La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
J'ai redécouvert un superbe album ce week-end, avec une chanson extraordinaire et extraordinairement d'actualité (malheureusement ):
La bête est revenue
Sait-on pourquoi, un matin,
Cette bête s'est réveillée
Au milieu de Pantin
Qu'elle a tous émerveillé
En proclamant partout, haut et fort :
"Nous mettrons l'étranger dehors"
Puis cette ogresse aguicheuse
Fit des clones imitatifs.
Leurs tirades insidieuses
Convainquirent les naïfs
Qu'en suivant leurs dictats xénophobes,
On chasserait tous les microbes.
Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
Y a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne l'ouvre pas, ta porte.
D'où cette bête a surgi,
Le ventre est encore fécond.
Bertold Brecht nous l'a dit.
Il connaissait la chanson.
Celle qu'Hitler a tant aimé,
C'est la valse des croix gammées
Car, pour gagner quelques voix
Des nostalgiques de Pétain,
C'est les juifs, encore une fois,
Que ces dangereux aryens
Brandiront comme un épouvantail
Dans tous leurs sinistres éventails.
Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
Y a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne l'ouvre pas, ta porte.
N'écoutez plus, braves gens,
Ce fléau du genre humain,
L'aboiement écœurant
De cette bête à chagrin
Instillant par ces chants de sirènes
La xénophobie et la haine.
Laissons le soin aux lessives
De laver plus blanc que blanc.
Les couleurs enjolivent
L'univers si différent.
Refusons d'entrer dans cette ronde
Qui promet le meilleur des mondes.
Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Dont les cent mille bouches crachent le malheur.
Y a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne l'ouvre pas, ta porte
Car, vois-tu, petit, je l'ai vue,
La bête. La bête est revenue.
Ah oui. Je ne vous ai pas encore parlé de l'auteur:
Elle est de Pierre PERRET (son interview sur la chanson: ici ).
Donc un beau cadeau pour Noël: l'album "La bête est revenue" (1998) de Pierre PERRET.
Les autres chansons sont tout aussi remarquables (plus d'infos: là)
ça fait du bien de "l'entendre" de temps en temps ...
Je ne connais pas assez Pierre Perret, mais j'ai énormément de respect pour lui. Tu n'en aurai pas une ou deux autres à nous proposer Dom ?
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...Chevalier du Haut Verbeex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser
Ouais je me souviens de l'avoir écouté en boucle quand on l'avait offert à ma mère pour un de ses anniversaires. Sur cet album y'en a des légères, et d'autres... Très bien Pierre Perret !
Et puis ça fait toujours du "bien" (y'a des expressions comme ça...) de réécouter des choses comme ça de temps en temps.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Merci Dom ! si tu n'existais pas, il faudrait t'inventer (révérence).
Ma préférée du dernier album (légère, vous allez dire... mais non!), avec une orchestration de Debout sur le Zinc
Depuis des nuits et des jours
J'attendais l'âme soeur
impatient qu'un grand amour
vint frapper à mon coeur
Cet amour Ariane
me l'a hurlé sur tous les toits
mais dès qu'elle connût Antoine
la belle m'a dit casse-toi
Refrain 1
J'lui ai donné
ma vie mon coeur
ma foi mes tripes
et toute la charcuterie
elle n'en fût pas reconnaissante
elle ne m'a jamais dit merci
Mathilde est partie
ne me laissant que son parfum
en déclarant cramoisie
que je n'srais jamais qu'un
modeste employé
derrière son ptit ordinateur
elle eut souhaité que j'devinsse
cadre supérieur
Refrain 2
J'lui ai donné
ma vie mon coeur
ma foi mes tripes
et toute la charcuterie
elle n'en fût pas reconnaissante
elle ne m'a jamais dit merci
Quand j'ai connu Rose
nous n'étions que de bons amis
mon amour allait si j'ose
à mon copain Denis
mais dès qu'elle m'eut dit dommage
que tu n'sois pas bi
j'ai laissé tomber Denis
j'ai viré ma cutie
refrain 3
J'avais donné
ma vie mon coeur
ma foi mes tripes
et toute la charcuterie
elle n'en fût pas reconnaissante
elle ne m'a jamais dit merci
Mais j'appris que Rose
et sa copine Annie
effeuillaient en virtuose
le gazon maudit
j'leur ai dit c'est fort dommage
que vous n'soyez pas bi
elles répondirent on s'partage
on vit avec Denis
Refrain 4
J'avais donné
ma vie mon coeur
ma foi mes tripes
et toute la charcuterie
elle n'en fût pas reconnaissante
elle ne m'a jamais dit merci
Et puis il y a celle qu'il avait chanté au concert des Ogres de Barback un inoubliable soir d'octobre, "une minute de soleil en plus" que vous avez peut-être (quoique rarement) entendu sur les ondes.
Et réécoutez Lili aussi....
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Une pour Néo ; parce que parler de Lily, sans la mettre...
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Un autre grand classique pour Elann et les frères loups
{Refrain:}
T'en fais, pas mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
T'oublieras, mon p'tit loup,
Ne pleur' pas.
Je t'amèn'rai sécher tes larmes
Au vent des quat' points cardinaux,
Respirer la violett' à Parme
Et les épices à Colombo.
On verra le fleuve Amazon'
Et la vallée des Orchidées
Et les enfants qui se savonn'nt
Le ventre avec des fleurs coupées.
{Refrain}
Allons voir la terre d'Abraham.
C'est encore plus beau qu'on le dit.
Y a des Van Gogh à Amsterdam
Qui ressemblent à des incendies.
On goût'ra les harengs crus
Et on boira du vin d'Moselle.
J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu
Un jour en jouant Sganarelle.
{Refrain}
Je t'amèn'rai voir Liverpool
Et ses guirlandes de Haddock
Et des pays où y a des poul's
Qui chant'nt aussi haut que les coqs.
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d'Marcel Aymé,
Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud,
Je suis sûr qu'tu vas les aimer.
{Refrain}
J't'apprendrai, à la Jamaïque
La pêche' de nuit au lamparo
Et j't'emmènerai faire un pique-nique
En haut du Kilimandjaro
Et tu grimperas sur mon dos
Pour voir le plafond d'la Sixtine.
On s'ra fasciné au Prado
Par les Goya ou les Menine.
{Refrain}
Connais-tu, en quadriphonie,
Le dernier tube de Mahler
Et les planteurs de Virginie
Qui ne savent pas qu'y a un hiver.
On en a des chos's à voir
Jusqu'à la Louisiane en fait
Où y a des typ's qui ont tous les soirs
Du désespoir plein la trompett'.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
Oublie-les, les p'tits cons
Qui t'ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Une dernière pour Néo' (mais non je ne favorise pas les ménestrels)
Amour, liberté, vérité
Ce matin ma plume est alerte
Elle redore le blason des mots
Un peu usés galvaudés certes
Mais qui ont pas dit leur dernier mot
Elle va sublimer les mots libres
La subversion et l'irrespect
Contester ma morale des livres
Innocenter les mots suspects
Ce matin ma plume est au centre
En plein dans le cœur du sujet
La folle se frotte le ventre
Aux quadrillés d'un premier jet
Réhabilitant la mâtine
Les mots traqués qui en ont bavé
Qu'elle va quérir dans les épines
Voire même sous quelque pavé
{au Refrain}
Elle va livrer sans rectitude
Ses solécismes en un bagout
Que d'aucuns trouvent d'habitude
Tout persillé de mauvais goût
Certes le goût des dithyrambes
Qu'un futur académicien
Accompagne de ronds de jambe
N'a rien à voir avec le mien
{au Refrain}
Léautaud chrétien détestable
Confiait en ricanant tout bas
Qu'avant tout une chose convenable
C'est bien sûr celle qui ne convient pas
Que notre première patrie sur terre
Mes chers ministres c'est la vie
Je vous dis ça avant qu'y ait une guerre
Et que vous ne soyez dans vos abris
{au Refrain}
Sacrifice et patriotisme
Gloire et honneurs fumisteries
Ces mots ne sont que des sophismes
Qui envoient les hommes à la boucherie
Aujourd'hui ironie suprême
Hiroshima boit du Coca
Les français et les allemands s'aiment
Le commerce a repris ses droits
{Refrain:}
Amour liberté vérité
Il faudra choisir
Amour liberté vérité
Ça ne veut plus rien dire
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Je me sens d'humeur chantante et quoique fatiguée, ma voix aimerait encore vous porter de belles paroles de Perret.
Voici une jolie chanson qui a fait l'objet d'une reprise des Ogres de Barback ; elle s'intitule "au café du canal". La musique en est douce et apaisante, feutrée et juste un peu sautante, pour évoquer l'écho lointain d'une fête de mots
Chez la jolie Rosette au café du canal
Sur le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
On pouvait lire sous deux cœurs entrelacés
Ici on peut apporter ses baisers
Moi, mes baisers je les avais perdus
Et je croyais déjà avoir tout embrassé
Mais je ne savais pas que tu étais venue
Et que ta bouche neuve en était tapissée
La chance jusqu'ici ne m'avait pas souri
Sur mon berceau les fées se penchaient pas beaucoup
Et chaque fois que je tombais dans un carré d'orties
Y avait une guêpe qui me piquait dans le cou
Pourtant ma chance aujourd'hui elle est là
Sous la tonnelle verte de tes cils courbés
Quand tu m'as regardé pour la première fois
Ma vieille liberté s'est mise à tituber
On était seul au monde dans ce bal populeux
Et dans une seule main j'emprisonnais ta taille
Tes seins poussaient les plis de ton corsage bleu
Ils ont bien failli gagner le bataille
J'aime le ciel parce qu'il est dans tes yeux
J'aime l'oiseau parce qu'il sait ton nom
J'aime ton rire et tous ces mots curieux
Que tu viens murmurer au col de mon veston
Et je revois tes mains croisées sur ta poitrine
Tes habits jetés sur une chaise au pied du lit
Ton petit cœur faisait des petits bonds de sardine
Quand j'ai posé ma tête contre lui
Dieu, tu remercies Dieu ça c'est de toi
Mais mon amour pour toi est autrement plus fort
Est-ce que Dieu aurait pu dormir auprès de toi
Pendant toute une nuit sans toucher à ton corps
Chez la jolie Rosette au café du canal
Sur le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
On pouvait lire sous deux cœurs entrelacés
Ici on peut apporter ses baisers
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Une autre ! Une autre !
Rien que pour le premier couplet ; elle se nomme "au nom de Dieu"
Depuis la nuit des temps,
On s'étripe gaiement
Au nom de Dieu.
On continue pourtant
En faisant toujours mieux.
Il est jamais content.
On lui a fait des églises
Pour calmer son courroux,
Couroucoucou,
Des temples et des Mecques
Ou des femmes et des mecs
L'honorent à genoux.
Parmi tous ces mordus,
Ces millions de fanas,
Tout's ces brebis,
Y a ceux qui ador' Jésus,
Ceux qui préférent Allah,
D'autres leur canari.
Si t'es athée, sais-tu,
Pour ces gars, t'est foutu.
Turlututu.
Ils dis'que tu te gourres
Et que Dieu est amour
Et après, ils te tuent.
On brûla les sorciers,
Les homos, sans-papiers,
Les francs-maçons
Et, même, on fit becqueter
A de pauvres lions
Blandine et les Garçons.
Le Bon roi Saint-Louis
Massacra les harkis
Jusqu'à Tunis
Puis revint sous le gui
Mettre l'étoile aux Juifs
Et rendre l'injustice.
Charles-Neuf, le catho,
Offrit aux parpaillots,
Au nom de Dieu,
La Saint-Barthélemy.
Les Irlandais, depuis,
N'ont pas fait beaucoup mieux.
Monsieur Christoph' Colomb
Qui, l'vendredi, n'aimait
Que le poisson,
Grilla au chalumeau
Le grand Géronimo
Qui mangeait du bison.
" Pas de préservatif. ",
Dit le souv'rain Pontife
Au nom de Dieu,
Et cette manière sage
De réduire le chômage
En fit un homme heureux.
Pis y a ces fous de Dieu
Qui, au nom d'la vertu,
Chapeau pointu,
Egorgent bravement
Des femmes et des enfants
En lisant le Coran.
Depuis la nuit des temps,
On s'étripe gaiement
Au nom de Dieu.
On continue pourtant
En faisant toujours mieux.
Il est jamais content.
Si ce Dieu juste et bon
N'envoie ses oraisons
Qu'à des tueurs,
Doit-on penser qu'alors
L'oraison du plus fort
Est toujours la meilleure ?
Doit-on penser qu'alors
L'oraison du plus fort
Est toujours la meilleure ?
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Bon, une dernière : "faut pas pousser grand-mère dans le concasseur"
Lorsque'étais lardon mon père me rabâchait tout le temps
Les mille interdictions qui gâchent la vie des p'tits enfants
Ne ronge pas les ongles à ta sœur c'est pas l'heure du dîner
Et ne bois pas l'encre au goulot y a des verres dans le buffet
Plus tard mon prof' me coince pour faire une saloperie de problème
C'est deux vieux robicots qui fuient dont un à perdre haleine
Je dis je vous file des neufs si y a vraiment que ça qui vous tracasse
Comme y n'aime pas la plaisanterie y m'a viré de la classe
{Refrain:}
J'ai dit faut pas pousser grand-mère dans le concasseur
Occupez-vous plutôt de ma petite sœur
Si l'on me traumatise
Je peux faire des bêtises
Non non faut pas pousser grand-mère dans le concasseur
Le docteur dit en me collant l'oreille sur le coffre-fort
Cramponnez bien la rampe vous avez plus d'huile dans les ressorts
Vous avez le foie plus engorgé qu'un trou d'évier de pension
Et des toiles d'araignée un peu partout dans les poumons
Sûrement que dans l'whisky vous mélangez pas beaucoup d'eau
Pour avoir le tarbouif plus rouge que les pensées de Mao
Ça n'est plus qu'une purée de navets qui coule dans vos veines
C'est plus un estomac que vous avez c'est un capot de Volkswagen
{au Refrain}
Mon garagiste me dit votre vieille chignole c'est un boudin
Pouvez toujours en faire une brouette pour votre jardin
Faudrait changer le moteur les pneus et même la carrosserie
Et ma main sur la gueule j'y fais changez-la donc aussi
En sortant du boulot j'trouve ma fiancée couchée chez moi
Sur un matelas tout neuf avec un type que je connais pas
D'ou viens-tu me dis-elle y a plus de deux plombes que je suis là
A essayer ce matelas savoir si on l'achète ou pas
{au Refrain}
Je voulais épouser cette panthère qui a un très beau pelage
Et deux p'tits ascenseurs extra bloqués au même étage
Viens dit-elle voir mes vieux demande-leur ma main
Et moi sans plus tarder c'est ce que je fis le lendemain
J'ai dit votre fille est pas trop moche mais c'est plus un tendron
Il est tant de la fourguer on voit bien qu'elle a du flacon
Je dis un beau chèque ça serait la sauce qui ferait passer le merlan
Mais aussi sec son vieux rageur m'a fait sauter trois dents
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Promis Dom La dernière fois, je m'étais retenue Bon, la der des der, parce que ne pas mettre celle-ci sur le forum...!!
Ys'
La réforme de l'orthographe
Tous les cent ans les néographes
Font une réforme de l'orthographe
En rognant les tentacules
Des gardiens de nos virgules
On voit alors nos gens de lettres
Chacun proteste à sa fenêtre
Mes consonnes au nom du ciel
Touche pas à mes voyelles
{Refrain:}
La réforme de l'orthographe
M'eût pourtant évité des baffes
Quand je tombais dans le panneau
De charrette et de chariot
Le Roi pourtant fut bien le Roué
Le François devint le Français
Et Molière mit aussi
Un y à mercy
Le véritable sacrilège
Serait de suivre ce cortège
De vieilles lune alambiquées
Eprises de compliqué
{Refrain:}
La réforme de l'orthographe
M'eût pourtant évité des baffes
Quand du tréfonds de ma détresse
J'oubliais toujours l's
Croquemonsieur et tirebouchon
N'ont plus besoin d'un trait d'union
Croquemadame et tapecul
N'en auront plus non plus
Contremaîtresse et contrefoutre
Eux-même ne pourront passer outre
Entrecuisse et entrechat
N'ont pas non plus le choix
{Refrain:}
La réforme de l'orthographe
M'eût pourtant évité des baffes
C'est les cuisseaux et les levrauts
Qui me rendent marteau
Faudra aussi laisser quimper
Dans nos chères onomatopées
Ce trait unissant froufrou
Yoyo pingpong troutrou
On pourra souder nos bluejeans
Nos ossobucos nos pipelines
Vademecum exvoto
Feront partie du lot
{Refrain:}
La réforme de l'orthographe
M'eût pourtant évité des baffes
Mettre un t au bout de l'appât
Que n'avais-je fait là
Et quand malgré nos vieux réflexes
On posera plus nos circonflexes
Sur maîtresse et enchaîné
On fera un drôle de nez
Mais les générations prochaines
Qui mettront plus d'accent à chaînes
Jugeront que leurs aînés
Les ont longtemps traînées
{Refrain:}
La réforme de l'orthographe
Contrarie les paléographes
Depuis qu'un l vient d'être ôté
A imbécillité
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Euh... ? J'ai rien compris... ? C'est pas grave, une chanson, une chanson ! J'ai des notes plein les lèvres pour me bercer et vous par la même occasion, alors je me laisse aller... J'ai décidé de mettre plein de chansons sur ce forum... Changeons un peu de Perret ; un peu de Barbara. Une chanson que je dédie à tous les ménestrels, qu'ils soient ogiers, aiels ou hommes, que dis-je! donnons notre chant à mes héros quotidiens
Ils marchent le regard fier,
Mes hommes,
Moi devant, et eux derrière,
Mes hommes
Et si j'allonge le pas,
Ils me suivent pas à pas.
Je leur échappe pas,
Mes hommes, mes hommes.
Où que je sois, ils sont là,
Mes hommes.
Je n'ai qu'à tendre les bras,
En somme.
Je les regarde venir,
Fière de leur appartenir.
C'est beau de les voir sourire,
Mes hommes.
Moi qui suis fille des brumes,
En somme,
De la nuit et de la lune,
Tout comme,
Quand j'arrive, le teint clair,
Moi devant et eux derrière,
Je comprends bien que les gens
S'étonnent, s'étonnent
Car, ils viennent de Tunisie,
Mes hommes,
Marseille, Toulon, le Midi,
Mes hommes.
Ils marchent avec insolence,
Un petit rien dans la hanche.
Ça ressemble à une danse,
Mes hommes.
Ils ne m'appellent Madame,
Mes hommes
Mais, tendrement, ils me nomment
Patronne.
Ils se soumettent à ma loi.
Je me soumets à leur loi.
Que c'est doux d'obéir
A mes hommes.
Tout d'amour et de tendresse,
Mes hommes,
M'ont fait une forteresse,
Mes hommes.
Non, vous ne passerez pas.
C'est à eux, n'y touchez pas.
Ils sont violents, quelquefois,
Mes hommes, mes hommes.
Ils se sont fait sentinelles,
Mes hommes.
Ils pourraient être cruels,
Mes hommes.
Ils me veillent, comme moi
Je les veille quelquefois.
Moi pour eux, et eux pour moi,
Mes hommes.
Quand naissent les premières feuilles
D'automne,
Quand le chagrin se fait lourd,
Mes hommes,
Vont se mettre, sans un mot,
Debout autour du piano
Et me disent tendrement,
Patronne, patronne.
C'est fou comme ils sont heureux,
Mes hommes,
Quand le son du piano noir
Résonne.
Ils vont faire leurs bagages
Et on reprend le voyage.
Faut qu'ils voient du paysage,
Mes hommes.
Quand descend la nuit furtive,
Mes hommes.
A pas de loup, ils s'esquivent.
Personne.
Ils vont chasser dans la nuit.
Bergers, gardez vos brebis
Qui ont le goût et l'envie,
Des hommes, des hommes
Car, de la blonde à la rousse,
Mes hommes,
Ils vont coucher leur peau douce,
Mes hommes
Et repartent dans la nuit,
Courtois, mais pas attendris
Quand ils ont croqué le fruit,
La pomme.
Ils reviennent au matin,
Mes hommes,
Avec des fleurs dans les mains,
Mes hommes
Et restent là, silencieux,
Timides, baissant les yeux
En attendant que je leur
Pardonne.
Ils ont installé mon lit,
Mes hommes,
Au calme d'une prairie,
Mes hommes.
Je peux m'endormir à l'ombre.
Ils y creuseront ma tombe
Pour la longue nuit profonde
Des hommes, des hommes.
Pas de pleurs, pas une larme,
Mes hommes,
Je n'ai pas le goût du drame,
Mes hommes,
Continuez, le regard fier.
Je serai là, comme hier,
Vous devant, et moi derrière,
Mes hommes.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Allons-y pour les groupes que j'aime bien... par ordre d'apparition : Debout sur le Zinc, les Têtes raides et les Hurlements d'Léo
La Valse misère
Bien sûr on est emporté par la vie,
Comme un fétu de paille dans l'infini,
Et puis l'on est tenté de tout laisser tomber
Et de ne plus lever les yeux de sur ces pieds...
Et puis si par hasard on a la chance,
De trouver de tenir l'Amour immense
Alors on a tendance à oublier l'ami
L'autre qui dort tout seul, dans le froid et l'oubli
REFRAIN: Je voudrais faire voeu de ne jamais
Détourner le regard mais
Je sais bien que dans les gares...
On est toujours en retard
J'aimerais bien faire valser la misère
Jusqu'aux confins du ciel
Mais je redescends trop tôt sur terre
Alors reprend le train-train quotidien
Celui qui vous enveloppe si bien
Celui qui peint vos rêves, celui qui fait la trêve
Avec la conscience d'Eve et du serpent
La banque la maison la femme les enfants
Bientôt effaceront tous les relents
relents d'élan de coeur confondant dans un même
Caramel écoeurant le Diable et le bonheur...
REFRAIN
Evidemment on y changerait rien
En chantant ou en frappant des deux poings
Sur la table de sa salle à manger rococo
On risquerait de renverser les verres et l'eau
Pourtant si l'on y réfléchissait bien,
Le bonheur que l'on retient des deux mains
Pourrait-il vraiment fuir en tendant comme une fleur
Une main au bout d'un bras, vers sa main vers son bras...
***
St-Vincent
à Georges Brassens
Les mots qui s'étalent
dans toutes les chansons
faut se le dire
c'est un fantôme
n'y touche pas
brûlant d'arôme
regarde tout bas
l'air innocent de St-Vincent
On a maquillé
nos squelettes érodés
c'est bien plus pratique
mais l'un sans l'autre
le coeur n'ose pas
mais l'un dans l'autre
la vie va son va
effleurant le vent St-Vincent
On n'est pas nihiliste
c'est la rue qui dit tout ça
le prochain sur la liste
c'est oit tu me raconteras
Un p'tit coup de couteau
trois p'tites balles dans le dos
St-Vincent joue avec les mots
du wiskey ou d'la vodka
peu importe ça ira
je veux partir encore
Une fois passé
du côté d'la vie sage
plus rien à faire
mais quand tu gigotes
je chavire doucement
tu me ravigotes tant
et les yeux sanglants
Si t'es le talent
moi je serais l'envie
la froide lame
et si nos deux vies
s'éclairent un moment
dans une harmonie
je resserrerais les dents
Un p'tit coup de couteau
trois p'tites balles dans le dos
St-Vincent joue avec les mots
du wiskey ou d'la vodka
peu importe ça ira
je veux partir encore
Il cousait sa vie
si le temps vous en dit
rue des brouettes
mais les artistes
St-Vincent ça n'existe pas
mais la chanson va
***
Poêmes
Elle m’appelle toutes les nuits pour me dire des poèmes,
même si c’est plutôt dangereux, près de la femme endormie.
Je ne dis jamais allô, de peur qu’elle comprenne
que depuis six mois la nuit, elle fait un faux numéro.
Elle m’appelle toutes les nuits pour me dire des poèmes,
des histoires de gens qui s’aiment et ne sont pas malheureux.
Ca me change un peu quand même, de mes lendemains abrutis,
de ma femme pleine de haine et de ma gueule bien trop aigrie.
Au début ça me gênait, qu’elle m’appelle d’un autre prénom,
me parle de mes cheveux blonds, moi qui n’en ai plus vraiment.
Elle me parle d’amour sincère et de douces sensations.
Alors combien de matins, j’ai oublié mon prénom.
Je l’appelle toutes les nuits, pour lui dire des poèmes,
toute seule devant ce tableau, mon reflet est maquillé
(...est maquillé en fleur fanée)
dans sa classe c’est le silence, ma feuille tremble et mon cœur danse,
les hauts parleurs m’aident à me taire, un bon vingt pour mes p’tits vers.
C’est vrai, j’ai l’art et la manière,
je siffle mon vers, paf, à l’envers.
A l’envers ou à l’endroit, mon univers est étroit,
encore un vers
A l’envers ou à l’endroit, recto, verso, vice et versa,
encore un vers et je me noie.
J’suis dans de beaux draps, mais ils sont froids.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Et pour finir, un ptit Fersen, une chanson longtemps conservée dans un cahier. Spéciale dédicace au premier qui se jette dessus
Ne pleure plus
La Seine est en crue,
La Seine est dans la rue
Les berges sont noyées
Et les arbres ont rouillés.
La Seine est dans la rue,
L'océan ne boit plus,
Les oiseaux se sont tus.
On t'a jeté du sable,
Un voyou t'a voulu
Une peine inconsolable
Dont tes yeux sont l'issue.
Et ta première larme,
Le caniveau l'a bue.
Ça n'était qu'une larme,
Ça n'était qu'un début
Car la Seine est en crue
La Seine est dans la rue,
L'océan ne boit plus
Et le Zouave éternue.
Pont Alexandre III,
Les lions sont aux abois,
Les chats sont sur les toits
Et les poissons chez moi.
Des pigeons confondus
Croient que l'heure a sonné,
Sur une branche de salut
Ils attendent Noé.
Ne pleure plus, ne pleure plus
La Seine est dans la rue,
On n'avait jamais vu
Autant d'eau épandue.
Un blanc sec sur le zinc
Vaut mille wassingues
Pour, toute peine bue,
En essuyer la crue.
Mais toi tu n'as pas soif,
Tu remplis les carafes
Et les carafes pleines
Tu remplis les fontaines.
Les miroirs ont ce charme,
Ils multiplient les choses
Se reflétant, tes larmes
Redoublent et arrosent
Ne pleure plus !
Un saule au bord de l'eau
Pleure de tristes rameaux.
Les rameaux c'est discret,
Toi tu pleures des forêts
Où revivent ces brocarts
Qui t'invitent à tuer
Et qui reviennent boire
À tes yeux embués.
Dis que tu pleures pour rire,
Ou pour mieux engloutir
Les violons du souvenir
Sous le pont des soupirs.
Tes éclats en sanglots
Bouleversent les marées,
Un cheval au galop
Est rejoint dans la baie.
Le marin ne sait plus
À quel saint se vouer
Voyant flux et reflux
Emporter ses bouées,
Emporter son chalut
Et sa coque trouée,
Lançant ses bras tendus
Et d'une voie enrouée :
"Ne pleure plus !"
Ne pleure plus, ne pleure plus,
Les digues sont rompues
Et des paquets de mer
Pèsent sur tes paupières,
Et les vagues déferlent
À la moindre risée
En cascade de perles
Comme un collier brisé
Par un joli voleur
Que la rue a instruit,
Qui maraude ton coeur
Comme un vulgaire fruit.
Est-ce le fleuve Amour
Qui roule ses eaux noires
De fleuve sans espoir
Dans le lit du trottoir ?
Ou ce sont les chimères
Plus douces que l'étreinte ?
Et ces larmes amères
Un caprice ? Une feinte ?
La fumée ou l'oignon,
La venue de l'automne,
La fin d'une chanson,
Pas grand-chose en somme :
Ne pleure plus !
Car la Seine est en crue,
La Seine est dans la rue
L'océan ne boit plus,
Les oiseaux se sont tus,
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Je me permets de passer trente secondes pour remonter ce topic... une chanson me trotte dans la tête
voilà...
Ys
La Fiancée de l'eau
Morte de sécheresse
La fiancée de l'eau
A marié son sang
A celui du ruisseau
Prince range ton drap blanc
Prince range ton drap blanc
Prince range ton drap blanc
Prince range ton drap blanc
Il ne sera jamais
Le drapeau rougissant
De sa virginité
Regarde son honneur (x3)
Regarde son honneur
S'enfuir par la mort
Regarde triste voleur
L'absence dans son corps
Tu peux creuser la terre (x3)
Tu peux creuser la terre
Avec tous tes remords
Creuser jusqu'en enfer
Creuser, creuser encore
Non, tu n'auras rien d'elle (x3)
Non, tu n'auras rien d'elle
Il n'y a plus rien à prendre
Elle s'est jetée au ciel
Tu commences à comprendre
Que tout n'est pas à vendre (x3)
La rue Kétanou
Des mêmes :
LES HOMMES QUE J’AIME
Refrain :
Je voudrais vous parler
Des hommes que j’aime
Ceux qui m’ont embrassé
Au bord de la Seine
Où j’allais me jeter
Jeté par une reine
Que j’avais aimée
Plus que les hommes que j’aime
Ils ont des gueules cassées
Il faut les voir au petit jour
Se coucher tout étonnés
Du monde qui les entoure
Ils vont ils viennent ils traînent
Ils parlent fort ou ils ne parlent pas
Ils entendent des Carmen
Qui leur disent : « Eh ! Viens par là ! »
Et chaque fois ils y vont
Et chaque fois ils en reviennent
Entre un ange et un démon
Ainsi j’aime les hommes que j’aime
Refrain
Ce sont des Dom Juan
Qui savent le chagrin d’amour
Des amitiés de survivants
Qui fêtent votre retour
Et quand passe un drame
Et que l’un de nous il touche
On se donne des prénoms de femme
Et on s’embrasse sur la bouche
Aujourd’hui c’est mon tour
J’ai vu le bord de la Seine
Et j’ai crié : « Au secours ! »
Ainsi m'aiment les hommes que j’aime
Refrain
Et je lève mon cœur
A la tendresse de ces voyous
Qu’elle me porte bonheur
Ce soir j’ai rendez-vous
Et j’irai comme je suis
Non je ne changerai rien
A toutes mes folies
A mon feu dans mes mains
A mon amour sans pudeur
A mon amour qui se déchaîne
Et même si ça fait peur
Ainsi aiment les hommes que j’aime
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Louise
Trop ravissante pour son âge
elle tape d'un coup vers ses 20 ans
passés à se faire dorloter
les mains trop sales avant de dîner
pêché mignon de catholique
pas pris la trique avant d'se marier
trop de sourires périphériques
une vie qui passe
et celui là
qui passe et qui repasse
sans qu'on ne se lasse
une vie trop courte pour qu'elle se plaigne
et ce bidet
qui se vide de ces saletés piochées durant
cette nuit là
Louise, elle étend son cul
comme on hisse un mât
un étendard aux aveugles
te monte et te remonte
en que de pie
s'y frotte s'y pique
à la place
à la trappe
sur la place...
il est moins l'quart Louise
il est temps que tu te rhabilles
Louise trouve le pigeon qui mène
au quart d'heure américain
Louise ce soir Hélène te déshabille
trop ravissante pour son age
Louise sourit aux impuissants
salue les fous et les passants : aguiche
elle use de ses charmes
dans la plume de sa main sommeille le ver qui
dans le fruit pourrira la vie
de quiconque lui sourit
tarif de groupe ou étudiant
tout est bon pour gagner de l'argent
quand aux enfants qui passent
ils la trouvent plutôt jolie
dans son accoutrement de belle de nuit
de vierge ou de putain
Une dédicace à mon tour : à Ysandell qui la mérite bien après cette longue liste de chansons.
Je pense que c'est le type de texte qui te plaira. C'est malheureusement en allemand mais pour la traduction (et la mélodie), tu pourras demander à ton Ménestraiel préféré, je pense qu'il doit la connaitre. Sinon, je m'engage à la traduire ici même (et à la chanter mais ça, vous ne pourrez l'entendre).
Elle a été chantée par Marlene Dietrich (entre autres).
Sag mir, wo die Blumen sind
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Blumen sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Blumen sind
Mädchen pflückten sie geschwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Sag mir, wo die Mädchen sind
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Mädchen sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Mädchen sind
Männer nahmen sie geschwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Sag mir, wo die Männer sind
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Männer sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Männer sind
Zogen fort, der Krieg beginnt
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Sag, wo die Soldaten sind
Wo sind sie geblieben?
Sag, wo die Soldaten sind
Was ist geschehn?
Sag, wo die Soldaten sind
Über Gräber weht der Wind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Sag mir, wo die Gräber sind
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Gräber sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Gräber sind
Blumen wehn im Sommerwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Sag mir, wo die Blumen sind
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Blumen sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Blumen sind
Mädchen pflückten sie geschwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?