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Joute 5 : Textes
(Sujet créé par Neojah l 16/12/03 à 11:55)
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Neojah
15/12/2003 18:52
Ménestrel bibliophage

Voici les touts premiers textes de la joute "Lieu clos".




Texte A : Naissance d'une légende

Au sommet du donjon de la citadelle, quelques bougies jettent une lueur hasardeuse sur le frustre mobilier de la pièce circulaire. Assis sur une chaise à haut dossier, l’homme en noir écrit. Son pâle visage se relève et ses yeux rêveurs effleurent les murs grossièrement ajustés qui l’entourent. Par une large fenêtre, la sourde clameur d’une féroce bataille parvient à ses oreilles. Il se penche à nouveau sur l’épais grimoire et aligne d’une écriture fine et nerveuse de nouvelles phrases.

« Ainsi le jour fatidique était arrivé. A la tête de son armée, le Prince Guillaume de Valmont était enfin parvenu au pied de la forteresse du maléfique sorcier. Dressé sur ses étriers, le jeune et charismatique guerrier contemplait la formidable host qu’il avait eu tant de mal à rassembler.
Malgré la menace de plus en plus redoutable de l’engeance ténébreuse, il avait rencontré les pires difficultés du monde pour convaincre les différents peuples de se rallier à sa bannière. Il s ‘était heurté à des antagonismes ancestraux, à des rancœurs aussi vieilles que la terre et à une défiance viscérale.
Il avait déployé des trésors de diplomatie pour persuader les différents royaumes d’oublier leurs querelles et de s’unir face au même ennemi. Il avait surmonté de nombreuses épreuves pour enfin parvenir à faire sortir le peuple féerique de sa réserve. Il avait négocié pendant des jours entiers avec la Chambre des Guildes pour voir se rallier à lui mercenaires, brigands, voleurs et assassins. Et il avait beaucoup perdu pour que les Magiciens rejoignent sa cause.
Mais tous ces efforts ne furent pas inutiles. Ce jour-là, la plus formidable armée jamais réunie de mémoire d’homme assiégeait l’ultime place forte de l’adversaire. Les péripéties endurées ces derniers mois avaient soudé comme jamais auparavant cette coalition si disparate. Le Prince sentait la fierté et l’anxiété l’envahir car plus que la victoire sur le sorcier, aujourd’hui allait peut-être se jouer la fin de millénaires de conflits. En quelques années, il avait senti une lente évolution des mentalités et il portait maintenant le plus grand espoir quant à l’avenir.
Son regard revint sur les menaçantes murailles qui lui faisaient face. Il était temps d’en finir. Il leva lentement la main, retint son souffle, et l’abaissa. Une formidable clameur lui répondit et l’armée se lança à l’assaut. »

L’épaisse porte de bois s’ouvre brutalement. Une ride de contrariété se dessine sur le front lisse de l’homme en noir. Après un bref salut, un guerrier s’avance.
- Maître, ils ont pris pied sur la première enceinte. Nous nous sommes repliés sur la deuxième mais je crains de ne pouvoir les contenir longtemps.
- Bien. Tenez bon. Si la situation devient trop critique, fais intervenir les Trolls. Ils devraient nous faire gagner un peu de temps.
- Du temps pour quoi, Maître ?
- Pour que je mette un point final à cette histoire. Maintenant, laisse-moi seul. Tes soldats ont besoin de toi.
- Bien, Maître.
L’homme en noir soupire et se replonge dans le grimoire.

« Après deux jours de combat, les troupes du Prince ont réussi à repousser les créatures des ténèbres dans leurs retranchements. Avec la capture de la première enceinte, l’armée put enfin se mettre à l’abri des pluies de feu et d’acier qui s’abattaient sur elle. Ce moment de répit leur fut fort salutaire et c’est avec une détermination renouvelée qu’elles se lancèrent à l’assaut du dernier bastion.
Mais le Prince savait que la victoire était encore loin d’être acquise. Il redoutait plus que tout l’intervention décisive du sorcier. Celui-ci ne s’était pas manifesté pour le moment, et pourtant le jeune guerrier percevait son pouvoir insidieux roder tout près de lui. Il sentait que le temps lui était compté et qu’il lui fallait agir au plus vite. Il prit sa décision. Il ne connaissait qu’une seule tactique, l’attaque, et qu’une seule arme, la témérité.
Au crépuscule de cette journée, l’ennemi avait lâché les Trolls dans les douves du bastion. Les féroces créatures, rendues folles de rage par l’odeur du sang, avaient bien failli rejeter les courageux assaillants au-delà de la première enceinte. Le combat avait duré toute la nuit et au petit matin, le dernier Troll périssait sous un déluge de feu magique. Mais il n’y avait plus un seul endroit du sol qui ne soit recouvert de sang et de cadavres.
Cette vision avait renforcé la résolution du Prince et sans prendre de repos il avait ordonné de poursuivre l’assaut sur le bastion. Il était persuadé que tout allait se jouer dans les heures à venir. Et, en effet, après de multiples assauts, une brèche se forma dans les rangs ennemis. Sans une seconde d’hésitation, le fougueux Prince s’y engouffra à la tête de ses plus fidèles compagnons d’arme. »

- Maître ? Les Trolls ont été vaincus. L’ennemi a subi de lourdes pertes mais ils poursuivent l’assaut. Ils viennent à l’instant de percer nos lignes et sont sur le point de pénétrer dans le donjon. Notre situation devient critique. Quels sont vos ordres ?
- Brisez les Pentacles.
- Mais ? Maître, nous risquons autant qu’eux de mourir…
- Mourir de la main d’un Démon ou de celle du Prince, quelle différence cela fait-il ?
- Oui, Maître.
Le guerrier salue et se retire. L’homme en noir repose sa plume. Ses yeux semblent plongés dans un songe. Un triste sourire apparaît sur ses lèvres. Lentement, il parcourt les dernières lignes du grimoire. Sa main hésite un instant avant de reprendre son travail. Maintenant, les mots se succèdent les uns aux autres à un rythme soutenu.

« Les êtres démoniaques se ruèrent sur les combattants, massacrant sans discernement défenseurs et assaillants. Les murs de l’antique citadelle tremblaient et se fissuraient sous le déchaînement des forces magiques qui s’affrontaient. Les Magiciens étaient rentrés dans la bataille et, aux côtés des êtres féeriques, déversaient un déluge de feu et de foudre sur les créatures de l’au-delà. Les assassins rapides et mortels surgissaient des ombres et semaient la mort au cœur même des lignes adverses.
Le Prince et ses compagnons avaient formé une phalange d’acier et ils avançaient inexorablement au mépris de leur vie. Depuis un moment déjà, ils étaient coupés des premières lignes et ils ne devaient plus compter que sur eux-mêmes. Guillaume de Valmont était conscient de la folie de son entreprise mais il sentait qu’un tel fait d’arme aurait des conséquences incalculables sur l’avenir. Chaque corps qui s’abattait sous sa lame le rapprochait un peu plus de son objectif. C’était un jour pour les héros, et le Prince était le plus valeureux d’entre eux. A chaque instant, il forgeait un peu plus une légende qui résonnerait encore pendant plusieurs millénaires.
Ils étaient enfin parvenu au pied du donjon et affrontaient la garde personnelle du sorcier. Ils n’étaient plus qu’une poignée mais chacun de leur mort leur redonnait force et courage. Face à tant de ferveur et de détermination, leurs adversaires oubliaient leur supériorité numérique et se battaient de façon désordonnée. Ce qui, en un autre temps ou en un autre lieu, aurait été impossible, était sur le point de devenir une réalité.
Quand Guillaume de Valmont prit enfin pied sur le perron de l’escalier qui traversait le donjon, il réalisa qu’il était le dernier survivant de sa cohorte. Protégé par son aura magique et par son armure brisée et ensanglantée, il contempla pendant un instant ses adversaires. Lentement, il leva son épée au ciel et, de sa main gauche, invoqua une sphère d’énergie étincelante.
Les ennemis reculèrent, inclinant la tête dans un murmure de respect.
La voie était libre et le Prince s’engouffra dans les ténèbres de l’escalier déserté.
Rapidement, sans s’attarder, il parvint au sommet du donjon. Il fit appel à ses ultimes forces et son aura se déploya plus puissante que jamais. L’épaisse porte de bois explosa sous l’effet de l’énergie magique et… »

Une sèche déflagration retentit et l’homme en noir redresse la tête. Le Prince se tient en face de lui, à quelques pas. Il ne cherche même pas à retenir une exclamation d’admiration. Guillaume de Valmont est tel qu’il l’avait imaginé.
- Je ne vous attendais pas si tôt, Prince. Vous me prenez de court.
- Tu m’en vois ravi, sorcier. J’avais hâte de mettre un terme à ce carnage et à votre vie par la même occasion.
- Votre promptitude est fâcheuse. Je n’ai pas eu le temps de terminer mon œuvre.
- Si cela ne t’ennuie pas, j’aimerai bien qu’on en finisse rapidement.
- Oui, bien sûr, Prince. Excusez-moi.
L’homme en noir se lève et se saisit de la simple lame qui repose sur le bureau à côté du grimoire. Il s’avance et se met en garde face à Guillaume de Valmont. Lentement, une aura ténébreuse se répand autour de lui comme une tache d’encre tentaculaire dont les extrémités viennent effleurer en crépitant l’aura du Prince. La sphère de puissance que ce dernier tient toujours en main gauche se transforme en une longue lame d’énergie. Il fait tournoyer ses deux armes et un fantasmagorique ballet d’acier et de magie se dessine autour de lui.
Sans un mot, le Prince se lance à l’assaut. La pièce résonne du choc de l’acier contre l’acier, de la magie contre la magie et de la chair contre la chair. L’homme en noir pare, esquive, recule. La maestria de son adversaire est telle qu’il ne peut pas prendre l’initiative de l’attaque. Un, puis deux et bientôt trois sillons sanglants apparaissent sur sa robe sombre. Il s’essouffle, il est acculé. Il sourit.
Dans un grondement de tonnerre son aura explose et propulse le Prince à travers la pièce. En l’espace d’un battement de cœur, ce dernier est de nouveau sur ses pieds. Ils s’observent, reprennent leur respiration, rassemblent leurs énergies. Des tentacules de noirceur rampent sur le mur, le sol et le plafond. Les lames de magie et d’acier reprennent leur danse.
Leurs cris se mêlent quand ils se précipitent à nouveau l’un sur l’autre. Le choc fait vaciller le donjon sur ses fondations. Les attaques, feintes et parades se succèdent à un rythme frénétique. L’affrontement des deux auras projette des éclairs en tous sens. Leurs visages tendus par une intense concentration se couvrent de sueur. Et un véritable combat se déroule dans leurs yeux. Leurs regards fichés l’un dans l’autre, ils confrontent leur volonté. Ils guettent le moindre signe de faiblesse, la plus petite étincelle de doute. Lentement le Prince repousse l’homme en noir. Une attaque aussi brutale que précise désarme son adversaire.
D’un bond, le sorcier se met hors de portée. Ses mains saisissent deux écharpes de ténèbres et les font virevolter autour de lui. Guillaume de Valmont poursuit son assaut. Mais maintenant ses lames s’emmêlent dans les souples rubans d’énergie sombre. Ses attaques sont ralenties et détournées. L’air semble devenir de plus en plus poisseux et gêne la précision et la rapidité de ses mouvements. Sa respiration est lourde. La fatigue s’empare de lui. L’homme en noir sourit. Il a lu la défaite dans les yeux du Prince. Ses gestes se font de plus en plus harmonieux et c’est avec une grâce infinie qu’il tourne autour de son adversaire.
Le combat s’enfonce dans une douloureuse lenteur. Les écharpes de noirceur s’enroulent autour des membres du Prince et les immobilisent. Par trois fois le valeureux guerrier se libère mais chacune de ses manœuvres lui devient de plus en plus pénible. L’homme en noir tournoie une ultime fois et le Prince s’écroule au sol définitivement entravé. Le souffle haletant, ils s’observent pendant un long moment. Des larmes de tristesse s’écoulent des yeux de Guillaume de Valmont.
- J’ai échoué…
- Ce n’est pas ce que raconte ta légende, Prince.
L’homme en noir se penche et effleure le visage du Prince. Ses yeux se ferment et il sombre dans une froide torpeur.

Il se réveille en sursaut. Les écharpes de ténèbres qui l’immobilisaient ont disparu. Instinctivement sa main trouve la garde de son épée. Il se relève et son regard tombe sur le corps baigné d’une mare de sang de l’homme en noir. Lentement, il reprend ses esprits. Il sent l’air qui vibre encore des échos de leur affrontement. Par la large fenêtre, la clameur chaotique du combat qui se poursuit au pied du donjon lui parvient.
Sur la table, il aperçoit un épais grimoire. Une plume humide d’encre est posée à côté. Il s’approche et parcourt les dernières lignes.

« Cette ultime confrontation fut titanesque et jamais plus la terre ne connaîtra un tel moment de bravoure. Car ce ne fut point par l’acier ou la magie que le Prince Guillaume de Valmont put réussit l’impensable, mais grâce à son cœur, à son courage et, par-dessus tout, grâce à l’amour qu’il portait à ses semblables.
Il avait uni sous sa bannière toutes les nations de la terre et cela constitue son plus fantastique exploit. Penché sur le corps sans vie du sorcier, il réalisa soudain que le plus dur restait à faire. Il lui fallait œuvrer pour perpétuer cette alliance pour les générations à venir. Pour que ces générations ne connaissent plus la haine, la peur de l’étranger et la guerre. Pour qu’enfin tous puissent accepter les différences de l’autre.
Il en fit le serment sur son sang et sur celui du mal qu’il avait vaincu.
Et c’est dans cette salle en haut d’un donjon qui avait accueilli les ténèbres pendant des siècles que débuta le règne sage, juste et éclairé de celui qui est devenu le légendaire empereur Guillaume de Valmont. »

Le Prince redresse la tête. Une écharpe de noirceur s’effiloche doucement près de son oreille.
Il hésite, referme lentement le grimoire et s’approche de la large fenêtre.
Une formidable clameur retentit.
- VALMONT ! VALMONT ! VALMONT !




Texte B : Introspection

Il est dans le noir, sa torche vient de s’éteindre. Il jette le moignon de bois consumé et respire à fond pour tenter de calmer son angoisse naissante. Cela n’aurait pas du se dérouler ainsi, il connaît ce souterrain comme sa propre demeure. Malgré ses efforts, il sent qu’il ne va pas tarder à céder à la panique, lui qui était si fier tout à l’heure. Il s’assoit et ferme machinalement les yeux.

Il court..
Il sent l’excitation de la fuite lui distiller des picotements dans tous le corps. Il entend leur voix au loin, mais il n’a pas peur. Pour lui, c’est un jeu, un défi. Il ne se lasse pas de flirter avec le danger. Les gardes tout d’abord : se dissimuler dans l’ombre à quelques mètres d’eux, si près qu’il peut entendre leur respiration ; se faufiler sous leur nez en dupant leur vigilance. Puis désarmer les mécanismes de protection, forcer les serrures, faire céder les verrous les plus résistants, sans bruit, sans précipitation, en douceur. Enfin les glyphes de protection magiques. Elles avaient été très difficiles à repérer cette fois-ci. D’ailleurs, il en avait oublié une, sans quoi il n’y aurait pas eu cette alerte, sans quoi, il ne serait pas en train de courir.
Il est arrivé, l’entrée du souterrain est juste devant lui. D’un geste souple, il s’engouffre dans l’ouverture dissimulée à un œil non avisé.


Il rouvre les yeux. Les ténèbres sont toujours là autour de lui. A tâtons, il se remet debout en prenant appuie sur les parois rocheuses. Machinalement, il vérifie que la dague est toujours là, le long de son flanc droit. Il la sort et constate qu’une faible lueur verte émane de la lame. Elle lui réchauffe le cœur, dissipant pour un temps les terreurs enfantines que l’obscurité avaient réveillées. Il la contemple : elle est magnifique avec sa lame de cristal et sa garde d’or sertie d’émeraudes. Les gemmes semblent former un symbole, comme deux lettres entrelacées, peut-être deux « J », mais le dessin est incertain.
Il hésite à se remettre en marche.
« Pour aller où ? »
Voilà des heures qu’il erre dans ce souterrain. Il l’a pourtant parcouru maintes fois. Lui et ses comparses ont taillé des marques aux intersections et même sans cela il pourrait se repérer grâce aux aspérités de telle ou telle paroi, aux variations d’odeurs, l’Est apportant l’air frais du champ voisin, tandis que l’Ouest colporte les effluves de la ville. Mais, il ne reconnaît plus RIEN !
Comme en réaction à son désespoir, la lumière irradiant de la dague s’intensifie. En regardant plus intensément la lame, il y distingue soudain des motifs … non, des mots, qui, il pourrait le parier, n’apparaissaient pas tout à l’heure.
« Sauras-tu nous prouver ta sagesse ? ». A peine lue, la phrase s’estompe.
Un frisson lui parcoure l’échine. Ces mots lui sont adressés ! Cette chose vit ! C’est elle qui lui obscurcit l’esprit ! Il lâche la dague et s’écarte brusquement. L’éclat de la lame faiblit alors et il se retrouve à nouveau dans le noir.
« Prouver ma sagesse ? ».

A son entrée dans l’auberge, tous les regards se tournent vers elle. Son élégance est déplacée dans un tel lieu. Elle s’installe seule à une table du fond et le défilé ne tarde pas à commencer. Comme des coqs dans une basse-cour sous peuplée en représentantes du sexe faible, les « mâles » disponibles se relayent à sa table pour tenter de gagner son attention. Lui, il attend, sûr de son pouvoir de séduction. Il les laissent se ridiculiser. A tous, elle n’accorde qu’un hochement de tête poli ou un sourire condescendant et son regard reste de glace. Elle ne prononce pas un mot. Quand tous ont renoncé, il vient s’asseoir à sa table sans y être invité. Hautain, il s’installe sans lui adresser la parole, ni même la regarder. Ils restent ainsi, silencieux. Ce n’est que lorsque l’aubergiste vient les trouver pour leur demander de partir qu’elle lui parle enfin.
« C’est de quelqu’un comme vous dont j’ai besoin. »


Il rouvre les yeux déçu de constater que la lueur verte n’est pas revenu. A quatre pattes, il cherche la dague, sentant que s’il ne la retrouve pas il ne sortira jamais d’ici.
« Prouver ma sagesse … »
Il avait tenté tous les moyens possibles pour sortir de ce qui était devenu pour lui un labyrinthe : longer une paroi et choisir toujours la même direction aux intersections, marquer son passage en grattant la roche à chaque croisement, guetter les courants d’air. Mais rien de tout cela n’avait abouti.
Sa main rencontre la dague et se referme en hâte sur la garde.
« Respire, doucement, calmement, réfléchi… ».

Elle lui donne 20 pièces d’or d’avance en lui expliquant qu’elle tient beaucoup à cette dague. Elle appartient depuis cinq générations à sa famille et voilà que par le biais d’un légation douteuse, elle a été transmise au temple d’Orgal. Elle a contesté la validité du document concerné, mais elle n’a pas réussi à obtenir gain de cause auprès des autorités locales. Elle est prête désormais à essayer… disons … d’autres moyens.
Elle insiste longuement sur la difficulté de la mission, mais pas dans le but de le décourager. Oh, non, au contraire ! En quelques minutes, elle a cerné le personnage et devine que la dangerosité de la mission flattera l’égo du jeune homme. Tout cela lui semble si clair maintenant : la façon dont il s’est laissé manipuler, la facilité avec laquelle il a marché dans l’histoire de la jeune femme.


Une faible lueur verte le sort de sa rêverie. Il y voit un encouragement. Cela ne servira à rien d’arpenter le souterrain en tous sens. C’est par la réflexion qu’il s’en sortira.
Il avait soigneusement préparer son plan. Il voulait voler cet objet pour prouver au monde entier qu’aucune protection ne pouvait lui résister, fusse-t-elle celle des prêtres du dieu Orgal lui-même ! Obsédé par cette idée, il ne s’était renseigné ni sur la jeune femme, ni sur la dague. Il n’était qu’un âne stupide imbu de sa personne ! De rage il frappe la paroi la plus proche en se maudissant pour la superficialité de sa personnalité, pour la vanité de son comportement. Pourquoi était-il donc ainsi ?

Son frère … l’aîné…sérieux, rigoureux, droit … travailleur, patient, aimant … tellement haïssable finalement. Quelle place lui avait-on laissée à lui ? Qui lui avait-on permis d’être ? La comparaison avec son frère tournait toujours à son désavantage. Sa famille gardait les yeux rivés sur ce fils idéal, s’extasiant de ses prouesses et ne laissant au cadet que les miettes d’une attention polie. Peu à peu, il en était arrivé à la conclusion qu’il ne pourrait véritablement exister que loin de lui. Il lui fallait partir, créer sa propre identité sur un autre terrain, moins conventionnel, où il serait cette fois-ci le meilleur, pour qu’on le remarque, pour qu’on l’admire.
Une larme coule de sa joue et tombe sur la lame qui prend un éclat intense. Il revit ses souvenirs baigné dans une luminescence verte. Vert est le visage de son frère, là, devant lui, dans la semi-obscurité du souterrain.

Son frère est venu le trouver … c’est en hiver …de la neige tombe de son manteau lorsqu’il rentre dans la taverne. Il se dirige vers la salle du fond, là où on lui a conseillé de le chercher. Il s’approche et demande à lui parler seul à seul. Rapidement, la discussion entre les deux frères s’enveniment. Sans le savoir, l’aîné par ses conjurations ne fait qu’attiser la rancœur de son cadet. Au lieu de le convaincre de revenir dans le giron familiale et de l’aider à reprendre l’affaire paternel, il fait resurgir la jalousie et la haine, en reprochant à son jeune frère ses absences et son comportement hors la loi. Ils en viennent aux mains …et lorsque le cadet renverse son frère … lorsqu’il brandit son poignard de manière menaçante, ils savent que quelque chose vient de se briser entre eux.
Il ne l’aurait pas tué, non … il le sait maintenant. Mais il a lu la peur puis la haine dans les yeux de son aîné. De la haine comme seul peut en éprouver celui qui se sent trahi par quelqu’un qu’il aimait.
Son frère part, sans un mot, sans un regard. Et il reste seul avec ses larmes.


Il pleure ici aussi, dans le confinement du souterrain, et dans ses larmes se reflètent la dague. Il la serre dans ses mains. Depuis des mois que ce souvenir lui hante le cœur, c’est la première fois qu’il ressent un peu de soulagement. Il a compris sa jalousie et sa vanité, mais aussi son amour pour celui qu’il aurait tant aimé égaler. La culpabilité laisse place peu à peu à une détermination farouche qui remplie tout son être. Oubliés l’exaltation du vol, l’appât de la récompense, le prestige. Seul compte désormais son frère. Il sortira vivant d’ici, pour leur redonner à tous les deux une seconde chance.


La lumière est revenue … inexplicablement. Il ne s’agit plus d’une lueur verte mais de sa torche. Il la tient dans sa main droite et elle est allumée. La dague est rangée dans son étui, le long de son flanc droit. Devant lui, à quelques mètres, il aperçoit la sortie du souterrain. Par un trou dans la roche, au dessus de sa tête, il remarque que la lune est encore haute dans le ciel. Il sort la dague, la fixe et murmure pour lui même « tout n’était qu’illusion ? ».
Plus attentif, il aurait remarqué que les émeraudes formaient désormais un nouveau motif : un E et un G entrelacés … ses initiales.

Il est à l’heure !
Perchée sur une colline dominant les champs, elle aperçoit la lueur de sa torche près de la sortie du souterrain.
J’espère que ce petit coq vantard a réussi !
Mais les plans de la jeune femme vont être contrariés. Car, dans l’espace confiné d’un souterrain, sans cérémonie ni rituel, la dague à lame de cristal et à la garde d’or incrustée d’émeraude, celle que les sages connaissent sous le nom de « Rédemption », vient de se choisir un nouveau maître.




Texte C

« Où suis-je ? »
Ewald se réveilla péniblement et tenta rapidement d’analyser son environnement.
« J’ai été jeté en prison. » constata t’il. « Pour quel motif ? Bah, à quoi bon une raison, j’y suis, c’est un fait. »

Trois mètres de large, un peu plus de quatre mètres de long, c’était tout de même une cellule plutôt grande. Normal il était, ou avait été, le commandant des armées du royaume. On le traitait avec certains égards. Un éclat métallique attira son regard. Un rayon de soleil passait au travers des barreaux de la minuscule fenêtre de sa cellule et se reflétait sur son armure, posée sur un support dans un coin de sa cellule. Juste à côté, son épée était posée négligemment contre le mur.

« Mon armure ? Et mon épée ? Cela fait beaucoup d’égards pour un prisonnier. Pourquoi ai-je tant de mal à me souvenir ? » Ewald se prit la tête entre les mains. Il remarqua alors qu’il avait un bandage léger sur le crâne. « Mais bien sûr ! J’ai été blessé lors de la bataille. Mais ceci n’est pas une chambre de convalescent, c’est une cellule de prison. Alors j’ai fait quelque chose de mal, on m’a jeté en prison mais on fait confiance à mon respect du code de l’honneur en me laissant mon arme. Je n’ai donc pas trahi mon royaume. »

Il secoua la tête doucement. Rien ne servait de fouiller sa mémoire. Il avait du recevoir des coups violents sur la tête. La dernière chose dont il se souvenait, c’était d’avoir chargé avec témérité, suivi de la garde royale dans une tentative désespérée d’inverser la tendance de la bataille. Sa témérité avait du être doublement récompensée : si les barbares avaient gagné, il aurait été laissé à agoniser sur le champ de bataille, mais il ne s’en était tout de même pas tiré indemne, cela lui servirait de leçon. La reine allait le sermonner. La reine ! Voila pourquoi il était en prison ! Il revit la scène.

La bataille était terminée. Et à leur avantage ! Quel soulagement. Il n’aurait pu supporter la honte et la disgrâce d’une défaite face à ce peuple primitif. Le vent se leva et dissipa la brume épaisse tombée sur le champ de bataille. Il vit alors la reine, chevauchant son fier étalon noir, traversant le champ de bataille, félicitant en passant les officiers supérieurs. Elle se dirigeait logiquement dans la direction approximative de sa tente, puisque le campement des officiers formait un carré à part dans le campement. Les officiers qui n’étaient pas en train de parcourir le champ de bataille devaient tous être ici.

Comment allait il pouvoir se présenter devant elle si faible ? Au moins il n’était plus couvert de sang, il avait été lavé par ceux qui l’avaient soigné. Il eut un petit sourire. Connaissant la reine, cela n’aurait probablement pas changé grand-chose. Ah misère, il tenait à peine debout. Tant pis, j’essaierai de lui offrir un siège le plus vite possible pour pouvoir m’asseoir à mon tour.


« Stop ! » cria t’il intérieurement. « Je ne veux pas revoir la suite ! Je me souviens suffisamment maintenant ! » Mais la scène continua de se dérouler dans sa mémoire.

« Ewald, je ne suis pas sûr que vous soyez en état de vous agiter ainsi. Vous devriez rester couché après de telles blessures. Quoique ce ne soit pas tant vos blessures qui vous aient affaibli. »

« Ce cher Arnould. » pensa t’il. « Il doit être commandant par intérim maintenant. Il l’a plus que mérité. »

« Lieutenant, je dois faire mon rapport à la reine. J’ai commis une erreur d’appréciation et je dois à la fois m’en excuser et me soumettre à son jugement. » Ewald serra les dents. Et si la reine le démettait de ses fonctions pour sanctionner son incompétence manifeste qui avait manqué de causer leur perte ? Il ne pourrait supporter de voir du mépris dans ses yeux. Mais rien ne servirait de nier sa faute, le résultat ne serait que pire. Ses réflexions furent brusquement interrompues par la reine. Elle était arrivée à sa tente et démontait déjà. Il l’entendit s’enquérir de sa santé. Elle avait donc appris qu’il avait été blessé. Bien sûr, elle avait déjà du avoir un rapport par le messager qu’Arnould avait du dépêcher pour lui annoncer la fin de la bataille et leur victoire.

« Dois-je vraiment revivre ça ? » se demanda Ewald. « Il ne me suffit pas d’être en prison, démis de mes fonctions, il faut que je m’inflige cette scène à nouveau ? » Sa mémoire continua.

« Arnould ! Je croyais que votre commandant avait été grièvement blessé et qu’il devait garder le lit.
- Majesté. C’est bien ce que je vous ai écrit mais le général Ewald a tenu à constater par lui-même le résultat de la bataille. »
« Elle ne va pas m’ignorer et poser toutes les questions à Arnould quand même ? » pensa amèrement Ewald qui vacilla.
« Alors, général ? » demanda la reine. Elle avait souligné ironiquement le grade.
- Ma reine. » répondit il formellement. « Mes blessures ne sont pas si sérieuses qu’elles nécessitent de quitter mon poste.
- Vos blessures ? Vous avez utilisé la magie pour sauver votre peau, et peut être celle de vos hommes si vous êtes moins stupide que vous n’avez tenté de le démontrer. Mais vous avez largement dépassé vos capacités, vous avez été vidé de toute votre énergie ! Vous devriez vous reposer et tenter de restaurer vos forces. »
La reine semblait à la fois mécontente et inquiète. Elle se serait fait du souci pour lui ? Mais était-ce pour lui, le commandant de son armée ou pour lui, l’homme ?
- Ma reine, j’ai surtout tenté de corriger mon erreur d’appréciation de la situation. Je m’excuse devant vous d’avoir causé autant de pertes à notre armée. Mon inexpérience est seule fautive, nos hommes n’ont pas démérité. »
Un sourire amusé apparaissait progressivement sur les lèvres de la reine au fur et à mesure qu’il parlait.
- Je ne vous demande aucune indulgence. Mon comportement a mis en danger le royaume. » Il s’appuya sur la table. Quelle immense faiblesse l’envahissait ! Il avait largement présumé de ses forces.


Le moment qu’il redoutait était arrivé. Pourquoi l’avait elle soutenu ? Pourquoi n’avait elle pas demandé à Arnould de s’occuper de lui ?

« Ewald ! » La reine s’était précipitée, une lueur d’inquiétude dans les yeux. « Alors elle s’inquiète vraiment pour moi ? » pensa t’il confusément. « Ca me rappelle que je m’étais fait une promesse. »
Elle l’aida à regagner son lit, qu’il n’aurait jamais du quitter ce matin là.
« Je vous aime ! » s’exclama t’il sans réfléchir.


Et voila. Maintenant il était en prison. Il avait oublié la présence d’Arnould dans sa tente. Et il avait parlé assez fort même qu’il avait pu être entendu de l’extérieur de sa tente. Si il lui avait dit en privé, peut être que … A quoi bon ruminer ? De toute façon le mal était fait. C’était considéré comme un crime de lèse-majesté. La sentence habituelle était la mort en place publique. Peut être qu’elle avait préféré ne pas ébruiter trop l’affaire et se contenter de la prison à vie. Peut être que la sentence avait été délayée, la célébration de la victoire rendant impossible une exécution. Alors pourquoi avait il son arme ? Pour qu’il se souvienne ? Ou pour qu’il se suicide honorablement ?

Des bruits de pas ! « Peut être me suis-je trompé ? Je vais peut être être exécuté quand même. » Il lui semblait qu’après l’avoir giflé violemment, la reine avait prononcé quelques mots à son intention, mais tellement bas qu’il ne saurait dire si c’était « pauvre idiot » ou « moi aussi » ou autre chose. Qu’est-ce que cela signifiait ? Il allait être fixé très vite, les pas s’approchaient. Lui aurait elle envoyé Arnould ? Ou un bourreau ? Ou des gardes pour l’escorter jusqu’à elle, qu’elle puisse prononcer la sentence ? Ou …

Deux personnes au moins. Dont au moins un garde, chaussé de fer. Un bruit de clefs. On allait ouvrir sa cellule. La porte s’ouvrit en grinçant horriblement et il ne vit tout d’abord que la silhouette du garde se découper dans l’encadrement de la porte. Soudain son cœur s’arrêta de battre. Elle ? Pourquoi lui rendait elle visite ? Elle était fort capable de le tuer de ses mains, mais pourquoi était elle là ? Elle entra et fit signe au garde de fermer la porte.

« Ewald, Ewald. » fit-elle en secouant doucement la tête.
- Ma reine. » La voix d’Ewald tremblait. « Ce n’est pas le moment d’être effrayé » se dit il. « En tout cas pas de le paraître. »
- Es-tu simplement stupide ? »
Ce n’était pas vraiment la question à laquelle il s’attendait.
« Euh, je, euh … »
La reine eut un petit rire. « On dirait vraiment, là. Comment as-tu pu seulement dire cela EN PUBLIC ?
- Je ne sais pas. Souvenez-vous que je venais d’être blessé et ramené à moitié mort au camp.
- Des excuses ? » se moqua t’elle. « Je ne t’ai pas demandé des excuses, pas encore. J’essaye de comprendre si tu es juste un petit garçon un peu stupide ou un homme responsable.
- Cela changera t’il quoi que ce soit à mon sort ? » demanda t’il durement. « Vous avez décidé de ma mort à l’instant où vous avez proclamé un crime de lèse-majesté. »
Elle se mit à rire franchement.
« Je ne vois rien de drôle dans ce que j’ai dit, sauf votre respect, Majesté.
- Ah Ewald, Ewald. Tu oublies que je suis la reine. C’est moi qui décide de la sentence d’un crime de lèse-majesté.
- Que votre Majesté fasse selon ses caprices alors. Tout m’est égal désormais. Puisque vous avez tous les pouvoirs, allez y, faites moi donc exécuter. Je connaissais la vraie raison de la bataille. Votre honneur ! Quelle raison pour la mort de milliers d’hommes ! Alors vous n’en êtes plus à une près.
- Tu sais que je peux te faire exécuter, te tuer moi-même, t’exiler, te gracier, te condamner aux travaux forcés, exiger ton suicide dans l’honneur, … Personne ne trouvera rien à redire. Je SUIS la reine. » fit-elle remarquer sans relever ses propos, qui étaient pourtant inacceptables.

A l’entrée de la reine dans sa cellule, Ewald s’était levé de son lit. Il s’était tenu raide durant toute la discussion, à la fois par déférence et à cause de sa fatigue. De son côté, la reine avait gardé ses distances, s’immobilisant un simple pas après la porte. Après les derniers mots de la reine, Ewald agit impulsivement, bougeant pour la première fois depuis qu’elle était entrée. Il saisit son épée et s’approcha vivement de la reine. Elle resta immobile. « Quel cran elle a » constata admirativement Ewald. « Elle sait que je peux la découper en deux d’un simple geste, elle sait que je suis assez énervé et désespéré pour le faire, mais elle n’a pas bougé un cheveu. » Il saisit son épée des deux mains et la retourna d’un mouvement vif. Il s’appuya sur la garde en mettant un genou et la pointe de son épée au sol. Il prononça la formule formelle consacrée, mais avec une lourde ironie dans la voix : « Faites selon votre bon vouloir, mon Suzerain. »

« Pourquoi crois tu que je ne t’ai pas fait exécuter sur l’heure ? Pourquoi encore crois tu que je suis ici maintenant ?
- Je ne sais pas, Majesté. » Cette fois le « majesté » était simplement respectueux. Elle avait totalement désarmé son ironie agressive avec ses questions, directes, tandis qu’elle ne répondait à aucune de ses provocations.
- Et pourquoi as-tu été nommé commandant de mon armée ? Tu n’ignores pas qu’il y a des gens plus âgés, plus compétents, ou de noblesse plus grande que toi qui peuvent prétendre à ce poste.
- Je ne sais pas, Majesté. » répéta t’il totalement déconcerté. Où voulait-elle en venir ?
- Alors tu es peut être un petit peu stupide quand même. » dit-elle avec juste l’ombre d’un sourire. « Je t’ai envoyé en prison parce que j’ai été offensée publiquement. Je ne pouvais pas faire moins. Cependant même si je cherche à le faire oublier à tout le monde pour assurer mon autorité, je ne suis pas une vieille fille acariâtre, j’ai à peu de choses près le même âge que toi. Sache que le sentiment est partagé. Cela fait longtemps que tu aurais du t’en rendre compte. Mais même un prince de sang ne pourrait pas être aussi familier avec une reine en public. J’espère que ce traitement te servira de leçon, et apprendra sa place à mon prince consort. »




Texte D : Duel

Des quatre coins du pays, les spectateurs étaient accourus à l’annonce de ce duel qui allait marquer la fin du Tournoi. L’affiche avait fait le tour des bourgs et des hameaux, des grottes et des bosquets. Humains, nains, elfes, et même quelques gnomes, ils étaient tous représentés dans la grande arène couverte. Tous pour une seule raison : assister à ce qui promettait d’être le plus grand duel jamais vu.

Aux différentes entrées, les guichets recueillait les paris des spectateurs. Les uns vantaient la force morale du champion elfe, les autres la volonté inflexible du représentant des humains. Mais, tous étaient d’accord pour dire qu’aucun des précédents champions n’avaient leur dextérité, leur expertise, leur maîtrise de l’art.

Les sélections à travers tout le pays s’étalaient pendant plus d’un an. Les duels succédaient aux duels. Chaque hameau, chaque communauté voulaient que son champion soit le vainqueur. Leur entraînement pouvait durer pendant plus de 10 ans, avant qu’il ne se juge apte à y participer. Chaque participant ne pouvait tenter sa chance qu’une fois. Après avoir participé, la plupart prodiguaient leurs conseils, leurs techniques à de jeunes apprentis. Ceux qui avaient progressé assez loin dans le tournoi étaient même grassement rémunérés pour cela.

Pirjhal, l’elfe, s’était entraîné dur avant d’oser se lancer dans cette grande aventure. Inlassablement, il s’était préparé, répétant chaque mouvement, chaque attaque, chaque parade. Fébrilement, il avait assisté à d’innombrables duels du tournoi du plus annoncé au plus anonyme, cherchant l’enchaînement imparable, observant diverses techniques. Scrupuleusement, il avait observé les gestes et les mimiques des combattants, guettant ici un rictus, là un tremblement ou encore une goutte de sueur. Il s’était totalement imprégné de la psychologie des duellistes, au point de pouvoir revivre chaque combat à la place des protagonistes.

Quand enfin, il s’était jugé prêt, il avait juré à ses amis, sa famille de ne revenir au cœur de sa forêt bien-aimée qu’une fois le titre décroché. Il avait tout laissé derrière lui, et avait ensuite enchaîné les phases de sélection. Ses premiers pas dans les arènes avaient été sans assurance, flageolants presque. Duel après duel, il était arrivé en haut. Presqu’à son but.

Son manque évident de charisme ne l’aidait guère. Jamais il n’avait reçu d’ovation par les spectateurs. Il ne devait qu’à sa technique d’être reconnu. On le qualifiait de besogneux, de virtuose, mais jamais de créatif, ou d’intuitif. Tout chez lui était calculé.

Et pour le duel final, il n’avait rien laissé au hasard : régime, entraînement physique, préparation mentale, concentration. Il était au mieux de sa forme.

Le matin, il s’était fait tondre, et avait revêtu sa traditionnelle armure noire. Habituellement, son apparence générale, il le savait, impressionnait ses adversaires, les déstabilisait. Sa volonté s’imposait à eux comme un carcan, les fragilisant. Et sur cette fragilité, il construisait sa victoire.

Seule inconnue, et de taille, il n’avait jamais vu son adversaire du jour, Martin. Les indicateurs, qu’il payait pourtant grassement pour le renseigner, lui avaient rapporté des descriptions contradictoires. Tantôt, il était un monstre de muscles, et de puissance. Tantôt, il était sec et nerveux. Malgré tout, une constante se dégageait de leurs propos : son flegme, son détachement à l’égard de l’environnement du duel, son aptitude quasi surnaturelle à ne vivre que l’instant présent. Ils relataient aussi l’enthousiasme qu’il savait par sa simple présence déclencher chez les spectateurs.

Physiquement, Pirjhal ne le craignait pas. Il se savait, par expérience, plus souple et plus adroit que la plupart des elfes, et aussi fort que beaucoup de nains.

Mentalement, une partie de lui-même en avait peur. Il tremblait intérieurement sans le montrer pendant qu’il se préparait, avant d’entrer dans l’arène. D’avance, il appréhendait le soutien que la foule apporterait à son adversaire, et qu’elle lui dénierait. Il tenta bien de jouer le fanfaron auprès de ses assistants, mais le cœur n’y était pas.

Enfin, les portes s’ouvrirent. Et face à lui, à plus de trois cent pieds, il distingua une silhouette floue qui s’avançait.

Les grands braseros installés tout autour de l’arène éclairaient puissamment le sable encore rouge du sang des combats des gladiateurs. A plus de deux cent pieds au-dessus de sa tête, sur la voûte, des myriades d’étoiles brillaient, renvoyant les lueurs des flammes. Les oriflammes de l’Empereur et de sa suite constituaient un théâtre de tissus bariolés.

Les gradins étaient bondés. Plus de 10000 spectateurs déjà excités par le sang des affrontements précédents attendaient l’apothéose : le duel final du Tournoi. Tels des vautours, ils n’avaient qu’un objectif : se repaître du vaincu.

Comme spectateur, il avait vu ce lieu, senti son ambiance. Il pensait être prêt à l’affronter, à résister à la pression de la foule. Il avait blindé son esprit, verrouillé ses sens.

Mais, la clameur sauvage qui s’éleva, alors que les deux adversaires se rapprochaient du centre de l’arène, le frappa de plein fouet, le transperça, réduisant à néant ses défenses.

Tout en continuant à avancer, il tenta de se reprendre, fermant les yeux, se recentrant sur sa force intérieure, son entraînement. Il sentit confusément qu’il devait s’arrêter. Il ouvrit les yeux.

A trente pieds, un homme se tenait. De taille plutôt moyenne, il était rondouillard, habillé comme un paysan peut l’être quand il va voir son maître. Des grosses touffes de cheveux blonds paille encadraient un visage poupin, avec deux grands yeux bleus, rieurs, malins. En fait, il lui était même sympathique.

Il fallait qu’il se reprenne : cet homme était son Ennemi, celui qu’il devait vaincre. Il ne devait plus le voir comme un être de chair et de sang, mais comme une cible, qu’il devait atteindre. Une attaque gagnante seulement.

Il sentait que cet affrontement allait être le plus terrible de sa carrière de duettiste. Il s’apprêtait à jeter dans ce duel toutes ses forces, son savoir-faire, et même à utiliser les techniques les plus basses et les plus viles.

Quand l’Empereur se leva, la foule d’un coup s’apaisa, le silence se fit. Debout dans sa loge, il balaya d’un regard lent les gradins, semblant s’arrêter sur chacun et s’assurant que tous étaient heureux d’être présents. Puis, il jaugea les deux adversaires, les détailla longuement. Jubilant en voyant l’elfe, il fut quasiment déçu en découvrant Martin. Il prit enfin la parole :

« Mon peuple, ces jeux sont pour vous. Comme mon père, et l’ensemble de mes ancêtres l’ont fait avant moi, je vous les dédie ! »

Une grande clameur vint saluer ces propos. Attendant qu’elle s’éteigne, il reprit ensuite :

« Si l’homme a toujours su vaincre l’animal, le suprême affrontement auquel il peut être confronté est contre lui-même. Contre les aurochs, les lions, nos gladiateurs ont su montrer leur force, leur grande dextérité, leur aptitude au combat. Contre lui-même, l’homme doit savoir utiliser sa volonté, son intelligence, sa ruse, se surpasser. Nos deux champions vont ici nous le prouver une fois de plus. Pour les elfes, Pirjhal. Pour les humains, Martin. Que le meilleur gagne ! »

« Martin ! Martin ! »

Le cri de la foule qui suivit résonna contre la voûte, les oriflammes semblèrent se gonfler sous la puissance des voix, tandis que de timides soutiens à Pirjhal se faisaient entendre.

Les deux adversaires s’observaient avec méticulosité, cherchant la faille. L’apparence nonchalance de Martin troublait Pirjhal. Son sourire imperturbable l’agaçait prodigieusement. Ses yeux continuellement en mouvement l’énervaient, il se sentait percé à jour.

Les deux adversaires commencèrent à tourner, ne se quittant pas des yeux, essayant de deviner qui porterait la première attaque. Tout était là : se tenir prêt et anticiper.

Pirjhal n’y tenant plus se lança. Martin riposta, bloquant l’attaque. Les bottes succédaient aux parades avec une rapidité affolante.

Pirjhal sentit la sueur l’inonder. Il devait tenir. Ses muscles commençaient à se tétaniser sous l’effort, ses mouvements à être moins vifs, plus lourds.

En face, Martin semblait être soumis au même traitement, son visage paraissait se liquéfier. Il se déplaçait moins sûrement. Ses bras semblaient lui être pesants. Mais son sourire était là immuable, et ses yeux devenaient même moqueurs.

Tout d’un coup, Martin trébucha. Un éclair de victoire traversa Pirjhal. Il mit toute sa vigueur dans sa fameuse botte, le granite étincelant. Le Tournoi lui était acquis !

Comment Martin bloqua ? Il ne put le dire : il ne devait pas pouvoir. Sa rage maintenant décuplée par cet échec, il enchaîna les plus terribles de ses attaques :le héron piqueur, la tortue sauteuse, la sauterelle galopante …

Rien n’y faisait. Tout entier investi dans cette lutte, il ne voyait plus désormais que cette ruse infâme et interdite, mais qui avait déjà fait ses preuves, pour l’amener à la victoire : la terrible piqûre de l’abeille cornée. Sa rapidité d’exécution, il en était sûr, la ferait se confondre avec une autre attaque parfaitement légale celle-là : le zébu aboyant.

Alors qu’il s’y préparait mentalement, Martin éructa violemment, le déconcentrant complètement, le rouvrant à la clameur de la foule et au retour de ses peurs initiales.

Au moment où il aurait dû attaquer, c’est Martin qui prit l’initiative :

« - Pierre !

- Ciseaux … »

Sa voix mourut, couverte par les acclamations et le la déclaration finale de l’Empereur :

« Martin, vainqueur ! »



remerciements tout particuliers à Messieurs Gladiator et à René Goscinny




C'est tout pour aujourd'hui !!
Bonne lecture !

Dom
16/12/2003 09:24
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Je pense que ce sujet (que dis-je ? Cet évènement ) mériterait d'être punaisé afin d'être plus visible et donc plus attractif.
Neojah
16/12/2003 10:30
Ménestrel bibliophage

Tu as raison : je vais déstické le sujet et stické les textes. Merci
JustBob
16/12/2003 11:19
Joyeux Barbare

Allez ! Encore 6 textes ! Sioouuuuuuuplait !!!

héhé, j'crois bien avoir reconnu les différents auteurs des 4 textes plus haut. Remarquez, c'est facile, n'est-ce pas Elann ?( et je t'avais dit pas de happy end ! grrrrrrrrr!!! )

JustBob
Elann
16/12/2003 11:55
<b>Wolfmaster</b>

JB => désolé, mais une fois que j'ai eu l'inspiration magique sur l'idée du texte (si si c'est presque ça, relis dans l'autre sujet ce que j'ai dit), j'ai pas pu trop dévier. Par contre il manque du background entre les personnages pour comprendre certaines choses, deux trois pages de plus seraient nécessaires.
Dom
16/12/2003 16:36
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Après avoir lu les textes, je ne dirais qu'une chose: VIVE LES JOUTES ET LES JOIES QU'ELLES PROCURENT !

et la foule en délire:

D'autres textes ! D'autres textes !
Elann
16/12/2003 18:48
<b>Wolfmaster</b>

Oui c'est vrai ça, moi qui ait dit trouver douloureux d'écrire, j'ai bien proposé un texte alors hein ... (cf autres sujets)
Dom
17/12/2003 23:18
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

HEP ! Réveillez-vous ! Il en manque encore !

S'il vous plait, osez vous faire plaisir (et à tous ceux qui vous liront) !

DonLope
18/12/2003 11:44
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Ok, Ok, ca vient... Amusez vous a taper ca sur un clavier anglais... Neo, je t'envoie ca demain soir ou ce ouiquende (des que j'ai des accents en fait)
Neojah
18/12/2003 13:12
Ménestrel bibliophage

Pas de probléme. Si il y en a qui pensent avoir 2/3 jours de retard, mais qui sont sûr de rendre un texte, qu'ils me previennent : on accordera un petit délai "spécial Noël" (j'ai l'impression de répéter ce que je dis aux étudiants qui empruntent des livres en ce moment ...).

Je rappelle qu'il manque encore 6 textes pour arriver à l'objectif fixé, qui est de 10 textes.
Aramina
18/12/2003 13:16
Jamais Contente !

Rhaaa tu n'as pas recu le mien ?
/* file un coup de pied a son ordinateur

Si ce soir tu n'as tjrs rien je te le renvoie.

Aramina
Neojah
18/12/2003 13:26
Ménestrel bibliophage



Je n'ai pas regarder ma BAL depuis deux jours et comme je suis au boulot, je ne peux rien faire tout de suite ...



Donc, j'ai sûrement ton texte chez moi, désolé pour cette frayeur ...

Galldrenn
21/12/2003 01:02
Larve Maléfique (version ectoplasmique)

Bon, Gondar se joint à moi pour lancer un ultime cri de désespoir :
AAUUUUUUU SECOURRRRRRRRRRRRRRRRSSSSS!!
Voila, on est tombés d'accord sur le fait que la date de remise des textes c'était début janvier, et il me semblait l'avoir lu...mais dans vos posts je ressens comme une urgence...Alors question : nous serions nous tous deux trompés ou bien mon don d'empathie me fait il défaut?
Merci de nous sauver Neojah, voix de la Sagesse (depuis le temps que je voulais le caser ce smiley!!!!)
Feldwyn
21/12/2003 11:00
Un coup d'oeil... de temps en temps

Euh... J'avoue que début janvier ça m'arrangerait aussi, je n'aurai jamais le temps de pondre quelque chose d'ici ce soir (ben oui quoi grosse bouffe gersoise à midi, donc cet AM grosse sieste oblige )

Pliiiiiiiiiiiiiiiiiz ???
Neojah
21/12/2003 16:28
Ménestrel bibliophage

Voici de nouveaux textes !!!



Texte E : A mon père

Mathis se réveilla en sursaut. De rage, elle cracha un grand panache de feu vers la sortie. Même cela ne suffisait plus à la détendre. Pourtant, depuis le début, elle faisait tout ce que son cœur et sa Mère lui disait. Elle avait creusé dans la terre meuble cette niche, noircissant par la même occasion ses griffes jusqu’alors rougies par le sang de son amant. Elle avait pondu ses œufs et vu ses si beaux enfants s’éveiller à la lumiere. Elle avait brulé trois villages, poussant son souffle jusqu’à la fonte des pierres des habitations. Mais le repos se refusait toujours à elle. Lorsque le sommeil se faisait trop pressant, lorsque ses paupieres se fermaient, dispersant les dernières bribes de sa volonté, les mêmes images, les mêmes voix s’imposaient à elle. Des voix qu’elle ne voulait plus entendre. Des images qui ne lui étaient plus supportables. La haine au cœur, Mathis sortit de son antre.
Pour tomber sur un spectacle qui l’aggassait profondement. Sheria était adossée contre un arbre surement aussi vieux qu’elle. Et ses propres enfants se battaient pour atteindre le sein de leur créatrice. Mathis aurait préféré nourrir elle même ses petits mais Shéria avait insisté : Le retour de leur Sang était encore trop récent et les dragonnets avaient besoin de son Essence. Mais aujourd’hui s’achevait l’alaitement et pour la premiere fois, ils gouteraient enfin de la chair. Mathis sentit une vague d’angoisse déferler en elle à cette idée. Si l’un d’entre eux refusait le repas ? Sheria ne le laisserait pas vivre. Elle non plus ne le pourrait pas. Seuls ceux ayant l’instinct de survie auraient le droit de se reproduire.
L’humeur de Mathis ne s’arrangeait pas. Le manque de sommeil l’empechait de penser correctement. Pourtant elle avait une décision à prendre rapidement. Le repas aurait lieu en fin d’après midi et elle devait pouvoir dormir sereinement pour parachever rapidement son évolution. Elle devait agir.

La tension était palpable dans le village. Les récentes disparitions avaient rendu les habitants nerveux et, l’hiver s’installant, la nuit précoce augmentait les inquiétudes. Durant les dernières semaines, deux enfants avaient disparu sans explication. Le conseil des anciens n’avait su trouver de réponse au mystère et, à défaut de connaître la cause ils avaient décidé de protéger la population. Le couvre feu s’appliquait dès une heure avant la nuit. Dans la faible lueur du crépuscule, des aggresseurs ne pouvaient que trop facilement s’infiltrer. Une gigantesque palissade était en construction. Tous les villageois avaient été mis à contribution. Les hommes les plus forts partaient abattre les arbres dans la journée et les ramenaient au village. Les femmes armées de haches légères les taillaient en pointe puis polissaient et ciraient les troncs afin qu’ils ne présentent aucune prise permettant une escalade discrète. Et au fur et à mesure de leur préparation, ils furent hissés autour du village.
La veille, le conseil avait tenu réunion. Une grave décision avait été prise. La Forêt Sacrée était trop proche des maisons et, pour la sécurité de tous, une partie devrait être déboisée. La nouvelle créa l’émoi chez les habitants. Jamais un arbre de cette foret n’avait été coupé. Les légendes la disait refuge des Dieux. Tout le monde connaissait la sentence infligée à quiconque portait la main sur un de ces arbres . A contre cœur les gens finirent par accepter ce blasphème mais peu de volontaires se présentèrent. Seul un homme n’hésita pas et, sans un mot, il partit accomplir sa tache.

Marven avançait difficilement à travers les broussailles, trainant sa hache derrière lui. Nul chemin n’existait en ses lieux interdits aux hommes. Inlassablement, le visage fermé, il taillait sur les troncs de larges encoches, marquant ainsi les arbres qui devaient être abattus. Ce travail l’écœurait autant qu’aux autres. Lui aussi avait toujours vénéré ce lieu saint et, en tant que bûcheron du village, il connaissait la valeur des arbres centenaires qui tomberaient sous ses coups. Mais peu de choix s’offraient à lui. Il avait encore deux enfants à protéger, deux enfants pour lesquels il s’inquiétait depuis la disparition de son aînée. Elle lui manquait chaque jour que les Dieux lui accordaient. Sa femme refusait de quitter des yeux les deux cadets, ne serait-ce qu’un instant depuis ce jour là. La nuit, il entendait ses sanglots alors qu’elle dormait à leur côté, dans le lit désormais vide de sa fille. Le village avait été fouillé de fond en comble. Les hommes étaient partit chercher des traces de ceux qui auraient pu sonner l’étrange bruit entendu ce soir là. Mais pas un reste de feu, pas une empreinte n’avait été découvert. Alors, patiemment, il faisait ses encoches dans les écorces suintantes de sève. Le vent sussurait d’étranges mélodies dans les airs, le vent et…autre chose…presque une voix… Le faible murmure pris lentement forme, dessinant des mots dans la forêt déserte. Une voix qu’il ne pensait plus jamais entendre.
« Père… ici… aide moi… »
Tel un dément, il tourna sur lui même fouillant des yeux les fourrés allant tour. Puis, les larmes ruisselant sur son visage, il partit en courant dans la direction de la voix. Fou de douleur à se souvenir, il ne sentait plus rien des branches qui le fouettaient à son passage. Finalement, totalement perdu, il déboucha dans un petit espace découvert. La supplique s’arrêta alors. Désorienté, il cherchait quelle direction adopter quand la voix reprit :
« Tu le savais pourtant, tout le monde le savait. Les lois sur la Forêt Sacrée sont strictes. Maintenant il te faut payer le prix de l’injure ».
Marven leva la tête vers ces paroles sorties du ciel. Il hurla le nom de sa fille, espérant la réponse qui le guiderait à elle. Un bruit sourd, comme si les cieux se déchiraient le fit se retourner brusquement. C’est à peine s’il eu conscience des larges ailes battant le faible espace dégagé par les arbres avant que les serres ne lui ouvre le ventre.

Le rituel du premier repas commençait tout juste. Lysil arrivait une fois de plus la première. La première à naitre, la première au sein, la première à se battre et, aujourd’hui, la première au cadavre. Cette petite promettait beaucoup pour la lutte qui serait bientôt également la sienne. De ses minuscules dents translucides elle déchirait joyeusement des lambeaux de chair fraiche. Mathis regarda le corps de celui qui avait été son père. A son grand étonnement, elle ne ressentait aucune émotion. Elle se souvenait pourtant d’avoir aimé cette homme, mais il lui semblait que ces sentiments provenaient d’une autre vie. Il avait enfreint les règles. Et sa seule vraie famille se trouvait maintenant dans cette clairière. La majorité d’entre elle tentait d’ailleurs d’avancer sur leurs nouvelles pattes encore fragiles afin d’effacer les restes de son ancienne existence. Emaï avait fait quelques difficultés, à la plus grande frayeur de sa mère. L’heure du repas venue, elle avait foncé vers le corps de Shéria, tentant de prendre pied de ses petites griffes sur ce corps qui se refusait à elle. Elles avaient du remettre la petite obstinée plusieurs fois dans la bonne direction avant qu’elle ne comprenne ce qu’on attendait d’elle. A présent, tout se passait bien. Dans quelques mois, ses enfants aussi pourraient prendre leur envol et comme elle, ils sauraient détruire. Aujourd'hui elle savait enfin que d'autres étaient là pour prendre le relais, que la race ne reposait plus sur elle. Le repas allait durer encore longtemps et Mathis se sentait de plus en plus fatiguée. Lasse, elle se traina dans sa caverne et se lova sur elle même. Cette nuit, une voix de moins hanterait ses reves. Viendrait bientôt le tour des autres.



Texte F : Le sceptre de Mélésyas

Il avait enfin réussi !

« Celui qui le trouvera pourra me succéder. Quant à l’autre, il périra. »

Snifaël n’en croyait pas ses yeux : la grotte révélait le terme de sa quête.
En son centre trônait un majestueux sceptre d’albâtre. Il n’y avait cependant rien d’autre. Sa joie était telle que l’idée du mariage lui était sorti de l’esprit. Seul comptait la vision qui emplissait ses yeux : le sceptre de Méliésyas était là, à portée de main.


La pluie tombait drue. Abrité sous un saule, un sombre personnage tentait vainement d’allumer un feu. Il avait pour seule compagnie celle d’un lapin, transpercé d’une flèche. Sur le sol traînaient divers objets : une épée passablement émoussée, une besace presque vide, quelques ustensiles de cuisine et une selle en cuir, vestige passé d’une monture qui n’appartenait désormais plus à notre homme.

Fils de petit seigneur, notre héros avait toujours nourri une soif de pouvoir immense. Enfant déjà, il n’hésitait pas à faire chanter ses petits camarades en échange de friandises. Il appris très jeune que le pouvoir était la clé à tous ses désirs.
Le jour où Snifaël comprit que son frère était une entrave à sa succession, il ne cessa d’essayer d’attenter à la vie de son aîné, provoquant de nombreux morts parmi les hommes de main, du voleur au soldat, payés ou soudoyés.
Car son frère lui tenait tête. La première véritable surprise de sa vie fut quand celui-ci eut placé un scorpion dans son lit. Jamais il n’avait cru que son aîné puisse tenter de contre-attaquer.
Il s’était couché, comme à son habitude, c’est à dire à moitié saoul. Quand le scorpion le piqua à l’index, il n’hésita pas une seule seconde, celle de trop, à se couper le doigt gauche afin que le poison ne se répande pas dans son corps. Cette abnégation lui sauva la vie, mais le poison réussit tout de même à pénétrer faiblement son organisme, de telle sorte qu’il fut couvert de pustules purulentes durant les semaines qui suivirent.
Sa colère fut immense et une véritable bataille rangé eut lieu dans le château. On dénombra une cinquantaine de morts ce jour-là.
Leur père s’était amusé de leur querelle qu’il surnommait affectueusement la « gueguerre de mes fistons », car elle lui rappelait des souvenirs d’enfance que « peu de personnes peuvent se vanter d’avoir », et il considérait que cela était une bonne chose, voire « une chose nécessaire pour être un bon seigneur. »
Cependant, le Jour du Scorpion, comme l’appelérent les hommes de Snifaël (la Vengeance du Pu, pour ceux de son frère), le nombre de morts fut si élevé que cela compromit gravement les défenses du château, ainsi que certains commerces illicites grâce auxquels le seigneur avait bâti sa fortune.
Il décida alors que confier une mission à ses deux fils : celui qui retrouverait le sceptre de Méliésyas, symbole du pouvoir familial, qui avait depuis peu été dérobé par un sorcier, aurait l’honneur de succéder à son père.
De plus, il jura devant Dieu que si l’un de ses fils franchissait la porte sans le sceptre, celui-ci serait immédiatement tué par les gardes, « et que ceux qui désobéiraient iraient tâter du cachot durant quelques mois », ce qui sembla faire son effet parmi la garnison.
C’est ainsi que Snifaël et son frère quittèrent le château familial, non sans penser au petit dernier, haut comme trois pommes, mais qui semblait désormais avoir plus de chance de succession qu’eux-mêmes.
En effet, le sceptre de Méliésyas avait été volé par un sorcier sans envergure, et qui n’avait jamais fait parler de lui avant. Il semblait qu’il avait fumé trop d’herbe-à-rêver et qu’il avait décidé que ce sceptre serait magique. Tout le monde savait pourtant que cette relique d’albâtre n’avait pas le moindre pouvoir et que cela déclencherait la fureur du seigneur. Mais le sorcier, dans son délire, avait franchi le pas et s’était échappé.
Depuis, le père de Snifaël avait bien sûr lancé des hommes à sa recherche, mais, généralement, on retrouve les voleurs grâce aux dires des autres voleurs. Or dans ce cas, le sorcier ne connaissait personne à qui faire confiance, et donc personne susceptible de le trahir : les recherches n’avait pas donné grand-chose.
Ou plutôt si : Snifaël avait entendu qu’il avait été vu dans un village vers le sud-ouest il y a quelques semaines.
Bien décidé à succéder à son père, il s’équipa et partit sans un mot vers le village en question.

Les tentatives d’allumer un feu pour faire cuire le lapin se soldèrent sur un échec trempant. Désabusé, notre homme sortit de sa besace un quignon de pain rassis qu’il inspecta avec méfiance. Après un examen approfondi, celui-ci leva les yeux au ciel et croqua.
Son visage témoignait du mauvais goût de la nourriture quand une voix étrangement aiguë se fit entendre.
- « Monsieur, puis-je me joindre à vous quelques minutes ? »

Snifaël se jeta sur son épée. En garde, il cherchait l’origine de la voix qu’il venait d’entendre.

- « Monsieur, vous n’avez rien à craindre de moi, je vous assure. Dés que vous m’aurez vu, vous comprendrez pourquoi. Puis-je me joindre à vous sans risque de me faire trancher la gorge ? »

La pointe de l’épée trahissait l’inquiétude de Snifaël. Il n’avait jamais entendu une voix si singulière auparavant. D’un autre côté, cette singularité prêtait davantage au rire qu’à la peur, mais il avait pris l’habitude de se méfier, et cela lui avait servi de nombreuses fois.

- « Avancez lentement et gardez vos bras prés du corps. Je vous préviens que je sais manier une épée et que j’ai rarement des scrupules à gagner l’argent d’autrui. »

Entendre sa voix ferme et agressive le rassura quelque peu. Mais il ne savait toujours pas d’où provenait son interlocuteur et rien ne semblait approcher. Il attendit quelques secondes, puis haussa la voix.

- « Qu’attendez-vous ?! Je ne crois pas que vous apprécierez que je vienne vous chercher !
- Je suis là. A vos pieds. »

La proximité de la voix eut l’effet d’un coup de poing. Snifaël sursauta et se prépara à frapper. Mais ses yeux se posèrent à terre et il y découvrit une charmante petite grenouille.

- « J’ai bien tenté de garder mes bras prés du corps, mais je dois vous avouer que cela n’est pas très facile pour un batracien. N’ouvrez pas d’aussi grands yeux : j’en ai déjà vu tomber pour moins que ça ! »

Une grenouille qui parle ! Snifaël avait entendu parler de certains maléfices qui transforment d’honnêtes personnes comme vous et moi en de petites créatures visqueuses se nourrissant de mouche et autres insectes, mais jamais il n’en avait rencontrée. Cependant, son tempérament méfiant reprit rapidement le dessus.

- « Très bien : vous êtes une grenouille qui parle. Je n’ai pas le moindre vers à vous proposer, à moins que ces alexandrins vous conviennent.
- Je ne cherche pas à manger : à vrai dire, je viens de me délecter de quelques limaces, un vrai régal. Non, en fait, j’ai besoin de vous.
- Besoin de moi ? Quelque chose me disait que ça allait être dans ce goût-là !
- Ben, généralement, quand on rencontre une grenouille parlante … Bref. Même si je n’étais pas une princesse, j’étais, sous mon ancienne forme, une magnifique jeune femme célibataire.
- Ben voyons ! Et un jour, une méchante sorcière naine vous a donné une pomme empoisonnée [note de l’auteur : j’ai toujours pensé que les nains étaient dans le coup, pas vous ?], vous ne vous êtes douté de rien, l’avez mangé, et paf ! Vous voilà changé en grenouille !
- Un peu de respect, mon p’tit monsieur ! Même si mon histoire est quelque peu classique, je ne serais jamais tombée dans ce grossier stratagème. La vérité, c’est que … je suis restée coincée dans ma citrouille et que personne n’avait prévu ce cas de figure, ni que cela me changerait en grenouille. Depuis, j’ai fui ma famille et mes amis et j’ai longuement pleuré. Vous êtes la première personne à qui je m’adresse depuis mes mois …
- De toute façon, peu m’importe votre histoire. Je n’ai rien à gagner à vous aider.
- J’étais très belle ! Et je suis prête à vous promettre de me marier avec vous le cas-échéant !
- C’est ma veine ! Y’a une grenouille qui me propose le mariage et j’ai même pas l’intelligence d’accepter ! Sans vouloir vous offenser, et même en admettant que vous puissiez être jolie, jeune et serviable, je n’ai nullement envie de me marier, et encore moins à vous. C’est que plus tard, j’aurai le droit de cuissage, moi !
- Mouais ... Il paraît que c’est très surfait vous savez ?
- De quoi je me mêle ? J’ai pas besoin de vous et je n’ai pas envie de vous aider. Alors si vous le voulez bien, déguerpissez d’ici avant que ne me viennent des idées de batracide. »

L’air grave, notre héros pointa alors son épée vers la grenouille, qui s’éloigna en marmonnant :

- « C’est le troisième qui refuse cette semaine ! Les jeunes, c’est plus c’que c’était quand même … Que voulez-vous ? Pourtant, il suffirait juste qu’il touche le sceptre … »

L’évocation d’un sceptre résonna telle la foudre chez Snifaël. Il rangea son épée précipitamment et s’adressa à la grenouille :

- « Eh ! Reviens ! Je voulais juste savoir si tu me tendais un piège. Je me suis fait volé mon cheval récemment et depuis, même les grenouilles parlantes me sont suspectes. Tu as besoin d’aide : je peux t’aider ! »

La grenouille revint en sautillant.

- « Je savais bien que tu n’étais pas un si mauvais bougre ! En plus, être mariée à un seigneur, ça me plaît bien …
- On verra ça plus tard. Tu parlais il y a un instant d’un sceptre ? C’est quoi cette histoire ?
- Voilà : de la même manière que les contes humains narrent notre existence, nous avons, nous aussi, nos contes : celui de l’humain prince des grenouilles, celui de la grenouille qui devint une reine, celui du tétard géant et celui du …
- C’est bien, c’est bien … Tu veux pas me parler du sceptre plutôt : j’ai pas trop envie de dormir …
- … sceptre d’albâtre.
- La légende du sceptre d’albâtre dis-tu ?
- On ne l’appelle pas comme ça. Ce serait plutôt « Crrôôa croâââ Crrrrrrôôôôôââââââ », mais bon, c’est ça. En fait, il s’agirait d’un sceptre magique qui appartiendrait à une famille de sang noble et qui aurait le pouvoir de retransformer toutes les grenouilles en humains. Pour cela, il suffirait qu’un homme porte dans sa main la grenouille en question et saisisse le sceptre de l’autre. De cette manière, l’énergie magique du sceptre se dirigerait vers la grenouille, la changeant en humain. Cependant, aucune grenouille ne l’avait jamais trouvé.
- Et toi, tu as réussi, tu sais où il se trouve ? Tu sais que tu me plais bien finalement …
- C’est ça. Et merci pour le compliment, c’est plutôt bon signe pour l’avenir, mon « crapaud » …
- Par contre, laisses tomber les petits noms. Je m’appelle Snifaël et toi ?
- Euuhhh … Mon nom de grenouille, c’est … euh … « Langue pendue », mais appelles-moi « Grenouille » pour le moment : je te confierai mon vrai nom plus tard.
- Très bien Grenouille. C’est par où ?
- Par là ! »


Le sceptre de Méliésyas ! Il s’agissait bien de lui ! Il avait orné la cheminée familiale durant toute son enfance et Snifaël avait toujours aimé l’observer, lui qui symbolisait le pouvoir de sa famille, lui qui hantait ses rêves d’enfants. Quant au foutu pouvoir magique que les grenouilles semblaient lui conféraient, il n’en avait que faire.
Oubliant Grenouille à l’entrée de la grotte, notre héros s’élança vers le sceptre, ignorant les imprécations du batracien.

- « Non, fais pas ça, ne m’oublies pas. Si je ne suis pas dans ta main, je ne bénéficierai de rien du tout … Laisses-moi redevenir humain ! »

Quant Snifaël atteignit le sceptre, il ressentit une immense sensation de victoire. La grenouille, qui tentait vainement de le rattraper en sautillant ne cessait de lui proférer des menaces. Pas inquiet le moins de monde, Snifaël contempla le sceptre. C’était bien lui ! Il en était sûr ! Il allait devenir Seigneur, aurait tout le pouvoir qu’il souhaiterais, et même le droit de …

Un éclair illumina la grotte.
Deux grenouilles se tenaient au pied d’un sceptre d’albâtre. L’une semblait contrariée, alors que l’autre était complètement déboussolée.

- « Que vient-il de se passer ? Je le tenais et là … Que suis-je devenu ?
- Tu veux que je te dise ? Tu viens de tout foirer ! J’avais enfin ma chance de redevenir comme avant, et toi, tu m’oublies !
- Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Mon dieu : je suis une grenouille moi-aussi ! Qu’ai-je fait ? Tu m’as menti !
- Un peu … Normalement, tu me devais me prendre dans ta main et toucher le sceptre. Là, tu te transformais en grenouille et moi, je redevenais humain, comme je l’étais avant que cette maudite herbe-à-rêver me fasse faire n’importe quoi …
- Quoi ? C’est toi qui a volé le sceptre ?
- Oui. Je t’ai bien reconnu quand tu es arrivé, et je savais que tu le cherchais sûrement. Malheureusement, j’ai voulu enchanter le sceptre sous l’emprise de l’herbe, et j’ai fait n’importe quoi : quiconque le touche se transforme en grenouille désormais. Et la seule manière de retrouver son apparence normale, c’est que quelqu’un prenne ta place. Pour cela, il faut que tu arrives à le convaincre de te porter et de toucher le sceptre. Ainsi, il devient une grenouille et toi, tu redeviens humain … Mais attention : c’était moi le premier, c’est moi le premier à partir !
- Condamner à attendre et à espérer que mon frère vienne prendre ma place … Tu vas me le payer maudit sorcier ! »


Et c’est ainsi que la Seigneurie échue au petit dernier de la famille, dont la première décision fut, au grand désespoir des conseillers de son père, de bannir le droit de cuissage.


Texte G : Univers parallèle

Au moment où j’écris ces lignes, caché en ce dernier refuge, je sais que je vais mourir. Le soleil se couche au dehors et pour moi, c’est la dernière fois
Comme c’est étrange mon amour… Alors que nous avons ensemble été témoins de tant de crépuscules, il me semble soudain ne l’avoir jamais remarqué auparavant ce soleil qui emporte chaque nuit avec lui nombre de tes frères dont le désespoir est devenu trop lourd.
Ce soir hélas, je suis l’un d’eux. Je n’en puis plus, pardonne moi. Ma mémoire ne me laisse plus de repos et je n’ai plus la force de la combattre.
Je sais, j’ai promis autrefois. Mais il me semble aujourd’hui qu’un autre t’a fait cette promesse. Je le revois tel qu’en lui même : jeune, ardent, fier, épris de toi à en devenir fou.
Cet homme là est mort mon amour. Il est mort au moment même où la vie te quittait et je n’en suis plus que le pâle reflet.
Cela fait bien longtemps que ma vie s’est cristallisée autour de sa promesse…de ma promesse : « jamais de repos, jamais de quartier, jamais de pitié. » Ainsi ai-je juré il y a près de dix années.
De ce pacte scellé avec ton sang, il ne me reste plus aujourd’hui que l’amertume et un goût de poussière qui m’étouffe. Trop de temps a passé et mon âme, comme mon corps, s’est usée.
Oui, cela fait trop longtemps que ma vie appartient au passé. Je crois n’avoir plus vécu depuis ce jour maudit où le monde bascula dans les ténèbres et où nous fûmes vaincus par les armées Noires ; depuis cet instant où, rassemblant les fragments épars de notre peuple et abandonnant ton corps sans vie au milieu des décombres de ma cité, je dus fuir.
Ma vie – mais tu le sais déjà de par mes lettres quotidiennes – n’a plus alors été qu’une fuite incessante, un combat permanent.
Les Orques nous pourchassent toujours, tant la haine des Elfes les tenaille. Dix ans ! Mais qui ? Qui eût pu s’imaginer pareille haine !
Seuls nous restons des quatre races libres.
Les Nains furent les premiers à périr dans leurs royaumes souterrains, bientôt suivis par les Semi-hommes. Leur Comté n’est plus que ruine et les tertres funéraires ses seuls occupants.
La race des Hommes est maintenant soumise et la flamme de Numenor s’éteindra avec moi.
Oui, seuls les Elfes restent, comme aux premières heures du monde.
Nous sommes las de fuir mon amour, et la route des Havres est fermée.
Alors, demain verra la dernière bataille des Elfes. Oui, demain nous ferons face et affronterons de nouveau Sauron et ses hordes barbares.
Je porte toujours Na-rsil à mon côté, et ta lumière sur mon cœur. Alors, je le sais, demain mon bras ne tremblera pas quand se dressera devant moi le Seigneur des Ténèbres.
Je ne peux prédire l’avenir mais je sais que je ferai alors renaître l’homme qui t’a fait cette promesse et qu’il affrontera son destin avec ton nom sur ses lèvres : Arwen.




Voilà, ce qui fait 7 textes en tout. Il en reste plus que trois pour arriver au quotat espéré de 10.
Pour le début janvier, je crois quil y a confusion entre la joute et les Pierres, que l'on a repoussé à cette période.
Cependant, on peut toujours accorder un petit délai.
L'idéal serait quand même que vos textes soit remis rapidement afin que l'on puisse les prendre en compte pour les Pierres, le prochain rendez-vous joutesque.
Sinon, on peut faire comme ceci : tous ceux qui sont sûr de participer à cette joute m'envoient un mail afin que je sache exactement qui l'on doit attendre. On se fixe dimanche prochain (?) comme prochaine date et je lance le sondage (ça me gêne de rallonger de deux semaines alors que les Pierres sont sur le feu et qu'il y a 7 auteurs qui ont respecté le timing).
Qu'en pensez-vous ? (les retardataires et les autres )

A bientôt !!

EDIT : je n'avais pas lu les posts précédents tout à l'heure.





Elann
21/12/2003 16:51
<b>Wolfmaster</b>

Ben on classe derniers ceux qui ont rendu en retard Non ?
Jeeves
22/12/2003 00:25
Servitus Plantigradus

GROUMPH Groumph GROUMPH ! GROUMPH ! GROUMPH !

[mode traduction on]
Je n'ai pas eu le temps de finir J'en suis désolé Mais j'ai quand même posté mon texte : !

De toutes manières, compte tenu du racisme ambiant anti ours, tout aurait été fait pour m'écarter de la compétition Alors délibéremment je me met hors compétition

[mode traduction off]

GROUMPH !
JustBob
29/12/2003 12:47
Joyeux Barbare

OUAIS ! des nouveaux textes !

Une nouvelle fois ça ne va pas être simple de départager.

Allez... siouplait... un pitit effort pour cloturer cette joute...

racisme ambiant anti ours


Comment ça ? Qui a osé ?

JustBob
Elann
29/12/2003 14:21
<b>Wolfmaster</b>

Ouais faites gaffe. Nous les frères loups avons décidé d'adopter Jeeves et de le considérer comme un presque frère Alors le racisme anti bête à poil.

(vous connaissez Groland ????)
Caramon Bornhald
29/12/2003 23:14
vivre la décroissance

vous écrivez bien... le truc du sceptre volé par un piètre magicien pas mal .
Neojah
05/01/2004 09:13
Ménestrel bibliophage

Je n'ai toujours pas reçu de nouveaux textes, ni eu de nouvelle des retardataires d'ailleurs.
Cependant, je n'arrive plus à me connecter au mail de la Pierre de Tear (Elann, le déménagement aurait changé certains paramétres ?), donc si vous m'avez envoyé vos textes, je vous demanderai de les renvoyer à cette adresse.
J'aimerai pouvoir clôre ces joutes le plus rapidement, alors tenez-moi au courant svp.
Merci.
Elann
05/01/2004 10:06
<b>Wolfmaster</b>

Neo => je t'ai répondu par ailleurs mais oui chgt d'adresse : mail.pierre-de-tear.com. Par contre il marche aussi en sortie celui là. J'espère que Klian a recréé ton compte. Je ne crois pas. Faudra le faire et qu'on te donne ton mdp. On te donnera aussi un accès au site je pense.
Neojah
05/01/2004 10:10
Ménestrel bibliophage

Je ne crois pas que mon compte ait été recrée (j'ai tenté le coup avec mail.pierre-de-tear.com, au cas où, et ça n'a pas marché, du moins, ça se connecte, mais il ne trouve pas mon mail).

Donc, en attendant, veuillez s'il vous plaît utiliser cette adresse pour les joutes : neojah@free.fr.
Et si ceux qui m'ont envoyé un texte n'ont pas vu leur texte publier, qu'ils me le renvoient à l'adresse ci-dessus.
Elann
05/01/2004 10:14
<b>Wolfmaster</b>

(je viens de te créer le compte et je t'ai envoyé un mail @free.fr)
JustBob
05/01/2004 10:21
Joyeux Barbare

Arf ! Dommage pour les 10 textes.

A mon avis, tu peux cloturer cette joute.

JustBob
Galldrenn
05/01/2004 13:03
Larve Maléfique (version ectoplasmique)

*entre timidement, les yeux baissés.......*
Euh......comment direuuuh....j'ai eu quelques petits problèmes en fait et euh....Bon voila quoi, je suis désolé y aura pas de texte cette fois de ma part...faut dire que j'ai été pas mal occupé, même si ce n'est pas une excuse..j'attends ma sentence.
*repart discrètement par la porte de derrière *
Neojah
05/01/2004 13:39
Ménestrel bibliophage

Bien reçu Galdrenn.
Restent Gondar, Feldwyn et peut-être Zacharias ...
Si je pouvais au moins savoir si ça sert à quelque chose de vous attendre, on gagnerait peut-être un peu de temps ...

De toute façon, je clôture la joute ce soir/demain (je souhaite vérifier qu'il n'y a pas de texte qui traînent dans ma boîte pierre-de-tear).
Donc, les textes qui ne seront pas rendus avant ce soir seront déclarés hors-joute.
JustBob
05/01/2004 13:40
Joyeux Barbare

j'attends ma sentence


Bah ! Si tu y tiens vraiment, postes la suite de la Volonté de la Déesse.
Zacharias
05/01/2004 14:35
Ménestrogier

Je n ai helas pas eut le temps d ecrire quelque chose par manque de temps (aie pas sur la tete), si si je vous assure (pas sur la tete j ai dit).

j esperes que cette nouvelle annee sera plus calme et que j aurais plus de temps a consacrer a l ecriture.

Zac'
Elann
05/01/2004 19:31
<b>Wolfmaster</b>

Tiens JB tu me rappelles qu'il faut que je te fasse la suite de mes textes précédents. Pourquoi "te" ? Parce que la happy end c'est trop facile.
Feldwyn
05/01/2004 22:37
Un coup d'oeil... de temps en temps

Restent Gondar, Feldwyn et peut-être Zacharias ...
Si je pouvais au moins savoir si ça sert à quelque chose de vous attendre, on gagnerait peut-être un peu de temps ...

Oups, désolée Néo, j'avais donné de mes nouvelles sur l'autre topic de la Joute 5:

Feldwyn 02-01-2004 19:06
Mwarf, je m'étais fait la promesse de participer à cette joute mais... je viens de commencer mon nouveau job alors... ça sera pour la prochaine fois


Sorry...
Dom
06/01/2004 07:19
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Donc 7 textes. C'est bien ! Et surtout c'est bon ! Merci !
Neojah
06/01/2004 09:29
Ménestrel bibliophage

Cette joute est donc close.
Il n'y a pas eu de nouveaux textes.

Le sondage est par là !
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le principe, vous pouvez donner votre unique voix à votre texte préféré dans ce sondage.

Bonne lecture pour ceux qui n'ont pas encore lu tous les textes et encore merci à leurs auteurs.

PS : désolé Feldwyn, je n'avais pas vu ton post ... J'espère que pour la prochaine, tu seras des notres
Dom
07/01/2004 17:34
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Les votes sont ouverts, mais jusqu'à quand ?
Neojah
08/01/2004 09:12
Ménestrel bibliophage

En fait, j'espérais fixer une date limite une fois atteint un certain nombre de vote (une dizaine serait déjà pas mal ...).
Mais c'est vrai que c'est pas super pratique.
Disons que les votes s'arrêtent dimanche soir, et que s'il n'y en a pas assez (seulement 3 à l'heure où j'écris), on repoussera l'échéance de 3-4 jours (soit mercredi-jeudi prochain).
Méliane
08/01/2004 10:00
Meliane#2818

A voté !
Elann
08/01/2004 12:22
<b>Wolfmaster</b>


A mon avis, tu peux cloturer cette joute.


Désolé d'intervenir sur des questions de français mais je tiens à signaler à JB et à tous les [CENSURE] journalistes que cloturer signifie entourer d'une cloture et pas fermer. C'est le verbe CLORE qui sert à signifier fermer. Merci.
JustBob
08/01/2004 12:45
Joyeux Barbare

Et alors ? Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas entourer cette joute d'une clôture ?

Hein d'abord.
On met les textes dans un joli pré avec une belle clôture autour pour qu'ils ne s'échappent pas et que les visiteurs ne les touchent pas avec leurs sales doigts pleins de graisse de hot-dog et de chips. Et ils sont contents.

D'ailleurs si tu regardes bien, tu verras qu'ils sont déjà clôturés.

Quoi ? De mauvaise foi, moi ? ça va pas non ?
Zacharias
09/01/2004 10:33
Ménestrogier

La je crois qu il y a un bug au niveau des vote car quand je vote, il me met une p'tite erreur. donc j ai reessaye et il m a remis l erreur tout en prenant en compte mes 2 votes pour le texte B.

pour m excuser vis a vis des autres textes, je vais aller voter 3 fois pour chacun d entre eux (mais non je rigole)

EDIT : le message d erreur etait

4echec de l'nsertion 2 (a vous de jouer maintenant les webmasters)
DonLope
09/01/2004 10:34
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Ouaip, il signale une erreur...inexistante. A voté aussi.
JustBob
09/01/2004 11:14
Joyeux Barbare

tout en prenant en compte mes 2 votes


D'où qu'il vote deux fois lui ?!?

Hein ? Parce qu'il est deux fois plus grand qu'un homme normal ? Dans ce cas Galldrenn n'a droit qu'à un demi-vote ?

pour le texte B.


EH ?!? M'sieurs les juges ! Il a révélé son vote ! Il y a une irrégularité ! Je réclame que tout soit annulé et repris à zéro.
Nan mais oh ! Avec des trucs comme ça, le pire peut arriver.
Tiens ! Regardez un peu ce qui est arrivé aux Etats-Unis !


Mouais...

Des fois, ma propre connerie arrive à me consterner moi-même...

JustBob
Elann
09/01/2004 12:11
<b>Wolfmaster</b>

Bravo JB

Sinon l'erreur est due à ... KLIAN ! Qui n'a pas mis la bonne version de MES pages sondages en ligne ! Normalement corrigé.
Neojah
09/01/2004 13:50
Ménestrel bibliophage

Sinon l'erreur est due à ... KLIAN


Ouh le rapporteur-REUH


A part ça, il n'y a pas moyen d'enlever des votes (le deuxième de Zacharias) ?
Sinon, on essaiera de s'en rappeler (d'un autre côté, le texte B a déjà pris une bonne avance ... je sais pas si ça changera grand chose).

En tout cas, je remercie tous ceux qui ont pris le temps (allez dîtes combien ? 20-30 minutes maxi ?) de lire les textes et de voter.
Pour ne parler que de moi (mais je sais que je suis pas aussi rapide que Méliane ), l'écriture de mon texte m'a pris environ 4h (et encore, j'avais l'inspiration). Tout ça pour dire que ça fait plaisir de voir qu'il y a des personnes à qui ça plaît (non, c'est pas moi le texte B )

Et encore merci à ceux qui prennent le temps
DonLope
09/01/2004 14:01
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

1 heure pour écrire le texte (court) et 15' minutes pour tous les lire.
10' pour décider et 20 secondes pour voter.
Eltharion
09/01/2004 15:58
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

Seuleument 10 minutes pour décider! Moi j'ai beaucoup plus de mal. Vous avez tous beaucoup de talents alors j'ai du mal à en désigner un en particulier.
JustBob
09/01/2004 16:34
Joyeux Barbare

C'est bien vrai. Pas simple de les départager. Je culpabilise même en me disant que tel ou tel texte aurait aussi mérité ma voix.
ça ne m'empêche pas de dormir quand même héhé !

9 votes ! C'est bien. Encore, encore !
Galldrenn
09/01/2004 21:14
Larve Maléfique (version ectoplasmique)

Dans ce cas Galldrenn n'a droit qu'à un demi-vote ?

Je m'insurge!!DISCRIMINATION!!!

PS : il me reste un ou deux textes à lire, et je refuse de voter tant que j'ai pas tout vu. Je voterai ce WE. ET je donnerai ma voix complète na!
SuNBeN
10/01/2004 02:07
frère-loup breton picon addict

a voté

merci, toujours aussi dure de départager ...
Ciryon
10/01/2004 11:36
I hate Mondays...

A voté
bravo aux auteurs et merci pour les bons moments qu'on passe en lisant vos textes
Gondar
10/01/2004 22:18
Fainéant indécis

Voila
A voté aussi
Toutes mes felicitations et mes remerciements
J'ai prit beaucoup de plaisir a vous lire

Et je suis desolé de ne pas avoir participer mais impossible de trouver de l'inspiration et bon je sais bien qu'il manquait des textes mais je veut pas qu'ecrire devienne une corvée
Je prefere attendre d'avoir l'inspiration
Encore dsl
Elann
11/01/2004 15:53
<b>Wolfmaster</b>

A voté ! C'était pas facile mais j'ai réussi.

Et personne a voté pour moi Je crois que je vais faire la tête











PS : je plaisante hein, c'est pas grave.
SuNBeN
11/01/2004 22:23
frère-loup breton picon addict

bein les suites sont pas avantagés pour les joutes, j ai l impression, mais il faudrait peut etre mettre le lien vers les anciens textes, histoire que ceux qui ne sont pas là depuis les premieres joutes puissent y avoir accès facilement.
Neojah
12/01/2004 10:29
Ménestrel bibliophage

Merci beaucoup à tous !! Je suis vraiment trés content que les joutes aient motivé autant de lecteurs (14 votes, j'en reviens pas ).

Pour les suites, c'est un peu tard cette fois-ci, mais, la prochaine fois, je pourrais faire les liens vers le premier texte si les auteurs me le demandent et me donnent les références (l'idéal étant que vous fassiez vous-mêmes le lien, au début ou en fin de texte, comme vous sentez).

Quant à la joute en cours, les votes seront définitivement clos à 19h, ce soir.
Moridin, si tu peux m'envoyer ton classement (mais tu l'as peut-être déjà fait), cela me permettrai d'annoncer les résultats ce soir.
Jeeves
12/01/2004 10:42
Servitus Plantigradus

GROUMPH ! GRRRR ! GROUMPH GROUMPH

[mode traduction on]

[mode parano on]

Je le savais ! Je le savais ! Une fois de plus, vous avez délibéremment écarté des choix proposés les textes de ceux qui ne vous ressemblent pas: nous vos plus fidèles serviteurs, les plantigrades !

Peut-être que j'aurais dû concourrir oficiellement aussi. Mais, bon ... De toutes manières, par un stratagème quelconque, j'aurais été écarté ...

[mode parano off]

En tout cas, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire vos écrits d'humains , mais si ma réserve naturelle m'a bien évidemment interdit de voter ...

[mode traduction off]

GROUMPH !
Klian
12/01/2004 11:15
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Elann t'as enlevé le second vote de Zacharias? parceque c'est évidemment possible!

Je n'ai pas eu le temps de tout lire perso. Je n'ais lu que 3 textes sur les 7, et n'aurais pas le temps de finir d'ici ce soir. J'ai un peu honte d'ailleurs parceque j'aurais pu trouver le temps. Si tu peux repousser la limite a vendredi 16 a 0h00 je pourrais voter et Gab aussi.
Enfin c'est pas bien grave, y'a déja pas mal de votes ,-) et je ne voudrais pas retarder trop la prochaine joute.
Elann
12/01/2004 13:10
<b>Wolfmaster</b>

Je ne pense pas qu'il ait pu voter deux fois. Compte tenu des [attention technique] requêtes SQL qu'il y avait dans l'ancienne version des pages, celle que tu avais malencontreusement mise en ligne. L'échec vient justement du fait qu'il ne pouvait pas voter deux fois pour le même sujet.[/technique]
Neojah
12/01/2004 17:40
Ménestrel bibliophage

Klian, je vais donner les résultats ce soir, histoire de pas trop perdre de temps ...
Elann
12/01/2004 17:57
<b>Wolfmaster</b>

Je suis impatient Le jury aura t'il été plus sympa avec moi que vox populi ?
Neojah
12/01/2004 21:26
Ménestrel bibliophage

Bonsoir,

*une impossibilité technique (!) m'a empêché de créer un nouveau sujet (impossible d'ajouter votre sujet) ; je me vois donc contraint d'annoncer les résultats ici ... Veuillez m'en excuser*

voici enfin venue sonner l'heure des ... RESULTATS DE LA LUMIE ... *tousse* ... pardon, les résultats de la joute "Lieu clos".

Avant toute chose, j'aimerai remercier tous ceux qui ont particpé, d'une manière ou d'une autre, que ce soit en écrivant un texte ou/et en votant. J'ai l'habitude de le dire, mais j'ai particulièrement senti la motivation et l'engouement autour de cette joute et ça fait toujours plaisir

Je souhaite aussi dire que les joutes sont autant d'occasion de s'essayer à l'écriture. Personne ne devient Jordan ou Tokien (ou Farland ) du jour au lendemain, et je pense sincérement que les joutes, sans atteindre le niveau des auteurs nommés ci-dessus (je ne souhaite dévaloriser personne, mais bon ... ), et sans d'ailleurs avoir cette prétention-là, sont tout de même une occasion idéale de laisser exprimer son imaginaire. Et l'inexpérience n'empêche pas d'apprendre, au contraire.
Je dis cela car une sorte de noyau de "fidéles" s'est formé auour des joutes, et que peu de "nouveaux" tentent l'aventure. N'ayez pas peur d'être jugés : les classements ne sont là que pour permettre aux Ménestrels d'assurer leur domination sur la Pierre, c'est tout
Plus sérieusement, si certains parmi vous hésitent à participer pour cause de classement, je trouverai ça dommage, car un classement en remplace un autre, mais le plaisir de produire et de laisser courir son imagination vaut, dans mon cas comme pour ceux qui participent je pense, largement la peine.

J'ai pas non plus envie de vous gâcher les résultats, alors voici qui se cache derrière les différents textes :

Texte A => JustBob
Texte B => Méliane
Texte C => Elann
Texte D => Dom
Texte E => Aramina
Texte F => Neojah
Texte G => DonLope


Et voici les résultats qui, je le rappelle, sont un mélange des votes du public et du jury :

Le vainqueur est ... * roulement de tambours et trompettes* ....

.............................. 1. JustBob (A)

Suivi par 2. Méliane (B)
3. Neojah (F)
4. Dom (D)
5. DonLope (G)
6. Elann (C)
7. Aramina (E)

Bravo à JB !!

Quant à moi, je remercie particulièrement ceux qui ont voté pour moi, car il s'agit de mon premier podium ! Merci

Je m'occupe de mettre rapidement à jour les pages et les classements jouteurs/communautés dans les plus brefs délais et je vous communiquerai dans la semaine le nouveau sujet. Je pense d'ailleurs que le délai sera plus long que d'habitude, car vous allez bientôt pouvoir voter et choisir les meilleurs textes écrits depuis le début des joutes.

Merci encore !
Méliane
12/01/2004 22:05
Meliane#2818

Ouaiiiiiiiiii
Je suis deuz !
et le premier texte est celui pour lequel j'avais voté !
Bravo mon JB ! Et bravo Néo !

Bon, alors les Menestrels ??? Voila deux joutes que la première place vous passe sous le nez !
Jeeves
13/01/2004 07:50
Servitus Plantigradus

GROUMPH !

[mode traduction on]

Bravo Patron !

[mode traduction off]
DonLope
13/01/2004 09:45
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Bravo mon JB ! Et Méliane, c'est pas gentil : j'avais voté pour ton texte moi.
Dom
13/01/2004 10:22
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Bravo à tous, écrivains et votants !

Quant à la (perfide) remarque de Dame Méliane JB's fan, plusieurs remarques:

- au nom des ménestrels (je m'engage pas trop là ?), je tiens à féliciter tout particulièrement notre ami JB, qui, bien que non officiellement rattaché, est de coeur avec nous (mais oui, avec vous aussi Dame Méliane ... mais pas de la même manière ).

- une fois de plus, les ménestrels ont démontré leur capacité à se mobiliser autour des joutes, présentant trois textes. Ce qui proportionnellement à leur effectif les place en tête en terme d'assiduité et de participation.

- aussi, pour reprendre ce qu'a fort joliment dit mon estimé confrère ("les classements ne sont là que pour permettre aux Ménestrels d'assurer leur domination sur la Pierre"), il ne s'agit en aucun cas pour nous par une victoire massive de prendre le pouvoir, mais bien d'une manière plus insidieuse (assiduité, bon classement, mais pas trop ostensible (ostentatoire ? ).

Nous poursuivons donc notre but avec pugnacité, ténacité et insidiosité ()

Zacharias
13/01/2004 11:32
Ménestrogier

Bravo a tous.

J ai pris beaucoup de plaisir a lire vos texte et surtout a voter

Elann
13/01/2004 17:43
<b>Wolfmaster</b>

Ce qui proportionnellement à leur effectif les place en tête en terme d'assiduité et de participation.


Il me semble que sur ce coup là aussi, les barbares sont devant vous

Sinon je vais organiser une manifestation avec l'Amyrlin en faveur des textes "suite d'une joute précédente et défavorisés cruellement par le jury comme par le public"
Dom
13/01/2004 18:03
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Certes, mais tu oublies que l'objet était les communautés. Or à ma connaissance, JB n'est pas affilié à une communauté: il ne peut donc être pris en compte dans cette comparaison
Elann
13/01/2004 18:07
<b>Wolfmaster</b>

Je sais ... c'était juste pour vous taquiner un peu.

Il est vrai que la récente inflation de la population lupine () du site nous cause du tort dans ce genre de statistiques
Dom
13/01/2004 18:10
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

lupine ?
Elann
13/01/2004 18:18
<b>Wolfmaster</b>

Ouais les loups quoi

De lupus, loup
Galldrenn
13/01/2004 20:51
Larve Maléfique (version ectoplasmique)

Juste un petit post pour dire que je n'ai pas voté. J'ai aps eu le temps de lire tous les textes. Il m'en manquait peu, et par soucis d'égalité je voulais tous les lire avant de juger. Or ce WE j'ai pu accéder à l'ordi une demi heure, et j'avais pas vraiment la tête à ça pardonnez moi. Bref, je pense que si j'avais voté j'aurais choisi le texte de Justbob aussi. C'est bien écrit, vraiment, et j'adore la fin. Voila, oui tout le monde s'en tape de mon vote, mais je voulais encourager JB. J'espère qu'on aura droit à d'autres textes de ta part.
Et pour les autres c'est pas parce que je préfère celui de JB que vos textes sont mauvais loin de là!J'aime bien les joutes, ça permet d'entrevoir un peu le style de chacun...
Méliane
14/01/2004 09:52
Meliane#2818

Au fait, merci Néo pour ton travail ! J'ai hate d'avoir de détails de tes comentaires.
DL : pour ma part, j'ai trouvé que ton texte était le mieux écrit mais le sujet ne me semblait pas assez personnel et original.
Dom
14/01/2004 10:04
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Comme DL (), j'avais voté pour toi Méliane.
Neojah
14/01/2004 16:14
Ménestrel bibliophage

Comme je le disais à Elann, j'ai fait mes notes il y a une dizaine de jours et je me rappelle plus trop les détails. Je peux toujours communiquer mes notes (style/histoire). Méliane, ça t'intéresses ?

Pour la prochaine, je peux faire en sorte de détailler mes notes, mais j'ai peur que cela influe sur la façon d'écrire. En plus, je suis pas seul, et mes critères sont purement avant tout personnels (ce que je veux dire, c'est que, par exemple, un texte où le scénar m'aura particulièrement plu ne plaira pas forcément à un autre membre du jury).

D'ailleurs, si vous voulez faire partie du jury, envoyez-moi un mail.

Je pense réactualiser les pages "joutes" ce soir, ainsi que lancer le nouveau sujet (le délai sera trés probablement plus long pour cause de "Pierres").
Méliane
14/01/2004 19:52
Meliane#2818

Le sujet !!!
Le sujet !!!

Au fait je parasite ce sujet car tu ne sembles pas tous les lire Néo, donc je te "coince" comme je peux. Tu nous confirme ta participation le 21 ? Un conseil, ne me sort pas un : "euhhhhh, nonnnnn, en fait, j'ai des impondérables de dernière minute" ou je pique ma crise !!!
Neojah
15/01/2004 10:02
Ménestrel bibliophage

Bon, j'ai eu un probléme d'accés au FTP (Elann, tu as eu mon mail ?), donc la mise à jour sera pour plus tard.

En attendant, voici le nouveau sujet : "Retour de campagne" => racontez l'aprés-coup d'une bataille ; vous pouvez par exemple raconter la bataille par flashback, ou bien raconter le retour au pays, le partage des gains ... ; vous pouvez raconter l'histoire de quelqu'un qui n'a pas participé directement à cette bataille (femme de soldat, observateur, civil, enfant ...) ; le seul impératif : que votre intrigue se déroule aprés une bataille, grande ou petite, magique ou non ...

Si vous avez la moindre question sur ce sujet, n'hésitez pas à me poser la moindre question dans ce forum.


Quant au 21, je crois me souvenir qu'il s'agit du 21 février. Alors non, je n'ai pas d'impondérable de dernière minute , mais je ne sais pas encore si je pourrais être là (faut que je vois ça avec les congés et tout et tout ...).
Par contre, il est possible que je vienne sur Paris début février pour passer un concours. Si certains d'entre vous seront disponibles, on pourra tenter de se faire une petite rencontre (mais ce sera en semaine, j'espère que ça dérange pas trop).
Ce n'est pas encore du sûr pour le concours, mais je vous tiendrai au courant. Quant au 21, si j'arrive à me libérer quelques jours, je m'engage à être là (mais si j'ai pas de jour, ça va être difficile).
Elann
15/01/2004 13:14
<b>Wolfmaster</b>

J'ai répondu à ton mail. Je pensais qu'on t'avait donné les nouveaux paramètres, mais je te les ai renvoyés.

Pour la mini-rencontre, pas de problème, à ton service
Neojah
15/01/2004 13:43
Ménestrel bibliophage

ok, merci, je mets les pages à jour dés ce soir.
Méliane
15/01/2004 19:08
Meliane#2818

No prob pour une rencontre début février et en semaine ça m'arrange !
JustBob
19/01/2004 12:43
Joyeux Barbare

Hé ! Preum's !

Bon, ça ne veut pas dire grand chose tant tous les textes sont intéressants et de bonne qualité (et même le tien Elann Caliméro !)

Merci à tous, aux organisateurs, aux participants, au jury, aux votants.

Je suis bien d'accord avec le petit laïus de Néojah.

Je rajouterai que l'essentiel est de s'exprimer et de se faire plaisir.
Pas besoin de se sentir doué, de croire qu'on a du talent ou pas, d'avoir de la technique ou pas. Le plus important est de s'autoriser à faire de la création artistique.
Ce que je dis est valable pour toutes les formes d'art : la création artistique est à la portée de tous. Avec ou sans talent particulier, avec ou sans technique.
L'art n'est pas réservé à une élite. Dire "je ne suis pas doué donc je ne fais pas" est débile. N'importe qui peut prendre un stylo et écrire, prendre un pinceau et peindre, pendre une guitare et jouer, prendre un nain et le lancer, etc... Après savoir si c'est bien ou pas, ce n'est pas votre problème.
Vous l'aurez compris, c'est un sujet qui me tient particulièrement à coeur.
L'art est à la portée de chacun.

Les joutes constituent avant tout un espace d'expression. Personne ne se moquera de vous parce que votre texte est mal construit, bourré de fautes de syntaxe, ou que l'histoire est incohérente. On pourra vous donner des conseils, des avis et vous en ferez ce que vous voudrez. Ce n'est pas parce que un tel ou un tel dit ça, que c'est la vérité. De toute façon, l'art est quelque chose de parfaitement subjectif (par exemple j'aime pas la star' ac alors que ce sont certainement de très bons interprètes mais j'adore Renaud qui pourtant chante comme une casserolle) et de personnel.
Vous avez envie de raconter quelque chose ? Alors faites le à votre manière, comme vous le sentez.

Bon, si vous voulez en faire votre métier, c'est un autre problème...

Comme d'hab, je ferai quelques critiques des textes de cette joute et comme d'hab je vous invite tous à donner vos impressions.

JustBob
Méliane
19/01/2004 13:41
Meliane#2818

N'importe qui peut prendre (...) une guitare et jouer

Vi, J'en suis la preuve vivante et sonore
Eltharion
19/01/2004 14:51
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

L'art n'est pas réservé à une élite. Dire "je ne suis pas doué donc je ne fais pas" est débile. N'importe qui peut prendre un stylo et écrire


Je suis d'accord, j'ai d'aileurs décidé de participer à la prochaine joute, on verra bien ce que ça donne.
JustBob
19/01/2004 15:56
Joyeux Barbare

Montjoie ! Yipeeeeeeee !!!

En voilà une bonne nouvelle !

En plus, je suis persuadé que tu vas nous faire un super texte avec de l'émotion, de la baston, de la réfléxion, de l'intrigue, de l'amour, de l'humour (ah non ? Pas d'humour ? bon tant pis... on fera sans) !

Et en plus, ça va forcer Gab à participer aussi non ? héhé !

JustBob
Eltharion
19/01/2004 20:27
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

Ben au moins ça a l'air de te faire plaisir! ça n'aura pas été inutile

J'ai deja une idée de ce que je vais écrire, il y aura de l'émotion, de la baston, de l'amour et heu... non désolé pas d'humour
JustBob
04/02/2004 13:28
Joyeux Barbare

Tout arrive, y compris mes commentaires.

Texte A « Naissance d’une légende » Moi.
Bon, ben merci à ceux qui ont voté pour ce texte. Content qu’il vous ai plu. A titre perso, j’en suis relativement satisfait. Pour répondre à Galldrenn, mes textes sont souvent bâtis sur la fin. Pour un texte « court » tout doit s’orienter vers la fin. Enfin, j’sais pas si c’est très compréhensible ce que je dis… Je suis aussi relativement satisfait de la scène du duel. Pas facile à faire et je n’en ai pas vraiment l’habitude.
Ce texte pourrait servir de base à un récit bien plus long que j’envisage.

Texte B « Introspection » Méliane.
Sur l’écriture, pas grand chose à dire. Elle est très agréable, simple et suffisamment éloquente.
L’histoire est très bien sur la principe. Sur la forme, je pense qu’il faudrait plus insister sur le fait que le voleur est complètement au bout du rouleau, à l’agonie, que c’est fini pour lui. Faudrait qu’il plonge dans une sorte de semi-délire dans lequel il ose enfin se poser les bonnes questions et amener ainsi les souvenirs concernant son frère et finalement son introspection., dans un petit paragraphe intercalé. Bon peut-être que niveau format ça débordait…

Texte C Elann.
L’écriture est bonne. Quelques répétitions je crois et une alternance phrase courte / phrase longue qui m’a un peu gêné parfois. Mon principal reproche, et Elann le sait , c’est l’histoire !
Les deux personnages sont révoltants ! Screugneugneu ! Un gars qui obéit bêtement aux ordres, même les plus stupides, et qui envoient des hommes se faire massacrer au nom de l’amour ? Et une reine capricieuse, qui déclenche une guerre stupide et en plus nomme un incompétent pour la mener et toujours au nom de l’amour ?
Des coups de marteau, ouais !
Conclusion : insister bien plus sur les traditions et la coutume de ce pays qui amènent à une situation aussi désespérante. Insister sur l’omnipotence de la Reine, la servilité de ses sujets même les plus puissants d’entre eux. Induire une notion quasi-religieuse ou de caste dans le texte.
Quant à la suite… j’espère bien que les barbares vont botter les fesses à ces deux imbéciles de tourtereaux !
A ma réaction, tu comprendras Elann que j’ai beaucoup aimé ton texte

Texte D « Duel » Dom
Excellent texte ! C’est marrant parce que j’avais eu la même idée au détour d’une conversation sur le forum. Coïncidence ? Mais je ne me sentais pas capable d’y arriver. Chapeau pour cette prouesse !
Très bonne écriture, comme d’hab’ chez Dom ça se boit comme du petit lait… de cochon
Pas grand chose à dire si ce n’est que la fin, si elle est excellente, ne résiste pas à une analyse plus approfondie, plus « rationnelle ». Mais tel n’est pas le but dans les textes humoristiques.
Seule critique mais à laquelle je ne trouve pas de solution (et je ne suis même pas sûr de son bien-fondé) est le ton du texte : à mon avis il doit être imprégné de plus d’humour car la fin 100% humoristique arrive comme un cheveu sur la soupe. On n’est pas préparé. Ok pour l’effet de surprise mais une préparation « psychologique » à cette fin décalée me semblerait pas mal. Peut-être en insistant sur les aspects ridicules du sport de haut niveau : préparateurs, fans, sur-médiatisation, dopage, etc… Suite à la diatribe de l’empereur, une présentation des deux adversaires dans le style match de catch ou comme dans le film « Chevalier » par exemple.
Je chipote, je chipote,…

Texte E « A mon père » Aramina
Plus que celui d’Elann, ce texte souffre du fait qu’il s’agit d’une suite. Après avoir relu rapidement les précédents, celui-là prend tout son intérêt. Y compris dans la continuité du style de l’écriture. L’ambiance qui faisait le charme du premier a du mal à se remettre en place et c’est normal.
L’écriture est peut-être un peu trop « froide », trop narrative par moment. Mais peut-être est-ce voulu ? Pas de personnalisation dans les personnages donc peu d’implication du lecteur, donc manque d’intérêt… enfin je crois.
Pas grand chose à redire à ce texte, si ce n’est qu’à ce stade il me semble nécessaire d’en savoir plus sur la mythologie de ce monde, de ce que sont les dragons (d’autant qu’ils ont une représentation particulière dans ce monde), des légendes qui y sont liées ainsi que celles liées à la Forêt sacrée (à part qu’il ne faut pas y toucher on ne sait rien d’autre). Intercaler une discussion dans la taverne du village pourrait être pas mal pour ça.
En fait… j’ai envie de connaître la suite et d’en savoir plus sur le pourquoi du comment de la chose.

Texte F « Le sceptre de Mélésyas » Néojah
Très bon texte, j’ai beaucoup aimé le ton humoristique et tous les clins d’œil. Vraiment très sympa. Il se lit tout seul, l’écriture est très agréable.
Deux petites critiques : le paragraphe du début est en trop. D’autant qu’il parle d’une histoire de mariage… avec la grenouille ? Enfin bref, à mon avis pas la peine d’introduire un flashback.
Autre chose : au début Snifaël est le cadet et tout à la fin c’est « le petit dernier » qui obtient le trône.
Alors soit erreur, soit le frère aîné se fait lui aussi piégé et c’est le troisième (trop jeune pour partir) qui survit. Si c’est la dernière option, il convient de plus s’étendre dessus et de sous-entendre que le frère aîné s’est lui aussi fait couillonné.
Une option sympa : l’hypothétique troisième frère apprend toute cette histoire par un moyen ou un autre et, montant sur le trône, décide… de génocider toutes les grenouilles du royaume… juste au cas où…

Texte G « Univers parallèle » DonLope
Texte sympa bien qu’un peu court. On a envie d’en savoir plus sur cette « uchronie ». La victoire de Sauron… c’est bon ça ! Un clin d’œil à la compagnie de l’anneau aurait pu être sympa. Comment ils disparaissent. Frodon et Sam se font bouffer par Shelob ? Gandalf est atomisé par Saroumane ? etc…
Peut-être expliquer LE truc qui ne s'est pas passé comme dans le bouquin et qui a abouti à la victoire de Sauron.
Manque de temps mon cher DonLope ?

JustBob
Aramina
04/02/2004 15:20
Jamais Contente !

Juste un petit mot pour justbob :
Le pourquoi du comment existe deja en fait ;p. Je vous ai mis juste les passages parlant des dragons, mais (du moins dans le debut de l'histoire) ils sont loins d'etre les personnages principaux. Mais si je vous met le texte expliquant la mythologie des lieux, plus ceux parlant du pourquoi Sheria fait revenir les dragons dans ce monde... Va falloir revoir la limite des joutes ;p
Aramina
JustBob
04/02/2004 15:33
Joyeux Barbare

En fait, je m'en doutais Aramina. C'était juste pour exprimer l'envie d'en savoir plus, tes textes étant très alléchants...
D'autres indices dans la prochaine joute ?

JustBob
Aramina
04/02/2004 15:37
Jamais Contente !

euh hum...
Pour des raisons euh un peu compliquée (je developperais plus tard) je suis pas sure de reparticiper a des joutes.
Par contre si tu veux passes moi ton mail et je t'envoye le texte parlant de la mythologie et un texte parlant du retour de Sheria. Bon tu comprendras pas ce qui se passe autour ms c'est pas grave
JustBob
04/02/2004 15:55
Joyeux Barbare

je suis pas sure de reparticiper a des joutes.


Arf ! Dommage !

Pour des raisons euh un peu compliquée (je developperais plus tard)


En ce qui me concerne, pas besoin d'explications.

Par contre si tu veux passes moi ton mail


Ah non, ce n'est pas si je veux. C'est si, toi, tu souhaites mon avis, des critiques ou suggestions.
Sinon, il me semble préférable de garder tout cela pour toi
A toi de voir. Voici mon mail (fermez les yeux les autres) andre_samie@hotmail.com

JustBob
Aramina
04/02/2004 15:59
Jamais Contente !

bah moi les critiques je prends tjrs. Pour l'instant j'ai ma mere qui ne cherche que les fautes d'orthographe, mon pere qui aime tjrs (normal je suis sa fille) et mon lige qui aime tjrs (normal je suis son Aes Sedai). Alors qd je peux avoir un avis objectif, je prends ;p
Je fouille dans mon pc pour te trouver ca et je te l'envoie
Aramina
Elann
04/02/2004 16:10
<b>Wolfmaster</b>

Si mon avis peut t'intéresser, je suis également preneur. J'aime beaucoup le côté "noir" de ces textes, mais il manque un peu les raisons derrière tout cela.

Quant à l'avis de JB : merci beaucoup. Les reproches techniques ça me surprend un peu, faudra que je relise mon texte. Les répétitions en général je fais très attention. Faut dire aussi que ce texte est probablement celui que j'ai écrit le plus vite depuis très longtemps. Bon j'excepte mon background qui a été écrit en ... direct
Aramina
04/02/2004 16:13
Jamais Contente !

oui c'est vrai, je suis pas polie moi : Merci bcp JB d'avoir pris le temps pour les critiques (j'en ferais, mais pdt les vacances)
Pour le mail c'est partit.
Bon je refais le meme, ms pour Elann ;p
Aramina
Edit : Je te l'ai envoyé aussi Elann
JustBob
04/02/2004 16:22
Joyeux Barbare

Oki Aramina !

Quant à Elann, il y a au moins une répétition (vers le début il me semble). Si ça se trouve c'est la seule, mais comme je l'ai vue...
Quant aux alternances phrases courtes/longues c'est aussi vers le début? mais ce n'est vraiment qu'un petit détail.
Le seul truc à retenir, c'est qu'ils m'éneeeeeeeeeeeeeervent les deux toutereaux !!!

JustBob

EDIT : bien reçu Aramina, je te répondrai rapidement j'espère.
Elann
04/02/2004 16:35
<b>Wolfmaster</b>

Ca j'avais compris Mais moi aussi !
Je cherche comment faire la suite, de façon à casser le côté tout est beau du 2, tout en restant dans une histoire assez sérieuse et (!) crédible.
SuNBeN
04/02/2004 21:22
frère-loup breton picon addict

Moi aussi je suis preneur Aramina (si ça te dérange pas) bendesplanque@hotmail.com

Pour JB ton texte m'a bien plus, mais la fin reste trop flou à mon goût. Du coup j'en imagine plusieurs et je ne sais pas laquelle choisir.
Dom
04/02/2004 23:35
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Je suis toujours admiratif des critiques de JB: eles coulent de source. Chapeau bas !

En plus d'être l'auteur le pus prolixe, JB nous fait d'excellentes critiques !

Merci.
Neojah
05/02/2004 10:11
Ménestrel bibliophage

C'est bien vrai. Toujours claires, bien à-propos ...
Et il prend le temps de les faire. Merci JB.

Par rapport à mon texte, j'avais bien conscience que mon premier paragraphe était bancal, mais j'étais obligé de l'y mettre à cause du sujet (endroit identique au début et à la fin).

Concernant l'histoire des frères, je pensais que ça serait assez clair : le plus grand ne peut pas rentrer au château sans le sceptre sinon il va au cachot ; or, si il le touche, il se change lui-aussi en grenouille. Du coup, le grand est lui-aussi condamné d'une certaine manière.
Mais c'est vrai que j'aurai pu davantage détaillé ... s'il n'y avait cette stupide limite de trois pages

JustBob
05/02/2004 10:32
Joyeux Barbare

Merci, j'essaye de faire de mon mieux.

mais j'étais obligé de l'y mettre à cause du sujet


Oups ! J'avais oublié.
C'est vrai que dans mes commentaires je ne tiens pas compte des contraintes du sujet et de la limite de page. Je ne considère que le texte en lui-même.

l'auteur le pus prolixe


Dis donc, Dom ? Ce lapsus aurait-il un lien avec ma récente crise d'allergie ???
'tention mon p'tit père ! La patience du Barbare a des limites !

Pour JB ton texte m'a bien plus, mais la fin reste trop flou à mon goût. Du coup j'en imagine plusieurs et je ne sais pas laquelle choisir.


C'est exact SunBen. Et c'est bien le but recherché. J'vais pas faire tout le travail non plus !
Alors ? Qui est l'homme en noir ? Que veut-il ? Est-il toujours en vie ? Est-il bon ou méchant ? Il y a plein de questions, et beaucoup de développements futurs envisageables...
C'est aussi pour cette raison que j'ai précisé dans ma critique que je pourrai développer cette histoire dans un texte plus long.

JustBob
SuNBeN
05/02/2004 22:34
frère-loup breton picon addict

bah voui mais du coup je me creuse la tête sans trouver d'issue satisfaisante, alors je compte bien sur une suite ...

sinon je vote pour un ménestrel frustré ayant perdu sa muse et qui s'est débrouillé pour avoir une histoire toute faite ... quoi c'est pas ça tant pis ...

autrement je pensai que l'homme en noir allait prendre le contrôle du corps du héros (texte noir dans ce cas) mais ça a pas l'air d'être ça non plus ...

donc deux mots pour conclure: au boulot!!!



Dom
06/02/2004 10:27
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Bien , le plus terrible c'est qu'en général je me relis ... (je viens de voir qu'il y a une autre faute de frappe )

Pour le "pus prolixe", finalement .... c'est assez joli, si j'ose dire.
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