La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !

L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum, mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.

Rendez-vous sur les nouveaux forums ici: www.pierredetear.fr/forum

N'hésitez pas à rejoindre le Discord de la Pierre de Tear en cliquant ici: Discord Pierre de Tear

- L'équipe des Admins: Klian, Owyn et DS

Textes en tout genre, rubrique pour publier !
(Sujet créé par Lirkae l 08/01/04 à 12:37)
non favori





Aller en bas de page
Lirkae
27/12/2003 13:59
Encore et toujours Novice


Voilà c'est fait !
Je vais me permettre de gribouiller un peu ce bon vieux grimoire..

Le sujet consistait à raconter un souvenir traumatisant de notre passé tout en mettant en évidence la façon dont notre vie en est restée marquée...on avait un texte de Michel Leiris dont on devait s'inspirer.
Copier-coller, voilà ce que j'ai raconté :


« Coupez votre jambon ! »


Je n’avais que 4 ou 5 ans lorsque je décidai de ne plus manger de jambon. L’on pourrait imaginer toute une histoire d’amitié entre une petite fille et un charmant goret rose qui finirait en chair à pâté…mais ce qui se passa ce jour-là fut tout à fait différent. Je fus, en fait, trop obéissante. Mes deux parents travaillant, je fréquentais la cantine scolaire plusieurs midis de la semaine. On portait son plateau suivant ce même trajet, allant des couverts aux plats, puis au dessert, et enfin à la table où l’on s’asseyait. Toutes ces actions étaient étroitement surveillées par une femme qui était, à mes yeux, le type même de la « maîtresse méchante ». Elle m’apparaissait aussi imposante qu’une statue dépourvue de toute chaleur humaine et à l’allure extrêmement sévère. Elle était la femme du directeur de l’école et professeur de la grande maternelle. Notre table était placée sous sa vigilance personnelle. Nous attendions tous l’autorisation de manger notre « jambon purée ». Je revois cette assiette presque entièrement occupée par la tranche de jambon déroulée. Madame D… nous dit, avant que nous puissions commencer : « Coupez vous-même votre jambon. » J’entreprenais donc ce dur labeur, que la couenne et les couteaux ronds ne facilitaient pas. La découpe de cette tranche en petits morceaux me demandait toute ma concentration et lorsque j’eus fini, c’est avec étonnement que je m’aperçus que les autres étaient déjà en train de manger. J’abaissai mon regard vers l’assiette, le dégoût dû se peindre sur mon visage : Tous ces morceaux dépareillés se mêlaient à cette couenne gélatineuse, gluante, collante, écœurante, dont le seul contact avec la langue donnait envie de vomir. Ma première réaction fut de jeter un coup d’œil dans les assiettes des autres, mais personne n’avait commis la même erreur. Puis ce fut vers Madame D…que je dirigeai mon regard, avec une boule dans la gorge, je me souviens bien de ce moment là. Ce fut la première fois que je me rendis compte que les adultes aussi pouvaient se tromper. La rage au cœur, les larmes aux yeux, je tentai de retirer le gras de chaque morceau ; mais la tâche se révéla quasiment impossible ! La honte que je pressentais, la raison humiliante pour laquelle je ne finirai pas mon assiette, les réprimandes certaines que je recevrai et la peur d’être forcée de tout manger m’effrayaient. Il me semblait impossible qu’elle ne l’eut pas fait exprès, pourquoi n’a t’elle pas pensé au gras ? Pourquoi les autres n’ont-ils pas obéit ? Toutes ces vaines questions ne m’aidèrent pas à finir le repas.

Je me rappèle m’être levée rapidement pour déposer mon plateau sur le tapis roulant et me réfugier dans la cour. Les jeux me permirent de ne plus penser à cet épisode. Ma nouvelle confrontation entre une tranche de jambon et moi eut lieu à la maison. Mes parents en avaient ôté le gras mais je n’y touchai pas. Lors de cette scène, des mots tels que : « caprice, bon jambon, rose, aimais, avant »sont restés dans ma mémoire. Par la suite, mon dégoût du jambon s’étendit à la viande de porc en général, puis sur tout autre viande comportant du gras.

Ce souvenir d’enfance est, je crois, le seul dont il me reste encore des traces. Premièrement, je fus littéralement terrorisée d’être forcée d’avaler tout ce gras, je me sentais seule et humiliée face à cette éventualité. Je ne pouvais pas concevoir l’idée que l’on m’obligea à faire quelque chose qui m’écœurait autant que cela. Deuxièmement, je n’avais jamais envisagé le fait que les adultes puissent se tromper, ne pas penser à tout et nous induire en erreur. L’image que je me faisais du maître d’école à cet âge, même si certains m’effrayaient, fut sérieusement altérée. Troisièmement, je me trouvais dans une position ridicule. Etre sage et obéissante ne suffisait donc pas. C’est l’obéissance aveugle dont j’avais fait preuve qui me perdit. La représentation que je me faisais de la vie en est restée marquée. Il arriverait d’autres moments où je me trouverai forcée de faire quelque chose de déplaisant, quelque chose de bien pire que d’avaler le gras de la viande et peut-être n’arriverai-je pas à m’en sortir aussi facilement. Je compris également qu’il est aisé de se montrer supérieur aux autres, d’embobiner, par des titres glorifiant( la femme du directeur) et des attitudes de chef, l’esprit de chacun. Ceci dans le but de pouvoir, par la suite, se faire obéir et respecter. La leçon que j’en tire est qu’il est indispensable de savoir prendre seul du recul afin de réfléchir et d’être dans la capacité de se positionner au même niveau que quiconque donnerait un ordre. Considérer les choses avec intelligence et logique ; ne plus jamais suivre comme un mouton…



EDIT Elann : j'ai passé le texte en justifié, ça fait plus propre
Lirkae
27/12/2003 14:01
Encore et toujours Novice


Alors, surtout ne vous gênez pas ! Dites moi tout ce qui ne va pas, orthographe, tournure de phrase, incohérence etc !! Je tiendrai compte de tous vos conseils !
Gablebo
27/12/2003 18:17
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Désolé mais je ne pense pas avoir assez de temps pour écrire de tels textes (c'est d'ailleurs l'une des principales raison de ma non-présence dans ce forum)), mais si je peux aider de temps en temps au niveau orthographique et peut-être aussi syntaxique, il n'y a aucun problème . Je prendrai beaucoup de plaisir à vous lire.

Gablebo, Chevalier du Haut Verbe pour vous servir.
Gablebo
27/12/2003 18:38
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Je me rappèle => "Je me rappelle" ;

je fus littéralement terrorisée d’être forcée d’avaler tout ce gras => "être forcé(e) à" me semble plus correct, mais c'est sans grande conviction. Cependant une chose est sûre : on se force à. J'en déduis que... ;

Il arriverait d’autres moments où je me trouverai => "...où je me trouverais", il faut du conditionnel après cet imparfait ;

et peut-être n’arriverai-je pas à m’en sortir => "peut-être n'arriverais-je...", même règle que précedemment ;

par des titres glorifiant => "des titres glorifiants", le participe présent est ici considéré comme un adjectif ;

La leçon que j’en tire est qu’il est indispensable de savoir prendre seul du recul afin de réfléchir et d’être dans la capacité de se positionner au même niveau que quiconque donnerait un ordre. => Pas facile cette phrase... mais c'est surtout la fin qui fait bizarre : je pense qu'un participe présent serait plus approprié que le conditionnel pour "que qiconque donnant/pouvant donner un ordre".


Vala. J'espère que je n'ai pas fait d'erreur...
Lirkae
27/12/2003 21:23
Encore et toujours Novice


J'ai corrigé les fautes, et je vais essayer de reformuler mon avant dernière phrase...je la trouvais un peu lourde aussi
Gablebo
29/12/2003 11:02
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Je... je leur fais peur ?
JustBob
29/12/2003 13:15
Joyeux Barbare

Comprends pas le post de Gab. Remarque ce n'est pas la première fois.

Sinon, moi j'aime bien le gras du jambon. Et ton texte aussi.

Au niveau de la construction :

Puis ce fut vers Madame D…que je dirigeai mon regard, avec une boule dans la gorge, je me souviens bien de ce moment là. Ce fut la première fois que je me rendis compte que les adultes aussi pouvaient se tromper


Je ne comprends pas bien... même si c'est explicité par la suite, cette phrase me semble un peu prématurée dans le premier paragraphe.
Et le terme "se tromper" d'après ce que tu décris après ne me semble pas approprié.
Tu écris ça parce que tu penses que la maîtresse aurait du savoir que tu ne savais pas couper ton jambon sans enlever le gras ?
En fait tu pensais l'adulte omniscient ?
ça mérite d'être un peu développé ici :

Deuxièmement, je n’avais jamais envisagé le fait que les adultes puissent se tromper, ne pas penser à tout et nous induire en erreur.


Ce n'est pas simple d'expliquer le raisonnement d'un enfant et ici je trouve que tu n'explicite pas assez à mon avis. D'autant que c'est l'aspect le plus intéressant de ton texte : comment, suite à cet incident, ton "raisonnement d'enfant" t'a amenée à une telle conclusion.

Sinon, perso, je n'aime pas beaucoup "premièrement", "deuxièmement", etc... je préfère des mots de transition comme "Ainsi", "Par ailleurs", "Enfin", etc...

Si ça peut t'aider Claire...

JustBob
Lirkae
29/12/2003 14:40
Encore et toujours Novice


Merci JB ! bien sûr que ça peut m'aider ! sinon je n'aurais pas poster mon texte ici ni créer un topic pour !

>je leur fais peur
je pense qu'il a écrit ça parce que personne après son post ne répondait...
Gablebo
29/12/2003 17:49
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

je pense qu'il a écrit ça parce que personne après son post ne répondait...


Quelle femme !
Lirkae
30/12/2003 12:00
Encore et toujours Novice


oh la mignonne petite image !

quelle femme !

Gablebo
02/01/2004 21:04
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Althéa/Eltharion : si vous pointez vos petites têtes ici, je les louperai pas.

Sans sommation.
Lirkae
03/01/2004 20:32
Encore et toujours Novice


pas de pitié pour les amateurs de propagande !!!
JustBob
04/01/2004 18:22
Joyeux Barbare

Tiens, j'avais pas tilté :

Désolé mais je ne pense pas avoir assez de temps pour écrire de tels textes


Avec une moyenne de 27 posts par jour ?!?

MWARF ! et Re-MWARF !

Dis plutôt, que t'en n'as pas envie, ça sera plus crédible et personne ne t'en voudra !

JustBob
Gablebo
05/01/2004 18:14
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Klian sait ce qu'il en est, et ce qui est vrai c'est que pour le coup je n'ai pas envie de me justifier à nouveau.
JustBob
05/01/2004 19:40
Joyeux Barbare

Ah bah ! si Klian sait, alors...

M'enfin bon, tu fais bien comme tu veux. Personne ne te demande de te justifier. Et perso, ça m'interresse autant qu'un épisode de Derrick (warf nan, j'exagère... tu m'intéresses plus que Derrick quand même).

Désolé, mais te voir écrire que tu n'as pas "assez de temps", ça me fait doucement sourire.

Mais où est donc passé ton légendaire sens de l'humour ?

JustBob
Gablebo
05/01/2004 20:54
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Légendaire ? Déjà ?

Oh j'avais dû l'oublier entre mon égo et ma modestie.
...
...
Bon... bah sous mon égo tout seul alors...


Lirkae
08/01/2004 12:10
Encore et toujours Novice


ça y'est ! j'ai retouché mon texte, je le rends demain ! merci à gab et à jb pour tous vos conseils !
Elann
08/01/2004 12:37
<b>Wolfmaster</b>

J'ai bien fait d'attendre pour le lire

Alors le 31 ça allait le jambon ? Fallait le dire !
DragonSlayer
08/01/2004 14:06
Administrateur

un texte pour le moins intéressant. être aussi aware du monde des adultes à 4 ans est tout simplement phénoménal.

ca me rappelle une conclusions à laquelle j'étais arrivé vers 7-8 ans :

si tous adultes se comportaient comme mon maître, le monde serait vraiment dans la merde.


Corollaire :

le monde est vraiment dans la merde.
Elann
08/01/2004 19:20
<b>Wolfmaster</b>

"Selon une théorie, le jour où l'on aura percé le dernier secret de l'Univers, celui ci sera remplacé par quelque chose d'encore plus complexe.
Selon une autre théorie, la chose c'est déjà produite, mais le monde était trop occupé pour s'en rendre compte".

(de mémoire, la fin au moins est douteuse)
DragonSlayer
08/01/2004 23:29
Administrateur

t'as inventé la derniere partie.

"Selon une autre théorie, cela s'est déja produit"
Elann
09/01/2004 12:14
<b>Wolfmaster</b>

Non non je l'ai pas inventée. Mais c'est plus compliqué que ça. Il évoque des évènements de la fin des 70s.
Lirkae
10/01/2004 14:21
Encore et toujours Novice


Après quelques modifications, les avis de Gab et de JB une nouvelle correction de mon grand père et re des modifications parce que le texet me semblait trop "froid" voici le résultat :


décembre/ janvier 2003-2004


"En pastichant Michel Leiris, vous raconterez un souvenir traumatisant de votre passé. Vous mettrez en évidence comment votre représentation dans la vie en est restée marquée."



"Coupez votre jambon "

Je n'avais que 4 ou 5 ans lorsque je décidai de ne plus manger
de jambon. L'on pourrait imaginer tout une histoire d'amitié entre
une fillette et un charmant goret rose qui finirait en chair à
pâté…mais il se passa ce jour-là quelque chose de tout à fait
différent. Je fus, en fait, trop obéissante. Mes parents travaillant,
je fréquentais la cantine scolaire plusieurs midis de la semaine.
L'élève portait son plateau suivant un même trajet, allant des
couverts au plat, puis au dessert, et enfin à la table où il s'asseyait.
Toutes ces actions étaient étroitement surveillées par une dame qui
était, à mes yeux, le type même de la "maîtresse méchante ". Elle
m'apparaissait aussi imposante qu'une statue dépourvue de toute chaleur humaine et à l'allure extrêmement sévère. Elle était la femme du directeur de l'école et professeur de la grande maternelle. Notre table était placée sous sa vigilance personnelle. Nous attendions tous l'autorisation de manger notre "jambon purée". Je vois encore cette tranche de jambon, déroulée, occupant l'assiette entière. Madame D… nous dit, avant que nous puissions commencer : "Coupez vous-même votre jambon ". J'entrepris donc ce dur labeur : la couenne et les couteaux ronds ne le facilitaient pas. La découpe de cette tranche en petits morceaux me demanda toute ma concentration et lorsque j' en vins à bout, je m'aperçus avec étonnement que mes voisins de table étaient déjà au milieu du repas. J'abaissai mon regard vers l'assiette, mon dégoût dû se refléter sur mon visage : Tous les morceaux dépareillés se mêlaient à cette couenne gélatineuse, gluante, collante, écœurante, dont l'idée du contact avec la langue me donnait des hauts le cœur. Ma première réaction fut d'observer discrètement les assiettes des autres ; personne n'avait commis la même erreur. Puis ce fut vers madame D… que je dirigeai mon regard, avec une boule dans la gorge. La position
malheureuse où je me trouvai, c'était à elle que je la devais. La rage au cœur, les larmes aux yeux, je tentai de retirer le gras de chaque morceau ; mais la tâche se révéla quasiment impossible ! La honte
que je pressentais, la raison humiliante pour laquelle je ne finirai pas mon assiette, les réprimandes certaines que je recevrai et la peur d'être forcée à tout avaler m'effrayaient. Il me sembla impossible
que la maîtresse ne l'eut pas fait exprès, pourquoi n'a t'elle pas pensé au gras ? Pourquoi n'ai-je pas imité les autres ? Toutes ces vaines questions ne m'aidèrent pas à finir le repas.

Je me rappelle m'être levée rapidement pour déposer mon plateau sur le tapis roulant et me réfugier dans la cour. Les jeux me permirent de ne plus penser à cet épisode. Ma nouvelle confrontation avec une tranche de jambon eut lieu à la maison. Mes parents en avaient ôté le gras mais je n'y touchai pas. Lors de cette scène, des mots tels que : " bon jambon, rose, avant, apprécié, caprice…" me sont restés. Par la suite, mon dégoût du jambon s'étendit à la viande de porc en général, puis à toutes celles comportant du gras.

Ce souvenir d'enfance est, je crois, le seul dont il me reste encore des séquelles. D'abord, je fus littéralement terrorisée d'être forcée à avaler tout ce gras, je me sentais seule et humiliée face à cette éventualité. Je ne pouvais pas concevoir l'idée que l'on m'obligea à faire quelque chose qui m'écœurait autant que cela. Par ailleurs, la maîtresse aurait dû savoir que certains élèves ne mangeaient pas le gras et, de ce fait, il fallait le retirer avant de couper. Elle n'a pas su se mettre à ma place. Un ordre donné
sans réfléchir, et me voilà prête à pleurer. L'image idéalisée que je me faisais du maître d'école, même si certains m'effrayaient, fut sérieusement altérée. Enfin, je me trouvais dans une situation ridicule. Mon obéissance confiante avait finit par me perdre. Le fondement de toute mon éducation s'écroulait. Mais, ce jour-là je compris certaines choses essentielles de la vie. Il arriverait d'autres moments où je me trouverai forcée à exécuter des choses me déplaisant, des gestes bien pires que d'avaler le gras de la viande et peut-être ne parviendrai-je pas à m'en sortir aussi facilement. Je compris également qu'il est aisé de se montrer omniscient, supérieur aux autres, de conquérir, par des titres avantageux (la femme du directeur) et des attitudes de chef, l'esprit de chacun. Ceci dans le but de pouvoir, par la suite, se faire obéir et respecter. La leçon que j'en tire est qu'il est indispensable de savoir se forger des opinions personnelles qui permettent de se positionner au même plan que celui qui ordonne. Considérer les choses avec intelligence ; ne plus jamais obéir au doigt et à l 'œil…




edit : je l'ai rendu vendredi aprèm et à la réunion parents-profs du soir, le prof (qui l'avait lue entre temps) ,m'a dit qu'il était très bien... et que je réussirai haut la main mon bac français..

EDIT ELANN : j'ai mis en justifié le texte pour que ça fasse plus propre.
Lirkae
10/01/2004 19:14
Encore et toujours Novice


Elann >>> Pour les sandwichs, j'ai été bien contente que tu entames en premier la dinde en sachet...et le jambon, même si tu n'as pas remarqué, je n'en n'ai pas mangé ! Et je t'ai aussi laissé la cotelette de porc le soir...tu te souviens ? je voulais pas faire ma chieuse non plus...(déjà avec la fondue...)
Elann
10/01/2004 21:38
<b>Wolfmaster</b>

C'est vrai j'avais oublié qu'en fait j'avais fait d'abord des sandwichs à la dinde. Ouf j'avais cru t'avoir torturé Enfin la revanche pour les épingles ? (oui une revanche ça se fait avant, c'est bien connu)
Gablebo
10/01/2004 21:45
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

BAC DE FRANÇAIS POWAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!

Pardon, un reflexe ...
DragonSlayer
10/01/2004 22:39
Administrateur

claire : "non, pas de jambon svp, je n'en mange pas"
interlocuteur : "musulmane ?"
claire : "non, traumatisée"

ca me rappelle qqn....moi !

ds : "non pas de bière, je ne bois pas"
interlocuteur : "musulman ?"
ds : "non, juste pour faire chier"

Elann
11/01/2004 12:26
<b>Wolfmaster</b>

Ah le bac français, le bon temps Pas de révisions, pas de prise de tête, et une bonne note à l'arrivée. Quand je vous dis que c'était le bon temps.
Ciryon
11/01/2004 12:33
I hate Mondays...

Ouais enfin bon c'est surtout une question de point de vue paske la deuxième partie de ta phrase je l'ai jamais vu se réaliser.
Gablebo
11/01/2004 15:46
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Pareil !
Elann
11/01/2004 15:58
<b>Wolfmaster</b>

Ben moi si. 16 à l'écrit, 12 à l'oral. J'ai fait S.

Idem pour ma licence et ma maîtrise je dirais. Mais là c'était plus intéressant déjà
Lirkae
11/01/2004 22:53
Encore et toujours Novice


Pas de révisions, pas de prise de tête, et une bonne note à l'arrivée.

si je suis ce plan-là et que ça marche pas...j'ai le droit de te faire quoi Elann ?
Klian
12/01/2004 11:18
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Ben moi si. 16 à l'écrit, 12 à l'oral. J'ai fait S.

Idem pour ma licence et ma maîtrise je dirais.

Rho le crâneur lol
J'men fous, au bac de français j'ai eu 18 et 18 lol
Elann
12/01/2004 13:13
<b>Wolfmaster</b>

'spèce de littéraire

De toute façon ... j'ai une maîtrise avec mention Très Bien Et là ... tu vas avoir du mal à t'aligner (avant 2 ans et demi).

Claire => bah comme d'hab'. Mais pas plus Je ne conseille cette méthode à personne hein on est d'accord. Il faut savoir que j'ai suivi les cours avec assiduité dans l'année, en participant activement et en lisant les textes demandés. Après, j'ai très très peu révisé (pas du tout pour l'écrit, à peine pour l'oral) Mais j'ai révisé mon bac l'année d'après.
Lirkae
13/01/2004 12:52
Encore et toujours Novice


je m'en suis sortie avec un 14/20.
En fait, j'ai pas assez imité le style de Michel Leiris, le prof trouvait que,par contre, ça évoquait le style de annie ernaux (étudiée en classe). Bon, ben si il veut hein ! ET puis j'ai eut droit à la lecture devant la classe, d'où les réflexions que l'on m'a faites par rapport à la viande de la cantine, ce midi....
Elann
13/01/2004 17:51
<b>Wolfmaster</b>

Voila pourquoi certains préférent ne pas trop dévoiler leur (trouble) passé

Non non, je n'ai rien à cacher
Lirkae
14/01/2004 12:58
Encore et toujours Novice


Elann...as tu été traumatisé par un lave-vaisselle étant jeune ?
Elann
14/01/2004 17:10
<b>Wolfmaster</b>

Mais euh ! Non enfin !
Gablebo
15/01/2004 21:06
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

J'ai fait S.


Tout s'explique.
Elann
15/01/2004 21:42
<b>Wolfmaster</b>

Lirkae
17/01/2004 13:39
Encore et toujours Novice



lorsque les 2 posteurs les plus constructifs dialoguent, ça va trèèèèèèèèès loin !
Galldrenn
17/01/2004 14:48
Larve Maléfique (version ectoplasmique)

16 à l'écrit, 12 à l'oral.


Arrgh!!!J'ai eu les mêmes notes qu'Elann au SECOURRRSSSS!!!!(à ceci près que le 16 était à l'oral et le 12 à l'écrit, faut dire que ça aide d'être un baratineur )
M'enfin sinon vous en faites pas trop pour le bac de français, c'est rien à coté du bac des autres matières j'en suis sûr!!!!D'ailleurs me demande si je vais y aller voir
Elann
17/01/2004 18:26
<b>Wolfmaster</b>

lorsque les 2 posteurs les plus constructifs dialoguent, ça va trèèèèèèèèès loin !


ouin !

Non Gall, ce n'est donc PAS DU TOUT les mêmes notes. Tu ferais pas L toi à confondre les chiffres ?
Eltharion
18/01/2004 12:54
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

Bac de français, 15 à l'écrit et 15 à l'oral.
je suis sûr que vous vous dites "mais comment il a fait avec une orthographe pareille??"

M'enfin sinon vous en faites pas trop pour le bac de français, c'est rien à coté du bac des autres matières j'en suis sûr!!!!


Le bac des autres matières c'est pas bien terrible non plus. Sauf peut-être pour les maths.
Aelghir
18/01/2004 19:40
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Français :16 ET 14 mais en Philo ,quel gadin!Si je me souviens bien (mais çà fait un bail), un sujet sur la mort!Et vous ,çà eut payé?
PS:faut dire qu'en cours de philo(soporifiques)j'écrivais une tragédie de 5 actes en alexandrins)
Gablebo
18/01/2004 21:10
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

L'année dernière la prof nous avait montré une copie du bac d'il y a quelques années parue dans un journal de prof de philo (rien de plus logique jusque là). C'était une copie notée 20/20 au bac L, un sujet sur la mort.
Bah ça troue le cul comme on dit...
Eltharion
19/01/2004 01:42
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

L'année dernière nous avions un prof pour la préparation aux entretiens avec jury. c'est un ancien prof de philo et ancien journaliste, il a une culture générale vraiment impressionante, il avait eu 20 en philo au bac, il s'appel Marc Bredel.
DonLope
19/01/2004 10:12
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Euh...c'est loin tout ça...
Ca devait être quelque chose comme 13 à l'écrit / 14 à l'oral en français
En philo, je m'en souviens bien : 14 ("Y a-t-il un commencement du temps ?")

J'avais tapé 10 en math et 10 en physique...superbe pour un matheux non ?
Elann
19/01/2004 12:31
<b>Wolfmaster</b>

Bon ben on continue l'étalage. 14 en philo (youpi - avec 7 de moyenne dans l'année), 14 en anglais (avec 14 de moyenne dans l'année ), 16 en Maths (spé - j'avais bossé), 12 en physique (je voudrais remercier tout particulièrement Texas Instruments, qui fait des calculatrices avec beaucoup de mémoire ) etc
Pour poursuivre le post de DL, je ne suis pas un matheux ; je n'aime pas du tout les maths. Sauf que en spé, on avait de l'arithmétique, c'était plus sympathique que l'algèbre.
Eltharion
19/01/2004 13:49
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

On continu l'étalage, pourquoi pas.
Option maths 8 (un vrai succés, une de mes meilleurs notes dans cette matière)
Philo 12.
Espagnol 12.
Anglais 14.
Matières scientifiques (maths obligatoiren physique, biolo) 15.
Histoire Géo 16.
Gablebo
19/01/2004 21:20
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Bon bah allons-y gaiement alors :

Français écrit : 09
Français oral : 12
Math oblig : 17
Math option : 13
SVT/Physique : 15
Anglais : 15
Allemand : 13
Espagnol : 15
Histoire-Géo : 09
Lettres : 10
EPS : 17


Admirez le prépa lettres ...
JustBob
19/01/2004 22:04
Joyeux Barbare

Bah pourquoi pas... Bac D :

Français écrit : 09 (ma grande honte... je n'avais jamais eu en-dessous de la moyenne en français depuis le primaire. Pour dire, mon prof de français voulait réclamer ma copie)
Français oral : 14 (sans avoir écrit une seule ligne, j'ai fait mon expo avec rien sous les yeux et en prime j'ai casé le mythe du cocotier, particulèrement fier le JB sur ce coup là héhé !)
Math : 19 (allez... encore un petit coup de fierté... j'avais terminé le sujet une heure avant la fin)
Physique : 13 (comme Elann, vive la TI)
SVT : 13
Anglais : 09 (inespéré)
Histoire-Géo : 11 (pareil et rien qu'au pipeau)
Philo : 11 (idem)
EPS : 16 (et s'il y avait eu pogo ou slam-diving comme matière, jaurais cartonné)
Option dessin : 10 (ordure de correcteur ! mettre 1 ou 10 c'était kif-kif ! pourtant elle était belle ma tête de mort avec ses dents ensanglantées et un sabre en travers du crâne)

Et pour faire mon malin, tout cela en révisant en tout et pour tout 10 heures (6 heures d'histoire-géo, 2 heures pour l'oral de français, 2 heures pour la physique). Mais j'étais très sérieux en cours (quand j'y allais surtout).

Arf ! Nostalgie ! J'étais beau, grand, fort et intelligent à l'époque (en fait surtout intelligent). C'était bien la dernière fois que je réussissais quelque chose au niveau scolaire puisque le bac est mon seul et unique diplôme (c'est pourquoi je fais mon fier d'ailleurs).

JustBob
Ciryon
19/01/2004 22:29
I hate Mondays...

On continu
Bac S option SI(sciences industrielles,ça remplace la SVT)
Philo: 13(alors que selon mon prof "en m'accrochant bien" je pouvais "espérer" approcher le 11)
Français: écrit : 11 oral : 11 plutôt content de moi sur ce coup là
Histoire-Géo: 8 (ouais bon c'était pas mon truc l'histoire Géo)
Anglais: 13 (un peu déçu sur celui là)
Allemand: 13(évanouissement crise de nerf et total ebahissement pour celle ci(bon j'exagère mais je suis allemend LV 15 alors...)
Math: 13 (en ayant fais spé, je pensais avoir fais mieux, tant pis)
Phys: 13 (un peu comme pour l'allemand à un moindre niveau, vive les épreuve sans calculatrice (plus facile))
SI(coèf 9 qd même): écrit:19 ( Ca c'est LE truc dont je suis super fier, en 2h chrono pour une épreuve de 4h (vive les changements de programme l'année suivante, ça modifie un peu le niveau des épreuves )
"oral": 18 (sans commentaire "trop" facile comme pour l'écrit à la limite du honteux pour l'éducation nationale)
EPS: 14 je crois
SuNBeN
19/01/2004 23:01
frère-loup breton picon addict

allez ... bac S

francais oral, ecrit et philo : 9, dégouté par un prof en 5e depuis plus dépassé la moyenne ...
maths (spé) 13 ou 14 sais plus un peu décu ...
physique 13
bio 9
allemand 7 ca toujours été dure ... (mais j ai eu le widaf, équivalent du toic)
oral anglais 6 bah c etait l option ...
histoire géo 16 merci au commentaire de texte et les 3 cartes à révisés
EPS 14

la semaine de révision j ai appris à jongler dans ma chambre, motivation quand tu nous tiens ...
Aelghir
19/01/2004 23:59
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

BON! A y être :dernière note d'inspection:16,5 .Ca augmente un peu mon barême si je veux changer d'école.
Lirkae
24/01/2004 01:27
Encore et toujours Novice


premier commentaire composé de toute ma vie(en temps limité) : 15 (rendu brouillon)
Vous voulez mes notes de brevet ?
Mais je vois clair (non, ce n'est pas un jeu de mot débile) dans mon avenir :
physique et maths, en dessous de la moyenne, en littéraire, trnaquille, mais, pour le matières artistiques ..là c'est la grOsse question...( d'ailleurs claire, tu devrais vite aller pioncer pour etre en pleine forme demain et pas te lever trop tard pour finir ta RA, ton ATC, ton ECJS, ton... pff
hargol
24/01/2004 16:31


bon voila je post mon tt petit début de mon histoire ! donnez moi vos avis !! et pas de pitié !!! lol

Immense et tumultueuse, la foule envahissait lentement le centre d ' Aldéa . Des centaines de femmes accompagnées de leurs rejetons , découvraient avec enthousiasme le marché printanier. Cet événement sortait les aldéens , peuple au tempérament fier et vigoureux, d ‘ une torpeur trop longtemps endurée. Comme pour commémorer ce jour libérateur , le soleil flamboyait d’un éclat éblouissant et déposait ses rayons chaleureux sur une nature somnolente et transie , après avoir connue deux saisons aux conditions hostiles .Mais certaines personnes n’ avaient pas vraiment la tête à ça. L ‘auberge , Au bon plaisir , venait d’ouvrir ses portes et laissait s’ engouffrer la douce tiédeur matinale. Jack ,le tenancier au physique rondelet , laissait vagabonder son regard sur cette foule bruyante , piquait par sa curiosité . Se décidant à se mettre au travail , il aperçut une forme vaguement humaine emmitouflée dans une couverture lacérée et détériorée par l’ usure du temps. Sa bonne humeur laissa place à une fureur grandissante , son sourire s’effaça, un rictus de colère y succéda. Son teint devint rouge vif et Jack laissa éclater son exaspération.
« -Encore toi !!!! Combien de fois faudra t’il que je te fasse décamper de mon entrée !!
Il ne laissa pas la silhouette réagir et l’ empoigna à deux mains pour l’envoyer avec brutalité au devant de son commerce .Une partie de la foule s’ écarta sagement de l’incident , à la fois gênée et compatissante pour cette triste âme . Complètement sonné , l’homme laissa échapper un râlement en s’ échouant sur les pavés de la rue principale . Une fois ses émotions retrouvées , l’individu se releva péniblement ,d’abord agenouillé puis avec un effort qui semblait surhumain , il pris une posture correcte , une bouteille de vin à la main . Jack retrouva une joie cruelle à la vue de cette loque humaine , ses bras puissants croisés sur son ventre protubérant .
-J’ espère que ça te servira de leçon , une bonne fois pour toute , Algan . »
L’homme lança un regard mauvais envers son agresseur et s’en retourna ,avec cette fois-ci un sourire forcé, bombant le torse et se déplaçant de façon théâtrale imitant un garde au pas de marche. Agacé par ces idioties, Jack rentra dans son auberge pour enfin se mettre au travail.
Qu’est ce que c ‘est tout ce bazar ! un monde pareil dans les rues d Adéa n’ est pas chose courante que je sache … Algan déambulait avec difficultés dans les allées bondées de monde .Son effort aurait bien mérité quelques gorgées de son précieux nectar, malheureusement il faudra continuer sans. Quelle brute ce Jack, il aurait pu faire attention à ma boisson ! D’un geste maladroit ,Algan renversa sa bouteille . Tout sec . Dégoûté , il lâcha avec irritation ce qui lui avait donné tant de plaisir la soirée précédente , ou plutôt ce qui lui restait de souvenirs . Algan était un habitué de ces réjouissances qui le menaient dans un monde de brumes et de fantômes , là ou rien ,comme il le disait si bien ne semblait pouvoir l’atteindre . Mais chaque petit bonheur à un prix , ici , il s’agit d’un retour dans un monde peu envié , celui des contraintes , des souffrances ,des réalités . Un seul remède était capable de redonner un temps soit peu de lucidité et de courage à Algan; celui de marcher , de déambuler , de survoler cette ville . Pourtant rien ne l’ intéressait , cette foule ne pouvait l’ aider , le réconforter ,lui rendre ce qu’il n avait plus , lui même semblait impuissant . Il observait tout ça , toutes ces êtres qui le frôlaient , le regardaient sans le voir .

Tout semblait sortir d’un rêve , comme si ses désirs avaient prit forme . L’immensité de la chambre ,les couleurs vives et réconfortantes donnaient une atmosphère féerique , un lieu digne des plus beaux châteaux ,des plus belles princesses. Jamais elle n’avait eut la chance d’entrer dans une pièce aussi belle et en plus rien que pour elle ! Ses yeux brillaient face a tous ces beaux meubles .Des miroirs majestueux renvoyaient l’image de cette fillette aux cheveux dorés ,les traits de son visages étaient fins malgré sa mine amaigrie et salie. Assise sur un lit démesuré pour un corps aussi frêle, elle peignait ses cheveux sans fin comme pour se prouver qu’elle était devenue une jeune fille modèle ,capable de prendre soin d’elle. Rien ne pouvait rendre sa mère plus heureuse, elle ,qui rongeait par les remords, voulait offrir à sa fille une vie qu’elle même n’avait pu avoir. Sa robe était des plus simples , blanche dans l’ensemble, accompagnées de trois roses ,chacune liée par leur pétale respective . Ses bras nus ,bléssés et égratignés , prouvaient la dureté de sa vie ,les épreuves de la rue . Une seule chose lui permettait de survivre dans ce monde ou les difficultés et la souffrance semblaient la règle tandis que le bien-être ,le bonheur , apparaissaient comme inaccessibles ,irréel ,exception. Pour ainsi dire , toutes les choses positives qui avaient construites sa vie se mêlaient entre elles ,étant par la suite, a l’origine de cet état bref mais intense qui surgissait sans criait gare pour la laisser en extase dans cette chambre aux mille merveilles. Cette pièce apparaissait alors comme une bulle protectrice, ou chaque instants passés dans ce lieux était purs, sans peur de l’inconnu , un intervalle paix au milieu d’une vie tourmentée qui était la sienne . Si aujourd’hui elle n’avait pas été choyé comme l ‘avait fait sa mère ,tous ses rêves ,ses envies seraient alors proche du néant ,inexistantes .Ensemble rien n’avait encore pu les désunir . Leur vie quotidienne ressemblait à une aventure ,ce qui incluait les risques et les dangers incessants mais désormais cette vie d’errance semblaient sur le point de s’achever et si la logique s’appliquait à leur histoire ,une vie se dessinera enclin au repos et à la quiétude digne des plus beaux contes que toutes deux partageaient lors de rares instants ou chacune pouvaient se confiaient à l’autre.
Gablebo
24/01/2004 17:39
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Français écrit : 09 (ma grande honte... je n'avais jamais eu en-dessous de la moyenne en français depuis le primaire. Pour dire, mon prof de français voulait réclamer ma copie)

Pareil ! Tope là !
Allemand: 13(évanouissement crise de nerf et total ebahissement pour celle ci

Pareil ! Tope là !



Question pour Hargol : pourquoi t'écris jamais comme ça d'habitude ???? C'est impressionnant. Je lirai plus en détail demain normalement. Mais ce que j'en ai vu au niveau orthographique pour l'instant est très encourageant à mon point de vue.
Aelina
24/01/2004 18:14
novice-kiwi

tenez, vla mes notes: Bac L
français ecrit: 12
français oral: 16
math: 14 ( j'en reviens toujours pas)
bio/physique: 14
theatre ecrit:13
theatre oral: 18 ( ouais je sais.)
lettres:10 (comme Gablebo)
anglais:10
espagnol:14 (où qu'il a trouvé les points le correcteur??)
sport: 15
philo:14
his/geo: 13

hargol
24/01/2004 19:36


mais dis donc c'est que tt ca est impressionnant !!!

ah mon cher Gablebo , comment pourrais je t expliquer ...ben en fait qd j ecris un post je ne regarde pas si j écris bien ,avec ou sans faute lol, mais qd je fais ma pitite histoire je m applique du mieux que je peux ! voila voilou ! le mystere est levé lol !
Gablebo
25/01/2004 12:43
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Hop, je suis chaud, je me décide à lire plus en détails ce bout de texte Hargol ! Et puisque c'est ta volonté : pas de pitié ! .
Note : je corrige les fautes d'othographe avant de faire mes remarques sur les détails.

L ‘auberge , Au bon plaisir , venait d’ouvrir ses portes
=> Pour le nom de l'auberge, il serait à mon avis préférable de supprmier la séparation entre les deux, c'est à dire la première virgule. Et je pense que mettre le nom en italique serait peut-être préférable. Mais bon. C'est juste un détail (javais dit que j'en parlerai à la fin... bah... c'était un exemple, après celui-là j'arrête ).
faudra t’il
=> "faudra-t-il".
il pris
=> "il prit".
lança un regard mauvais envers son agresseur
=> on lance un regard vers quelque chose ou quelqu'un.
Algan déambulait avec difficultés
=> Je crois bien qu'on fait quelque chose avec difficul, au singulier donc. Mais j'avoue que je n'ai pas trouvé de règle précise à ce sujet.
il lâcha avec irritation ce qui lui avait donné tant de plaisir la soirée précédente , ou plutôt ce qui lui restait de souvenirs .
=> Elle est bizarre cette phrase. Quelque chose cloche dans sa construction à mon avis, mais je sais pas trop comment le dédinir.
toutes ces êtres qui le frôlaient
=> tous ces êtres.
cette fillette aux cheveux dorés
=> Ouais une blonde quoi.
les traits de son visages
=> "visage".
elle ,qui rongeait par les remords
=> "rongée" non ?
Sa robe était des plus simples (...) accompagnées
=> "accompagnée".
accompagnées de trois roses ,chacune liée par leur pétale respective
=> Euh... là y'a un bug...
bléssés
=> "blessés".
dans ce monde ou
=> "dans ce monde ".
inaccessibles ,irréel ,exception
=> Faut tout accorder.
les choses positives qui avaient construites
=> Bon alors c'est mon point faible, mais je crois qu'on accord pas le participe passé là.
a l’origine
=> "à l'origine".
qui surgissait sans criait gare
=> "sans crier gare".
Cette pièce apparaissait alors comme une bulle protectrice, ou chaque instants passés dans ce lieux était purs
=> "Cette pièce (...) où chaque instant passé (tu peux supprimer le "dans ce lieu") était pur".
un intervalle paix au milieu d’une vie tourmentée qui était la sienne
=> "une intervalle de paix" ? + je pense qu'on dirait plus "au milieu de la vie tourmentée qui était la sienne".
Si aujourd’hui elle n’avait pas été choyé
=> Du passé après "aujourd'hui", ça fait bizarre.
Ensemble rien n’avait encore pu les désunir
=> bizarre cette phrase...
cette vie d’errance semblaient
=> "semblait".
ou chacune pouvaient se confiaient à l’autre.
=> "où chacune pouvait se confier à l'autre."


Bon. Alors je dois dire une chose. J'ai pas du tout, mais alors pas du tout accroché à ton style. Plusieurs phrases paraissent trop longues, les virgules sont beaucoup trop nombreuses. En fait, j'ai eu l'impression que tu cherchais à placer absolument tout ce que tu pouvais dans chaque phrase, quitte à frôler (et c'est un euphémisme) la redondance. Et j'ai l'impression que tout ça est au détriment de l'unité du texte, qui m'apparaît très décousu, et très difficile à suivre. Bref, j'ai pas aimé du tout, et si tu veux de la franchise, j'ai ramé comme rarement pour lire ton texte, même Proust passe mieux pour moi.
Désolé...
Elann
25/01/2004 12:51
<b>Wolfmaster</b>

Ouah ! Pas une note sous la moyenne !

Dans mes notes ... Histoire-géo : 6 !
hargol
25/01/2004 15:51


PROUSTTTTTTTT !! nom mais dis donc !!! insulte supreme !

lol par decousu, tu entends quoi ? car la c'est vrai que je mets bcp d info mais jai pas l impression que c'est illisible !!

c'est vrai que les persos peuvent apparaitre mysterieux mais au point de lacher le texte !

mes phrases sont si lourdes que ca ? oinnnnnn
Nayla
25/01/2004 15:53
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

eh bien au moin c'est une critique honnete...
Eltharion
25/01/2004 16:06
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

Elann noooooooooooonnnnnnnnnnn!!!!!!! C'est bien l'Histoire Géo!
Elann
25/01/2004 16:21
<b>Wolfmaster</b>

Ouais j'ai rien contre. Pb de profs au lycée
Nayla
28/01/2004 12:43
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

bon j'arrive pas à ajouter mon commentaire pour le texte de Justbob, La Legende du Sans-Coeur, alors je le met la!

note : 10

c'est tres beau!! encore une fois je suis émerveillée, tu as un vrai talent pour faire passer ces si belles emotions, cela me charme d'autant plus que c'est ce que je veux faire depuis longtemps, "quand je serai grande" en devenant une actrice de cinéma.
tu as un talent pour dire en mots et phrases simple, ce qui est compliquer, et ton style est très léger, on prend un réel plaisir a te lire!


vila
JustBob
28/01/2004 20:49
Joyeux Barbare

Un grand merci à toi Nayla.
ça me fait vraiment plaisir.

JustBob
Gablebo
28/01/2004 21:08
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

eh bien au moin c'est une critique honnete...


C'est ce que mon honnêteté disait à mon remord quand j'écrivais ...
JustBob
28/01/2004 21:13
Joyeux Barbare

Je viens de découvrir le texte d'Hargol, donc j'en profite pour faire quelques commentaires.

La lecture est difficile. Plusieurs raisons à cela :
- ne mets pas d'espace avant la virgule (c'est un détail mais perso ça m'a gêné)
- ne multiplie pas les virgules.
- évite les phrases trop longues.
- allège ton style en ne multipliant pas les descriptions dans la même phrase.
- découpe ton texte en paragraphes.
En bref : plus de simplicité, plus de lisibilité.
Un style recherché et compliqué n'est lisible que si la technique et la langue sont parfaitement maîtrisées (et même... Proust est parfaitement illisible... en plus d'être complètement inintéressant à mon goût)

Ce sont des détails mais ils me paraissent importants.
En fait, je trouve que ton écriture pourrait être très bonne : de jolies images et de bonnes descriptions en particulier. Je pense qu'un peu de discipline dans ton écriture ne peut être qu'un plus nécessaire.

Quant à l'histoire... ben j'attends la suite.

A votre service (mais pas trop) Messire Hargol.

JustBob
Méliane
29/01/2004 09:35
Meliane#2818

Ouaip, je ne mettrai pas mes notes du bac car je ne m'en souviens plus (et pourtant, s'était hier...).
Deux questions pour JB :
- on le trouve où ton texte la légende du sans coeur ? Au tout début de ce topic ?
- vu tes notes au bac que t'est-il arrivé ensuite ? Révolte d'ado ? ras-le-bol de l'école ? Prob financiers ?

Pour Gab : je ne pense pas qu'il soit utile de corriger les fautes d'orthographe. A moins qu'Hargol l'ai demandé dans un post que je n'ai pas lu. Ceci dit ça fait plaisir de te voir écrire un long post argumenté
JustBob
29/01/2004 09:58
Joyeux Barbare

Pour le texte, tu le trouveras dans rubrique Création-Textes du site avec plein d'autres que je t'invite à lire aussi.

Pour l'après bac... ben... un manque absolu de motivation. Enfin si une motivation purement intellectuelle pour le savoir (j'aime bien les maths, et la biologie/géologie me passionnait... j'ai fait math sup/spé bio). La première année c'est plus ou moins bien passée. C'est en spé que ça a commencé à déconner. Je me suis enfin intéressé à ce qu'il y avait après la prépa, sur les écoles d'ingé,... et énorme déception ! Que des métiers dans lesquels je ne me voyais absolument pas travailler (en gros ingénieur agronome) à part faire de la recherche fondamentale (mais les places sont très très très chères) ou travailler dans le vignoble (entrepise qui me semblait alors trop hazardeuse).
Du coup, démotivation totale, énervé d'avoir comme un couillon fait comme tout le monde en suivant l'orientation "préconisée" sans me poser de question.
En gros, claquage de porte de la prépa.
Puis direction université où je n'étais pas plus motivé (même pas réussi à valider le deug malgré de très bonnes notes sauf dans une foutue matière où je n'ai jamais eu la moyenne) mais qui m'a donné le temps de m'intéresser à plein de choses différentes, de m'inscrire pour le plaisir en deug d'histoire, de jouer intensivement à Magic (Jussieu oblige!) et ai Jdr, de faire des boulots à gauche, à droite (gardiennage, bureau d'étude SNCF, serveur, barman, etc...), de découvrir un peu plus le monde du travail (je travaillais deux mois tous les étés depuis mes 16 ans), de m'investir dans les associations (social/culture).
Puis direction armée avec l'idée de prendre du recul et d'enfin prendre une décision. Donc ce fut le social ou rien. Et voili, voilou.

C'est simple en fait, je me cherchais et j'ai mis du temps à me trouver.
Pas très glorieux tout ça mais au final je ne regrette rien.

JustBob
Méliane
29/01/2004 12:02
Meliane#2818

ça me fait penser au parcours de Dom ...

Ce que tu as fait est soit très courageux, soit totalement inconscient
Je suis impressionnée par ta capacité à sortir des sentiers battus à l'age où on cherche plutôt à se fondre dans la masse. Je crois qu'à de rares exceptions pres, personne ne sait ce qu'il veut faire de sa vie à 18 ans. Alors on suit des voies plus ou moins toutes tracées. C'est comme ça que je me suis retrouvée en GRH ... Plus par élimination qu'autre chose. Mon école préparait au journalisme (pas de boulot, je laisse tomber), au marketing (je ne supportais pas 85 % des gens qui choisissaient cette option, s'étaient le genre "dents qui raillent le plancher"), la com instit (trop futile pour moi) et le GRH ... Bon, bah alors se sera GRH...
Et hop, quelques années plutard reprise des études pour changer de métier.

Tu as donc fait partie des Jussieu's members, le cercle fermé des adeptes de l'oeuf cube !
Dom
29/01/2004 12:38
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

C'est vrai qu'en matière de parcours scolaire "accidenté" j'ai un concurrent sérieux
DonLope
29/01/2004 12:45
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Tu as donc fait partie des Jussieu's members, le cercle fermé des adeptes de l'oeuf cube !

Moi aussi. Mais à une autre époque...

Quant aux parcours, ben le mien fut (presque) rectiligne et sans embûches. Ca me fait une belle jambe aujourd'hui.
JustBob
29/01/2004 12:45
Joyeux Barbare

Courageux, je ne sais pas vraiment. On peut aussi se dire que je me suis laissé porter par mon penchant naturel à la fainéantise. D'un autre côté j'ai su ne pas devenir une larve complète.
Et pi faut dire que j'ai profité de la gentillesse de mes parents qui m'ont offert le gîte et le couvert pendant tout ce temps-là et cela, tout le monde n'a pas la chance de le pouvoir. Heureusement j'avais d'excellentes relations avec eux même s'ils étaient un peu déçus de ne pas me voir devenir ingénieur. D'un autre côté, ils respectaient mon choix et quand j'ai décroché mon premier vrai travail ils furent très heureux. J'ai quand même mis un point d'honneur à ne jamais rien leur réclamer au niveau financier et à me débrouiller tout seul pour tout le reste.

Tu as donc fait partie des Jussieu's members, le cercle fermé des adeptes de l'oeuf cube !


Yep ! J'ai joué dans les box avec des champions de France de Magic qui se roulaient des cigarettes avec des Black Lotus ! Me rappelle même plus leur nom.
Hormis les parties de Jdr, je me souviens de mémorables parties de Jihad (qui est devenu Vampire le jeu de cartes). C'était vraiment un excellent jeu ça, bien mieux que Magic.

EDIT :
Je crois qu'à de rares exceptions pres, personne ne sait ce qu'il veut faire de sa vie à 18 ans


En effet. Et c'est bien dommage. D'ailleurs...
je pense qu'une année non pas de conscription mais de service citoyen pourrait être très utile à remédier en partie à ce problème.

JustBob
JustBob
29/01/2004 12:51
Joyeux Barbare

Ca me fait une belle jambe aujourd'hui


Ce n'est pas plutôt le foot, mon cher Défenseur Latéral ?

JustBob
Feldwyn
29/01/2004 12:56
Un coup d'oeil... de temps en temps

JustBob, je suis effarée, mon parcours ressemble beaucoup au tiens .

Don Lope, du nouveau du côté de ton horizon professionnel? J'espère que le moral va mieux
Elann
29/01/2004 13:31
<b>Wolfmaster</b>

J'ai joué dans les box avec des champions de France de Magic qui se roulaient des cigarettes avec des Black Lotus !


Toujours le mot pour me faire rire JB
JustBob
29/01/2004 17:11
Joyeux Barbare

A votre service monsieur le Wolfmaster.

JustBob, je suis effarée, mon parcours ressemble beaucoup au tiens


Ah bon ? T'as fait l'armée aussi ?

ça explique ta redoutable efficacité au maniement de l'éventail...

JustBob

Méliane
29/01/2004 21:48
Meliane#2818

J'ai lu ta nouvelle JB.
Alors...

Les plus :
- l'originalité de l'histoire, sauf... le fait que Celia soit sa fille. Un peu téléphoné.
- le style clair, concis, agréable à lire.
- le sentiments bien mis en valeur.

Ce que j'aime moins :
- la naïveté du ton. C'est un conte donc c'est peut-être le but mais je trouve les dialogues nian-nian.
- la lourdeur de cetains passages. Le "flash-back" background sur Maxime n'est pas amené assez subilement... Encore une fois, pour un conte c'est vrai que cela passe car il s'agit des procédés de narration couramment utilisés. Mais c'est comme si tu avais écris ... "par ce que voila, en fait, c'est ça qu'il s'est passé"...

Bon, je ne suis pas très claire dans mes explications... Je ne sais pas si tu vas me comprendre.
JustBob
29/01/2004 22:20
Joyeux Barbare

Si si ! Je fais les mêmes reproches à mon texte. Mais comme tu le dis, mon ambition était de faire un conte, avec une ambiance de conte.
C'est bien le seul texte de ce style que j'ai écrit d'ailleurs. Et aussi l'un des rares dans lequel j'ai l'impression d'avoir réussi à mettre une émotion. Même si c'est un peu niais

En tous cas merci de l'avoir lu et de t'être fendue d'un petit commentaire.

JustBob

PS : tu devrais lire les aventures de mon cousin Borg le Barbare...
Méliane
29/01/2004 22:36
Meliane#2818

ça y est ! J'ai lu Borg !
Alors, comme je suis une titilleuse pointilleuse, je vais critiquer.
Mais c'est dur, car ce texte est vraiment très drôle... J'ai ri toute seule devant mon PC : Kiki le Behemot ! Fallait trouver quand même et j'adore le plan de bataille du barbare ! A oui ! Quel plan ! On dirait un des miens ! Bref, que du bonheur ... jusqu'à ... Jusqu'à ..

Ouai, je trouve que ça se gâte après les éternuements du Behemot... Le texte, s'essouffle et perd un peu en force humoristique ... Bon, la scène d'amour avec le pot de fleur, fait une fin en beauté ... Mais entre les deux, y manque un ch'tit quelque chose ...
Aldevir
03/02/2004 16:17
Une lance pour faire tourner la chance

Je vais user de ce topic et poster une nouvelle que je viens de terminer. Pour les critiques avis aux amateurs! Je vous promet que ma lance ne vous transpercera pas quoi que vous disiez

La jeune femme, fébrile, jette, à travers les carreaux enfumés, des regards anxieux vers la rue silencieuse qui, enveloppée dans le noir, sommeille. Pour la vingtième fois elle regarde sa montre ; toujours ces aiguilles qui courent, et lui qui se fait attendre. Elle s’énerve et s’inquiète tour à tour, ne sait plus que penser. La vie semble absente de son pâle visage, le sang s’est retiré de ses membres glacés ; elle enserre le dossier d’un antique fauteuil de ses longs doigts diaphanes. Un souffle d’air glacial s’infiltre de temps en temps par une fissure de la fenêtre et soulève, invisible main, le lourd rideau de velours grenat. Mais la jeune fille ne semble même pas le sentir, et son châle fané glisse sur ses épaules dénudées sans qu’elle fasse même mine de le remettre en place. Ses yeux noirs fixent avec attention un vieux miroir pendu au mur, à tel point recouvert de poussière que rien ne s’y réfléchit plus depuis longtemps. Elle se tient droite et fière, ses longs cheveux noirs, savamment relevés sur le haut de son crâne, brillent de reflets bleutés sous les rayons lunaires. Un instant elle penche son cou, qu’elle a aussi fin et gracieux que celui d’un cygne, sur le côté, exposant ainsi sa nuque à cette lumière fantomatique. Un sourire d’extase se dessine alors sur ses fines lèvres roses comme sous le fait d’une douce caresse. Elle ne bouge plus, comme attendant quelque chose, mais rien ne se passe. D’un coup elle se redresse et, agile comme une enfant, se précipite vers la haute fenêtre. Excitée elle regarde dehors, mais timidement, en écartant à peine le lourd tissu, comme si, peur enfantine, elle craignait d’être vue. Elle est aux aguets comme si elle avait senti une présence familière. Pourtant nul bruit n’est venu troubler cette pesante nuit d’hiver, et nul mouvement n’a titillé les sombres prunelles de la demoiselle. Plus détendue qu’avant, elle laisse rêveusement ses blanches mains caresser la tenture, avec autant de candeur et de sensualité, que s’il s’agissait du torse d’un amant ardemment désiré et qui vient enfin de surgir. Un minuscule bout de langue rose s’échappe d’entre ses lèvres et l’éclat de ses grands yeux noirs s’intensifie plus encore. Le châle a encore glissé le long de ses bras. Des rides se creusent au coin de ses yeux, uniques traces de vie dans son visage trop lisse, trop jeune... Malgré son corps élancé et la blancheur de sa peau d’enfant, elle a le charme désabusé des femmes qui ont vécu de nombreuses épreuves et que plus rien ne peut atteindre. Elle est vieille et jeune, princesse de marbre, altière et lointaine un instant, frêle poupée de porcelaine, vive et rieuse un autre. Symbole de cette femme-enfant que de tous temps les hommes ont poursuivie de leurs ardeurs.

La pièce est plongée dans le noir mais, phares dans la nuit, ses pupilles semblent briller comme si elles captaient le moindre rayon de cette reine nocturne qu’est la lune. L’air de la chambre est emplit d’une fumée enivrante ; sur chaque meuble brûlent bougies et bâtons d’encens mais, si leurs parfums se propagent, il n’en est pas de même pour la chaleur, et la lumière, qu’ils devraient normalement diffuser et qui, ici, semblent figées, inexistantes. Un rire cristallin s’échappe de la gorge d’albâtre de l’étrangère lorsqu’elle se retourne gracieusement pour faire face à l’inconnu qui se tient devant la porte ouverte. « Je t’attendais ». Sa voix n’est pas, comme on pouvait s’y attendre, sensuelle, ni même attirante ; elle est froide et mécanique, inhumaine. Sans un mot d’excuse l’homme s’avance dans la pièce, son visage hors du temps, qui est encore plus blanc que celui de sa compagne, ressort dans la pénombre, et ses yeux, d’un bleu glacé de ciel d’hiver, étincellent comme deux étoiles. Tout en noir, il est vêtu avec élégance. Il a les traits purs du jeune homme qui sort tout juste de l’enfance, le regard des vieillards, le maintient des rois d’antan, un physique de jeune premier à en faire pâmer plus d’une avec son air mystérieux et profond, sa sombre chevelure indomptable, sa silhouette androgyne, ses lèvres rouges... Apparition spectrale entourée d’une aura de force et de mystère... Il se poste devant elle et, d’un geste impérial, lui indique le lit à baldaquin qu’on devine dans un coin. Le châle, cette fois, est à terre et la femme n’est plus vêtue que d’un déshabillé de soie noire qui fait ressortir les formes parfaites de ce corps presque enfantin. Avec un air mutin elle s’approche de l’homme mais celui-ci la repousse avec fermeté. Poussant un petit cri de bête traquée elle recule, ses yeux prennent une teinte rouge qui ne présage rien de bon mais l’homme reste de glace, imperturbable. « Lilith... toujours aussi pressée... ne peux-tu donc vraiment plus te passer de moi ? »

La jeune femme, qui a retrouvé son port altier, lui lance avec hauteur : « Tu ne représentes rien pour moi de plus qu’un objet, mais je te suis aussi indispensable que tu me l’es. » L’homme ne bouge pas mais son regard se fait plus dur, les traits de son visage semble s’acérer plus encore... « Allez, rejoins-moi, murmure Lilith allongée sur le lit, le jour va bientôt se lever et tu devras me quitter, profitons du peu de temps qui nous reste. » Elle lui parle comme le ferait une enfant à un petit chien, avec cette petite moue boudeuse et amusée à la fois qui, symbole d’une antique et éternelle jeunesse, avait séduit le jeune homme quand il l’avait rencontrée pour la première fois. Ôtant sa veste avec une désinvolture quelque peu guindée il obéit sans mot dire à l’injonction de l’étrange créature. Ses gestes sont aussi rapides et gracieux que ceux d’un félin, mais pourtant l’homme paraît distant, comme totalement inconscient de la sensualité extrême qu’il dégage. Même ses yeux envoûtants sont froids, profonds comme des lacs de montagne, puits d’une connaissance qui remonte à la nuit des temps... Lilith, un sourire carnassier aux lèvres, tend la main au jeune homme ; elle jubile, comme chaque soir elle se croit maîtresse de la situation, cette proie n’est qu’un pantin entre ses griffes habiles. Elle l’attire à elle ; ses yeux ont retrouvés leur lueur rougeâtre et lancent des éclairs démoniaques, flammes glacées d’une passion morbide. Ses mains, avides et expertes, entrouvrent la chemise du jeune homme qui demeure muet, malgré le mépris et la haine totale que dévoile son regard, cachés par un relent de désir violent, il sait qu’il a besoin d’elle, tout comme elle-même a besoin de lui, que, comme chaque soir, il se laissera faire, un moment... Ils ne peuvent se sortir de ce cercle vicieux, de ce jeu nocturne où se mêlent haine et désir jusqu’à ne faire plus qu’un.

Lilith s’approche du jeune homme mais celui-ci la repousse avec violence. Les yeux sombres lancent des éclairs et les lèvres rosées se retroussent laissant subrepticement apparaître l’éclat nacré de ses dents, mais elle se laisse faire, alors que sur ses épaules dénudées s’imprime la trace des ongles du visiteur. Elle se laisse faire, alors qu’elle voudrait diriger le jeu. Mais il est plus fort qu’elle, même affaibli par une longue semaine d’abstinence. Intérieurement elle le maudit, elle le hait de tout son être, et pourtant son corps se tend de désir sous ses brusques caresses. L’homme fait basculer sauvagement la tête de la jeune fille sur le côté et se penche sur son cou gracile. Un frisson parcourt Lilith qui, renversée en arrière, ne bouge plus, ses yeux brillent d’un feu intense et prennent une teinte de braise rougeoyante. Quand le jeune homme se redresse ses pupilles dilatées ont la couleur d’un ciel d’orage, sa peau encore plus lisse qu’avant est douce et veloutée, nulle ride sur son visage. Ses pommettes sont saillantes et ses traits plus fins, il semble avoir rajeuni. Ses lèvres sont rouges et un sourire sauvage laisse apercevoir des dents pointues d’un blanc éclatant. Sur son menton imberbe, éclairé par un faible rayon de lune, comme un rubis égaré dans un manteau de neige, brille une goutte de sang. Voyant cette perle écarlate Lilith veut se jeter sur lui, mais une fois encore il la repousse. Et, une lueur de défi dans le regard il lèche le joyau liquide. La jeune femme est hors d’elle, un rictus effroyable déforme son doux visage, ses cheveux épars volent autour d’elle, faisant ressortir la pâleur extrême de sa peau ; cette fois elle va le tuer, elle n’a plus besoin de lui. Mais elle ne peut s’y résoudre, elle est à sa merci, l’aura de puissance qu’il dégage la paralyse. Il est son maître, son créateur, elle doit se soumettre, il a encore tant de chose à lui apprendre... Il la maintient dans un état de servitude qui la répugne mais elle ne peut s’en sortir, elle n’en a pas la force. Sans trop savoir comment, elle se retrouve à genoux devant lui qui, debout, referme sa chemise. Et elle le supplie de ne pas partir, de ne pas la laisser comme ça, et elle se déteste pour cette faiblesse, et elle lui en veut de la contraindre à cette bassesse... Oui elle peut avoir tous ceux qu’elle désire, elle peut s’amuser autant qu’elle veut... Mais il lui en faut plus ! Elle a besoin de sa force, de sa vie, de son savoir, de ce que seul lui peut lui offrir... Depuis qu’elle l’a rencontré elle ne peut plus se passer de lui, il l’a liée à lui plus que n’auraient pu le faire tous les liens du sang... Cruelle ironie pense-t-elle... Elle lui doit sa vie, sa mort... Elle ne lui demande pas grand-chose, juste de quoi tenir un peu plus longtemps... Et il lui refuse ce qu’elle attend, ce dont elle a besoin pour survivre ! Et lui prend d’elle tout ce dont il a besoin, s’abreuve à elle comme à une source jusqu’à la priver de toute volonté.

De toute sa haute taille il observe la forme effondrée devant lui et ne peut s’empêcher de lui lancer avec mépris : « Je t’ai connue plus fière que ça ! Vois ce que j’ai fais de la grande Lilith, celle qui, en son temps, avait tout un parterre d’hommes à ses pieds ! Oh, tu n’as rien perdu de ta beauté froide, tu devrais même me remercier de te permettre de la conserver, mais ton temps est révolu, ta grandeur envolée... Le monde change et toi tu te raccroches aux vestiges d’une vie passée ! Pourtant n’es-tu pas mieux comme ça ? Mon œuvre, mon enfant... ».

Blessée dans son orgueil, elle se redresse et sans plus lui jeter un regard elle recule dans le coin le plus sombre de la pièce, comme si l’obscurité pouvait la protéger, enveloppée dans le châle qu’elle a ramassé. Mais lui ne part pas pour autant ; Lilith, tremblante d’une colère contenue, le voit s’approcher d’elle avec une nonchalance qui la répugne. Mais il est si beau que ses yeux enfiévrés ne peuvent se détourner de ses traits qui la hantent et, coup après coup, la tuent et la font renaître. Elle s’est, une fois déjà, damnée pour lui et serait prête à recommencer... Son souffle est court et un râle angoissé s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle le voit s’avancer, de sa démarche si outrageusement sensuelle qu’elle en devient gênante. L’eau des yeux du jeune homme a retrouvé son calme et sa transparence et sur ses lèvres rouges flotte un éternel sourire. La flamme vacillante d’une bougie l’entoure d’une lueur spectrale, ange des ténèbres descendu sur Terre, les courants d’air glacé soulèvent les mèches sombres de ses cheveux et font voler autour de lui les pans de la longue veste noire qu’il a ré enfilée. Sombre et pâle, inquiétant et attirant... ; toute la complexité de son âme se devine dans ses yeux. Quelques secondes supplémentaires et il se tient devant elle, sans un mot ; funeste attirance. A travers ses cheveux emmêlés, qu’elle ne cherche pas à enlever et qui lui cachent le visage, elle le fusille du regard. Sans la quitter des yeux il écarte légèrement, du bout des doigts, l’échancrure de sa chemise noire, exposant ainsi à la vue de Lilith sa chair blanche. De son ongle long il ouvre cette peau de neige sans même frémir, et un sang carme perle de l’entaille nette. Ses yeux sont toujours plongés dans ceux, couleur de désespoir, de la jeune fille alors que sa tête s’incline légèrement, comme une invitation... Elle ne se fait pas prier et, avec une violence dont on ne se serait pas douté dans un corps aussi frêle, se jette sur lui. Comme un chiot à sa mère, elle lape l’essence de vie au torse même de l’inconnu, pendue à ses épaules dans une fatale étreinte. Lui ne bouge pas et son visage impassible pourrait être celui d’une statue, dans ses yeux ne se lit nul sentiment ; ni joie, ni peine, ni douleur, ni plaisir... Au bout d’un moment qui paraît une éternité elle s’écarte de lui, presque à regret, et de son bras de marbre froid elle essuie ses lèvres, comme pour effacer les traces sanglantes de son acte. Les rides sur son visage ont disparu et sa beauté nocturne a repris tout son éclat. Elle se sent mieux, le sang reflue dans ses veines, la vie la parcourt de nouveau, elle est moins agitée, comme apaisée par le breuvage interdit. Mais elle ne peut s’en contenter, son besoin n’est pas encore comblé, il lui en faut plus.

Il sait sa victoire, l’emprise qu’il a sur elle, il la tient à sa merci et connaît toutes ses faiblesses; l’avidité avec laquelle elle a accepté son don ne lui a pas échappée. Il pourrait lui ordonner de faire n’importe quoi, elle s’empresserait de le faire, car malgré la force qu’elle a recouvrée elle en attend plus et fera tout pour l’obtenir. Mais il n’est pas tenté de jouer encore avec elle car, au-delà de la froideur et du mépris qu’il lui témoigne, il se sent toujours irrémédiablement attiré par elle. Tout aurait pu être si simple, si différent… S’il ne l’avait pas connue, pas aimée, car oui il l’a aimée, comme jamais plus il n’aimera. Si seulement il n’avait pas fait d’elle ce monstre à la beauté glacial, ce simulacre de reine, cette vénus mortelle qu’elle est aujourd’hui... Il ne voit plus en elle la jeune femme, mais juste une poupée cruelle, inhumaine... Et ce à cause de lui, de sa folie, de son orgueil... Il avait voulu se prouver qu’il en était capable, et pour la première fois il se demande s’il a vraiment fait le bon choix, il avait tellement espéré, désiré, pouvoir passer à ses côtés toutes ces brillantes années qui les attendaient... Mais rien ne s’était passé comme prévu... Son égoïsme avait été puni...

Lilith, étonnée, observe le jeune homme qui tremble imperceptiblement et au coin de son œil elle croit voir briller une larme de sang. L’espace d’un instant son cœur se réchauffe et la passion qu’elle ressentait pour lui autrefois ressurgit soudain. Qu’un seul mot franchisse ces lèvres adorées, où naquirent et moururent tant d’ardents baisers, et elle succombera une nouvelle fois. Elle sera de nouveau à lui comme au cours de cette nuit maudite où il lui avait offert l’éternité, funeste présent. Les souvenirs l’assaillent... A l’époque elle n’était qu’une jeune fille, comme aujourd’hui pense-t-elle avec ironie, qui vivait avec une tante acariâtre dans un antique manoir qui appartenait à la famille depuis des générations. Sa vie était tranquille, à l’écart du monde et sans événements marquant jusqu’à l’âge de ses dix-sept ans où, un matin, un visiteur avait frappé à la porte de la bâtisse. Fils d’un vieil ami de la famille, le jeune homme, à l’éducation parfaite, avait tout de suite plu à sa tante. Peut-être espérait-elle se débarrasser de la présence encombrante de sa nièce en en faisant son gendre... Quant à elle, il ne lui était pas indifférent. Il faut avouer qu’il était effroyablement séduisant et elle appréciait au plus haut point sa conversation et sa présence qui la détournaient un peu de son quotidien morose. Il resta un certain temps chez elles, alors qu’aux environs survenaient d’étranges morts, principalement des jeunes filles de bonne famille. La vieille tante inquiète suppliait leur hôte de prolonger toujours plus son séjour, ce qu’il faisait avec une singulière bonne volonté. Après tout s’embrouille... Elle souffre de subites pertes de mémoire concernant cette époque de sa vie... La seule image nette qui lui revienne, plus une série de sensations qu’un réel souvenir, c’est celle de son torse glacé, où battait lentement un cœur endormi depuis bien longtemps, et le goût de son sang dans sa bouche, puis son propre poignet que la bouche sensuelle avait longuement caressé avant d’y boire l’élixir sacré... Comment tout a-t-il pu ainsi basculer, le désir se changer en haine, l’amour en répulsion, la douceur en violence ... ? Quand elle eut compris ce qu’il avait fait d’elle en lui en voulut, et pendant toutes ces années ils se sont fuis, ne se retrouvant que lorsque la nécessité devenait trop pressante. Et voilà que, pour la première fois, il se trouve devant elle et qu’il semble douter, et qu’il retrouve, à ses yeux, un peu de cette humanité perdue depuis trop longtemps oubliée. Elle tend une main hésitante vers lui mais à ce moment-là il sort de sa torpeur et l’éternel voile d’insensibilité recouvre à nouveau ses yeux. Il secoue la tête comme pour en chasser des idées gênantes, et ses gestes sont si fluides et si rapides qu’ils en deviennent invisibles, mais Lilith n’en perd pas une miette. Elle a bien vu sa main se lever lentement comme pour accepter la caresse, aller à la rencontre de la sienne, puis soudain retomber. Finalement elle se demande si elle n’a pas rêvé ; encore une fois elle s’est laissée envahir par des émotions trop intenses mais, elle en fait le serment, elle ne se laissera plus prendre au piège, elle ne veut plus souffrir. Depuis tout ce temps son cœur s’est durci peu à peu, se retranchant derrière une couverture de violence et de haine, et quand elle doit tuer elle ne ressent nul remord, et parfois même un étrange sentiment de plaisir et de puissance mêlés s’empare d’elle. Elle n’est plus la jeune fille naïve d’antan.
Le visiteur a retrouvé toute sa froideur, l’ensemble de ses gestes est de nouveau calculé, dénué d’émotion. Il a repris la maîtrise de lui même. Il ne peut se permettre aucune hésitation ; les regrets ne sont plus de mise. Une peu plus et sa faiblesse aurait inversé les rôles. Il a bien fait de ne plus revenir pendant une semaine ! Même si ce fut long... Elle le rend fou ! Mais le manque était trop fort... Évidemment il pourrait se nourrir à côté, c’est d’ailleurs ce qu’il fait mais il n’y ressent nul satisfaction, alors que son sang à elle est si pur, si parfumé... Et puis elle est la seule qui ose lui tenir tête. Et, quoi qu’elle en dise, elle est comme lui ; il l’a su dès le premier regard, ce n’était pas un simple caprice de sa part... Il se cherche des excuses, mais il ne peut changer le cours du temps, ni modifier l’histoire... Tout comme lui elle finira pas comprendre, la rébellion est bien inutile, elle acceptera son sort... Il faut absolument qu’il parte, il ne peut supporter plus longtemps l’éclat fiévreux de ses yeux. Plus tard elle comprendra... La vue de sa déchéance lui est trop insoutenable. Le mépris et l’amour se mêlent au fond de lui sans que l’un des deux ne l’emporte sur l’autre. S’il n’est plus humain depuis longtemps ses sentiments eux le sont restés, ou du moins le sont redevenus quand il a rencontré Lilith. Elle fut la seule qu’il eût jamais désirée comme éternelle compagne. Son nom la prédestinait à de grandes choses, il lui a donné le moyen de les accomplir. Mais, comme ses sens, les émotions chez lui sont maintenant plus fortes, plus présentes... Elles l’emportent dans d’abyssaux tourbillons dont il ne parvient à sortir qu’à grande peine. Seuls ses pulsions meurtrières et le besoin de se nourrir arrivent à les surpasser...

L’homme se dirige à grands pas vers la lourde porte de bois massif. La jeune femme quant à elle n’en peut plus, ses nerfs sont à bout, elle se laisse tomber sur le sol alors que des larmes de sang maculent ses joues lactescentes. De la main droite elle griffe son bras blafard pour en extraire cette substance vermeille qui a le pouvoir de l’enchaîner, qui elle seule peut le forcer à rester. Mais il ne se retourne pas, il ne voit pas les zébrures sur cette chaire meurtrie d’où s’écoule une vie écarlate dont elle ne cherche pas à retenir le flot. Il ne regarde pas la forme prostrée à terre, étrange silhouette fœtale baignant dans une lumière irréelle et recouverte d’une cascade de boucles ténébreuses. Il ne voit rien et pourtant, la main sur la poignée, il s’immobilise comme s’il avait ressenti le sacrifice muet au plus profond de son être. Mais cette fois il est décidé, ne fait pas demi-tour et, sans un mot, sort de la chambre.

Lilith, pleurant toujours, fixe son sang qui se déverse sur le châle flétri et entre ses lèvres s’échappent de faibles gémissements, oppressants et poignants dans cette nuit anxieuse. Pourquoi la fait-il souffrir à ce point ? Il sait pourtant ce qu’elle attend de lui, ce dont elle a besoin. Et au lieu de le lui donner il se joue d’elle... Pourquoi ? Toujours ce silence coupable... Nulle réponse ne lui parvient. Elle est seule, enfermé dans un rêve meurtrier. En tremblant elle se traîne jusqu’à une commode, marquant sur son passage la moquette d’étranges rayures rouges. Elle se redresse avec difficulté. Un cadre est posé sur le meuble ; et, malgré l’obscurité, on y devine un jeune homme qui sourit. Prenant l’objet d’une main qui se veut ferme, elle brise la vitre contre le bord de l’armoire. Les morceaux de verre transparent sur sa peau sont autant de piqûres indolores. Elle suce elle-même ce sang dont il ne veut plus, en fixant les yeux de papier froissé. Ce sourire figé, comme elle l’abhorre ! Et pourtant comme elle adore ces lèvres finement dessinées sur lesquelles elle dépose un furtif baiser sanglant. Comme une enfant gâtée les émotions chez elle se succèdent à la vitesse de l’éclair : blessée et soumise un instant plus tôt la voilà maintenant agitée et furieuse. Survolant de ses mignons pieds nus les gisements coupants, teintés par le liquide pourpre, comme si ce n’étaient que vulgaires pétales de roses rouges, elle se retourne vers cette porte, ridicule barrière crée par l’homme, qui ose la priver de ce qu’il lui faut pour survivre. Si un seul regard avait le pouvoir de tuer aussi sûrement qu’une balle de fusil, la porte, fracassée, aurait déjà volé en éclat. Ses prunelles sont aussi rouges que ce sang qui sèche sur son bras. Ses lèvres entrouvertes découvrent deux canines pointues et d’une longueur surprenante. De sa bouche mortellement sensuelle elle ne laisse sortir qu’un seul mot, un unique nom qu’elle crache avec fureur de sa langue vipérine : Fillip. Et ces deux syllabes sont chargées d’une indicible rancœur, d’un originel désir de vengeance. Et le mot cinglant va se fracasser contre le mur de la chambre, renvoyant un ultime écho plaintif avant de mourir.
Soudain un souffle d’air plus fort que les autres soulèvent les cheveux crépusculaires et plaque la soie fine sur le corps parfait de cette femme fantomatique qui, les bras tendus vers les cieux, invoque de sombres divinités. Il émane d’elle une force inquiétante, une puissance dangereuse. Un rayon de lune qui s’est perdu dans l’obscure pièce fait parvenir un étrange miroitement à la jeune femme en transe. Le vent étrange est retombé comme il était venu. Dehors un orage violent vient d’éclater et emplit l’air déjà lourd de menaces de ses grondements effrayants. Elle se tourne vers le lit, d’où provient le scintillement, sur lequel l’attend un petit paquet, qui n’y était pas avant, et s’en rapproche dévotement. Avidement elle s’en empare et sans pouvoir attendre le déchire de ses dents. Elle verse dans le creux de ses mains la poudre blanche tant attendue. Un rire dément sort de cette gorge de poupée et transperce, lame acérée, la nuit parisienne, effrayant la lune qui, de peur, se cache derrière un nuage : finalement il ne l’a pas oubliée !

Dehors, sous une pluie battante, Fillip est penché sur son œuvre de mort. Alors qu’un éclair plus fort que les autre déchire le ciel, le rire de Lilith lui parvient ; il le reconnaîtrait entre mille. Il se fige, lève les yeux vers la nue, plus sombre que de coutume malgré le temps, alors qu’un frisson le parcourt. Le vampire laisse tomber le corps sans vie qu’il tenait dans ses mains. Et le sang d’une belle inconnue se déverse sur le trottoir sale, se mêlant à l’eau déferlante...
JustBob
03/02/2004 16:55
Joyeux Barbare

Mis à part que je ne comprends pas bien la fin et l'histoire de la poudre blanche, je trouve ton texte bien écrit et en particulier dans les descriptions (et dieu sait que ce n'est pas simple).

Toutefois : Allège ton style !

Les phrases sont trop longues, il y a trop de juxtapositions, de suite de descriptions dans une même phrase. Le début est vraiment laborieux, mais ça s'arrange vers le milieu du texte où je trouve que tu trouves un bon équilibre rythme de la phrase/description.
C'est un texte d'ambiance et de description. La difficulté de lecture nuit à l'atmosphère onirique que tu transmets bien à travers le vocabulaire et les images.

Certains aiment ce style d'écriture... ce n'est pas mon cas. Il est trop sophistiqué à mon goût. De la simplicité que diantre !

Quelques détails de vocabulaires à revoir. Je ne les ai pas noté (si "le physique de jeune premier" mauvais ça ! ça casse toute l'ambiance ! trouve autre chose.)

"par une fissure de la fenêtre et soulève, invisible main, le lourd rideau de velours grenat"
la fissure ? pas terrible à mon avis.

"en écartant à peine le lourd tissu, comme si, peur enfantine, elle craignait d’être vue"

"La pièce est plongée dans le noir mais, phares dans la nuit, ses pupilles semblent briller "

invisible main, peur enfantine, phares dans la nuit : voilà le type de juxtaposition dont je ne suis pas très friand. Certains aiment beaucoup, moi ça me heurte dans la lecture. La prose poétique me paraît un peu trop délicate à manier.

Aère ton texte aussi. C'est une simple question de facilité de lecture.

Cela-dit ton texte est très bien et tu maîtrises bien la langue. Justement : peut-être un peu trop car la lourdeur de tes phrases fait passer la substance du texte au second plan. C'est dommage. Pour ce type de récit, faut tout miser sur l'ambiance. Dans le premier paragraphe j'ai eu l'impression d'avoir un exercice de style sous les yeux. Et non une histoire.

Voilà. Plein de qualités c'est évident, mais peut-être gâchée par une écriture trop ambitieuse.

JustBob

PS : Je te suggère et je suggère à tous de créer des topics spécifiques si vous voulez poster vos textes. Si les modos sont d'accords bien sûr
Aldevir
03/02/2004 17:03
Une lance pour faire tourner la chance

il y a trop de juxtapositions

oui j'avoue que c'est un de mes grands défauts: j'adore les juxtapositions! Mais c'est vrai que du coup le texte paraît peut-être lourd et le style un peu pompeux... Je vais voir ce que je peux faire pour y remédier.

Pour les
Quelques détails de vocabulaires à revoir
je suis tombée sur les mêmes, mais n'ai pas eu le temps encore de les modifier, mais je vais le faire au plus vite.

En tout cas merci! Et je vais tenir compte de tes remarques.
En ce qui concerne le topic spécifique... si ça ne dérange pas les modos
JustBob
03/02/2004 17:11
Joyeux Barbare

Oups ! En relisant mon post, j'ai trouvé le ton très sec.
Désolé Aldevir.

Les points forts : atmosphère, descriptions, vocabulaire et images, expression des sentiments.

Ton texte est très bien ! Et mes remarques ne sont pas marquées du sceau de la vérité universelle.
La facilité de lecture est un aspect très important pour moi, c'est pourquoi j'insiste souvent là-dessus.
Attends de voir d'autres réactions (j'espère qu'il y en aura) avant de modifier.

JustBob
Aldevir
03/02/2004 17:16
Une lance pour faire tourner la chance

Oups ! En relisant mon post, j'ai trouvé le ton très sec.
Désolé Aldevir.

Nan c'est bon il n'y a aucun problème.
La facilité de lecture est un aspect très important pour moi, c'est pourquoi j'insiste souvent là-dessus.

Bien sûr c'est normal je comprend. Mais en fait j'écris comme les phrases me viennent et il se peut tout à fait que le style en soit plutôt nébuleux.
Ton texte est très bien !
Encore merci
JustBob
04/02/2004 09:20
Joyeux Barbare

Ah ! J'ai retrouvé ça :

KLIAN : Je suis contre ce concept de topic unique. Un topic par texte permet de bien séparer les choses, et la Pierre vous le permet, le forum grimoire est fait pour ça...


Voili, voilou !

JustBob
Elann
04/02/2004 12:59
<b>Wolfmaster</b>

JB, tu veux passer modérateur ?

Non vu ton traitement inadmissible de ce pauvre sujet Annonces ...
JustBob
04/02/2004 14:05
Joyeux Barbare

ton traitement inadmissible de ce pauvre sujet Annonces ...


Mais euuuuuuuuuhh !!!
C'est pas moi qui a commencé d'abord. Et pi je fais que répondre.

Ben quoi ? Ce n'est pas important de savoir que j'ai du bain douche au nectar d'abricot ?

JustBob
Elann
04/02/2004 16:11
<b>Wolfmaster</b>

Dis aussi que c'est la faute de Méliane, elle va adorer je suis sûr
Aelghir
28/02/2004 18:31
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Waouw! Aramina! Sans mot! d'abord relire puis réfléchir!si, j'apprécie le travail sur les mots, pour le reste' attends que j'intériorise le sens .
Aramina
29/02/2004 18:06
Jamais Contente !

Merci de ton commentaire Aelghir Je ne peux malheureusement pas te rendre la pareil tout de suite, je ne passe devant mon pc que 5min de temps en temps. Je lirais ton texte lorsque je serais rentrée chez moi.
Lirkae
02/03/2004 03:00
Encore et toujours Novice


Avis aux lecteurs du texte d'Aramina : relisez le ! pleins de fois !
Ithilarin
18/03/2004 10:03
Ménestrelle

Je ne sais pas si les poèmes sont à mettre dans cette rubrique, mais j'en ai un en elfique que j'ai écris il y a bien 3 ans (rha il faut que je m'y remette...mais c'est dur!)

Ciryar autantë ana Andunen
Ulmo latyarontë andorya
Antara lië ciras lomessë
An Ardarya hostala

Man istas haryala estelva
Irë ilu na fuinessë
Ar Corma aquatië suli
Rossenen ringë ve Ringarë


Je ne vais pas faire une traduction (qui serait vraiment minable) mais en tout cas ce poème parle du depart des elfes. Pas tres original mais bon c'etait mon premier
Maintenant il est devenu une chanson.
Aelghir
18/03/2004 13:17
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Tu peux publier tes poèmes dans la rubrique Concours de poèmes (mais ce n'est pas un concours, plutôt un salon!) sur le forum Libre . Rejoins-nous ,çà nous fera plaisir!
Aller en haut de page