La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
Tiersen, Miossec et Dominique A... Je vais te décevoir M'Ys, c'est pas mon truc.
Leur façon de chanter est trop "anharmonique" pour mes oreilles.
Je dois dire que ces dernières années, entre les survocalisé(es) type Star Ac' et les sous-vocalisé(e)s, je ne suis pas gâté.
Je dois être un peu difficile, j'aime bien à la fois les textes et les voix qui tiennent les notes...ou alors de belles voix qui ne forcent pas.
Typiquement, j'ai ressorti aujourd'hui mes Eurythmics et mes Reggiani.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Je remonte ce topic pour ma critique des Retrouvailles et tombe enfin sur tes mots, DL, désolée pour le retard pris à te répondre
M'Ys
Tiens, ça me rappelle quelqu'un ça. Ca me plaît toujours autant comme surnom en tout cas, merci
Tiersen, Miossec et Dominique A... [...] Leur façon de chanter est trop "anharmonique" pour mes oreilles.
Pour Dominique A, je ne peux pas trop me prononcer, je ne connais qu'un double album de lui, prêté par maître Alvorn (qui vous salue au passage !), et ses prestations chez Tiersen. Je ne suis pas fan mais j'écoute sans trop de déplaisir.
Miossec, anharmonique ? Sa voix râpe et râcle, je veux bien... mais j'aime beaucoup son côté rauque et sensuel, et les textes qu'elle porte. Désolée
Tiersen, anharmonique ? Je veux bien te l'accorder... il a un filet de voix mélancolique qui peut hâcher les textes (la terrasse, tout est calme ) comme s'envoler, pareille à un cerf-volant, tenant et déliant un précieux paquet de notes tenues comme autant de fils graciles et agiles pour déchirer, chatoyants, mes cieux (Monochrome, ma chanson préférée).
Mais ce que j'aime surtout chez lui, ce ne sont pas ses talents de chanteur (pour cela, il réquisitionne Neil Hannon de Divine Comedy -ça devrait te plaire ça, DL, c'est une trèèèès belle voix, des textes envolés et une musique somptueuse et élégante... à laquelle se mêlent parfois les violons de Tiersen -, Claire Pichet, et les autres), mais plutôt de musicien et de compositeur ! Musicien ? il vole littéralement d'instruments en instruments (jusqu'à 12 différents pour une seule piste ; je crois que son record est de 15 instruments différents), c'est impressionnant à voir en concert, surtout quand il casse brusquement une des cordes de son violon et continue comme un perdu, improvisant, rattrapant des notes à la volée. Compositeur ? Impossible de me remettre du Phare que j'écoute depuis... le collège ? C'est loin déjà J'écoute régulièrement ses sonates pour piano et violon.
Je dois être un peu difficile, j'aime bien à la fois les textes et les voix qui tiennent les notes...
Raaah, si j'osais, je t'enverrai des extraits pour te prouver le contraire !
de belles voix qui ne forcent pas.
Ecoute a short album about love de Divine Comedy Ecoute La rupture de Tiersen (et juste avant rue des cascades) : c'est... sublime. Une voix, un piano, des notes et des paroles mélancoliques, un décalage complet, la sensation d'être perdu en ville et de n'aspirer qu'au vent...
Typiquement, j'ai ressorti aujourd'hui mes Eurythmics
Sweet dreams are made of this, who am I to disagree... J'aime bien Annie Lennox aussi. Surtout la chanson du générique de fin du Dracula de Coppola, va savoir pourquoi
Bon, ma critique
**** Attention, lyrisme ****
Ces Retrouvailles sont emplies d’une nostalgie propre à Tiersen qui renouvelle pourtant ici ses thèmes (bien qu’il y ait la traditionnelle petite valse à l’accordéon, on est loin de la BO d’Amélie Poulain, qui recyclait une bonne partie de ses autres CDs, ou de celle de Good bye Lenin qui, quoique à proprement parler sublime, n’innovait pas beaucoup, du point de vue de la composition) : les sons (où les basses sont plus présentes) se déploient avec majesté, calme, poésie, onirisme, suscitant des paysages ou des portraits en teintes doucement sépia ou gris lumineux, de cette couleur des cieux si particulière à ma Bretagne. Comment ne pas penser à mon chez moi, présent dans chaque doux frémissement de cordes comme sur la (très belle) pochette de l’album ? J’ai l’impression de percevoir cette mélancolie et cette force propre à mon pays dans les échappées belles de Tiersen, d’entrevoir à travers la musique des bouffées de nature sauvage et de promenades en solitaire sur la lande : c’est sans doute ce qui me le rend si cher. Et puis après tout, il l’a enregistré sur l’île d’Ouessant, là où il avait aussi composé Le Phare et la première chanson s’appelle "western" : si c’est pas joli…
Ici, la voix féminine douce, pure, fragile et tremblée n’est plus celle de Claire Pichet (Le Phare, Tout est calme, …) ou Natacha Régnier(L’Absente) : Liz Frazer des Cocteau Twins prend le relais avec une grâce surréelle, pour vocaliser (envoûtant "Kala") ou chanter (divine "Mary" : « and we’re gone/ across this sunny streets/ and we’re gone/ the day you died mary […] And I can touch your face, mary, / the precious things we’ve done/ hidden under my skin/I let you sleep a while…”). Le temps de "Plus d’hiver", c’est même Jane Birkin (que je n'aime pas beaucoup, à la base...) qui plane entre un septuor à cordes et le piano de Tiersen, brisée et gracile, sur une sorte de complainte simple et presque enfantine pour dire le quotidien par éclats et taquiner ou mordre le gris des villes. Stuart Staples succède avec succès à Neil Hannon (leur timbre de voix sont assez proches, c’est étonnant, pendant un moment, j’ai cru que c’était le chanteur de Divine Comedy qui m’envoûtait et non celui des Thindersticks) dans "Secret place", une chanson composée à quatre mains, élégante et entêtante. Mais la plus belle réussite vocale tient au trio Tiersen/ Miossec / Dominique A, des retrouvailles amicales en parfaite harmonie : « on aurait dû s’achever/ pour ne pas avoir à en pleurer / se retrouver dehors / sans doute elles seront là »… Là encore, la chanson ellipse une histoire du quotidien sans avoir l’air d’y toucher, situant radicalement son compositeur Loin des villes et de leur climat presque absurde..
Yann Tiersen, poète discret… faisant appel à l’Orchestre National de Paris pour suppléer ses multiples talents musicaux (il n’est pas rare qu’il joue jusqu’à douze instruments sur une seule piste… ), ponctuant ses compositions de titres semblables à des fragments de poèmes ou de pays.
J’avoue, comme toujours depuis Le Phare, une préférence affirmée pour ses compositions pour un seul instrument : ici, "Le Matin" & "La Plage" (deux « sonates » -le terme n’est pas tout à fait approprié les spécialistes me pardonneront - pour piano), 7 m (une magnifique sonate pour violon) et l’étourdissante "La Jetée" (Master Tiersen en dompteur de clavecins…) m’offrent des envolées pures parlant de la corde à l’âme avec retenue, émotion, simplicité et ce charme limpide et puissant coulant du confins des nos terres magiques jusqu’aux doigts inspirés de Tiersen, poète à la recherche de l’infime caresse musicale, celle qui par sa légère et mélancolique douceur imprègne profondément l’être jusqu’à le faire vibrer et rêver de concert.
Des Retrouvailles pareilles à l’ivresse qu’offre le repos prolongé dans les suaves et douces flagrances du parfum d’un être aimé.
Merci, Monsieur Tiersen.
Mon édition collector comporte un DVD avec un film d’Aurélie du Boys, La Traversée, je le réserve pour la fin de semaine ou le week-end… mais il me semble plus que prometteur, déjà…
Désolée DL Pour me faire pardonner, grand maître coléoptère, une très belle chanson d'un très grand monsieur que, je crois, vous goûtez fort...
Hymne
Les bras ouverts pour enlacer l'espace,
le cœur offert pour en fleurir le temps,
l'âme tendue vers la beauté qui passe
et la suivant, je veux vivre en aimant
oui vivre en aimant
comme un clown aime un chien savant
comme un clou
aimant un aimant
Puisqu'un pêcheur m'a sorti de la mare
où je dormais privé d'yeux et d'ouïe
j'écouterai l'hymne de chaque vague,
par chaque nuit, je veux être ébloui
oui, être ébloui
par ce désert de pierreries
s'abreuvant
au puits de mon sang
Et si le ciel nous tombe sur la tête
pour un bouton pressé un peu trop fort
le vainqueur fou aura fait la conquête
d'un rire doux dans ma tête de mort
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Pour te convaincre, cher Démon Lapin...?
Leur chanson la plus connue (utilisée pour de nombreuses pubs -de la poste à je ne sais plus quelle banque, ou sur la BO rock et vitaminée de Shooting Fish)
In Pursuit of Happiness
Hey, I'm not the type
To say one thing and do an other
And if it's all right I'd kind
Of like to be your lover
'Cos when you're with me I can't help but be
So desperately
Uncontrollably Happy!
And hey, I'm not the kind
To fall in love without good reason
And if that's a crime
Then baby I'm committing high treason
'Cos when you're with me
I'm absolutely
And totally
Quite uncontrollably Happy!
And hey, I'm not so blind
That I can't see where we're all going
And it's no fault of mine
If humankind reaps what it is sowing
Just as long as we are together
Forever
I'll never be anything other than Happy!
Hey, don't be suprised, if millions die in plague and murder
True happiness lies beyond your fries and happy burger
DC, a short album about love
Life On Earth
Build your coffin of balsa wood
Spend all that you earn
When you go you are gone for good
Never to return
Always to thine own self be true
Not to fools like me
Who'll change their minds
For the sake of rhyming schemes
Au revoir joie, bonjour tristesse
Good times come and go
Life owes nobody hapiness
Only pain and sorrow
So don't rely on the starry skies
Screw the universe
You'd ought to try to live your life on Earth
So au revoir joie, bonjour tristesse
Good times come and they go
This life owes nobody happiness
Only pain and sorrow
So don't rely on the starry skies
Screw the universe
You'd ought to try to live your life on earth
I'm gonna try to live my life on earth
DC, Fin de siècle (un joli titre... ça me rappelle une chanson tiens )
The Wreck of the Beautiful
When the Beautiful set sail back in 1970
She was state of the art, the flagship of our navy.
But the salt sea took its toll and the rust began to show,
And with a heavy heart we took her to the breaker's yard.
I thought I heard her call, maybe I heard nothing at all.
I thought I heard her call from the wreck of the Beautiful.
But like the fattened cow can smell the butcher's knife,
She knew where she was bound, a sad end to a proud life.
That's when I heard her cry and the waves rose five miles high,
And the men who did not drown watched as the Beautiful went down.
I thought I heard her call, maybe I heard nothing at all.
I thought I heard her call from the wreck of the Beautiful.
DC, Absent Friends (c'est "leur" dernier album : je mets des guillemets car en fait, le groupe est dissout, il n'y a plus ici que Neil Hannon, le chanteur... aidé pour certaines compositions par un certain Tiersen )
Avez vous ecouter le dernier cd de system of a down? Il génial. Pour tout les amateur de hard rock new generation
Je respecte les goûts, mais là justement ça n'en est pas
Là, franchement Elann,tu es dur. System Of A Down ont un style très particulier, certes, mais bien plus travaillé et recherché que ce que l'on entend souvent par "hard-rock nouvelle génération" (nouvelle génération à laquelle ils n'appartiennent d'ailleurs pas, si l'on ne se réfère qu'à l'âge du groupe). Moi je vais m'empresser de l'écouter ce nouvel album, d'autant que c'est encore une fois Mr Rick Rubin aux commandes !
Je n'oublierai pas non plus d'aller retrouver Tiersen et ses amis : je suis très curieux d'entendre le fruit de leurs collaborations (merci ysandellpour ta critique, qui a l'air relativement sincère ).
Qu'il est susceptible ce loup
C'est vrai ça, quelle sale bête celui-là alors ! Avec ses longs poils et son ouïe surdéveloppée à force d'écouter des choses trop délicates...
Quoi ? Si je n'ai pas un petit album à conseiller tant que je suis là, au lieu de dire des bêtises ? Vous voulez du nouveau, du percutant ? Oh et bien, si vous y tenez, il y a bien ce jeune groupe de suédoises, qui vient de nous sortir un album... Ça s'appelle Crucified Barbara (album : In Distortion We Trust), ça oscille entre Motörhead, Nashville Pussy et Pantera, mais c'est 100% féminin, et ça ne se déshabille même pas pour appâter le chaland (gage de qualités plus intrinsèques). La voix fait très FM mais la musique est sans concessions : voici le premier Girls Metal Band de toute l'histoire du genre qui assure vraiment et qui peut parvenir à percer au beau milieu de cet univers de mâles (qui tend à l'être de moins en moins, semble-t-il, et ce n'est pas trop tôt). N'hésitez surtout pas à leur prêter une oreille si vous aimez au moins un des groupes cités en référence. Souhaitons-leur bonne chance et longue route, elles sont bien parties pour durer.
[small]Ecoutez Vai.[/small]
---post rédigé en écoutant "Two Weeks", sur l'album Alien de Strapping Young Lad---
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
merci ysandell pour ta critique, qui a l'air relativement sincère
Je reviens donc pour "critiquer" le DVD fourni avec mon édition,un film d’Aurélie du Boys, La Traversée :histoire filmée d’un album, rencontre de Tiersen à Ouessant, dans cette maison hantée par les notes où la musique se fabrique au gré des crêpes et des baignades, où elle se produit, petit à petit, miracle de chaque jour. Ce sont de longs moments frissonnants à le voir essayer un morceau sous la voûte d’une église pour en tirer toute la pureté, rieurs quand Dominique, Christophe et Yann se rencontrent pour tenter d’enregistrer sans fou rire leur trio, impressionnés et ravis quand le septuor à cordes envahit un petit appartement et se dispersent entre la chambre et la salle de bain pour essayer un morceau, des sourires surpris quand apparaissent des extraits rejetés, tendres quand Tiersen, lors des essais, se plaint de ce que son producteur ne le laisse pas jouer de tous les instruments : on le sent profondément frustré quand il a besoin d’aide, il y a chez lui une profonde envie de tout faire tout seul… au point qu’il serait apparemment en train d’apprendre les cuivres (qu’il a ici délégués), pour ne plus avoir à les confier… Mégalo ? Non. Profondément enraciné dans sa musique. C’est assez curieux et impressionnant de le voir vibrer en écho à l’instrument qu’il caresse, de le voir tester des sons par tous les moyens possibles imaginables, de le voir s’agiter en rythme tant avec une guitare qu’une machine à écrire… Ces petits morceaux d’histoire sont entrecoupés d’un petit dessin animé, l"e Train", plein de poésie et de grâce ; le générique de fin nous montrera Tiersen partant à la chasse au violon… on se croirait presque dans Piccolo Saxo… Un joli moment tremblé qui permet de mieux découvrir l’univers de ce compositeur rêveur et ailleurs.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Allez, je suis partie dans les critiques. Je vais me permettre de faire une critique/ un post, pour ne pas tout mélanger
Fredo, c’est Fred, le chanteur des Ogres... Pour Renaud, je sèche. Un rêve de gosse («ce disque est dédié à mon enfance heureuse, à ces heures passées où, écoutant les chansons de Renaud, je faisais faire la révolution à mes « legos loubards « ), rendre hommage à celui à qui les Ogres avaient déjà emprunté "Buffalo Débile" dans Repris de Justesse. Atmosphère conviviale de live, où Fred commente ses choix et part dans des anecdotes me rappelant les concerts des Ogres. Beaucoup de chaleur, d’intelligence, de tendresse, de vie, d’humanité… Quatorze chansons (et pas systématiquement les grands tubes, s’il vous plaît, j’ai redécouvert quelques textes au passage) donc, tirées de « l’univers tendre, méchant, plein d’amour et plein d’humour de Renaud Séchan », où la colère, la révolte, et une certaine tendresse planent presque malgré elles, servies dans une ambiance intime et familiale qui fait le succès des Ogres. La musique y est minimaliste (Fred, deux musiciens, et Alice des Ogres à la contrebasse et au violoncelle), soulignant peut-être d’avantage les textes, leur offrant une nouvelle vie, pleine de respect, d’enthousiasme, de bonne humeur, de joie et d’anarchie. Les textes choisis sont proches de l’univers des Ogres, entre chants aigres-doux sur les absurdités sociales (Société, tu les auras pas…) et les injustices et portraits de gentils voyous, toujours pleins d’humanité et d’humour.
Un très bel et personnel hommage...
Ah, j'ai oublié : la couverture est bien entendu signée Aurélia Grandin.
Ca fait jamais de mal à relire/réécouter :
Fatigué
Jamais une statue ne sera assez grande
Pour dépasser la cime du moindre peuplier
Et les arbres ont le cœur infiniment plus tendre
Que celui des hommes qui les ont plantés
Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais
Je changerai la sève du premier olivier
Contre mon sang impur d'être civilisé
Responsable anonyme de tout le sang versé
Fatigué, fatigué
Fatigué du mensonge et de la vérité
Que je croyais si belle, que je voulais aimer
Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé
Fatigué, fatigué
Fatigué d'habiter sur la planète Terre
Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable
Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers
Berceau de la bêtise et royaume du mal
Où la plus évoluée parmi les créatures
A inventé la haine, le racisme et la guerre
Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs
Et amène le sage à cracher sur son frère
Fatigué, fatigué
Fatigué de parler, fatigué de me taire
Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère
Quand la moitié du monde en assassine un tiers
Fatigué, fatigué
Fatigué de ces hommes qui ont tué les indiens
Massacré les baleines, et bâillonné la vie
Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens
Qui ont même réussi à pourrir la pluie
La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écœure
Depuis l'horreur banale du moindre fait divers
Il n'y a plus assez de place dans mon cœur
Pour loger la révolte, le dégoût, la colère
Fatigué, fatigué
Fatigué d'espérer et fatigué de croire
A ces idées brandies comme des étendards
Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir
Fatigué, fatigué
Je voudrais être un arbre, boire à l'eau des orages
Pour nourrir la terre, être ami des oiseaux
Et puis avoir la tête si haut dans les nuages
Pour qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau
Je voudrais être un arbre et plonger mes racines
Au cœur de cette terre que j'aime tellement
Et que ces putains d'hommes chaque jour assassinent
Je voudrais le silence enfin et puis le vent
Fatigué, fatigué
Fatigué de haïr et fatigué d'aimer
Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier
Fatigué des discours, des paroles sacrées
Fatigué, fatigué
Fatigué de sourire, fatigué de pleurer
Fatigué de chercher quelques traces d'amour
Dans l'océan de boue où sombre la pensée
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Les Cowboys Fringants, ça pourrait être la rencontre improbable entre les paroles de Renaud, la musique de la Tordue et des Ogres de Barback, le tout lié par un charmant accent québécois : du country-folk-rock.... Enfin de la musique néo-réaliste, en somme (les vrais savent ).
Des textes altermondialistes ponctués d’expressions de la Belle-Province, de tendres portraits, de la musique festive qui sait se faire douce aussi. Un ensemble dynamique et sympathique qui se vérifie dans ce nouvel album, La Grand- Messe : la ligne de mire reste les inégalités sociales grandissantes, le gouvernement libéral, les indépendantistes, les problèmes écologiques ("8 secondes", une chanson sur l’eau : Toutes les 8 secondes un enfant crève au tiers monde parce qu'il n' a pas accès à l'eau et on dit que dans les pays chauds c'est le soleil qui assèche les ruisseaux.), bref, les problèmes du XXIe siècle… qui s’éclipsent parfois au profit d’une ballade pleine de justesse et de réalisme ("Hannah", "ma belle Sophie"…). Entre acidité faisant mieux passer la noirceur du propos et musique pleine de vie, entre humour caustique et mélancolie, les Cowboys continuent de faire danser et crier des « ouais », de grandir (y’a plus de cuivres sur cet album), de toucher, de faire réfléchir, surtout. Un album qui réveille, dans tous les sens du terme, plus grave que les précédents… mais tout aussi enthousiasmants.
Mes deux coups de coeur :
Le premier me fait penser à un superbe livre de Pierre Bordage, Les Derniers Hommes
Plus rien
Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
On m'a décrit jadis, quand j'étais un enfant
Ce qu'avait l'air le monde il y a très très longtemps
Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père
Et qu'il tombait encore de la neige en hiver
En ces temps on vivait au rythme des saisons
Et la fin des étés apportait la moisson
Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
Où venaient s'abreuver chevreuils et orignaux
Mais moi je n'ai vu qu'une planète désolante
Paysages lunaires et chaleur suffocante
Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches...
Jusqu'à c'qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...
Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
Tout ça a commencé il y a plusieurs années
Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
Par des bouts de papier que l'on appelait argent
Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants
Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien
Étaient prêts à tout pour arriver à leurs fins
Pour s'enrichir encore ils ont rasé la terre
Pollué l'air ambiant et tari les rivières
Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper
Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie
Ces gens-là ne parlaient qu'en termes de profits
C'est des années plus tard qu'ils ont vu le non-sens
Dans la panique ont déclaré l'état d'urgence
Quand tous les océans ont englouti les îles
Et que les inondations ont frappé les grandes villes
Et par la suite pendant toute une décennie
Ce fut les ouragans et puis les incendies
Les tremblements de terre et la grande sécheresse
Partout sur les visages on lisait la détresse
Les gens ont dû se battre contre les pandémies
Décimés par millions par d'atroces maladies
Puis les autres sont morts par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches...
Jusqu'à c'qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
Au fond l'intelligence qu'on nous avait Cnné
N'aura été qu'un beau cadeau empoisonné
Car il ne reste que quelques minutes à la vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Je ne peux plus marcher, j'ai peine à respirer
Adieu l'humanité...
Adieu l'humanité...
Les Etoiles Filantes
Si je m’arrête un instant
Pour te parler de ma vie
Juste comme ça tranquillement
Dans un bar rue St-Denis
J'te raconterai les souvenirs
Bien gravés dans ma mémoire
De cette époque où vieillir
Était encore bien illusoire
Quand j'agaçais les p'tites filles
Pas loin des balançoires
Et que mon sac de billes
Devenait un vrai trésor
Et ces hivers enneigés
À construire des igloos
Et rentrer les pieds g'lés
Juste à temps pour Passe-Partout
Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester
De la p'tite école et d'la cour de récré?
Quand les avions en papier ne partent plus au vent
On se dit que l'bon temps passe finalement...
... comme une étoile filante
Si je m'arrête un instant
Pour te parler de la vie
Je constate que bien souvent
On choisit pas mais on subit,
Et que les rêves des ti-culs
S'évanouissent ou se refoulent
Dans cette réalité crue
Qui nous embarque dans le moule
La trentaine, la bedaine
Les morveux, l'hypothèque
Les bonheurs et les peines
Les bons coups et les échecs
Travailler, faire d'son mieux
En arracher, s'en sortir
Et espérer être heureux
Un peu avant de mourir
Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester
De notre p'tit passage dans ce monde effréné?
Après avoir existé pour gagner du temps
On s'dira que l'on était finalement
... que des étoiles filantes
Si je m'arrête un instant
Pour te parler de la vie
Juste comme ça tranquillement
Pas loin du carré St-Louis
C'est qu'avec toi je suis bien
Et que j'ai pu l'goût de m'en faire
Parce que tsé voir trop loin
C'pas mieux que r'garder en arrière
Malgré les vielles amertumes
Et les amours qui passent
Les chums qu'on perds dans' brume
Et les idéaux qui se cassent
La vie s'accroche et renaît
Comme les printemps reviennent
Dans une bouffée d'air frais
Qui apaisent les coeurs en peine
Ça fait que si à soir t'as envie de rester
Avec moi, la nuit est douce on peut marcher
Et même si on sait ben que tout dure rien qu'un temps
J'aimerais ça que tu sois pour un moment....
... mon étoile filante
Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester...
Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester...
...que des étoiles filantes.
Là, franchement Elann, tu es dur. System Of A Down ont un style très particulier, certes, mais bien plus travaillé et recherché que ce que l'on entend souvent par "hard-rock nouvelle génération" (nouvelle génération à laquelle ils n'appartiennent d'ailleurs pas, si l'on ne se réfère qu'à l'âge du groupe). Moi je vais m'empresser de l'écouter ce nouvel album, d'autant que c'est encore une fois Mr Rick Rubin aux commandes !
Je ne parlais pas de SoaD, que je ne connais pas effectivement, mais contre lesquels j'ai d'ENORMES préjugés, vu les personnes qui arborent leur nom sur leur sac à dos , mais de Nu en général. Après on me provoque, je réponds
Rick faut qu'il arrête de repêcher tous les groupes qu'il voit passer
C'est vrai ça, quelle sale bête celui-là alors ! Avec ses longs poils et son ouïe surdéveloppée à force d'écouter des choses trop délicates... laugh.gif
Ouais comme le groupe de berceuses et comptines, là, que j'ai vu à l'Etoile l'autre jour ... comment ils s'appellent déjà ? Hérésie ?
Je me suis servie d'un morceau de Mozart, qui était sur la BO de "Masters and Commanders", le film est tres chouette, mais la musique est tout bonnement sublime. Donc, le concerto pour violon n°34 de mozart, est une petite merveille. Il est à la fois vif, et grave, enjoué et gai. Quand je l'entend, j'ai des fourmis dans les jambes, et je me met à danser (du néo-classique, contemporain avec mes pointes). C'est pour ça que je l'ai choisi pour le bac. Je ne sais pas...il émane de cette musique...une vivacité, quelque chose qui entraine. J'adore ce concerto, il me redonne le moral.
J'ai découvert les blaireaux a l'occasion d'une conversation avec Guerverine et j'aime bien surtout "L'auberge du chat qui pète" elle me fait rire les paroles sont bien et la musique les accompagne bien.
ouiii !!! j'ai encore fait des adeptes !! Ahhh... Les Blaireaux en concert, vraiment génial !! Mais je suis pas assez objective pour vous en parler ! Un spectacle au vrai sens du terme et pas un concert ramassi de choses déjà vues 36 000 fois ou complètement bridée par une prod trop présente ! un jeu de scène drôle ou émouvant en accord avec les paroles et musique...
vivement le CD live qui va sortir (le 12 juin ds les Flandres pr un concert gratuit... des amateurs ? )