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Excellior, dont la magnificience au cours des semaines en avait pris un coup, tenta de reprendre l’ascendant sur la petite troupe :
« - L’affaire est claire. A l’aide de sorts d’invisibilité, de non-détection, nous nous approchons de l’Infâme Homme en Noir, et de son non moins répugnant Dragon Noir. A portée, je leur assène sourire carnassier mes plus féroces sortilèges, et le tour est joué. »
Erb Trois Doigts, qui, si le voyage s’était prolongé, se serait appelé Erb Sans Doigts, vu la vitesse à laquelle il rongeait ses ongles, donc Erb, ne voulant pas rester en reste, intervint :
« - Stupide magicien ! La moindre incantation nous fera détecter aussi sûrement que si on criait notre présence. Non, ce qu’il faut, c’est beaucoup de discrétion, de mouvement silencieux, de dissimulation dans l’ombre et autres savoir-faire pour s’approcher. Et hop, deux dagues regard en coin dans le dos ! Et l’affaire est dans le sac ! »
Kob, de plus en plus conforme à son image de mauvais coucheur, voulut lui aussi dire son mot. Mais, Bill, d’un ton autoritaire et péremptoire, appuyé par son charisme quasi divin, coupa court :
« - Eh, les gars ! Si on veut le finir ce soir, faut y aller ! »
Et il chargea.
Des morts vivants, qui tentèrent de s’interposer, il ne resta rien après son passage. Pareil pour les golems, les gargouilles et autres créatures sensées garder leur maître.
Bill était devant la grande double porte du château. Suant et soufflant, les autres ne tardèrent pas à le rejoindre.
Comme souvent dans ces moments-là, un éclair zébra le ciel, des grondements de tonnerre se firent entendre, tandis que retentissait une musique d’orgues. L’atmosphère était lourde, poisseuse.
Les montures de nos héros, effrayées, s’enfuirent, mais pas celle de Bill, qui par sa nature magique, était immunisée à la magie, au poison, aux maladies, au jus de kiwi, aux psioniques ….
Les orgues se faisaient toujours entendre, pesantes, angoissantes. Enfin sauf pour Bill qui comme sa monture, ne connaissait pas la peur, et était, lui aussi, immunisé à tout (pour plus de détails : voir plus haut).
La double porte était fermée, verrouillée. Déjà, Erb Trois Doigts était en train de l’examiner, marmonnant ce qui dans tout autre lieu aurait pu passer pour des formules magiques et ésotériques : « Je faïnde trappes ! J’uneloque la dore ! »
« Malheureux ! Arrête ! »Le cri de l’épée de Bill déchira la nuit.
« Elle est piég… »
Simultanément, un éclair venu de nulle part, mais certainement pas très loin, frappa Erb Trois Doigts ; une trappe s’ouvrit sous ses pieds, au fond de laquelle on apercevait comme au fond de toute trappe qui se respecte un tant soit peu des pieux vraisemblablement empoisonnés ; un nuage corrosif de couleur verdâtre l’enveloppa ; et d’autres pièges se déclenchèrent également sans doute, mais furent moins significatifs pour être décrits ici.
Erb Trois Doigts voyait sa fin proche pour ne pas dire imminente, et déjà des larmes perlaient à ses yeux. Déjà, ses caractéristiques s’estompaient et son image laissait la place à un sombre rôdeur …
… quand tout à coup, soudainement, du heaume de Bill souffla un grand vent, que d’un des anneaux de Bill s’échappa une bulle de force qui vint envelopper le malheureux hobbit et le protéger, que du badge de Bill « GB ‘s Fan Club » sortit un rayon lévitant qui pourtant vint toucher le pauvre voleur, et que celui-ci commençait à maugréer sur le fait que les demi-orcs ne pouvaient être rôdeurs.
Grâce à la rapidité, la célérité, la dextérité, la réfléxosité de Bill et aussi à son matériel, Erb était sauvé !
Malheureusement, la bulle de force s'était mal positionnée sectionnant son majeur droit.
Erb Trois Doigts était certes sauvé, mais se retrouvait désormais affublé du nouveau surnom d'Erb Deux Doigts.
Mais la lourde double porte était toujours close ...
immunisé au jus de kiwi ? En voilà une capacité intéressante...
Très bien Dom, mais comme tu l'avais prévenu un tantinet "private joke" (je faïnde trappe, j'uneloque la dore... mdr!!!).
Je suis persuadé que tu n'as pas mis beaucoup de temps à pondre cette suite... parce que c'est quasiment du vécu et que l'écriture te vient naturellement étant donné que tu te laisses porter par ton idée. Tu passes donc moins de temps à chipoter sur le style, le vocabulaire et de ce fait le texte avance plus vite. C'est vrai que ça se ressent aussi sur la "qualité" de l'écriture, qui est moins travaillée que tes textes habituels.
C'est moins "douloureux" que de faire un texte pour les joutes, non ?
Et c'est agréable de se laisser porter par l'écriture comme moyen d'expression et non comme finalité, non ?
Je suis sûr que finalement tu prends plus de plaisir à écrire de cette façon ?
Dis-moi si je me trompe, ça m'intéresse...
Et vivement la suite... il reste encore 2 doigts à Erb.
Je ne considère pas que l'écriture me soit douloureuse: il n'y a que les 10 premières lignes qui soient difficiles à écrire, le reste coule de source (et éventuellement touche le fond ).
Quand j'étais "rôliste", je masterisais très peu. Lorsque j'avais une idée de scénario, je la laissais décanter, reposer, puis je la reprenais, la faisais évoluer: tout cela sans rien écrire. Cela pouvait prendre des semaines. Mais, à chaque fois, je me promettais de formaliser, de coucher mon scénario sur le papier. Et quasi systématiquement, il arrivait un samedi soir où aucun des DM habituels n'avait de scénars ou d'idées pour improviser quelque chose, ou tout simplement l'envie. Et après une heure à discuter, à attendre un éventuel DM, je finissais par proposer de masteriser. Je n'avais rien décrit ni d'écrit, mais tout était là. Les PNJ à force d'avoir été pensés prenaient corps, les intrigues à force d'avoir été triturées se nouaient ...
Quand j'écris pour les joutes ou sans but précis, c'est pareil: l'histoire décante ... puis par l'écriture se matérialise. Encore qu'il m'arrive d'avoir un début, une fin, et le lien se créé au fur et à mesure de l'écriture.
Ceci dit, il est vrai que l'écriture ici n'est plus une finalité (un sujet donné, un nombre de pages ... une joute), mais un moyen de raconter une histoire, un vecteur d'expression.
Une dernière chose, je ne passe pas beaucoup de temps à travailler le style, le vocabulaire de mes textes. Ce qui est certainement un tort (je viens de relire mon post d'aujourd'hui ).
Une dernière chose, je ne passe pas beaucoup de temps à travailler le style, le vocabulaire de mes textes.
Et bien, permets-moi de te féliciter. En ce qui concerne tes textes des joutes, je trouve que tu as une écriture très agréable à lire, naturelle et fluide. On sent une certaine "facilité" et ça se ressent sur la facilité de lecture.
Je n'avais rien décrit ni d'écrit, mais tout était là. Les PNJ à force d'avoir été pensés prenaient corps, les intrigues à force d'avoir été triturées se nouaient ...
Et c'est vrai aussi pour l'écriture, je peux avoir une bonne idée, mais si le cadre n'est pas clairement dessiné dans ma tête (le "film" de l'histoire car j'ai tendance à énormément "visualiser" ), je vais avoir des difficultés à écrire. A l'inverse, sans scénario clairement établi mais avec un cadre "familier" (en clair mon "univers" virtuel), je vais écrire plus facilement et le scénario se développera au fur et à mesure de l'écriture.
Intéressant. Et merci Dom ! Ca manque de faieurbol mais je sens que ca va venir. J'ai moi aussi pris grand plaisir a lire ca (ca repose de l'anglais) et je joins mon avis a celui de JB : ton style est fluide, facile a lire. Bien adapte a ce genre de texte justement.
Personnellement, je n'eprouve pas de difficulte particuliere avec le style. Faut dire que j'ai toujours ete assez maniaque et precis sur le vocabulaire, j' ai donc tendance a avoir un style plus "epais". J'ai en revanche plus de mal avec l'intrigue, bizarre pour un ex-Masteure...
Ca doit aller avec le fait que je n'aime pas preparer en detail, je me contente presque toujours de la trame (que je pense tres grossierement avant) et pour le reste, je me laisse porter par l'inspiration du moment.
A l'ecrit ca se traduit par une histoire qui change au fur et a mesure que je l'ecris et ce sont les mots qui me viennent qui decident de la direction.
A l'oral j'improvise facilement.
Probleme : y a plein de fils qui trainent et mes histoires posent souvent plus de questions qu'elles n'apportent de reponses...