La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
J'ai commencé une très petite nouvelle sans prétention, mais je me rend compte que le début ressemble à celui de nombreuses nouvelles que j'ai déjà : je débale dés les premières lignes la présentation geographique, historique et des personnages. En gros dés la fin du premier paragraphe (20 lignes ), on connait déjà tout le contexte. Ca me préoccupe sérieusement : non seulement ca devient un moule dans lequel je rentre de plus en plus souvent, mais en plus, ca fait style 'rédaction de CE2' :s .
Donc voila, qu'est ce que je peux faire ? Moi qui pensais avoir beaucoups d'imagination, je suis en train de me demander si au contraire je suis pas très limité .
Autre question : avez vous également un démarrage type, un schéma qui revient régulièrement ?
Pour te répondre, sur une nouvelle (entre 4 et 6 pages), en général, je ne prends pas le temps de décrire le contexte, je privéligie l'intrigue. Je ne précise le contexte, rapidement, que si la bonne compréhension de l'intrigue l'exige. Parfois, je ne prends même pas le temps de nommer les personnages et je les désigne par leur rôle (le Roi, le Prince, le Chevalier, etc...).
La conséquence de cela est que je ne décris pas d'univers original. Je ne fais que suggérer et placer la situation dans une sorte d'univers consensuel dans lequel chacun trouve ses repères. D'où certainement un manque d'orginalité et une impression de "déjà-vu" inhérente à la plupart de mes textes.
avez vous également un démarrage type, un schéma qui revient régulièrement ?
C'est une chose qui me parrait impossible. Un demarrage type ca ne marcherais pas a mon avis. Quand tu as une idee en tete, il y a plusieurs facons de commencer mais toutes ne sont pas bonne.
Ton probleme a mon avis est de vouloir tout deballer au lecteur des le debut. Comme le dit JB privilegie l'intrigue, l'histoire. Laisse toi porter par tes personnages et devoile au fur et a mesure l'environnement et les personnages. Rien ne sert de decrire la ville dans laquelle va le personnage avant qu'il n'y soit. Laisse le lecteur decouvrir en meme temps que le personnage. Il y a toujours des exceptions et dans certains cas il est bon de devoiler au lecteur un peu avant.
Garde toujours en tete quand tu ecris, il ne faut pas tout devoiler des le debut au lecteur. Il faut qu'il ait envie de savoir, de continuer a lire. Si tu lui donne tout des le debut, il n'aura pas envie de poursuivre.
L'ecriture c'est comme le cinema. Tu as une histoire, des decors, des personnages. Le tout doit former un ensemble harmonieux et vivant. Mets toi dans la peau du metteur en scene et fait vivre tes personnages dans le decor.
Pour en revenir a ta deuxieme question, y a t'il un schema type pour commencer un film ? La je penses que tu connais la reponse.
Imagine que dans un film, on commence par une musique, une image, on arrive ensuite à des personnes, on ne sait rien sur elles et apprend à travers leurs actions et dialogues qui ils sont, comment ils sont. C'est ainsi que ça devrait être. Tu suis le livre comme tu suivrais le cours d'un film. Dans les livres, tu as bien sûr plus de contenu, d'explications, et aussi moins de contrôle sur des choses car tu n'as pas d'image et de son. Il faut juste l'admettre et l'accepter, et ne pas essayer de charger la lecture avec les éléments qui au final ne vont pas aider le lecteur à laisser libre cours à sa propre imagination.
Dans les livres, tu as bien sûr plus de contenu, d'explications, et aussi moins de contrôle sur des choses car tu n'as pas d'image et de son
La je suis d'accord et je ne suis pas d'accord. Il y a bien sur plus de contenu et d'explication pour immerger le lecteur dans les scenes.
Quant au contrôle sur les choses je trouve que le livre est au contraire plus present. je m'explique. L'image et le son sont construits dans la tete du lecteur avec les elements donnes par l'auteur. De plus dans un livre les personnages sont plus pronfonds car on a leurs pensees. Le son, les odeurs, les couleurs... sont donnes dans les descriptions (car pour faire une bonne description il ne faut pas hesiter a utiliser les 5 sens). Contrairement au film, on est pas exterieur a l'histoire, mais on est absorbé par l'histoire.
La preuve de tout ca, sont les adaptations cinema d'oeuvres litteraires. Je suis plus dans l'histoire quand je lis le seigneur des anneaux ou harry potter, qu'en regardant les adaptations cinema.
Il faut différencier nouvelle et roman. Le traitement au niveau de l'écriture est à mon avis complètement différent.
Dans un roman, les descriptions sont fondamentales. Ce sont elles qui donnent profondeur et crédibilité à l'histoire. Ce sont elles qui permettent de visualiser et de s'imprégner des scènes.
Cela est d'autant plus important dans la littérature imaginaire, où le background doit être décrit pour familiariser le lecteur.
Cela-dit, même dans un roman, il me semble que la description doit répondre d'une part aux nécessités du scénario (on ne décrit que ce qui est utile à la compréhension du lecteur) et d'autre part au besoin de profondeur (analogie avec les films, la description est là pour peindre ce qu'il y a derrière les acteurs, pour qu'ils n'évoluent pas dans un décor noyé dans le flou).
Dans une nouvelle, tu peux faire des descriptions "flashs", c'est-à-dire quelques mots qui suffisent à peindre le décor. Les contes de fée commencent souvent par "Il y a bien longtemps, bien avant que la magie ne disparaisse, dans un lointain pays, vivait..." Le décor est planté, tu n'as pas besoin de plus. Tu sais que t'es dans un conte de fée. Ou comme le début de Star Wars (enfin, évite d'écrire comme eux, c'est chiant à faire les toutes petites lettres en haut).
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Je viens de lire vos post, intéressant .
La découverte du monde imaginaire doit se faire progressivement avec celle des personnages, les descriptions ne doivent pas être balancées d'un coup mais être vues par le biais des actions des personnages .
Il ne faut surtout pas noyer le lecteur dans un monde de fantasy dont il n'aura pas toutes les clefs .
Lorsque j'écris, je visualise la scène ( " si j'avais une caméra " ).
J'investis mon personnage , en fait, je puise souvent mon inspiration dans certains de mes rêves et je construis l'histoire progressivement, en fait le ou les personnages s'imposent à moi, me forcent presque la main .
JB a raison, nouvelles et romans sont des execices différents et la nouvelle me semble plus difficile que le roman parce qu'il faut construire un monde, une atmosphère en peu de pages .
Personnellement, j'évite dans le roman d'écrire des descriptions trop fouillées parce que quand je suis lecteur, j'ai tendance à les sauter, même si elles sont bien écrites, pour passer plus rapidement à l'action .
Merci pour vos posts , c'est très instructif .
Bon, faut que je situe un peu ma nouvelle : c'est le récit d'une légende peut être pas si légendaire que ca , finalement, donc il faut bien que j'ancre mon récit à une époque et un lieu pour ensuite "appeler" le récit de la légende. C'est justement cet ancrage qui me gène, la facon dont je le tourne : comme c'est pas la première histoire du gerne que je fais, j'ai repris à mon insu le schéma du début des autres , et j'arrive pas à m'en dépétrer.
.
