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Joute 8 : les résultats
(Sujet créé par Zacharias l 06/12/04 à 12:44)
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Tous les posts
Eltharion
06/12/2004 13:15
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

J'ai gagné une place par rapport à la dernière fois. Plus que 10 joutes et je suis sur le podium... Vu la concurrance c'est pas gagné.

Félicitations Dame Feldwyn.

Je peux savoir qui a voté pour mon texte, je suis trés curieux.
Ithilarin
06/12/2004 15:11
Ménestrelle

Bravo à tout le monde!

Et surtout félicitations!
Texte J: Dom, placé quatrième. J'ai adoré!
Mais je savais que c'était toi, amateur de micro-paragraphes


EDIT: Je viens de relire mon post et....
L'enchaînement qui tue, je cite:
Bravo à tout le monde!

Et surtout félicitations!


Bon ben on se revoit aux prochaines joutes
Dom
06/12/2004 15:19
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

rougit

Merci !

Oui en lisant les textes de la joute, j'ai aussi relu le mien: les micro paragraphes
Feldwyn
06/12/2004 19:16
Un coup d'oeil... de temps en temps

uh uh uh Merci pour vos félicitations

Bravo à tous pour votre large participation, je peux vous assurer que le jury est RA-VI

Promis, j'essaierai de poster mes commentaires sur vos textes le plus vite possible
JustBob
07/12/2004 09:54
Joyeux Barbare

Félicitations à tous et en pariculier à Feld' !
JustBob
07/12/2004 13:13
Joyeux Barbare

Et hop !

Texte A.
Quelques fautes. L’idée « l’ivresse des profondeurs », n’est pas assez exploitée. Dommage. Inutile d’introduire le vin. La descente du narrateur et l’ivresse qui l’envahit n’est pas assez bien rendue. Le début est peut-être trop long. Je pense que la construction est à revoir. Le style est bon, l’idée aussi, mais le texte pourrait avoir plus de puissance. Mérite d’être retravaillé.

Texte B.
Très bonne écriture mais l’histoire ne m’a pas emballé plus que ça. Cela-dit ce texte est très bon. Pas grand chose à dire. J'ai trouvé la description de l'aubergiste très bonne et très visuelle.

Texte C.
Manque de « liant » dans l’écriture. Elle est un peu saccadée et, du coup, j’ai trouvé la lecture laborieuse. L’accroche est trop abrupte, l’ivresse de l’alcool n’est pas assez rendue. J’avais plus l’impression d’un songe que d’un « délire » d’ivresse. Compte-tenu de « l’absence » d’intrigue, l’aspect hallucinatoire constitue tout l’intérêt du texte et il n’est pas à mon goût suffisamment bien rendu.

Texte D.
J’aime beaucoup. Deux bémols au niveau du scénario : l’alcool qui donne une âme d’enfant ??? Surtout que là, le perso exprime essentiellement de la rage. Question de point de vue tu me diras. Et deuxième chose, le feu pour recharger ? Pour le petit peuple, il me semble aisé de s’en procurer. Peut-être ne savent-ils pas comment le produire mais pour le trouver…
La lecture est agréable et j’aime beaucoup les états d’âmes de Larry par rapport à sa famille.

Texte E.
L’idée de base est sympathique. Dommage qu’elle soit éventée aussi tôt ! A mon avis il n’aurait pas fallu parler d’ail. On sait très tôt qu’on va avoir une histoire de vampire et c’est très dommage. De même, les meurtres doivent être mis en scène de façon plus mystérieuse, plus terrifiante. En fait, il manque de mystère, de suspens, et il faut qu’on découvre le plus tard possible qu’on a affaire à un vampire.

Texte F.
Pas mal de fautes. Le texte est mal équilibré : début trop long et fin trop rapide. Le sujet est peu respecté, ou en tous cas pas vraiment exploité. Pas d’accroche, l’histoire ne m’a pas plus emballé que ça.

Texte G.
Vous avez compris quelque chose ? Tant mieux, parce que moi non.

Texte I.
Que de fautes ! Que de fautes ! Cela sanctionne lourdement ce texte. Quel dommage car l’histoire est très bien et le sujet bien respecté. La façon de raconter est agréable aussi, même si parfois un peu brouillonne.
Ce texte doit être retravaillé car il a un très bon potentiel à mon goût !

Texte J.
Simplicité, rapidité, efficacité. Bon texte qui va droit au but. C'est ça le Dom's style ! (prononcer staïïïl)


Bon, vous offusquez pas si les critiques sont un peu sèches, j'ai pas le temps d'enrober tout cela dans du papier cadeau.
En conclusion, je trouve effectivement que le sujet était très difficile et que tout le monde s'en est bien sorti.
Bravo à vous !

Si mes collègues du jury sont d'accord, on choisira un sujet plus ouvert pour la prochaine Joute.
Aelghir
07/12/2004 13:33
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Pour les critiques, faut attendre un peu parce que là, je ne suis pas , mais alors pas en forme ... Plus de voix, un peu de mal à respirer, les yeux éclatés, la ronche de biais, poil aux pied ! D'ailleurs, les élèves se passeront de moi cet aprèm et je vais aller siester pour récupérer d'une mauvaise nuit .

JB , t'as qu'à aller voir dans le topic jury, il est déjà choisi le sujet, alors ne t'avance pas trop !
Les absents, hein ....
Dom
07/12/2004 13:35
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Le Dom's Staïïïl !
Eltharion
08/12/2004 11:27
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

Je ne sais toujours pas qui a voté pour moi, je l'envoie à qui la boite de chocolat... A moins que ce ne soit quelqu'un qui c'est trompé de ligne ou de texte...
Aelghir
08/12/2004 12:15
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Ca doit être ça
Nayla
08/12/2004 15:43
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

Arf ! je tombe de haut ^^

j'ai eu un grand bond du coeur en me voyant en troisième position :
"Texte A : Aramina
Texte B : Aelghir
Texte C : Nayla "

comprenez le petit choc ^^ croire qu'on a reussit pis après chrac boum pataplouf !

En plus je croyais l'avoir résusit pour une fois mon truc la... bah tant pis ! j'éspère que je peux mieux faire ! merci pour la critique au fait ! ça m'aide pour savoir quoi qui va quoi qui va pas (oui bon la rien n'allait je sais ^^)
bref
Mais je suis contente d'y avoir participé !
Merci à tous pour le plaisir de la lecture et tout ce qui va avec la magie des joutes!


un jour, un jour j'y arriverai ...




hey ho ! j'oubliais le principal (égoiste va) !
BRAVO FELDWYN ! ! dites, on peut avoir des points en plus quand on a voté juste ?
Dom
09/12/2004 12:56
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Dites Madame et Messieurs les jurés (j'en exclus JB), pourriez vous nous faire part de vos commentaires et/ou critiques sur nos textes ? Merci
Aelghir
09/12/2004 13:10
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Je pense la même chose que JB, en gros ( la chose, pas le Barbare ) . Sauf pour le texte B et le G que j'ai mis en tête de mon classement pour l'émotion et la belle écriture .
Ce qui m'a géné pour certains textes, ce sont les fautes d'orthographe et de grammaire qui gènent la lisibilité .
Je ferai plus long quand j'en aurai le temps ( je suis dans les contrôles de fin de trimestre )
Dom
09/12/2004 13:42
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Merci.

Enfin ce sont surtout tes élèves qui y sont, toi tu interviens après (oui et aussi avant)
Feldwyn
09/12/2004 19:23
Un coup d'oeil... de temps en temps

Dites Madame et Messieurs les jurés (j'en exclus JB), pourriez vous nous faire part de vos commentaires et/ou critiques sur nos textes ?

Ouais ouais ouais, c'est prévu, mais j'avoue qu'en semaine j'ai peu de temps. Promis, je le fais dès que je peux
Dom
09/12/2004 20:44
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Lourde charge que d'être juré !
JustBob
10/12/2004 11:32
Joyeux Barbare

Ouais... tout le monde est invité à faire part de ses impressions sur les textes hein...

et le G que j'ai mis en tête de mon classement pour l'émotion et la belle écriture


merci, mon Aelghirichou... (pour la petite histoire, j'étais un peu... imbibé quand j'ai écrit ce texte... rapport au sujet quoi... j'avais une excuse... )
Nayla
10/12/2004 17:30
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

Huhu, je me rappelle maintenant que mon premier essaie, c'etait des tasses qui parlaient, qui en avaient marre de servir tous les soirs, bref, la vie des tasses quoi ... mouarf
Aramina
10/12/2004 19:23
Jamais Contente !

Félicitations aux gagnants !
Aramina, a la bourre mais pressée qd meme
Feldwyn
11/12/2004 17:49
Un coup d'oeil... de temps en temps

Hello. Voici mes commentaires sur les textes des joutes. Je mets au fur et à mesure, parce que je mets un temps fou à faire ces commentaires (une heure par texte, c'est pas gagné ... j'espère que vous êtes patients). Voici déjà les premiers commentaires:

TEXTE A: L'Atlantide
SCENARIO: Quand j'ai vu le titre de ce texte, j'avoue que je me suis précipitée pour le lire. Le thème de l'Atlantide est des plus passionnants, et j’admets que je suis littéralement fascinée par tout ce qui a trait aux Atlantes. Donc, un grand YES pour le choix du thème. J’aurais cependant aimé que ce thème si vaste et riche soit davantage exploité : on ne fait que l’effleurer (tout va trop vite, le lecteur attend plus de réponses), et c’est bien dommage.
Le scénario en lui-même me laisse un peu perplexe. Les éléments sont là, mais il manque un peu de cohésion entre eux. Par exemple, les guerres Atlantes, ou encore le père d’Ygierna : que viennent-ils faire là ? quel est le rôle de ces éléments dans le scénario ? Dommage : un peu plus d’insistance sur le travail du scénario pour lui donner plus d’unité et de cohésion aurait été le bienvenu .
Enfin, il me semble que l’ivresse n’est pas assez présente dans ce texte. Il y avait pourtant matière à lui donner plus d’importance, avec un thème comme l’Atlantide.
PERSONNAGES : L’émotion est là. Cependant, j’aurais aimé que la psychologie des personnages soit plus approfondie, je suis restée un peu sur ma faim.
STYLE : Attention aux fautes d’orthographe, ça parasite nettement la lecture. Ici, ce sont surtout des fautes d’accord, une bonne relecture aurait probablement suffi à en éliminer une bonne partie . Le style, quant à lui, est assez fluide et agréable à lire et à écouter : les phrases sont courtes et simples, ce qui convient le plus à un texte de joute dont la longueur est limitée à quatre pages. Mon œil a cependant été gêné par ce qui peut sembler être un détail : les retours à la ligne intempestifs. Si on utilise un logiciel comme Word pour écrire un texte, il se charge tout seul comme un grand de faire les retours à la ligne. Quand ce texte a été collé sur le site, il y avait les retours à la ligne imposés par l’auteur : ça casse un peu la fluidité de la lecture et donne au texte presque une apparence poétique, alors qu’il devrait avoir une apparence narrative. Mais j’insiste : le style est agréable à lire, et je n’ai pas remarqué de défaut de musicalité particulier.
LE POINT FORT DE CE TEXTE : Le thème de l’Atlantide.


TEXTE B : Le Sang de la Vigne
SCENARIO : Le scénario est très bon, vraiment. C’est indéniablement l’un des points forts de ce texte. Le rythme du scénario est régulier, et il y a une très bonne cohésion entre tous les éléments. Du coup, le lecteur se laisse porter très facilement jusqu’à la fin. Bravo !
Un petit bémol cependant : le début du texte. Je perçois un peu de maladresse ou de malaise dans les premiers paragraphes qui introduisent le personnage principal. Certes, c’est un passage nécessaire, mais il ne favorise pas une bonne entrée en matière. Le lecteur peut vite se montrer découragé par ces premiers paragraphes, il peut facilement décrocher, et ce serait dommage de passer à côté de ce texte à cause de son introduction un peu laborieuse. Je me trompe peut-être, mais j’ai le sentiment que l’auteur a dû avoir un peu de mal sur ce passage (du mal à l’intégrer au reste, du mal à le présenter comme une entrée en matière, du mal peut-être à l’écrire aussi), et le lecteur le ressent (mais je me trompe peut-être totalement, hein ). Je n’ai vraiment réussi à intégrer ce passage que lors de mes relectures.
PERSONNAGES : C’est à mon sens le texte qui offre la psychologie des personnages la plus travaillée. Merci pour ça. Le personnage principal est très réussi : il est effrayant (la scène où il tue la fille sans sourciller rend très bien) et froidement calculateur, mais il est aussi le simple instrument d’une cause qu’il soutient mais qui le dépasse, jusqu’à en arriver au sacrifice de soi. Attention à ne pas tomber dans la caricature, cependant : la limite n’est pas franchie, mais elle n’est pas loin .
J’ai beaucoup aimé également le personnage du tavernier : on voit qu’il est bien travaillé.
Bref : un excellent travail sur la psychologie des personnages, et la scène où le prêtre-guerrier boit le Sang de la Vigne est une vraie réussite.
STYLE : Il y a toujours tant à dire sur le style Aelghirien, reconnaissable entre tous
Alors… J’ai perçu dans ce texte deux mouvements dans le style :
- Début du texte (à peu près jusqu’à ce que le prêtre-guerrier boive le Sang de la Vigne) : Le style est un peu laborieux. Les phrases sont grammaticalement correctes, le vocabulaire est riche et approprié, cependant les phrases sont peut-être trop longues ou lourdes pour un texte de joute. Ce style conviendrait peut-être mieux à un roman, par exemple. Quelques problèmes de musicalité font que le lecteur peut buter sur les mots. Ca n’aide pas le lecteur à rentrer dans l’histoire, et ça rejoint le problème du scénario que j’ai décrit juste au-dessus.
- Après avoir bu le Sang de la Vigne : Je retrouve le style Aelghirien comme je l’aime ! Fluide, agréable à lire et à écouter, avec une bonne musicalité. On ressent aussi beaucoup plus de spontanéité dans ce style-là, et c’est très appréciable.
Orthographe : parfait.
La structure des paragraphes est elle aussi « aux normes » : les paragraphes forment des blocs réguliers et cohérents, ce qui donne une bonne assise à la structure du texte.
LE POINT FORT DE CE TEXTE : Oh là là… difficile de choisir… Allez, optons pour la psychologie des personnages.


TEXTE C
SCENARIO: Ce texte n’a pas vraiment de scénario, il est plus la description d’un passage, et je suis OK avec ça, ça ne me pose pas de problème. Cependant, ce texte manque d’éléments sensoriels, ce qui fait que le lecteur a du mal à s’approprier l’histoire. Je m’explique : pour s’approprier une histoire, le lecteur a besoin d’un minimum d’éléments qui vont faire qu’il va imaginer plus facilement la scène. Ces éléments peuvent être visuels (à quoi ressemble l’auberge ? la chambre ? Yvan ?), auditifs (n’y a t’il pas des bruits dans l’auberge ? des gens qui parlent ? des verres qui s’entrechoquent ?), climatiques (est-ce qu’il pleut ou neige dehors ? est-ce qu’il fait chaud ou froid ? est-ce qu’il y a du vent ? comment le ressent Gatzer ?), olfactifs, etc. Je ne dis pas qu’il faut systématiquement saupoudrer tous les textes de longues descriptions à la Balzac, mais quelques indices sensoriels et vivants favorisent l’immersion du lecteur.
Paradoxalement, l’expression de la sensualité est là (lorsque Gatzer est dans son fantasme), et les indices sensoriels sont utilisés dans ce cas précis, ce qui est bien. Ce qui prouve que l’auteur sait le faire, donc je me suis dit qu’il était dommage de ne pas exploiter ce filon sur le reste du texte .
Ce texte présente des débuts d’éléments de scénario, mais ils ne sont pas exploités pour construire une histoire ou un environnement. Nous avons deux personnages, une auberge, une chambre derrière une écurie, et quelques informations sur le lien qui unit les deux personnages. Il n’y a pas nécessairement besoin de plus d’éléments, ceux-ci peuvent suffire, mais dans ce cas il faudrait peut-être davantage les exploiter.
PERSONNAGES: Le personnage d’Yvan est ambigu. Il fait figure à la fois de père et de patron pour Gatzer, mais il n’agit pas en tant que tel : s’il éprouvait un sentiment paternel pour Gatzer, la laisserait-il vraiment boire jusqu’à ce qu’elle tombe inanimée ? C’est peu probable… De façon générale, un père ne supporte pas de voir sa fille s’enivrer, non ? De la même façon, pourquoi Gatzer s’est-elle mise à boire ? Et surtout, à boire devant Yvan ?
STYLE: Attention à l’unité temporelle, elle n’est pas respectée. Un exemple : Sa respiration s’accéléra. Sa tête vacillait, et des taches noires apparaissent devant elle.. Dans cette séquence, trois modes de temps sont utilisés : le passé simple, l’imparfait et le présent. Problème d’unité temporelle, donc.
Le style en lui-même est à mon goût trop proche du langage parlé et trop éloigné du langage narratif, mais c’est une question de goût personnel : on peut très bien écrire un très bon texte narratif en utilisant le langage parlé, mais c’est un exercice difficile et dangereux.
Au premier abord, la structure des paragraphes peut paraître déséquilibrée, mais en fait cette structure colle à l’histoire, ou plus exactement au basculement entre la réalité et le fantasme, donc c’est OK pour moi.
Orthographe : quelques rares fautes (surtout dans l’utilisation du passé simple), mais ça va.
LE POINT FORT DE CE TEXTE: L’expression de la sensualité.


TEXTE E : Fête au Château
SCENARIO: Je suis un peu comme Aelghir: les histoires de vampires, bof. Mais ceci n’est qu’une affaire de goût personnel, après tout . Même si je ne suis pas fan des histoires de vampires, je reconnais volontiers que c’est un thème immensément riche, et une source d’inspiration quasiment intarissable. Avec un thème comme celui-ci, on a de fortes chances de faire mouche ! Mais le choix de ce thème peut également être dangereux : c’est un thème que l’on connaît bien, par conséquent le lecteur se montre plus exigeant .
Le scénario en lui-même me semble bien construit. Le rythme est régulier et logique, et l’histoire se laisse lire très facilement. J’ai cependant été gênée par quelques incohérences :
- La résistance du vampire au vin : On peut d’abord lire Je n’ai pourtant pas bu énormément ce soir, ce qui sous-entend que le Baron est sensible à l’ébriété. Mais un peu plus loin, on peut lire ceci : Cela ne peut pourtant pas être le vin car je n’y suis pas sensible !. Uh ?
- L’espace temporel : Les invités arrivent à la tombée de la nuit (logique, pour un vampire), et lorsque le Baron sort du château il est « en plein soleil » ?!?! Ils auraient donc passé toute la nuit dans le château ? Mais qu’est-ce qu’ils ont fait pendant tout ce temps ? Un vampire est supposé savoir ou sentir quand le soleil pointe le bout de son nez, aurait-il pris le risque de rester là, même groggy ? Ou alors, c’est qu’il est beaucoup plus groggy que le texte ne le reflète. Mais ça n’explique pas que le temps soit passé si vite.
Concernant le suspense, je suis d’accord avec JB : dommage qu’il soit fait mention de l’ail si tôt dans l’histoire, le lecteur est tellement pré-conditionné (nous avons tous grandi avec des histoires de vampires : livres, films, etc.) qu’il prévoit déjà un peu la suite.
Par contre, j’aime beaucoup l’utilisation d’éléments sensoriels dans ce texte : quand je lisais, mon imaginaire était bien sollicité. J’imaginais parfaitement la scène, certains personnages (pas tous, malheureusement), les lieux. La description des cuisines est un passage très riche en éléments sensoriels, je sentais presque les odeurs de bouffe en lisant .
PERSONNAGES: Il y avait matière à faire, mais j’aurais aimé que les personnages soient un peu plus travaillés :
- Le vampire : S’il y a bien un personnage sur lequel on peut faire jouer les émotions et le sensoriel, c’est celui-là ! A quoi ressemble-t-il, ce Baron sanguinaire ? que ressent-il ? On a bien quelques descriptions et quelques sensations, mais il y avait à mon sens matière à jouer là-dessus davantage. Je suis restée sur ma faim : un personnage comme un vampire, il faut que ça pète ! Bon ok, tous les vampires ne sont pas des super-stars, mais quand même…
- Le Baron Malia : Quand il a débarqué dans le scénario pour s’inquiéter de l'absence de sa femme, je me suis demandé qui il était. J’ai dû revenir en arrière pour voir qu’il portait le même nom que la première victime du vampire. Le Baron aurait dû être introduit plus tôt dans le texte, je trouve.
- La Comtesse : Le descriptif est bon, du coup j’étais persuadée qu’elle jouerait un rôle dans l’histoire. C’est peut-être le personnage qui a le meilleur descriptif, alors qu’elle est complètement effacée du scénario par la suite. N’aurait-elle pas fait une parfaite victime ? Voilà qui aurait rajouté du piquant et de l’émotionnel.
STYLE: Le texte se lit facilement, ce qui montre que le style est fluide. La lecture est agréable, malgré quelques points très mineurs :
- Le vocabulaire employé lors des dialogues : Il ne me semble pas approprié au milieu aristocratique. Un Intendant n’utiliserait pas le terme Messire, mais plutôt Monsieur le Comte ou à la limite Maître. « Messire » n’est pas assez respectueux. De la même façon, deux Barons qui discutent entre eux s’appelleraient mutuellement Baron, pas Messire. Je sais, je pinaille .
- La ponctuation : La virgule est parfois trop utilisée, et parfois pas assez (je sens que ça t’aide, ce genre de commentaire, hein). Un exemple où elle est trop utilisée : Dans les cuisines, le chef, n’arrêtait pas de crier (la deuxième virgule n’est pas nécessaire et sépare le sujet du verbe). Un exemple où elle n’est pas assez utilisée : "Avez-vous fait ce que je vous ai demandé ?" Lui demanda-t-il à voix basse (il me semble qu’il faudrait remplacer par ",lui demanda-t-il", non ?).
En ce qui concerne la structure des paragraphes, je suis un peu déroutée. Il y a beaucoup de retours à la ligne, parfois avec un saut de ligne, parfois sans. La fin du texte tient en un immense paragraphe qui prend toute la page, le lecteur ne sait plus quand il doit marquer une pause.
Orthographe : attention aux fautes d’accord et de conjugaison (surtout dans l’utilisation du passé simple).
LE POINT FORT DE CE TEXTE: L’utilisation d’éléments sensoriels dans les descriptifs.


TEXTE F : Vengeance
SCENARIO: L’histoire se lit facilement et sans déplaisir, ce qui prouve qu’elle n’est pas dénuée d’intérêt. Lorsque j’ai relu ce texte plusieurs jours après ma première lecture, je m’en souvenais parfaitement, ce qui me fait penser que mon imaginaire s’était bien immergé dans l’histoire de ce texte dès la première lecture.
Le fait que ce texte se lise si facilement est peut-être aussi dû en partie à un petit déséquilibre rythmique: le dialogue a une part au moins aussi importante que la narration. Je ne sais pas si c’est un problème en soi, j’aurais tendance à dire que oui, mais on arrivera toujours à me mettre sous les yeux un texte excellent alors qu’il présente le même déséquilibre. J’ai bien peur qu’il n’y ait pas vraiment de règle à ce sujet… En fait, peut-être aurais-je préféré que la partie narrative et la partie dialogue ne forment pas deux blocs séparés comme c’est le cas ici : une petite intrusion d’une partie dans l’autre, et je n’aurais probablement rien vu . Oui, il est possible que le problème se résume à cela : on a d’abord un gros bloc narratif, suivi d’un gros bloc de dialogue. Mais là encore, pas de règle absolue.
Le titre en lui-même ne m’inspire pas plus que ça. Trop anonyme, peut-être. N’éveillant pas assez la curiosité. Je ne dis pas qu’un bon titre se doit d’être racoleur, mais il doit essayer de donner envie de lire le texte. Vengeance ne m’a pas inspirée plus que ça…
La fin… m’a laissée un peu sur ma faim (uh uh uh) : comment diantre le demi-elfe a-t-il fait pour trouver l’auteur du crime et sa cachette ? Trahison ? Voilà qui aurait pu ajouter de l’émotion au texte .
Le thème de l’ivresse ici ne me semble pas assez présent : il m’a plus donné l’impression d’être un prétexte, ou plutôt de quelque chose qu’on a ajouté par-dessus l’histoire pour que ça colle au sujet. N’est-on pas trop près du hors-sujet ? Ou plutôt, peut-être que l’ivresse est là, mais que le lecteur ne la voit pas. Cela peut s’expliquer par le point qui suit (si si, je suis une logique dans tout mon interminable baratin !).
J’avoue que je me suis un peu arraché les cheveux sur la critique de ce texte. Un petit quelque chose ne m’allait pas, mais je ne savais pas quoi. L’auteur a utilisé des éléments sensoriels (ce qui est bien!), principalement visuels (et un peu auditifs aussi) : les lieux sont décrits, les personnages aussi. Et pourtant, il y avait des moments où je ne parvenais pas à imaginer la scène, malgré la présence de ces indicateurs sensoriels. En fait, peut-être est-ce parce que ces indicateurs sensoriels manquent de subjectivité : par exemple, un lieu est décrit, mais « froidement », c’est-à-dire qu’il manque peut-être un peu le regard humain sur l’environnement. Cela peut se faire soit en décrivant ce que le personnage ressent devant cet environnement, soit en usant de qualificatifs qui ne font pas que décrire : ils jugent. Je sens que je m’enlise là, que tout le monde a décroché et qu’on me prépare la camisole, non ? Un exemple : j’écris que J’arrive dans une vaste salle haute de plafond, c’est un fait. Maintenant, si je dis que J’arrive dans une salle aux dimensions impressionnantes, le haut plafond de pierre froide est mollement agité par les ombres que jètent les flammes fatiguées de quelques torches qui brûlent (je dis n’importe quoi hein, c’est juste pour l’exemple), ce n’est plus seulement le fait d’arriver dans cette salle qui est important : on me donne aussi une indication sur l’ambiance. C’est ce que je voulais dire en parlant de qualificatifs qui jugent. Je ne suis pas sûre d’être super claire, là .
Pour l’ivresse, le problème est flagrant. On lit froidement à plusieurs reprises que les hommes sont ivres. Soit. Mais je n’arrive pas à m’imaginer au milieu d’une beuverie, je ne m’y vois pas. Il aurait peut-être fallu faire vivre davantage cette ivresse en jouant plus sur l’attitude des personnages.
PERSONNAGES: En ce qui concerne les personnages, d’un point de vue global, je dis BIEN, et parfois même très bien. Et c’est tellement dommage qu’il y ait un petit déséquilibre (pour moi, en tout cas):
- Le receleur et le voleur : *clap clap clap* J’ai vraiment beaucoup aimé l’interaction entre les deux personnages. Elle est très réussie. Nos deux larrons ont besoin l’un de l’autre, mais ils détestent ça. Ils se méprisent, mais ils se craignent aussi (enfin, c’est surtout le receleur qui a peur du voleur). Très bonne idée de jouer sur l’interaction de personnages, on a tous tendance à ne vouloir jouer que sur la psychologie individuelle de chaque personnage. Merci pour ça!
- Le demi-elfe, alias La Main de Shevarash : Rhââââââââ, j’aurais voulu en savoir plus ! Ca c’est du personnage gros bill ! D’un autre côté, le mystère reste quasi-entier. C’est rageant mais... ça se défend.
- Les autres : Les autres, ce sont ceux qu’on pourrait appeler des PNJ, ou plutôt des passants. Je suis bien d’accord qu’il ne faut pas passer des plombes sur chaque personnage mineur, sinon ça deviendrait vite lourd pour le lecteur. Cependant, ici je les ai trouvés trop transparents. Les hommes de la Main Noire : on sait juste qu’ils sont ivres et qu’ils font la fête ; mais on ne le ressent pas ainsi. Une démarche titubante, une voix éraillée, une haleine chargée d’alcool, les indices possibles sont multiples, et ils auraient pu aider à donner corps et vie à ces personnages, même si ces personnages ne sont là que pour le décor. Par exemple, le passage où deux gardes croisent leurs lances devant la porte du voleur pour barrer passage : s’ils sont ivres, ça devrait se ressentir, car cela a un impact sur ce que ressent le receleur. Les hommes qui accompagnent le receleur : on ne les voit pas, on ne les sent pas. Quand le receleur hurle d’arrêter de charger les marchandises, je me suis demandé à qui il s’adressait . Il aurait suffi de peu de choses pour leur donner vie : un homme qui retient sa respiration en pénétrant dans la vaste salle où se trouve la bande de la Main Noire, des regards inquiets qui s’échangent avec le personnage principal, une main qui se crispe sur le manche d’un poignard, etc.
STYLE: Le texte se lit facilement: le style est fluide et léger, agréable.
Quelques expressions du langage parlé m’ont fait tiquer : « patron », « se retourner dans sa tombe », etc.
Personnellement, j’aurais rajouté quelques virgules par-ci par-là. J’ai pour habitude de lire à voix haute (je sais, c’est d’un ridicule pour mon entourage…), et en lisant Vengeance je suis vite devenue bleue d’asphyxie . Les virgules sont, à mon avis, là pour plusieurs choses : donner plus de sens aux phrases, et permettre à plein d’organes humains de faire une pause (les yeux, le cerveau, les poumons).
Attention à la structure des paragraphes, elle peut donner l’impression d’un texte jeté sur le papier alors qu’il n’en est rien. Parfois, il y avait un saut de ligne, parfois non : ce n’est pas régulier. On se retrouve aussi avec des paragraphes qui forment d’énormes blocs, décourageants pour l’œil. Pour moi, les paragraphes, c’est comme les virgules : ça aère le texte et facilite la lecture.
Mais je le redis: ce texte est agréable à lire. C'est le plus important, après tout!
Orthographe : Aïe… L’auteur n’a donc pas pitié de mes pauvres yeux ? Beaucoup beaucoup beaucoup de fautes… mais tout problème a une solution, voire plusieurs :
- Se relire. Ca peut paraître bête, mais avec un minimum d’attention, ça marche.
- Utiliser un correcteur orthographique. Je sais, c’est pas le Pérou, mais ça peut aider quand même.
- Le top, c’est de lire le texte avec quelqu’un qui puisse t’expliquer pourquoi un mot s’écrit comme ci et non comme ça, dans quel cas accorder les mots, etc.
Je ne dis pas ça méchamment, j'essaie juste de faire des propositions...
LE POINT FORT DE CE TEXTE: L’interaction des personnages .


TEXTE G : Ivresse
SCENARIO: JustBob, tu es malin . Tu as utilisé la fameuse ficelle de la déclinaison du sujet. Je m’explique : on me donne un nouveau sujet de joute, je suis en train de me creuser les méninges pour trouver une histoire sympa, et là TILT : voyons voir, quelles sont les possibles interprétations de ce sujet (ici, l’ivresse) ? Alors, il y a l’interprétation n°1, l’interprétation n°2, l’interprétation n°3, etc. (ivresse de l’amour, de la colère, de la puissance…). Paf : la voilà, ma trame ! Je construis la trame autour des différentes interprétations (déclinaisons) que le sujet peut avoir, et voilà. C’est à la fois très astucieux et très efficace, puisqu’assez inattendu. Bravo, l’exercice a été mené de main de maître . Un petit bémol, cependant : cet exercice est forcément unique, il me semble très difficile de le réutiliser pour un autre sujet, non ? Allez hop, je te lance un défi, le Barbare ! Essaie de réutiliser cette ficelle lors d’une autre joute et voyons voir si c’est aussi efficace . C’est le point majeur qui m’a fait préférer Le Sang de la Vigne, mais j’avoue avoir hésité pas mal de temps entre les deux.
D’une manière générale, j’ai trouvé ce texte extraordinairement humain. Je reste persuadée que chacun peut s’y reconnaître, ou du moins y reconnaître un passage de soi. C’est très troublant… presque gênant : le lecteur peut se sentir mis à nu. Là encore, bravo : ce texte m’a profondément troublée, disons qu’il a probablement touché une corde sensible chez moi .
J’ai trouvé le concept de l’œil intérieur très intéressant et… humain, encore une fois.
Il y a cependant deux passages qui me laissent perplexe. Le premier se déroule juste après l’ivresse de l’amour : L’homme et la femme se redressent, posent leurs outils et échangent un regard plus parlant que n’importe quel mot. Bon. Juste avant, ils étaient en train de faire l’amour . Tu entends quoi exactement par « ils posent leurs outils » ? Hum… ça prête un peu à confusion , ce passage n’a probablement pas le sens graveleux que je lui ai donné de prime abord… hum…
La fin… est un peu déroutante. Je pensais l’avoir comprise mais… pourquoi la bannière de la colère ? Du coup, j’ai l’impression que je suis passée à côté de la fin. Pour moi, le jeune homme aux yeux de vieillard n’est autre que notre barde fatigué, c’est pas ça ? Si c’est ça, peux-tu m’expliquer le coup de la bannière de la colère ? Et si c’est pas ça, peux-tu m’expliquer tout court ?
PERSONNAGES: Ce type me déprime.... C’est vrai, en plus ! Il est trop humain, trop proche de nous : il me rappelle des gens proches de moi, il me rappelle des passages de moi. Mais quand je dis « trop », ce n’est absolument pas négatif. Je dis *clap clap clap* pour avoir créé un personnage si simplement humain, avec ses faiblesses (celles que l’on cherche toujours à cacher).
J’avoue que j’ai peu de choses à dire sur le personnage de ce texte. Ce type de texte se prête difficilement à un travail approfondi sur les personnages, donc c’est OK pour moi : en savoir plus (qui il est, son passé, etc.) gâcherait pas mal de choses.
STYLE: Bon ben là... je dis . C’est probablement le style que j’ai préféré. Tout est très fluide, les phrases sont simples, ce qui donne plus de force au sens des mots. L’auteur a choisi d’utiliser le présent narratif plutôt que le passé simple ; c’est un choix qui d’habitude me laisse méfiante, mais là je dois bien dire que ça colle.
Goûtons un peu cette phrase : Sous un soleil mort, deux stèles jettent une ombre sans fin sur le cœur du jeune homme. Wow… Superbe.
Les paragraphes semblent peu structurés. Mais en fait, ça colle tellement à ce texte si particulier que je ne vois pas comment on pourrait structurer les paragraphes différemment. Encore une fois : ça colle (Feldwyn, sponsorisée par UHU). Ce texte marque beaucoup de pauses (normal, les phrases sont courtes et aérées), et je trouve que cela suit le fil de la pensée du barde. UHU again.
Orthographe : OK !
LE POINT FORT DE CE TEXTE: Sans hésiter… le style


TEXTE I
SCENARIO: J’ai bien aimé cette histoire . Le scénario est sympa, et le lecteur se laisse facilement emporter par l’ambiance. L’ambiance d’ivresse, notamment, est bien retranscrite : les Enfants agissent comme des personnes ivres, autant dans leurs dialogues que dans leurs gestes et actes. Bref, leur ivresse est crédible.
Le contexte de ce scénario est solide : certes, nous avons les Enfants de la Lumière, les Trollocs (ou simili ) et les Amis du Ténébreux. Mais il y a plus : j’ai apprécié la réalité du contexte villageois, avec leurs fêtes, leurs costumes et leurs traditions. On s’y voit. Ca ajoute un net plus au texte.
L’introduction (le premier paragraphe) est une bonne entrée en matière. Elle donne envie au lecteur d’en savoir plus sur le Capitaine, car ces quelques phrases de début nous plongent d’emblée dans les pensées les plus profondes de ce personnage.
Il y a cependant quelques scènes qui m’ont laissée confuse ou dubitative. La scène clé où les Enfants découvrent avec horreur les pseudo-trollocs est un peu confuse pour moi : tout va très vite (les faits peuvent se dérouler très vite, mais leur narration ne devrait pas obligatoirement suivre leur rythme : elle pourrait en même temps retranscrire la notion de rapidité des événements et donner au lecteur le temps de les assimiler… plus facile à dire qu’à faire, je sais ). J’ai trouvé qu’il y avait trop de personnages impliqués dans cette scène, du coup je ne savais plus qui faisait quoi (où est passé le fils de l’aubergiste ?), qui était où. Tout ceci a fait que j’ai eu du mal à visualiser cette scène, même en la relisant plusieurs fois. Et c’est dommage : c’est la scène clé !
Le passage où deux Enfants se font tuer par un villageois déguisé m’a laissée dubitative. Pour moi, les Enfants de la Lumière sont de bons combattants (surtout que dans ce texte on précise qu’ils ont beaucoup guerroyé !) et ont la stratégie qu’amène l’appartenance à un corps militaire. Se laisseraient-ils vraiment massacrer ainsi par un simple villageois ? Même ivre, un Enfant se laisserait guider par les réflexes acquis par des années de combat. Ou alors, il aurait peut-être fallu insister à nouveau sur leur ivresse à ce moment-là : un Enfant qui voit trouble, qui a la tête qui tourne, qui a des nausées, etc. se battrait plus difficilement .
Euh… Je n’ai pas compris le dernier paragraphe . De qui s’agit-il ? Du Capitaine ? Même si c’est bien du Capitaine qu’il s’agit, je ne comprends pas la fin, désolée… des explications pour éclairer la petite loupiote qui me sert de cerveau seraient les bienvenues .
PERSONNAGES: J’aime bien le personnage principal. Il me fait l’effet d’un homme désabusé à qui « on ne la fait pas » . J’ai eu cependant beaucoup de mal sur la transition entre le « il » et le « je » ; ça a pas mal troublé ma lecture et ma compréhension. Je m’interroge aussi sur la réaction du Capitaine lorsqu’il comprend ce qui s’est véritablement passé : je m’attendais à ce qu’il prenne des sanctions. Qu’il couvre ses hommes en falsifiant son rapport, ça me va (et ça ressemble tellement à ces satanés Enfants de la Lumière ! Aïeeeuuuuhhh, pas taper Noal, pas taper !). Par contre, je m’imaginais que l’ordre des Enfants était beaucoup plus strict et rigoureux, je m’attendais donc à ce que le Capitaine inflige une sévère punition à ses hommes.
Les Enfants de la Lumière : trop nombreux pour moi. Trop de noms à retenir pour un texte qui par définition est court. Mais cela, ça dépend bien sûr du lecteur, chacun le ressent différemment. J’aurais aimé avoir peut-être plus de personnalité chez les Enfants : là, j’ai l’impression que ce sont des clônes. Aucun ne se différencie, c’est peut-être aussi pour ça que j’ai eu du mal à retenir les noms. J’aurais également aimé un peu plus de visuel sur les Enfants : au début, on nous dit qu’ils ont une « tenue non réglementaire » (ce qui est assez vague). Mais un peu plus loin, un villageois reconnaît leurs uniformes (j’ai été surprise) et surtout… les Enfants sortent leurs épées. Pas une seule seconde je ne m’étais attendue à ce qu’ils portent leurs épées sur eux. Pour moi, il y a un décalage troublant entre l’image que l’on se fait de ces hommes au début et l’image que les événements nous imposent par la suite : on passe d’hommes débraillés dansant la farandole à des soldats portant uniforme et épée.
Les villageois : On tenait là DZE élément porteur d’émotion. Pourtant, j’ai trouvé que justement ils manquaient d’émotion. On nous dit bien qu’ils sont fous de rage et qu’ils transpirent la haine, mais il aurait peut-être fallu rajouter des indicateurs sensoriels pour cela : des regards, des gestes de colère et surtout… des mots ! Les villageois me donnaient l’impression d’une armée muette preque trop calme. Dommage, il y avait là matière à faire éclater l’émotion (et pas seulement la colère).
STYLE: Je n’ai pas réussi à m’imprégner du style de ce texte, car ma lecture a été énormément parasitée par plusieurs choses :
- Problème d’unité temporelle : On passe du passé au présent sans cesse, même parfois au sein de la même phrase. C’est très déroutant, et tue la cohésion du style.
- Des fautes de frappe : J’avoue avoir souri en lisant que Mérianne devenait Mélianne au fil du texte ! Clien d’œil ou faute de frappe ? Il y a eu aussi des mots oubliés. Ca aurait tendance à me faire dire que ce texte n’a pas été relu, ou alors qu’il a été relu d’un œil distrait.
- Orthographe : ...............
LE POINT FORT DE CE TEXTE: Le travail sur le contexte de l’histoire.


TEXTE J
SCENARIO: J’ai bien aimé ce texte . L’entrée en matière est tout simplement excellente : un paragraphe court composé d’interrogations courtes. Voilà qui donne franchement envie de lire la suite ! Le suspense est bien travaillé, et le rythme de la narration est régulier et sensible : bref, le lecteur se laisse porter par cette histoire avec grand plaisir. Merci pour ça
Deux petits regrets pour ma part, cependant :
- L’ivresse : j’aurais peut-être aimé qu’elle soit plus présente. Peut-être aurait-il fallu insister davantage sur la beuverie de la veille ? Peut-être aussi aurait-il fallu que le personnage témoigne un peu plus de son ébriété ?
- La description des lieux : le thème du huis-clos est un exercice difficile mais redoutablement efficace et je dois bien avouer qu’ici… c’est réussi . Le huis-clos est incontestablement DZE environnement qui colle le mieux à un scénario basé sur le suspense. Bravo pour ce choix ! Il y a cependant quelques manques qui m’ont empêchée de visualiser complètement la scène. Certes, la pièce est simple, mais j’aurais bien aimé avoir un peu plus de visuel : où se situe le fameux rideau (l’élément central du descriptif et du scénario) par rapport au lit ? Quelques couleurs auraient peut-être également été les bienvenues, afin d’aider le lecteur à s’approprier le lieu, et tout particulièrement le rideau : un rideau cramoisi donnerait-il la même tonalité à la scène qu’un rideau bleu nuit ? Par contre, je dis clap clap clap pour l’éclairage à la bougie : très bon choix ! Quelques mouvements presque imperceptibles auraient peut-être également un peu plus humanisé la scène : la flamme qui vacille légèrement, le rideau qui subit une subtile flexion sous l’effet du vent (l’assassin n’a-t-il pas fracturé la fenêtre ?), mais là je pinaille un peu .
PERSONNAGES: L’émotion est là, c’est indéniable. Le narrateur écrit ce qu’il ressent, tant et si bien que le lecteur ne peut s’empêcher de s’identifier à lui ou de s’adresser à lui : mais bouge ! prends ta dague ! crie ! fais quelque chose !. Je lui aurais donné des baffes , ce qui prouve que l’auteur a très bien réussi son travail sur le ressenti du personnage, bravo ! Les éléments sensoriels sont nombreux et très bien utilisés… peut-être même qu’on aurait pu en ajouter d’autres : une main qui se crispe sur le drap, des battements de cœur, une rafale de vent qui s’abat sur la fenêtre ? Mais là, ça tient de l’appréciation personnelle de chacun .
Je suis restée un peu sur ma faim quant au travail sur l’ivresse du personnage. La migraine arrive soudain un peu comme un cheveu sur la soupe, ça sent un peu la pirouette de l’auteur pour faire rebondir son scénario, non ? Enfin, c’est comme ça que je l’ai vécue, mais encore une fois chacun le vit différemment. Peut-être que si l’ivresse était plus présente avant la crise de migraine, je n’y aurais vu que du feu. Le personnage aurait peut-être pu avoir une légère nausée, un regard qui vacille ?
STYLE: Le style de ce texte est incroyablement vivant et dynamique, ce qui en rend la lecture très très très agréable et fluide . Et je trouve que la structure des paragraphes colle parfaitement à la narration et à son rythme. Le texte a une allure légère et aérée, et les phrases sont simples et courtes, ce qui renforce le dynamisme général. La nature du récit me fait m’interroger sur le choix du mode de temps à utiliser : nous sommes dans de la narration instantanée, peut-être que le présent narratif aurait accentué cet effet ? Ca se discute…
Orthographe : OK. Quelques confusions entre passé simple et imparfait, cependant .
LE POINT FORT DE CE TEXTE: Le travail sur le suspense.


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