La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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C'est une vaste salle dans laquelle patientent bourgeois et paysans, venus demander conseil ou régler un litige. Des Aes Sedai, souvent des membres de l'ajah grises, viennent les trouver et les conduisent dans les longs couloirs. C'est aussi ici que leurs collègues partis à la recherche de nouveaux canalisateurs conduisent leurs protégés, afin qu'ils soient pris en charge par les maîtres des novices. Un fonctionnaire est assis à un bureau et inscrit les noms et les requêtes des arrivants. Des soldats en tabars noirs, avec sur la poitrine le symbole de la saidar et du saidin, gardent les diverses entrées.
Ourozz arriva complètement déboussolé à la Tour.
Lui qui n'était jamais sorti de son village, il n'avait jamais rien vu d'aussi grandiose et d'imposant que ce somptueux bâtiment.
Beaucoup de gens se pressaient pour rentrer et venir chercher conseil auprès des Aes Sedais.
Ourozz suivit alors le flot et pénétra dans le hall de la Tour.
Perdu et ne sachant ou aller, il demanda conseil à une jeune fille qui passait et qui à son allure devait surement être servante à la Tour.
"Pour les gens qui viennent suivre la formation à la Tour, vous devez vous adressez à la femme qui est là bas : Asmina Sedai, c'est la Maîtresse des Novices.
Mais vous êtes seul ? Vous êtes venu jusqu'ici par vous même ? Vraiment étrange..."
Ourozz n'eut même pas le temps de répondre que la servante était déjà repartie vaquer à ses occupations.
Il se dirigea alors vers la femme assise derrière un bureau. Bien que ce fut la première fois qu'Ourozz vit une Aes Sedai, il sut immédiatement qu'elle en était une.
Son air d'éternelle jeunesse et surtout son visage serein et très sérieux ne laissait aucun doute là dessus. Il sut tout de suite que cette Asmina Sedai ne devait pas être une personne à qui vous pouviez raconter des histoires en espérant qu'un beau sourire lui ferait croire n'importe quoi.
L'entretien dura à peine quelques minutes, l'Aes Sedai nota son nom sur un registre ainsi que quelques renseignements et le dirigea vers une salle ou attendait déjà plusieurs personnes.
Quelqu'un viendrait les chercher pour les tester et le cas échant les envoyer vers leurs appartements.
Ourozz s'assit entre un jeune homme et une jeune fille attendant curieusement ce qui se passerait ensuite.
Mélisande Tzarna arriva à la Tour exténuée par son voyage d'Altara en Tar Valon. Les routes n'étaient pas en très bon état sur la majeure partie de la route. Le gouverneur d'Altara était davantage préoccupé par la nécessité de maintenir son rang que par les ennuis de la population. Elle avait effectué une partie du trajet à cheval puis, à partir de Caemlyn, s'était jointe à une caravane de plaignants et de solliciteurs se rendant à la Tour.
Elle attendait de pénétrer en cet endroit depuis des mois et avait imaginé ce moment bien des fois. Cependant, ses rêves étaient inférieurs à la réalité. La Tour s'élevait à des centaines de mètres lui semblait-il et l'intérieur était d'un luxe inouï. Même en ayant pénétrer dans le palais d'Ebou Dar elle était subjuguée par cette magnificence.
Perdue dans ce hall gigantesque, elle suivi un jeune homme aux allures de fermier vers une femme aux airs de jeunesse semblables à ceux de Calodrana Sedai, là bas à Ebou Dar. Lorsqu'il eut fini, la maîtresse des novices leva son regard vers Mélisande.
-Vous désirez, enfant ? demanda-t-elle.
Pour toute réponse, Mélisande lui tendit la lettre de Calodrana la présentant comme capable d'apprendre à utiliser le pouvoir unique et de devenir novice de la Tour. La maîtresse des novices la contempla un long moment puis releva son visage vers la jeune fille. -Si j'en crois cette lettre, vous ferez une novice acceptable. N'espérez pas cependant que cette lettre de recommandation vous donne un régime de faveur. Tous les novices sont traités sur un même pied d'égalité. Rejoignez donc les jeunes gens qui attendent d'être testés là-bas. Une Aes Sedai va vous retestez pour évaluer vos capacités et l'on vous conduira ensuite à votre chambre. Allez.
Hochant la tête, Mélisande s'inclina puis rejoignit le petit groupe. Le jeune paysan qu'elle avait remarqué auparavant s'y trouvait déjà. Elle s'assit en face de lui et jeta un regard scrutateur sur ses vis-à vis sans leur adresser la parole.
Encore quelques personnes arrivèrent dans la salle avant la fin de l'après midi dont une jeune fille qui suivait presque Ourozz et qui s'assit en face de lui.
Ourozz n'osa pas parler à ses voisins, d'ailleurs la plupart des jeunes gens présents semblaient trop impressionnés pour entamer une conversation sur la pluie et le beau temps sachant que leur vie allait surement changer du tout au tout avant la fin de la journée.
Un homme et une femme se présentèrent alors à l'entrée de la salle.
L'homme était grisonnant bien qu'il fut impossible à Ourozz de lui donner un age.
Il avait l'air perdu dans ses pensées et sembla presque étonné de trouver autant de monde devant lui.
Il resserra alors un peu son gilet marron et jeta un coup d'œil à la femme qui l'accompagnait.
Un frisson parcouru l'échine d'Ourozz quand ses yeux se posèrent sur cette femme. Ses beaux cheveux châtains contrastaient nettement avec sa tenue entièrement noire. Bien qu'elle fut extrêmement belle, la femme glaça le sang d'Ourozz. Si la première Aes Sedai paraissait sévère, celle ci aurait pu transpercer une montagne avec son regard.
Ce fut elle qui prit la parole, d'un ton bref et qui n'appelait aucune remarque ou question.
"Je suis Bleuenn Sedai et voici Fremol Sedai. A toutes les jeunes femmes présentes dans la pièce, je vous demanderais de me suivre, c'est moi qui vais vous tester pour savoir si vous êtes aptes à recevoir l'enseignement de la Tour. Les hommes suivront Fremol Sedai qui en fera de même."
Elle partit alors sans plus d'explication, suivie par toutes les jeunes femmes et jeunes filles présentes dans la pièce. La jeune fille qui était rentrée juste après Ourozz passa devant lui sans lui jeter un coup d'œil. Ourozz se dit qu'elle aurait eu du mal à le remarquer car elle jetait un regard noir sur le dos de l'Aes Sedai qui s'éloignait déjà dans le couloir.
Il suivit alors l'homme en tunique marron dans les méandres de la Tour jusqu'à une pièce ou celui ci testa tout les hommes qui s'était présentés dans la journée.
Les trois quarts furent jugés aptes à canaliser et le quart restant reparti chez lui.
L'Aes Sedai ne fit aucun commentaire et se contenta d'inscrire les noms des nouveaux novices dans un registre.
Un novice vint d'ailleurs les chercher pour les amener chacun dans une chambre.
Ourozz découvrit la sienne qui était surement identique à toute les autres : une petite pièce sans fenêtre avec deux lits, deux armoires et de quoi faire sa toilette.
La chambre semblait déjà occupée par quelqu'un. Ourozz espéra que son colocataire serait sympathique. Car envisager de passer les prochaines années dans cette cellule n'était pas réjouissant, si la cohabitation était en plus difficile, autant retourner tout de suite chez soi !
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre s'avance dans le magnifique hall flamboyant, observant les environs. Les pavés colorés, les murs sculptés. Tar Valon recèle vraiment des merveilles se dit-il. En passant dans la ville, il a vu de magnifiques demeure, sûrement pleines de richesses qu'il aurait bien voulu admirer, voire plus selon le prix qu'il pense pouvoir en tirer. Cependant, aujourd'hui, il n'est pas là pour ça. S'il s'est rendu à la Tour, c'est pour une raison bien précise, et il n'est pas le seul dans ce cas là.
Il se dirigea donc vers une Aes Sedai assise derrière un bureau d'un style qu'il ne reconnût pas, certainement d'une époque il y a longtemps révolue. Certainement la Maîtresse des Novices, si ses renseignements sont exacts. Il faudrait être fou pour se rendre à la Tour sans avoir préalablement récolté toutes les informations disponibles. Il se présenta à elle, lui indiqua la raison de sa visite. Elle lui dit sans même vraiment le regarder de suivre les autres personnes vers une salle adjacente. En entrant, Demiandre aperçut plusieurs autres personnes qui attendait comme lui, assis sur des chaises très communes. Pourquoi ferait il assoir de possibles futurs novices sur de belles chaises ouvragées, alors que ceux-ci passeront le premier stade de leur "formation" dans le plus simple décor, se dit-il ironiquement. Les informations sur le noviciats furent peu nombreuses, mais en parlant aux bonnes personnes, on peut apprendre quelques données qui peuvent changer la donne. Comme lui répétait sans cesse son mentor à Tear, "Savoir c'est prévoir, prévoir c'est gérer". Un leitmotiv qui ne l'a jamais déçu tout au long de sa carrière.
A peine Demiandre eut-il le temps de s'assoir, qu'une voix surgit de l'entrée de la salle :
"Je suis Bleuenn Sedai et voici Fremol Sedai. A toutes les jeunes femmes présentes dans la pièce, je vous demanderais de me suivre, c'est moi qui vais vous tester pour savoir si vous êtes aptes à recevoir l'enseignement de la Tour. Les hommes suivront Fremol Sedai qui en fera de même."
Il le suivit donc le long de couloirs décoré de magnifiques tapisseries décrivant des Scènes épiques de bataille, de Rois et Reines du temps passé, d'Amyrlin et d'Aes Sedai réputées, estima t-il. Quand ils arrivèrent, le groupe de personne emmenés par Frémol Sedai et lui-même passèrent le test pour savoir s'ils seraient apte à canaliser. Il redoutait ce test, ne sachant pas si il pourrait apprendre, sachant qu'il n'avait pas l'étincelle. A son grand soulagement, Frémol Sedai lui appris que oui, inscrit son nom dans le registre des nouveaux novices, et un de ceux-ci l'entraina à sa suite pour le guider vers sa chambre. Enfin, "cellule" serait un terme bien plus adapté. Même à Tear, lui ses compagnons d'infortunes avaient plus de place derrière les grilles de la prison dans laquelle il fit un petit séjour. Mais il ne s'en plaignait pas, car cela valait mieux que l'alternative... La première pensée qu'il eut sur ce qui l'attendait par la suite fût : Quelle Ajah vais-je choisir, si je réussit à passer les tests?
Après avoir testé les jeunes filles arrivées à la Tour, Bleuenn exaspérée se dirigea vers ces appartements.
*Comme si je n'avais que ça à faire, de tester ces jeunes idiotes ! L'Amyrlin n'a pas eu sa plus brillante idée en instaurant ce planning pour que chaque Aes Sedai s'en occupe au moins une fois. J'aurais des décisions beaucoup moins équitables quand je l'aurais désactivée et que j'aurais pris sa place !
Enfin, si j'y arrive jamais un jour...*
Bleuenn aperçut alors Ismène au bout du couloir qu'elle venait d'emprunter. Elle n'avait eu que peu de contacts avec elle, mais elle la mettait très mal à l'aise.
Les gens ayant autant de pouvoir sans que l'on puisse l'expliquer n'était jamais très bon.
Elle aurait bien évité de la croiser, mais à moins de faire demi tour c'était impossible.
*Un petit salut de la tête suffira, après tout je n'ai pas à lui faire la révérence*
Petit sourire aux lèvres, la démarche tranquille, Ismène traversait en silence les longs couloirs de la Tour, sa frêle silhouette blanche enveloppée d'une épaisse cape d'hiver. Elle s'apprêtait visiblement à sortir, pour une affaire quelconque dont nul ne connaissait jamais la nature, et s'était arrangé pour se débarrasser du garde cairhienin qui l'accompagnait pour chacune de ses sorties, lassée de cette présence inutile derrière elle.
Ses yeux alertes parcouraient nonchalamment les nombreuses tapisseries murales, qui représentaient pour la plupart les victoires du Grand Seigneur durant les grandes batailles de jadis, puis s'arrêtèrent soudain sur la silhouette, encore lointaine, de Bleuenn sedai au visage de marbre. Son sourire s'étira légèrement au salut de l'aes sedai, et elle esquissa un léger signe de tête, à peine plus bas que celui de Bleuenn. Celle-ci s'apprêtait visiblement à poursuivre sa route, mais Ismène s'arrêta en face d'elle.
"C'est une chance de vous croiser, Bleuenn sedai, il y a une chose concernant mes recherches dont j'aimerais particulièrement vous entretenir, si cela ne vous réclame pas trop de temps ?"
En vérité, les yeux noirs d'Ismène laissaient supposer que ce n'était pas vraiment une question, et elle reprit presque sans s'arrêter :
"Hélas je dois me rendre en ville pour le moment, alors si vous acceptez, je vous retrouverai ce soir dans vos appartements ?"
- Bien sur Ismène, je serais dans mes appartements ce soir, vous pourrez passer me parler de vos recherches.
Son ton s'était voulu détaché, mais Bleuenn avait bien senti sa voix frémir.
Que lui voulait elle ?
Elle savait qu'elle s'entretenait avec quelques Aes Sedai, mais n'avait pas réussi à savoir de quoi celles ci discutaient.
- Bonne balade en ville.
Bleuenn continua son chemin et se retourna au bout du couloir pour voir Ismène disparaitre dans un tournant.
Cette journée avait mal commencé et Le Grand Seigneur lui seul savait comment elle allait finir.
Sur quoi ces recherches pouvaient elles bien porter ?
Bleuenn n'était pas la personne la plus érudite dans la Tour, ni même la plus forte dans le pouvoir. Elle avait quelques connaissance en compulsion, bien qu'elle ne s'en vantait pas et pouvait aller dans le Tel'Aran'Rhiod sans angreal, mais c'est bien tout ce qui la distinguait d'une autre Aes Sedai.
a moins que ce ne soit son rôle à l'Assemblée qui intéresse Ismène...
Quoi qu'il en soit elle le découvrirait bien assez tôt.
Il lui restait encore un peu de temps pour se renseigner sur cette femme avant ce soir, mais Bleuenn doutait d'en apprendre plus que le peu qu'elle savait déjà.
La réponse de l'aes sedai lui arracha un sourire. Ismène avait bien entendu senti le léger frémissement qui avait traversé la voix pourtant calme de Bleuenn, mais ni ses yeux noirs ni son visage amène n'en trahirent quoi que ce soit. Elle inclina légèrement la tête à nouveau.
"Parfait, je vous remercie de m'accorder un peu de votre temps... et je suis sûre que ma petite promenade sera très fructueuse... A ce soir, Bleuenn sedai."
Elle rajusta son manteau sur ses épaules et poursuivit son chemin, quittant très bientôt la Tour pour gagner Tar Valon.
Tout en parcourant une dernière fois ses notes, Cathelle s'achemine vers son cours. Sur sa route elle manque de percuter cette jeune femme arrivée depuis peu, Ismène- et s'écarte pour la laisser passer.
Elle la regarde disparaître au coin du couloir avant de se retourner vers Bleuenn.
-Et bien, Bleuenn, vous êtes amie avec cette jeune Ismène ? Je ne savais pas que vous vous intéressiez aux femmes. Vous auriez du me le dire plus tôt ma chère.
Cathelle sourit d'un air sardonique à sa vis à vis. Elle n'aime guère cette femme trop ambitieuse et l'agacer l'amuse. D'avantage en tout cas que l'idée de faire cours à des gamins jamais sortis de leur village. Et cette Ismène l'intrigue.
- Les personnes qui m'intéressent ne vous regardent pas Cathelle.
Je dois vous laissez, j'ai des choses plus importantes à faire que de rêvasser dans un couloir. J'imagine d'ailleurs que vous avez un des ces cours à donner ?
Bleuenn n'avait jamais apprécié Cathelle et elle l'énervait de plus en plus au fil des ans.
Elle s'éloigna donc sans lui adresser un autre regard.
Tout au long de l'après midi, elle manœuvra discrètement auprès d'Aes Sedais qu'elle connaissait pour en apprendre un peu plus sur Ismène mais ses recherches fut peu fructueuses. Elle apprit seulement que Marycha, une Aes Sedai de l'Ajah Rouge était partie en mission sans que l'on sache exactement pourquoi après avoir eu des entretiens avec Ismène.
De là à faire un rapprochement il n'y avait qu'un pas.
En début de soirée, Bleuenn regagna donc ses appartements pour attendre la visite de cette femme mystérieuse.
Penchée sur son bureau, Lhaër écrivait avec empressement les résultats de la séance d'aujourd'hui. Une fois encore, son hypothèse s'était révélée juste. Il ne lui restait plus qu'à consigner ses résultats par écris et elle pourrait profiter un peu de la journée. Pas de séances publics aujourd'hui.
-.. le cœur a tenu le coup malgré les flux intensifs reçus par le sujet et...
Elle ne savait pas comment finir la suite et quelque chose l'empêchait de se concentrer. Relevant la tête, elle inspecta du regard son atelier à la recherche de la source de nuisance.
De forme rectangulaire, son atelier était assez grand, peut-être le plus grand dans la Tour mis à disposition pour une Aes Sedai. Le grand bureau en bois se situait sous la rangée de fenêtres orientées vers le sud. Le reste de l'espace était occupé par divers équipements et armoires contenant de nombreux ouvrages ainsi que divers produits de toutes sortes. Quelques schémas du corps humains venaient compléter la décoration des lieux.
Au fond du bureau, dans l'espace le moins éclairé, un gémissement sourd s'élevait, origine certaine de sa perturbation. Agacée, Lhaër attrapa la saidar et mis fin rapidement au bruit. De nouveau apaisée, la jaune put finir tranquillement de noter ses résultats. Au bout de quelques minutes, satisfaite, l'Aes Sedai rangea son carnet dans un des tiroirs et le verrouilla à l'aide d'un flux de pouvoir. Elle pris soin de ranger son bureau avant de tirer la sonnette à côté de la porte. Quelques instants plus tard, une jeune novice pénétra dans la pièce et reçue l'ordre de la nettoyer comme à l'accoutumée.
D'humeur joyeuse, Lhaër quitta son bureau et se dirigea vers ses appartements.
Ayant pris le temps de repasser par ses appartements, Ismène traversait désormais les innombrables couloirs de la Tour d'un pas vif, se hâtant vers les appartements de Bleuenn Sedai. Quelques Aes Sedai haussèrent un sourcil et se regardèrent en la voyant passer en trombe, sourire aux lèvres, et murmurèrent à voix basse comme elle s'éloignait vers l'aile réservée à l'ajah noire. Elle frappa enfin à la porte, et attendit qu'on lui ouvre, serrant sous son bras une liasse de parchemins.
On frappa à la porte des appartements de Bleuenn, ce qui annonçait indéniablement la visite d'Ismène.
Un des yeux et oreilles de Bleuenn venait de lui apporter un mot pour l'informer qu'Ismène avait engagé un nouveau garde lors de sa ballade en ville.
Rien d'important en soi, tout le monde dans la Tour connaissait les habitudes étranges d'Ismène.
Elle la fit donc entrer dans ses appartements, beaucoup plus sure d'elle qu'elle ne l'avait été le matin même.
Bleuenn était décidée à ne pas se laisser impressionner par cette femme une fois de plus.
- Bonsoir Ismène, entrez je vous prie et mettez vous à votre aise. dit Bleuenn en désignant une petite table entourée de chaise, voyant qu'Ismène portait une liasse de parchemins sous le bras.
Elle alla ensuite secouer une petite clochette et un serviteur de la Tour entra dans la pièce pour remplir deux coupes de vin chaud épicé qu'il proposa aux deux femmes.
Bleuenn se saisit de la sienne et s'essaya.
Ismène adressa un sourire amical à Bleuenn lorsque celle-ci ouvrit, remarquant immédiatement qu'elle semblait plus maîtresse d'elle-même que tout à l'heure.
"Bonsoir, Bleuenn sedai, je vous remercie de m'accueillir à cette heure."
Elle entra et déposa les parchemins sur la table, s'asseyant sur la chaise que lui indiquait la Noire. Un serviteur lui tendit un verre de vin, qu'elle prit avec un signe de tête et posa devant elle. Ce qu'elle aimait chez l'aes sedai, c'était sa manière d'en venir directement au fait. Acquiesçant dans un sourire, elle poussa dans sa direction la pile de feuillets.
"D'un sujet que, il me semble, vous maîtrisez sur le bout des doigts, Bleuenn sedai. Je pense que si vous jetez avant tout un regard là-dessus, vous comprendrez un peu mieux." (description du contenu par mp)
"Sans doute pas" ! S'il avait fallu une expression appropriée cela aurait été "Certainement pas".
Bleuenn sentit une vague de fureur la submerger, elle eu envie de canaliser pour arracher la tête de la femme assise en face d'elle afin de lui ôter ce petit sourire qui l'agaçait au plus au point.
Comment osait elle ?!
Bleuenn se maitrisa pourtant comme elle se l'était promis et ne laissa rien paraitre.
- Ces fiches sont très intéressantes, mais pourquoi vous adressez vous à moi ? Je suis de l'Ajah Noire et non de la Rouge.
Qu'attendez vous de moi ?
Bleuenn continua à feuilleter les fiches et fut très surprises de découvrir des "Oui", surtout sur certaines fiches.
D'autres ne portaient que peu d'informations, peut être voulait elle qu'elle l'aide à les compléter...
Comme si de rien n'était, Ismène observait Bleuenn tendit qu'elle lisait les feuillets, calme comme jamais. Souriante, elle répondit avec un naturel foudroyant à la question de l'aes sedai :
"Justement, si j'ose dire... Cela me parait tout à fait adapté, car votre dévouement à la cause du Grand Seigneur me fait ressentir à votre égard une certaine... empathie, et j'ai suffisamment confiance en vous pour vous parler de ce projet, qui me tient profondément à coeur comme vous pouvez vous en douter. Et comme tout chercheur, je ne voudrais pas voir mes réflexions divulguées avant leur publication volontaire et donc leur total... aboutissement. Or je crois savoir que les aes sedai disposent d'un accès privé à certains ouvrages de la bibliothèque interdits aux gens de l'extérieur, qui me seraient bien utiles pour mener ces recherches à bien. Je pense en fait que vous seriez tout à fait à même de m'aider, et de relever dans les titres que je vous donnerais les renseignements essentiels, si vous en aviez le désir. Qu'en pensez-vous ?"
Faisant tourner son verre de vin entre ses doigts, Ismène regardait fixement l'aes sedai, et il y avait comme une petite pointe d'enthousiasme dans son sourire.
Enthousiasme, agacement, enthousiasme, contentement... Lhaër n'était pas très loin, à quelques étages de là tout au plus, et Airin ressentait sans mal à travers le lien la succession de ses émotions, bien qu'il n'y prêtât pas vraiment attention pour l'heure. Cape et ceinturon étaient suspendus à une patère, et assis dans un fauteuil des appartements de la Jaune, il lisait avec un intérêt quelque peu sceptique un ouvrage pris au hasard, et qui semblait traiter de certains usages médicaux bien précis du pouvoir unique, même s'il fallait avouer qu'une partie lui échappait. Il aurait cru entendre son frère, quand il essayait encore de lui parler de ses histoires de tissages et de flux lors de leurs premières années ici. Pensée qui le fit vaguement sourire, avant qu'il ne relève la tête par réflexe. Lhaër avait quitté son atelier et venait par ici, visiblement de bonne humeur. Une nouvelle réussite scientifique.
Quelques instants plus tard, il lui ouvrit la porte et l'accueillit avec un léger sourire, s'écartant pour la laisser entrer.
"Alors ?" demanda t-il, ce qui signifiait pour lui tout à la fois 'bonjour', 'ça va ?', et 'il a tenu le coup ?'.
Le projet d'Ismène lui plaisait, ce qu'elle aimait moins c'était son instigatrice. Cependant, un projet de ce genre serait un bon moyen de gagner les honneurs du Grand Seigneur, voir au moins de réattirer l'attention d'un des Elus.
- Ce projet est très ambitieux, mais plus que primordial. Je serais honorée de vous aider à l'accomplir.
Avez vous un rayonnage en particulier de la bibliothèque par lequel vous voudriez commencer ?
La bibliothèque de la Tour est immense et il faudra commencer nos recherches rapidement si nous voulons trouver tout les livres qui vous intéressent. C'est peut être même la bibliothécaire que nous devrions rechercher en premier. C'est elle qui sera la plus à même de nous guider vers les ouvrages que vous convoitez.
Qu'en pensez vous ?
Bleuenn avait hâte de commencer ses recherches, mais le fait de ne pas les contrôler entièrement allait surement entrainer son lot de frustration et d'agacement...
Lhaër sourit en retour à Airin, le regard étrangement tendre pour qui ne la connait pas. D'un pas souple elle alla s'assoir dans son fauteuil favoris.
L'expérience s'est passée comme je l'avais escomptée. Le renforcement de son coeur m'a permis de tester le tissage dont je t'ai parlé. Celà risque de s'avérer d'une grande utilité notamment lors des séances de questionnement.
Et toi, comment vas tu?
[i] Son regard détailla le visage de son lige. Elle n'avait jamais vraiment songé à prendre un lige, étant de nature plutot solitaire et ne se liant pas facilement d'amitié avec les gens. Pourtant lorsqu'ils s'étaient rencontrés, une étrange complicité était né entre eux deux. *Chose étrange qu'est parfois le destin...*
Leur sourire d'Ismène se fit beaucoup plus franc, presque réjoui, et elle hocha la tête avec vivacité à la réponse de l'aes sedai.
"Je suis heureuse que vous partagiez mon intérêt pour ce projet, Bleuenn sedai ! J'avais préparé une liste au cas où, avec les livres dont j'aurais besoin, la bibliothécaire saura certainement nous aider, mais je pense que la plupart se trouveront au rayon philosophie."
La femme en blanc tira un petit papier de son manteau et le tendit à la Noire :
"Votre aide me sera extrêmement utile, j'en suis certaine." Elle but une gorgée. "Bien entendu, je m'en remets aussi à votre jugement, si vous jugez, après avoir lu ces documents plus en détail, qu'il est nécessaire d'éclaircir certains points ou d'approfondir tel ou tel sujet."
Airin referma la porte derrière Lhaër comme elle venait d'entrer, et revint dans la pièce pour s'asseoir en face d'elle. Elle était satisfaite, aussi sourit-il de nouveau dans un hochement de tête, comme heureux de la bonne nouvelle. Il ne se rappelait pas précisément en quoi consistait le fameux tissage, mais il n'en avait pas oublié les effets, et ne doutait pas qu'il allait en effet servir à maintes reprises par la suite. Considérant distraitement ses mains tatouées, il releva les yeux à la question qu'elle posa et lui rendit son regard. Il ne pouvait pas lire ses pensées, mais l'empathie qu'il avait avec Lhaër lui permettait de suivre en partie le cours de ses réflexions, et de les partager dans une certaine mesure. Il répondit sereinement.
"Je vais bien..." Ca voulait dire journée classique : entraînement des apprentis, terrifier les novices, et renvoyer poliment les gêneurs. D'ailleurs, à ce propos : "Le fils du berger est revenu une troisième fois pour te demander de soigner son père. Il propose moitié moins que la somme habituelle."
C'était dit sur un ton purement statistique, qui ne s'accordait pas avec la joie tranquillement qui l'habitait en ce moment.
Bleuenn pris le papier tendu par Ismène et le parcouru des yeux.
- Je connais bien certains livres cependant je pense que j'aurais plus de mal à me procurer certains autres.
Je pense ne plus avoir qu'à me mettre au travail maintenant.
D'ailleurs que pensez vous faire une fois votre projet abouti ? Le diffuser au plus grand nombre ou le garder secret et le diffuser à quelques initiés ?
Durnik, grâce à l'aide de la mystérieuse personne qui l'avait engagée, eu enfin l'opportunité tant révée de rentrer dans la Tour. Il n'en croyait pas ses yeux! Les beautés que recelait cette endroit ferait rever n'importe quel voyoux. Rien que l'architecture du batiment faisait rêver. Il était dans la salle des gardes, où sa bienfaitrice l'avait présenté au chef de la garde. Il se présentat à eux et commenca à faire connaissance avec certains d'entre eux. Il n'allait par contre certainement pas leur raconter la vrai raison de sa visite, sachant qu'ils ne devait pas avoir beaucoup l'occasion de rencontrer les gens qui sont à l'interieur même de la Tour. En effet, pour quelle raison des gardes se rendraient-il au milieu de l'endroit le plus sûr au monde? Rempli de canalisateurs, de personnes les plus puissantes au Monde, qui manipulait tous les evenements de l'océan d'aryth au confin de l'echine du Dragon, et peut-être même au-delà...
Il faut maintenant savoir quelles sont les entrées du batiment principal, les habitudes des novices, rencontrer les servants qui pourront peut-être l'aider à avoir les informations requises. Tous les servants parlent, et les rumeurs qu'ils colportent sont souvent digne de valeur, même si nombres sont totalement erronées. Durnik visitat l'endroit, les jardins, fit le tour des murailles pour bien sasir la configuration des lieux. Après avoir fait ce tout, il rejoignit ses collègue du moment pour jouer un role qui lui convenait à merveille : un soldat.
Ismène acquiesça lentement, faisant tourner sa coupe entre ses doigts.
"Si vous parvenez déjà à en trouver la plupart, cela me sera une aide précieuse... Quant à la diffusion de ces recherches, je ne sais pas encore... Je préfère attendre d'en voir la fin, et d'avoir eu l'occasion d'en parler avec mon seigneur."
Elle sourit mais n'en dit pas plus, et reposa doucement le verre sur la table.
"Souhaitez-vous que je vous laisse ? Je pense avoir fait le tour de la question et je ne voudrais pas abuser du temps que vous m'avez si généreusement accordé."
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
La formation au Pouvoir Unique avançait lentement. Les Aes Sedai ne souhaitaient nullement perdre un de leurs jeunes apprentis par inconscientce. Ainsi progressait il pas à pas, petit à petit. Les corvées l'avaient endurci, et il dût reconnaître qu'il n'en pouvait plus de briquer des sols et nettoyer des marmites. Fort heureusment, il n'avait pas l'esprit d'un farceur, comme nombre d'autres novices, qui étaient convoqués souvent chez la Maîtresse des Novices plus souvent que les autres.
Il se sentait presque en sécurité à la Tour. Les ennuis était passé et il avait maintenant plus de Pouvoir que ce qu'il avait à Tear, où seul l'acier et sa dextérité pouvaient le sortir des mauvaises passes. Maintenant, il avait tout un arsenal de possibilité, certaines incroyable - il n'en revenait toujours pas de pouvoir faire exploser de la pierre rien qu'avec un seul flux - pour se défendre ou attaquer. Il ressentait une joie extreme quand il embrassait la source, en même temps qu'une terreur profonde à cause de la dure bataille qui s'engageait à chaque fois qu'il saisissait la source. Le torrent de lave et de glace qu'est le saidin ne s'apprivoisait pas aussi facilement que la saidar. D'après quelques discutions avec de jeunes novices, elles s'abandonnait totalement à la saidar avant de pouvoir la maîtriser. Faire ainsi pour un homme le réduirait à l'état de cendres. Et il n'allait certainement pas essayer juste pour savoir.
Quand allait-il enfin progresser au niveau supérieur? Cela ne faisait que peu de temps qu'il était à la Tour, mais il esperait ne pas rester novice pendant plus de 6 ans, comme certains. Il y a même un accépté qui est à la Tour depuis que lui même est né. Il ne comprends toujours pas pourquoi la Tour s'acharne à garder une personne qui est incapable de garder son calme, comme requis pour pouvoir un jour être élevé au rang d'Aes Sedai... Mai lui y arriverait. Peu importe le temps qu'il faudra - et il esperait en avoir besoi du moins possible - mais il y parviendrait...
Durnik rentra dans ses quartiers, qu'il partageait avec plusieurs autres soldats de la Garde de l'étrange Dame qui lui permit de penetrer dans la Tour. Lui qui pensait qu'il serait facile de trouver Demiandre une fois dans la Tour... Ha! Quête bien plus périlleuse que de réussir à demanteler cette prétendue Guilde d'assassins à Tear, forte de 10 membres, qui se faisait un joli pécule en remplissant des contrats pour le compte de riches marchands.
D'une, le territoire est vaste, et trouver une personne parmi tant d'autres est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. De plus, les autres soldats ne lui laissaient pas de répit. Etant nouveau, il lui faisait faire des tests et des exercices pour mesurer sa valeur, et n'étant pas mort, il suppose qu'il avait réussi jusqu'ici. Quelle idée de faire des duels à l'épée, et non avec celles pour l'exercice... Il a bien failli mourrir une ou deux fois, et racourcir deux ou trois têtes...
Ils sont tous aussi fous que des Aes Sedai,se disait-il à chaque fois qu'ils lui proposait une nouvelle épreuve.
Mais pas le temps de chercher ce soir, il était bien trop fatigué des efforts fournis aujourd'hui pour survivre. A quand la fin de tout ceci. Il faut brûler la botte de foin et chercher dans les cendres avec un aimant pour trouver l'aiguille. Il n'a qu'a trouver la bonne méthode pour aller attraper Demiandre dans son gigantesque terrier...
La tour se dessinait dans le lointain. La bute sur laquelle se trouvait Elessar était assez haute pour qu'il puisse contemplé tout le paysage devant lui.
Il tourna la tête vers son hongre qui broutait de l'herbe à quelques pas de là. Il soupira.
Cela faisait un moment qu'il était partit en mission pour la Tour. Les choses avaient du changer. Il flatta l'encolure de son destrier puis remonta sur sa scelle.
D'un léger coup de talon, il se mit en marche. Dévalant le paysage à grande vitesse, ses pensées fusaient de partout, il fit alors le vide, sentant le Saidin affluer en lui dans cette agréable sensation, ce torrent de pouvoir sans limite...
Il calma l'arrivée de la partie mal du pouvoir, les couleurs étaient tellement plus belle, le monde prenait une autre tournure.
Lui et l'étalon finirent par arriver à la tour, il fit du mieux qu'il put pour passer inaperçu, puis confia sa monture à un palefrenier.
"Je vous en supplie, seigneur, c'est très grave !"
Faisant mine d'ignorer les suppliques de l'importun, le lige traversa la cour d'un air neutre, traînant à moitié derrière lui le pauvre garçon d'une quinzaine d'années aux allures de paysan qui s'époumonait en vain. Levant les yeux au ciel, Airin s'efforça de rester calme, malgré le léger agacement que lui transmettait son aes sedai, et répéta pour la énième fois d'une voix de répondeur téléphonique :
"Inutile d'insister, elle ne vous recevra pas, allez voir une sagette."
"Mais..."
Le lige l'interrompit et avisa presque poliment un garde qui passait par là, et se dirigeait manifestement vers le quartier des soldats (Durnik ?). Il ne le connaissait pas, mais tant pis.
"Un instant soldat, veuillez raccompagner ce gêneur jusqu'aux portes de la Tour, et veillez à ce qu'il n'ennuie plus les Aes Sedai. Vous êtes bien un garde non ?"
Le ton ne souffrait guère de contradiction, et il espéra que l'homme ne ferait pas d'histoires. Il avait une tête de tairien, et les tairiens étaient des spécialistes pour se plaindre, songea brièvement l'atha'an miere en considérant son interlocuteur. Ce n'est qu'alors qu'il remarqua, à quelques mètres de là, le visage vaguement connu d'un Aes Sedai en tenue de voyage. Il était à la Tour depuis assez longtemps pour connaître à peu près tout le monde de vue. Lâchant le bras du jeune paysan, il s'inclina rapidement devant l'homme.
Il fixait le ciel et les nuages qui se mouvaient lentement...Il passa alors sa main dans ses cheveux blond, un tic qu'il avait, souvent lorsqu'il réfléchissait, sa rêverie l'avait emmener bien loin cette fois, il avait lâcher le saidin et s'était coupé du vide.
Des jérémiades le sortir de son état lattant. Tournant la tête il vit un lige qu'il n'avait plus eut l'occasion de revoir depuis un bon moment. Les missions de la tour était parfois courte mais à l'opposé, pouvait s'étendre sur des mois, voir des années pour certains.
Un léger sourire traversa ses lèvres lorsqu'il remarqua à quel point l'homme tentait de contenir.
Ce n'est rien Airin. Il se contorsionna pour voir l'auteur du vacarme
Traversant la cour d'un pas lent, Durnik fut interpellé par un des liges de la Tour. Que me veux donc cet ignoble mâtin d'Aes Sedai? se demanda Durnik
"Un instant soldat, veuillez raccompagner ce gêneur jusqu'aux portes de la Tour, et veillez à ce qu'il n'ennuie plus les Aes Sedai. Vous êtes bien un garde non ?"
Peuh! Il me prend pour un larbin? J'ai pas que ça à faire que de faire des commisions comme un servant! Après reflexion, il se dit qu'en effet, à part dormir, il n'avait que cela à faire
-"Je suis bien un soldat, de la garde personnelle de Dame Ismène"
Il vit le lige regarder ailleur et dire d'un ton assez respectueux, s'inclinant même "Bonsoir, Elessar Sedai, pardonnez ce vacarme."
[i] Un canalisateur! C'est bien ma veine![i/]
Durnik attrapa le jeune paysan, il profita de l'arrivée d'Ellesar Sedai pour s'ecarter le plus rapidement possible. Il se dirigea avec le paysan vers la porte la plus proche, mais le lâcha à mi-chemin.
-"N'en profite pas pour revenir en arrière, garnement. Je ne sais pas ce que tu as fait pour te mettre à dos un lige, mais tu commence mal dans la vie bonhomme! Allez! File maintenant, j'ai bien d'autres choses plus importantes à faire qu'écouter un garçon tout juste sorti des jupons de sa mère geindre et se plaindre comme une vulgaire fille qui n'a pas de partenaire pour Bel Tine!" L'envie de dormir lui autorisa bien ce petit mensonge, et après tout, il s'en fichait. En tant que garde à Tear, il n'aimait pas mentir, mais peu imoportait maintenant...
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
La vie dans la Tour continuait. Si le monde devait arreter de tourner, la Tour, elle, continuerait à tourner, maitrisant les nations du monde pour les guider dans la bonne direction, c'est a dire celle qu'ils avaient decider etre la bonne... et malheureusement, cela signifiait aussi continuer a assigner des corvees à lui et ses camarades d'infortune dans la maitrise du Pouvoir Unique. Pourquoi me faire ratisser la cour et pas demander a un des nombreux jardiniers de le faire? se demanda t'il. Bien que rechigniant interieurement face aux besognes, Demiandre s'appliquait a etre un meilleur eleve que quand son mentor lui avait appris toutes les ficeles du metier la bas a Tear. Mieux vaut ne pas decevoir ses nouveaux maitres. Reposant ses mains sur le rateaux, il posa sa tete dessus et regardait un lige traversant la cour, un jeune garcon a ses cotes. Il croisat un soldat qu'il interpella mais a cette distance n'entendait pas ce qu'ils se disaient. Il observa plus attentivement le soldat et son sang se figeat dans ses veines. Durnik?! Ici! il eu l'envie de fuir a toute jambes, mais le tairen fit heureusement demi tour, le jeune garcon avec lui, à l'arrivee d'un homme qui s'adressa au lige. Demiandre expira - il ne s'etait pas rendu compte qu'il retenait sa respiration - et mit plus d'ardeur a ratisser cette parcelle pour pouvoir s'eloigner le plus possible de cet endroit...
De retour dans sa chambre, il fit les cents pas et reflechit a la situation il est forcement la pour moi. Quelle autre raison aurait il de faire le chemin de Tear jusqu'ici sinon? Il est perseverant, c'est d'habitude une qualite que j'admire... Il sait donc que je suis la, a moins qu'il n'ai ete pris dans des machinations d'aes sedai... mieux vaut ne pas compter la dessus. Je sais au moins qu'il est la, mais comment a t'il su ou j'etais? Dois-je fuir? Aucune chance qu'on me laisse partir et tel que je le connait, il a du me decrire a toute les sorties de la tour... il faut que je passe inapercu le plus possible, ne pas sortir et m'arranger pour qu'il lui arrive malencontreusement un accident. Il faudra etre tres tres prudent...
Dame Ismène ? Airin situa vaguement une petite femme aux cheveux courts, sans beaucoup plus de détails, mais il savait que ce n'était pas une aes sedai, et d'après le regard mauvais que lui lançait le soldat, il supposa qu'il allait bientôt se mettre à protester, comme quoi il n'était pas soldat de la Tour et n'avait pas à s'occuper de ça. Fort d'heureusement d'une certaine manière, la présence d'Elessar sedai parut lui rabattre son caquet car il partit rapidement avec le garçon, sans demander son reste. Plutôt soulagé, l'atha'an miere remarqua malgré tout du coin de l'oeil le mouvement étrangement brusque d'un novice qui ratissait la cour, mais comme celui-ci se remit aussitôt à son travail, il décida de ne pas y prêter attention dans l'immédiat.
Comme Elessar sedai l'interrogeait au sujet de cet événement, il contint un soupir et répondit de sa voix habituelle, bien qu'un peu surpris que l'homme connaisse son nom, étant donné le peu de relations qu'avaient les liges et les canalisateurs :
"Rien de grave, Elessar sedai. Ce garçon importune Lhaër sedai et ses soeurs de l'ajah jaune depuis près d'un mois pour qu'elles viennent soigner son père, mais il n'a pas de quoi payer les soins."
C'était dit sur un ton assez indifférent, comme si dans son esprit, il n'y avait rien de spécialement choquant à renvoyer quelqu'un de malade parce qu'il n'avait pas assez d'argent. Après tout, la Tour Blanche fonctionnait ainsi depuis des siècles, de même que toute la société. Chacun pour soi. Qu'aurait-il eu à y redire ?
Changeant de sujet sans même y faire attention, il considéra rapidement les habits de voyage de l'aes sedai, et demanda :
"Votre voyage a été fructueux ? Vous êtes parti depuis plusieurs mois il me semble."
Mais Durnik n'allait visiblement pas pouvoir se coucher tout de suite, car tandis qu'il accablait de remontrances le malheureux paysan, la petite silhouette pâle d'Ismène se profila au bout du couloir, avançant d'un pas lent dans leur direction. Elle semblait perdue dans ses pensées, mais releva les yeux en entendant des voix, et sourit devant la scène. Elle s'approcha, et annonça sa présence d'un simple :
"Ah, bonsoir Durnik, je vous cherchais justement."
Son regard se tourna vers l'adolescent, et elle haussa un sourcil. La prenant sans doute pour une Aes sedai, et en ayant vu suffisamment pour aujourd'hui, ce dernier partit bien vite sans demander son reste, pour le moment en tout cas. Elle ramena son attention sur son nouveau garde :
"Vous évacuez les gêneurs, maintenant ?" plaisanta t-elle, puis elle reprit après s'être assurée qu'il n'y avait personne dans les environs : "Plus sérieusement, vos... investigations se déroulent-elles comme vous l'espériez ?"
Instinctivement, Elessar s'enroula du vide, pendant une seconde tout se passa comme si quelqu'un d'autre ressentait à sa place. Puis le Saidin se fit sentir, comme juste au dessus de lui, le frôlant par vague. Il l'appela alors, avalant le flot par grande goulée. La vie s'illumina, les couleurs prirent une autre ampleur, ses sens s'amplifièrent. C'est alors qu'il remarqua un novice...Il aurait presque put sentir son stresse. Ses yeux turquoises le fixèrent quand soudain, il plia bagage et s'en alla.
Il tourna ensuite la tête vers Airin. Ses mots...Ils les haïssaient. La Tour ne l'avait pas manqué pour un sous. Ce manque de foi en l'être humain le répugnait...
Mais le masque d'Aes Sedai lui allait autant qu'au femme, il lui donna un léger sourire en répondant
Ma Mission pour la tour est terminée avec succès. Je suis partis depuis bien longtemps en effet...Je ne suis plus au fait de ce qui se trame dans la tour...
Il regarda la femme aux cheveux court vers le garde qui avait emmener l'enfant. Il dit tout bas.
Durnik se retourna face à elle, mais Ismène crut remarquer qu'il évitait son regard pour une raison ou une autre. Elle ne s'en soucia guère et sourit, détaillant de ses yeux noirs le visage du soldat tandis qu'il expliquait l'avancée de ses recherches. Ainsi l'homme serait probablement au sein même de la Tour ? Un valet ou un serviteur... Elle n'était pas au fait de tous les petits détails de gestion de la Tour, mais à sa connaissance, il n'y avait pas eu de nouveaux venus depuis quelques temps... De novices en revanche...
Pinçant les lèvres, elle eut un bref froncement de sourcil, et acquiesça rapidement :
"Ce serait bien inquiétant en effet, et ceux qui testent les novices ne se soucient guère du passé des nouveaux venus, il aura pu rentrer avec beaucoup de facilité... " Elle réfléchit un court instant, son regard parcourant la cour qu'ils distinguaient depuis l'entrée, et elle remarqua un aes sedai blond qui lui était inconnu, en compagnie d'un lige à peau sombre. Elle se mit alors en marche avec le plus grand naturel et fit signe à Durnik de la suivre."Ne restons pas là, on nous observe et il ne faudrait pas que l'on nous voie parler trop longtemps."
Elle s'enfonça dans un couloir, où ils furent invisibles aux yeux des deux hommes, et poursuivit sur le même ton :
"Pour votre homme, pouvez-vous m'en donner la description ? Il me sera aisé d'obtenir des informations sur les serviteurs et les novices sans que cela paraisse étrange, et je pourrai alors vous dire dans quelle sphère chercher. Cependant, vous aurez plus de mal à atteindre les novices que les domestiques, et les aes sedai ne lâcheront pas si facilement une nouvelle recrue, quelle qu'elle soit..."
Elle sourit encore, puis ajouta :
"Cependant, si vous ne souhaitez pas mon aide, les quartiers des domestiques se trouvent non loin des cuisines où les gardes prennent leurs repas. Vous verrez souvent défiler serviteurs et novices dans les parages."
Airin vit le regard de l'Aes Sedai se poser sur le novice, puis celui-ci qui, ayant terminé son travail, repartit à pas vifs, le profil bas. Avait-il eu peur qu'on lui prête une désagréable attention dans ce remue-ménage ? Peut-être n'était-ce que cela, après tout le but de tout novice était d'éviter au maximum de se faire remarquer par un aes sedai, de peur qu'on lui refile d'autres corvées.
Il haussa mentalement les épaules, et reporta son regard sur Elessar, qui, le visage toujours neutre, répondait à sa question. Rien ne laissait supposer qu'il avait pu être choqué par ses propos, et le lige n'aurait pas pu le deviner puisqu'il s'agissait d'un discours très commun à la Tour Noire. Sans s'en soucier, il porta brièvement son attention sur la petite femme en blanc que lui désigna Elessar sedai.
"Oh, cette femme. C'est Dame Ismène du Cairhien, une érudite venue mener des recherches à Tar Valon, expliqua t-il d'une voix basse, bien qu'elle et son garde soit suffisamment loin pour ne pas les entendre. Ce n'est pas une Aes Sedai, mais curieusement, elle fait partie de ce qui se trame à la Tour, comme vous dites. L'homme est dans sa garde."
N'étant pas bavard par nature, il aurait préféré s'arrêter là, mais comme la femme s'éloignait, bientôt suivie par le garde, il se sentit obligé de préciser :
"Elle est au service d'un Elu."
Ce qui pouvait sans doute passer pour une mise en garde sans en avoir l'air. Airin avait cru remarquer que Lhaër se méfiait un peu d'elle, sans pouvoir en être certain.
Il haussa les épaules, émettant un léger soupire. Les choses étaient toujours les mêmes à la tour, trames, complots...Et pourtant...Les choses avaient l'air d'avoir pris une nouvelle tournure...
Au service d'un Elu...Ceci explique ses grands airs...
Je vois...Il sourit les voyant lui jeter un regard et s'en aller comme le garde avant cela.
Il est étrange de voir que les gens fuient de la sorte...Fuir un loup dans la gueule même du loup...
Je ne comprendrais jamais...
nouveau soupir
Je ferais bien d'aller me changer. Quelqu'un doit surement m'attendre..
Durnik suivit Ismene alors qu'elle les menaient a l'abri des regards. Elle lui demandait la description de Demiandre mais il ne savait pas vraiment s'il devait la lui donnet. D'une part, il etait redevable de cette femme mais il ne lui faisait vraiment pas confiance. En plus Durnik ne voulais pas qu'on l'evince de cette affaire et qu'il ne recolte pas les lauriers apres tout les efforts fournis... mais le risque est trop grand pour un seul homme.
"Je vais des demain commencer a observer les entrees et sorties des cuisines comme vous m'avez vrecommander. Nous pouvons convenir d'un ieu ou nous retrover chaque jour pour que je vous dise comment avance mes recherches si vous le souhaitez, ma Dame"
Le Lige observa le sourire quelque peu étrange de l'aes sedai, et fronça brièvement les sourcils en écoutant son commentaire au sujet de la 'fuite' d'Ismène. C'était plutôt elle que les aes sedai fuyaient, d'ordinaire, notamment pour échapper aux embarrassantes questions qu'elle se plaisait à poser, mais de toute manière à la Tour où régnait un climat de méfiance permanente, et où chacun craignait d'être dénoncé par ses pairs, on prenait bien garde de rester discret dans ses conversations, aussi bien personnelles que professionnelles, Ismène comme les autres. Elessar ne l'avait certainement pas oublié. Quant à cette histoire de loup... métaphore étrange, mais avant de tomber dans le travers de tous les habitants de la Tour, l'analyse perpétuelle, l'atha'an miere préféra arrêter de réfléchir aux propos de son vis-à-vis, et se contenta d'un simple :
"Si vous le dites."
Mais ce fut l'aes sedai qui se décida à mettre fin à la conversation, prétextant qu'une personne devait l'attendre. Il est vrai que l'Amyrlin où le chef de l'ajah verte devaient sans doute souhaiter un compte-rendu de mission, quelle qu'elle fût. Il s'inclina alors brièvement et s'écarta pour le laisser passer :
"Bien sûr. Bon retour chez vous, Elessar sedai."
Il sentit que ses réflexions avaient provoqué chez Lhaër une certaine perplexité, et sans doute un peu de curiosité, et se décida à aller la rejoindre dans ses appartements. Elle semblait avoir fini ses expériences pour la journée.
Ismène fut un peu surprise que l'homme réponde à sa question, et lui livre une description détaillée du personnage, alors qu'il avait toujours refusé qu'elle se mêle de cette affaire jusque là. Sans doute le temps passé à la Tour lui avait-il fait comprendre qu'il ne pourrait mener à bien sa mission sans aucune aide. Elle écouta donc avec attention, et eut finalement un léger rire au commentaire de Durnik sur les aes sedai et leurs tapis :
"Je comprends... répartissons-nous la tâche dans ce cas, je chercherai du côté des novices et je vous laisse vous occuper des domestiques. Un novice âgé de trente ans, c'est suffisamment peu commun pour avoir été remarqué s'il se cache bien parmi eux. "
Elle acquiesça distraitement.
"Oui, cela me parait une bonne idée. J'aime assez me promener en ville en début de soirée, c'est un moment agréable. Que diriez-vous de m'accompagner afin de me... protéger ?"
Ce serait le moyen le plus discret pour parler de cette affaire sans être observés, et ils seraient alors loin des oreilles multiples de la Tour. Les Aes sedai n'aimeraient sans doute pas qu'un simple soldat de Tear dévoile au grand jour les dysfonctionnements de leur repaire.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
La premiere partie de son plan avancait, poussait devrait-il dire, peu a peu. Durnik savait bien a quoi il ressemblait, et pour cause ils ont souvent "discutes" ensemble quand il etait en cellule a Tear... Il n'aimait pas les barbes qui me grattait, mais il faut savoir se sacrifier! Il risquait encore plus gros s'il etait repere. Il faudra qu'il trouve un moyen de modifier son visage avec le pouvoir quand im aura plus d'experience... mais pour le moment, mettre des vetement larges et se courber permettait de cacher sa taille. Il avait reussi àcorrompre un domestique pour qu'il aille en ville lui chercher des lunettes àverres normaux pour l'illusion. Il ressemblait un peu a un erudit - sans rides et cheveux blancs - et cela permettrait de reduire les risques d'etre reconnus. Enfin, il esperait! Il avait decide de rester a la tour mais avait prevu un plan de secours au cas ou les risques augmentaient. Il n'allait certainement pas se terrer dans la gueule du loup une fois que celui ci aura ouvert les yeux et se sera reveiller... "Mia ayende" son mentor lui avait appris quelques mots de l'ancienne langue. Cela veut dire je suis un homme libre. Il ne veut pas etre enferme ou devoir fuir alors qu'il a trouve un endroit qui lui plait. Meme au risque de cette meme liberte... "dovie'andi se tovya sagain!" Il aimait bien cette langue et mes histoires qui allaient avec. L'ere des Legndes et les choses incroyables qui existaient a cette epoque le faisait rever.
Pas le temps pour ca pour le moment. Il avait un cours a suivre dans quelques minutes avant de manger...
"Je suis bien d'accord avec vous. L'air du soir est tres agreable, ma ma ville n'est pas sûr a cettz epoque, et surement un Dame de votre rang risque t'elle de se faore aggresser en se promenant sans protection dans la ville. Je ne vous laisserait certes pas sans defense!"
Je vous remercie de votre aide dans cette affaire. Pourriez-vous cependant me dire ce que vous ferez si vous l'appercevez dans la Tour? Si c'est un canalisateur, vas il etre neutraliser et nous etre remis? C'est apres tout ce que je vous avait demande au debut de notre association
"Bien, nous nous retrouverons donc devant la porte principale de la Tour en début de soirée, je pense que c'est le mieux."
Par contre, elle parut perplexe à la question de Durnik, et après une courte réflexion, répondit avec un ton sérieux qui lui était inhabituelle.
"A vrai dire je n'ai pas de réponse sûre à vous donner. Il n'était pas prévu à l'origine que cet homme puisse être un canalisateur, et je ne sais pas comment les aes sedai réagiront quand ils apprendront que l'une de leurs recrues est un criminel... Pour ma part, je viendrai vous avertir si j'apprends quelque chose à son sujet, et vous aurez mon soutien pour exposer la situation au maître des novices et obtenir qu'il soit remis à la justice de Tear. Sans aucun doute sera t-il neutralisé, mais je craindrais plutôt que la Tour souhaite faire justice elle-même. Il faudra peut-être négocier."
Elle le regarda.
"Malgré mon statut, je ne suis pas aes sedai et à la Tour, mon influence est plus limitée qu'elle ne le serait au Cairhien, je ne peux donc rien vous garantir de plus pour le moment."
Il inclina la tête vers le Lige puis ramassa ses sacoches de voyage qu'il plaça sur son dos, tenant la sangle d'une main. Avec un dernier regard pour la scène, il prit la direction de ses quartiers, il fit attention à ne croiser personne. Il désirait du calme...Il avait aimé le voyage, seul avec sa monture, le calme avant la tempête...A coup sûr...
Arpentant le dédale de couloir, il arriva finalement à sa chambre ou il s'allongea sur son lit...
~Un bon bain et manger...Ensuite je verrais pour le reste...~
Il se releva donc avec le but de se laver et se restaurer.
Quand ce fut fait, Elessar retourna à l'écurie. Son hongre fourra son nez dans sa main, puis il se hissa via l'étrier sur sa selle et partit au galop.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
De plus en plus Demiandre considerait la possibilite de fuir la Tour. Il etait trop inquiet de la presence de Durnik. Il avait eu confirmation par un novice qu'il savait ou il se trouvait. Un soldat montant la garde a l'entree exterieure des cuisines en est une indication flagrante. Il y a peut etre une autre personne qui le cherche de l'interieur...
"pourquoi n'ai je pas changé de nom bon sang?!" Il se maudissait pour ne pas avoir pris plus de precaution a son arrivee. il s'etait dit qu'il suffisait d'arriver dans la tour pour etre sauve, et voila pour 3 mois de travail pour brouiller les pistes. Le jeu est trop dangereux pour risquer autant. Il n'avait plus qu'un doute a l'esprit, avoir suffisament appris du Pouvoir Unique pour ne pas se brûler en en faisant trop...
Il choisit ses plus beaux vetements et en mit d'autres dans ses fontes. Il espera qu son age et le deguisement cree pour tromper Durnik trompera d'autres que lui et qu'il ne sera pas prit pour un novice, bien qu'il y ai peu de chance pour cela... il sortit la tete de sa cellule et vit que personne ne se trouvait dans lr couloir. Il sortit precipitemment et prit un detourne pour se rendre aux ecuries et entra d'un air superieur pour tromper l'homme qui s'occupait des chevaux. pourvu qu'il ne me reconnaisse pas, moi ou mon cheval. A moins que je trouve le moyen de prendre celui de quelqu'un d'autre... non trop risque, si je choisi le mauvais je suis repere. Esperons que la chance soit avec moi!
Le palefrenier en charge n'etait pas le meme que celui a son arrive, ce pour quoi il etait reconnaissant du nombre de personne se rendant a la tour... il reussit donc a recuperer son cheval et sortit des ecuries sans encombre. Il avait encre eeux obstacles sur sa route : l'enceinte de la tour, et les ponts. Il lui suffisait de passer par un pont sur l'autre rive pour limiter les risques. Pour la Tour, il lui faut l'aide d'un groupe de petitioneurs, ou une personne importante qui ne serait pas importunee a son passage des murailles...
A ce moment, un aes sedai brun au visage assez commun, et portant les signes de l'ajah blanche, sort à son tour de l'écurie, guidant son cheval par la bride. Il se hisse en selle et son regard se pose immédiatement sur Demiandre, perçant. Il sourit.
"Permettez que je vous accompagne un peu sur le chemin... confrère ? J'aimerais vous entretenir d'un certain sujet."
Il ne fait guère de doute qu'il sait que Demiandre n'est pas celui qu'il prétend. Se penchant légèrement, il murmure :
"Vous êtes recherché par un soldat de Tear à cause des crimes que vous avez commis. Et bien malgré vous, vous avez réussi à vous fourrez jusqu'au cou dans les intrigues de Tar valon. Cependant si vous voulez bien m'écouter pendant que nous... avancerons, j'ai éventuellement une proposition à vous faire. Il ne tient qu'à vous d'accepter ou de refuser."
Ils sont dans la cour principale de la Tour, et gardes, badeaux et domestiques s'activent en tous sens. Le mauvais moment pour tenter un geste inconsidéré.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
A l'approche d'une personne tenant son cheval par la bride, Demiandre porta instinctivement la main a un des poignards qu'il portait sur lui. En regardant plus attentivement, il s'appercut que c'etait un aes sedai de l'Ajah blanche qu'il avait deja vu dans les couloirs de la Tour. Il se reprit et ecouta ce que l'homme lui disait, et il fut frappe de mutisme. D'une il ne le denonca pas comme etant un novice, mais en plus de cela savait des choses sur son passe et qesrecents problemes a la Tour. Maudit soient les Blancs et leur sacre logique!
"De quel sujet souhaitez vous vous entretenir avec moi?" Il ne connaissait pas son nom, mais l'oubli volontaire de l'honorifique ne sembla pas l'offenser. Il arriverent dans la cour et son etrange accompagnateur scruta la foume active autour d'eux et eut une moue appreciative. Il est plus aise de passer inapercu parmi une multitude et en bonne compagnie que seul en pleine nuit. Il etait vd'ailleurs surnomme le rapace diune car il depouillait les maisons en plein jour pendant lnabqence de leurs proprietaires.
"Quel propositions souhaitaient vous me faire? Je vous ecoute."
Peut etre mon laissez-passer pour quitter la Tour, ou d'autres problemed en perspective. Il se demandait quand meme comment cet homme avait appris tout cela a son sujet...
Bien, à première vue l'homme réagissait plutôt bien et ne semblait pas enclin à prendre la fuite. L'aes sedai sourit donc et parut lire dans ses interrogations :
"Notre ajah n'ignore pas grand-chose de ce qui se passe à la Tour, vous savez... et c'est bien utile pour survivre par ici quand nous sommes si peu nombreux. La proposition que je vais vous faire risque fort de vous intéresser, j'en suis sûr, il s'agit tout simplement d'un échange... Vos capacités un peu... particulières à notre service, contre l'assurance de pouvoir rester ici, à la Tour, et d'être protégés des manigances de ce Durnik et de son alliée. Et de ne pas finir neutralisé, également, car je ne pense pas que vous en sachiez encore assez sur le Pouvoir Unique pour ne pas vous brûler sitôt que vous serez livrés à vous-même. Qu'en pensez-vous ?"
A nouveau, son regard parcourut distraitement les environs, et il se tut, mais il semblait attendre quelque chose.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Mes capacites un peu particulieres? Veut il que je cambriole la Tour et que je trouve un receleur sans Tar Valon? se diy il en riant sous cape. Demiandre se mefia de lui comme de Durnik. Sa facon d'observet les alentours comme un lige lui fit penser a un lige. Il reflechi a ce que l'homme avait dit de plus. Durnik et son alliee? Il n'est donc pas parvenu si loin tout seul, on l'a bel et bien aide...
"Me neutraliser? Mais pourquoi donc? Pour vouloir "faire un Tour a cheval hors de la ville" si vous voyez ce que je veux dire? Meme un novice n'est pas traite aussi durement, a moins que...
a moins qu'on ne m'accuse de plus que cela, et cela signifie... de gros probleme pour moi si de tels soupcons planent sur moi... Qu'ai je donc a faire du Tenebreux ou du Createur? Demiandre se dit ensuite que sa vie a la tour allait forcement le faire pencher d'un cote de la balance... autant pour sa netralite theologique...
il n'y a que deux possibilites si on me prend pour un ami du createur... soit il en vest un lui meme et il cherche a me recruter, ou l'inverse... et dans ce cas x'est encore plus risque de rester ici.
Il regarda encore une fois l'homme et trouva un nouveau sens a son observation.
Il attends quelqu'un ! Peut etre meme la mystzrieuqe alliee de Durnik, qu'il brule, lui et son obsession!
Demiandre paniqua. Il se sentait accule.
"A moins que vous ne me proposiez quelque chose de plus interessant, je pense qu'il est plus sage pour moi de prendre le large..." Il espera que cet intermede dans sa reponse ne fut pas trop importantevet qu'on y lise trop ses pensees. "si vous voulez bien m'excuser, je prefere etre sur la route de Caemlyn bien avant la tombee de la nuit. Je serai en train de preparer mon voyage en ville jusqu'a ce que le soleil passe son zenith. Si vous voulez me trouver, laissez un message a l'auberhevde la femme de Tanchico. J'y repasserai avant de partir. Si je pars..."
[i]laissons le penser qu'il peut me convaincre de rester et lui laisser des fausses pistes. Dans moins d'une heure je traverserai un des ponts de la rive ouest et me rendrait dans une direction aleatoire.[i/]
Il songea a faire de multiples detours et demi tours au cas ou il serait suivit. Il a deja tue pour sauver sa vie et n'hesitera pas a recommancer si on l'empeche de mener son plan a execution. Il tourna bride et talonna son cheval qui traversa la foule s'ecartant sur son passage
Des novices et des cuisiniers. Aucun ne ressemblant de pres ou de loin a sa cible... que le Grand Seigneur l'emporte a Shayol Ghul et qu'il connaisse la fin ultime! Et cette femmr avec. Peuh! Elle n'est peut etre pas Aes sedai mais elle en a bien les manieres et les facons. Je l'aurai, quoi qu'il en coute! Surveiller l'entree des cuisines est encore pire que les tests d'aptitude des gardes d'Ismene. Ne pas bouger, attendre. Voila bien deux chose que je deteste cordialement.
Durnik pris alors conscience qu'il avait rendez-vous dans peu de temps a l'entree principale de la la tour avec Ismene. Il se leva, s'etira un peu avant de se diriger vers la grande cour pour prenfre la direction d'une large et haute arche en pierre et sa lourde porte blindee fermant l'acces de la Tour aux importuns. Il regarda autour de lui et ne vit personne. Il regarda le ciel et vit qu'il avait encore un peu de temps avant l'arrivee d'Ismene. Il trouve une barrique vide et s'assit dessus, scrutant les passants. Son regard devait montrer son etat d'esprit car personne ne l'approcha de moins de plusieurs pas. Cela l'arrangeait. Il n'etait certes pas d'humeur a ecouter les gens se plaindre ou demaner de l'aide pour des vetilles... il prit son mal en patience et guette l'arrivee de sa curieuse alliee
L'Aes Sedai parut contrarié à la réponse de Demiandre, et plus encore en le voyant s'enfuir. Puis il sourit.
*Très bien, comme tu veux... Mais maintenant, je ne peux plus te laisser partir, mon cher... Les gardes cherchent 'un criminel tairien'... je pensais faire arrêter Durnik et me servir de toi, mais puisque tu y tiens...*
Un énorme flux d'air atteignit Demiandre en pleine poitrine et le désarçonna de son cheval. Presque aussitôt, l'aes sedai le coupa de la Source à l'aide d'un bouclier, puis hurla d'un ton faussement alterté, et suffisamment fort pour attirer l'attention de toute la foule... et des gardes :
"Regardez ! C'est lui, le criminel tairien, il essaie de s'enfuir, arrêtez-le !"
Il bondit au bas de son cheval et se précipita vers l'homme à terre, de même qu'une dizaine de gardes en faction... et Durnik ?
edit : tu peux lancer un dé pour savoir si tu arrives à briser le bouclier, si tu veux.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
D10 : 3
Demiandre sent un puissant coup le frapper a la poitrine et s'effondre de son cheval, le souffle coupe. En se relevant s'envellope du vide et embrace la source et tente de faire exploser le sol sous mes pied de son aggresseur mais il se rend compte qu'im a un bouclier l'empechant de canaliser. Il tente de le briser en forcanr dessus mais n'y parviens pas
il est bien trop fort pour moi! Mais se rendre c'est mourrir!!
Il s'elance sur l'homme quo a appele des renforts et sort deux poignards de leurs fourreaux et tente de frapper l'Aes Sedai a la poitrine, mais est intercepte par des gardes. Ils l'aggripent par les epauled vet le ceinturent, l'empechant de se mouvoir. Ils le desarment et le mettent a terre.
En se retournanr pour se proteger, il appercois Durnik accourrant vers lui, la rage se lisant sur son visage devenu rouge.
C'etait vraiment pas mon jour... et il s'ecroula a terre, sans force...
En entendant ces cros, Durnik se leve precipitemment et cours vers l'origine du bruit. Il appercois quelqu'un a cheval, certainement un canalisateur au vue de ses habits, et remarue que d'autres gardes se precipitent vers un homme a terre a cote de son cheval. Il le reconnait immediatem, malgre le deguisement simple mais ingenieux qu'il portait.
tu es a moi Demiandre!! En voyant l'objet de tant de fureur devant lui, il ne se maitrisa plus et entra dans une rage folle. Il sortit son epee de spn foureau et s'elanca a l'assaut de l'homme attaque de toute part, roue de coup et pointat le fil de sa lame sur sa gorge en criant :
c'est fini pour toi! Je t'avais dit que tu paierais pour tes crimes Dem'! Adieu!
Alors qu'il allais abattre son arme, quelque chose le retint et il ne put plus bouger...
Surpris par l'attaque, l'aes sedai avait commencé à préparer un tissage d'air pour bloquer le coup de poignard. Mais l'homme fut intercepté, et voyant l'autre tairien bondir dans sa direction, épée en main, puis s'apprêter à frapper, il détourna son flux d'air et s'en servit pour entraver Durnik, lequel fut immobilisé net.
"Pas si vite, jeune homme. On ne frappe pas un homme à terre." Il sourit puis s'adressa aux gardes. "Emmenez-le. Il sera jugé comme il sied."
Quand Demiandre fut à quelques mètres, il relâcha son tissage, sans pour autant lâcher la source, et considéra Durnik fixement.
Retrouvant ses esprits, Durnik avec fureur les gardes partir avec Demiandre, impuissant a cause de la chose entravant ses mouvement.
le saidin! Il a utilise le Pouvoir sur moi! cela le fit fremir. Il regarda l'homme qui l'avait entrave et celui ci le regardait avec attention. Quand il lui demanda qui il etait, il se doutait qu'il ne voulait pas savoir seulement ce qu'il faisait la.
Autant lui dire la verite, au point ou j'en suis. Il m'aidera peut etre mieux qu'Ismene ne l'a fait jusqu'a present...
"Je m'appele Durnik. J'etais soldat de la garde reguliere de Tear. J'etais en charge de capturer cet homme et de le ramener a Tear a tout prix pour le juger de ses crimes et recuperer le fruit de ses recoltes. Il a en effet tue plusieurs personnes et combriome un nombre important de demeures de gens riches et importants, ainsi que de nombreux autres crimes pour lesquels il n'a pas ete reconnu coupable faute de preuves. Je devait le ramener ou m'assurer qu'il n'en commetrait pas d'autre, ordre donne par les Hautes Seigneurs eux-memes. C'est pourquoi je suis la, ici et maintenant. Je suis sur que vous voyez la legitimite de mon geste et la raison pour laquelle je ne souhaite pas qu'il soit juge par vous a part en ce qui cpncerne la neutralisation. Nous ne voudrions pas risquer qu'il nous echappe ne nouvelle fois, vous comprenez"
Les sourcils de l'Aes sedai se haussèrent tandis qu'il écoutait les explications étonnamment détaillées de Durnik, faisant mine de n'être au courant de rien, puis brusquement, il eut un sourire qu'on pourrait qualifier de mauvais.
"Ah je vois, vous êtes le faux garde qu'a engagé cette femme... Quelle présomption de penser qu'elle pouvait manigancer dans son coin sans que la Tour finisse par en être informée, elle n'a pas volé ce qui lui arrive. Quant à votre histoire de jugement, ça ne m'intéresse pas. Allez régler ça avec l'amyrlin si vous arrivez à l'atteindre, moi je m'en lave les mains du moment qu'il ne rôde plus dans les couloirs de la Tour."
Reprenant avec indifférence la bride de son cheval pour le reconduire à l'écurie, il commença à faire demi-tour puis conclut :
"Mais il sera sans aucun doute neutralisé, ça vous pouvez en être sûr. Ne serait-ce que pour avoir tenté d'attaquer un aes sedai. Bonne chance..."
Il eut un sourire vaguement hypocrite, puis s'en fut à pas lents sans se retourner. Il faisait visiblement partie de ces aes sedai qui s'intéressaient plus aux intrigues de couloirs de Tar Valon qu'aux affaires du monde extérieur.
Cet homme! pense Durnik alors qu'il se detournait et s'en allait il ne savait ou, comment se fait il qu'il ne s'ecroule pas sous le poids de son orgueil? Il n'a meme pas voulu savoir ou ils emmenaient Demiandre et n'accompagne meme pas les soldats! A croire que l'affaire est reglee pour lui. Mais j'aurai ma revanche! Je le tuerai de mes propres main et ne laisserai pas les Aes Sedai me priver de cette joie
Puis Durnik repensa a quelque chose qu'avait mentionne l'homme. Ou plutot deux. Et il savait ce qu'il pouvait tenter pour reussir a mener sa vengeance a bien. Il pouvait toujours rentrer a tear et annoncer que Demiandre avait ete execute par la Tour sans dire la verite.
Il se reprit, effaca le large sourire de son visage, et partit retrouver le servant qui etait venu le trouver avant la capture de Demiandre
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre se reveilla dans un endroit humide. Tres humide. Il bougea legerement pour se redresser et sentit son corps le bruler de douleurs. Les gardes ne s'etaient pas arretes de frapper apres qu'l eut perdu conscience. Il s'appercut qu'il etait dans une minuscule cellule avec des barreaux et pas de fenetres. Il avait les poignets entraves et toujours un bouclier le coupant de la source. Il entendit des voix dans le couloirs, ceux qui maintenait le bouclier. Etant plus d'un, aucune chance qu'il parvienne a le briser dans son etat physique et mental. Il n'arrivait meme pas a atteindre le vide... Il se dit qu'il etait parvenu au bout du chemin et que devant lui se trouvait maintenant un precipice sans fond.
Il avait beau reflechir il ne savait pas commentvse sortir de cette situation. Tout ca a cause de Durnik. Le rapace diurne avait malheureusement visite la maison de sa promise, et rentree trop tot chez elle, avait ete surpris et l'avait tuee dans la panique. La plus grosse erreur de sa carriere car la seule. Jusqu'a present en fait. Tout n'as ete qu'un desastre du debut a la fin. Il etait en train de chuter et se demandait quand il toucherait le fond... s'il y en a un...
Si quelqu'un venait l'aider, n'importe qui, il se promit qu'il lui jurerait fidelite et en ferai serment...
Le serviteur est toujours là, sur la place. Il est en grande discussion avec un garde à qui il raconte en détail (et en en rajoutant un peu) ce qu'il s'est passé et l'arrestation de Demiandre. Quand Durnik s'approche, il lui lance un regard vaguement interrogateur.
Durnik retrouva le servant au meme endroit qu'il l'avait laisse. Il congedia son interlocuteur et attrapa le servant par les epaules.
"Mene moi a Ismene! Tout de suite!" Ragea t'il.
Le servants fit un bond etonnant et se precipita vers la Tour apres avoir essaye de protester en disant qu'elle sentait mal, a quoi Durnik repondit qu'il y avaot suffisamment d'Aes Sedai de l'Ajah Kaune pour la soigner.
Il se dirigea donc a sa suite pour lancer une derniere fois les des, et pourvu qu'il ai la chance meme du Grand Seigneur!
Ils traverserent de nombreux couloirs, le regard des occupants les suivants comme s'ils etaient cpntagieux. Apres avpir gravi une derniere volee de marche, le servant annoncat que Durnik ne pouvait aller plus loin et qu'il irai chercher Ismene. On entre pas comme celadans certaines parties de la Tour.
Durnik se posta face a l'entree et attendit que le servant ou Ismene elle meme vienne le chercher...
Une soeur jaune était venue la soigner il y a quelques heures déjà, mais Ismène était encore très affaiblie par les soins, et se reposait dans un fauteuil près de la fenêtre. Elle soupira quand le serviteur vint lui dire que Durnik souhaitait la voir en urgences, mais acquiesça, et quelques instants plus tard, le tairien fut introduit dans sa chambre. Elle eut un vague sourire presque amusé devant son air rageur, et renvoya le domestique. Très pâle, elle avait les cheveux en désordre, les yeux cernés, et paraissait minuscule dans son fauteuil.
"Bonjour Durnik", dit-elle d'une voix lasse mais pourtant calme. "Eh bien, que se passe t-il, vous semblez bien énervé ?"
Elle hésita, parut comprendre, puis fronça les sourcils et demanda d'un ton plus grave :
En entrant dans la piece, un beau salon richement decore, Durnik vit Ismene assise sur un large fauteuil en bois brut ornemente de feuilles de vignes pres de la fenetre menant au blacon. Elle etait a contre jour mais il vit cependant qu'elle semblait faible et n'avait pas l'air aussi sure d'elle et hautaine qu'auparavant. Il est sur que ses cheuveux desordonnes et le visage mas n'aidaient pas a en donner l'illusion.
"Nous avons un probleme, et nous nous en tirerons mieux en nous entraidant. C'est en effet par rapport a Demiandre. Il a ete capture par un Aes Sedai et emmene par des gardes je ne sais ou. Il a parle de neutralisation pour lui et je pense qu'il sous-entendait l'execution en meme temps. Il savaot tout. Il a mentionne un moyen de recours : l'Amyrlin en personne. Je veux que vous fassiez tout en votre pouvoir pour que Demiabdre me soit remis, ou a defaut m'obtenir une audience. Et avant de me demander pourquoi vous feriez ca, sachez qur l'homme qui l'a capture savait tout. Il savait ce que je faisais la, pour qui, et surtout avec qui. Il semblait vous connaitre plutot vien et ne pas apprecier vos manigances, tout autant que moi. Quel que soit votre influence ici, j'ai bien pzur que vous ayez deq soucis vous aussi. Si vous vaccrptez de m'aider, je vous aide en retour dans la limite de mes possibilites et capacites. Qu'en dites vous?"
Il ne savait pas quelle reaction attendre.de sa part, mais il eut l'impression que la colere das sa voix la faisait reagir...
Ismène écouta en silence la diatribe de Durnik, et parut plus lasse que jamais, fermant un court instant les yeux avant de se reprendre. Réagit-elle vraiment ? Son visage n'affichait pas tellement d'expression, mais lorsqu'elle répondit, il y avait peut-être un peu plus d'émotion dans sa voix qu'à l'ordinaire :
"Je vois... Vos propos me surprennent un peu je dois l'avouer. Si j'ai agi avec le maximum de discrétion c'était justement pour éviter que tout ceci n'arrive, car je savais que si l'affaire était rendue publique, la Tour se sentirait obligée de régler elle-même la question avec pertes et fracas. Alors ces prétendues manigances que vous dites ne pas aimer, ce sont aussi les vôtres, Durnik, surtout les vôtres. J'ai fait mon possible pour vous aider quand cela ne m'apportait rien de particulier, et vous ne pouvez pas dire le contraire."
Après ce bref emportement, elle retrouva bien vite son calme et poursuivit d'une voix plus douce :
"Nous irons chez l'Amyrlin... Je n'ai pas le pouvoir de faire sortir Demiandre directement, mais j'en ai assez pour vous permettre de la rencontrer dans l'instant... Quant à moi, je ne risque rien. Je sais maintenant que je ne suis pas inatteignable, puisqu'on a tenté de m'empoisonner, mais outre ces tentatives perfides, je suis en dehors de l'autorité de la Tour, et mes actions ne regardent que moi et mon maître."
Elle se courba pour se chausser, puis se leva avec lenteur, un peu vacillante.
"Allons-y... Et j'espère pour vous que vous serez convaincant, les aes sedai ne renoncent pas comme cela à leur proie... mais vous non plus à ce qu'il semble."
Empoisonée hein? Je comprends pourquoi... se dit-il.
"Bien menez moi à l'Amyrlin alors. Et pourvu que votre pouvoir vous le permette vraiment. Reussirais-je à la convaincre, je ne sais pas. Mais dans tous les cas, je menerais à bien ma mission, sachez-le!"
avec ou sans votre aide...
"Je n'ai peut-être pas de grands pouvoirs ou une influence large, mais j'ai de la ressource."
Il l'observa vaciller en se levant. Elle ne tenais quasiment pas sur ses frêles jambes sans force. Il s'approcha d'elle et la soutint. Il reprit la parole et dit presque gentiment :
"Pour me faire pardonner de mon ton brusque, je vais vous aider à marcher. Vous semblez vraiment avoir été empoisonnée, je vais donc vous faire confiance. Pour le moment... Allons-y, nous avons une audience à préparer. Pendant le trajet, vous allez me dire quel est le protocole en présence de l'Amyrlin, et me donner quelques conseils pour donner plus de poids à mes propos."
"Ne vous inquiétez pas, nous entrerons sans mal... Quant à vos ressources, je n'en ai jamais douté..."
Lui par contre parut douter de son influence... Elle fronça les sourcils mais ne sembla pas s'en offenser outre mesure, pas plus que du geste bien impudent, et peut-être humiliant, qu'il effectua pour la soutenir. Après tout, mieux valait accepter son aide que trébucher lamentablement dans les escaliers sur le chemin. Elle se résolut donc et glissa sa main autour de son coude pour s'appuyer légèrement sur lui.
"Merci", murmura t-elle, mais il était difficile de savoir si c'était pour son aide où la confiance qu'il prétendit lui accorder. Ils se mirent en marche, quoiqu'il en soit, en direction du bureau de l'Amyrlin, sans croiser personne d'autres que quelques domestiques aux airs curieux. Au dehors, la nuit commençait à tomber lentement et il faisait déjà relativement sombre. Pendant le trajet, elle expliqua : "Quand vous vous adressez à l'Amyrlin, vous devez l'appeler 'ma Mère'. Inclinez-vous et parlez lui avec le respect dû à une reine, et restez debout même si elle vous propose de vous asseoir. Avant d'obtenir le siège d'Amyrlin, elle faisait partie de l'ajah noire, les plus dévoués au Grand Seigneur. Si vos propos lui font penser que ce Demiandre est un ami du créateur, elle voudra probablement s'en occuper elle-même, alors mettez plutôt en avant les offenses faites aux seigneurs tairiens et faites-en une affaire régionale, je pense qu'elle vous le lèguera plus facilement. Votre principale chance est qu'elle ne s'intéresse pas plus que cela à cette affaire et qu'elle préfère s'en débarrasser le plus vite possible. Globalement, si vous laissez entendre que les seigneurs tairiens tiennent beaucoup à ce qu'il soit jugé là-bas, elle devrait vous le céder. Les rapports sont déjà tendus entre Tar Valon et Tear et elle ne voudra pas raviver les vieilles querelles. Autre chose ? Nous arrivons presque."
Tant parler lui avait donné le tournis. Mais ils venaient de s'engager dans un couloir décoré de tapisseries à la gloire de la Tour, et pouvaient déjà distinguer deux gardes devant une large porte en bois richement sculptée.
Durnik pensa qu'il avait mal juge la femme aux cheveux blancs. Elle accepta son offre de soutien et lui dit meme merci. Elle n'est peut etre pas si mauvaise que ca en fin de compte se dit il alors qu'ils sortaient ee la piece. Dans le couloir, Durnik retint des bribes de conseils. Ajah Noire, Reine, debout, rivalite entre la tour et Tear, pas de mention d'ami du createur. Il pensat qu'il arriverai a faire pencher la balance en sa faveur, au pire grace a l'usage de qpn atout majeur pour ce genre de situation.
Ils arriverent devant une magnfique porte a double battant flanquee de deux gardes armes, les seuls qu'il ai vu dans la Tour a part un occasionnel lige. Ismene lui avait prodigue de nombreux conseils fortq utile et se sentit pret a affronter cette epreuve, il esperait le dernier mur entre lui et Demiandre.
Il fit part de ceci a Ismene qui semblait en train d'attendre une impumsion pour avancer.
"Allons-y ma Dame. Je suis pret." Il se voulait volontairement respectueux pour montrer sa reconnaissance envers elle qui l'avait au final bien aide.
Ismène pensait avoir fait le tour de la question, mais elle attendit néanmoins l'acquiescement de Durnik pour avancer. On ne sait jamais, et ce n'était pas le moment pour lui de se tromper. Il annonça finalement qu'il était prêt, et elle fut d'abord surprise par le ton respectueux et plutôt aimable qu'il employa à son égard, si bien qu'un léger sourire se dessina bientôt sur ses lèvres, et elle parut sur le point de dire quelque chose. Puis elle se ravisa, lui serra brièvement le bras comme pour l'encourager et se remit en marche après un hochement de tête. Ils arrivèrent devant les gardes, et elle ouvrit la porte sans leur adresser la parole.
"Eh, un instant !" clama l'un d'eux. "C'est gentil de vouloir m'annoncer mais ce ne sera pas la peine", répliqua Ismène, "L'Amyrlin sait déjà très bien qui je suis, et je connais le chemin jusqu'à son bureau, merci."
Le garde n'allait certainement pas proposer de l'annoncer, mais surpris par sa réponse, il hésita, baragouina quelque chose, et la laissa finalement passer. On ne contredit pas le second d'un Elu, fut-il une femme minuscule. Ils passèrent donc, et Ismène dirigea sans hésiter Durnik jusqu'à une nouvelle porte, à laquelle elle frappa. Une voix grave de femme les invita à entrer.
"Très bien, c'est à vous de jouer, maintenant", murmura t-elle à Durnik, puis elle ouvrit la porte et ils se retrouvèrent face à une femme brune au visage froid et lisse, revêtue du châle multicolore de l'Amyrlin. Avec elle se trouvait un deuxième aes sedai : le gardien des chroniques. Ismène s'inclina, lâchant le bras de Durnik pour le laisser s'avancer, puis recula d'un pas.
" Ma Mere, je me presente a Vous humblement et requiert Votre sagesse. Je suis Votre humble serviteur sous le Regne du Grand Seigneur, et Durnik est mon nom"
L'Amyrlin lui fit un geste pour qu'il se releve, mais ne lui proposat pas de s'assoir malgre les confortables fauteils presents dans la piece. Le Gardien des Chroniques le regarda d'un oeil mauvai, le prenant manifestement pour une de plus.
"Ma Mere, laissez moi Vous expliquer la situation. Pas plus tard que cet apres-midi, un criminel a ete arrete au sein meme de la Tour par la Garde. Il etait venu a la Tour pour s'enroler en tant que novice. Il a ete demasque grace a l'aide d'un de Vos fideles Aes Sedai. Il doit en ce moment meme etre en train d'attendre la neutralisation. Je fut envoye ici par les Hauts Seigneurs de Tear pour retrouver ce criminel coupable d'expropriation et de meutres aggraves dans notre Nation. Parlant au nom des Hauts, je souhaiterais Vous dire que nous voudrions presentement pouvoir juger Demiandre selon nos lois et a Tear meme, s'il plait au Grand Seigneur. Nous ne voudrions certes pas interferer dans les affaires de la Tour mais ceci est notre requete"
Sur quoi Durnik refit une reverence legerement moins profonde que la precedente.
"J'implore votre clemence dans ce dossier, et m'en remet a Vous, Ma Mere."
Il attendit alors la reponse de l'Amyrlin. Il n'etait pas besoin de sortir des maintenant les atouts de ses manches. Comme lors d'une guerre, il faut gagner une bataille a la fois avant de marcher vers la suivante.
L'Amyrlin parut surprise et plutôt contrariée que Durnik soit entré si facilement dans son bureau, mais elle jeta un oeil à Ismène en retrait et en comprit bien vite la raison, bien que s'interrogeant sur ce qui avait poussé la femme à aider le soldat à mesure qu'elle écoutait sa requête. Elle fronça les sourcils, car c'était la première fois qu'elle entendait parler de cette affaire, mais se garda bien de le signaler. Elle laissa s'écouler un silence quand Durnik eut fini de parler, comme si elle réfléchissait, puis déclara enfin, visiblement réticente :
"Cet homme est certes un criminel tairin et je comprends votre requête, mais c'est aussi un canalisateur et un novice, et vous souhaitez visiblement que nous vous le remettions après l'avoir neutralisé. Or nos règles interdissent qu'une personne soit neutralisée sans jugement, à moins qu'il n'ait commis quelque crime au sein même de la Tour et devant témoin, ce dont je doute."
Quand un crime était commis, elle en avait connaissance, et pour ce qu'elle en savait, le tairin n'avait rien à voir avec l'empoisonnement d'Ismène. Mais pourquoi se trouvait-elle là dans ce cas ? Prise d'un doute, elle conclut néanmoins :
"De plus, nos contrats avec Tear et les autres pays stipulent que les membres de la Tour Noire doivent y être jugés, quelle que soit leur origine."
Durnik comprit que la partie ne serait pas fini si facilement. Le Daes Dae Mar ne simplifie pas les relations entre les Nations et leurs habitants. Surtout face a une Aes Sedai, qui plus est Amyrlin.
"Je Vous prie de bien vouloir considerer mes propos, Ma Mere. Un simple novice n'est que de peu d'importance pour Vous, mais il en revet une grande pour nous."
et surtout pour moi
"Souhaitez Vous que je vous laisse du temps pour reflechir, Ma Mere? Apres le temps passe a sa poursuite, je suis bien dispose a attendre encore un peu. Et je souhaiterais pouvoir l'interroger, qui plus est. Autant en profiter pendant qu'il est enchaine, n'est ce pas?"
Ainsi il avait attaqué un aes sedai ? L'amyrlin pinça les lèvres sans vouloir reconnaître son ignorance. Elle écouta en silence ce qu'il avait à dire, tout en observant la lettre des Hauts seigneurs, avec la fâcheuse impression de s'être fait doubler par cet homme et cette maudite Ismène bien silencieuse. Elle réfléchit, puis annonça d'une voix froide :
"S'il a effectivement tenté de fuir la Tour, ce n'est en effet plus de mon ressort. Ce n'est qu'une affaire sans importance pour nous mais je vais malgré tout y réfléchir et faire venir cet aes sedai qui l'a démasqué, car la neutralisation d'un homme ne peut se faire pour des motifs futils. Revenez demain en fin de matinée et vous aurez ma réponse, mais sachez que je suis favorable à votre requête."
Elle prit un papier blanc, y versa de la cire chaude et y apposa son sceau.
"Avec ceci vous pourrez accéder aux cachots et l'interroger puisque vous le souhaitez. A présent vous pouvez disposer, mon enfant, je suis très occupée."
Et plutôt ennuyée par cette affaire de peu d'importance, mais malgré tout fâcheuse. Elle aurait son mot à dire aux personnes censées la tenir informée. Puis son regard glacé se posa sur Durnik et Ismène, signifiant clairement qu'il était temps de disparaître.
Durnik sauta interieurement de joie. Il avait quasiment reussit a convaincre l'Armyrlin de lui remettre Demiandre. Il avait neanmoins l'impression que quelque chose la perturbait, ou tout du moins l'ennuyait. Essayer de lire les emotions d'une Aes Sedai est comme lire un pain de glace. C'est vraiment froid et peu importe la couche qu'on enleve, on ne decouvre que plus de glace en dessous.
Sur quoi il fit une derniere reverence et sortit a reculons. Dans l'anti chambre, le bureau du Gardien des Chroniques, Durnik souffla un bon coup, en sueur. Une entrevue comme celle ci est trop pour un homme simple tel que lui. Il regarda Ismene mais ne lit rien sur son visage lisse. Ils sortirent et passerent devant les Gardes, Durnik tenant toujours Ismene pour ne pas qu'elle chute. A bonne distance des Gardes, il li dit :
"Merci pour votre aide. Sachez que desormais, mon aide vous est acquise. Le service que vous m'avez rendu est enorme, et sans aucune compensation de ma part. Je vais donc en fixer le prix. Je suis tout dispose a vous rendre un service equivalent a la fin de ma mission. Et je pourrais commencer des maintenant en veillant sur vous ce soir, pour empecher une nouvelle tentative d'assassinat sur vous. Je pense de toute facon qu'il est trop tard pour aller voir Demiandre aujourd'hui." L'entrevue lui avait sembler durer que quelques minutes, mais plus rien ne restait des dernieres remanensces du soleil dans le ciel nocturne.
"Et il me faudra toute ma concentration pour traiter posement avec lui demain. Que pensez vous de ma proposition?"
Ismène s'inclina à son tour devant l'Amyrlin qui la regarda étrangement, puis reprit le bras de Durnik et ils sortirent de la pièce. Le tairien paraissait grandement soulagé, quant à Ismène, un léger sourire apparut sur ses lèvres après qu'ils aient passé les gardes. Satisfaite du résultat de son 'allié' ? Il semblerait. Quoiqu'il en soit, malgré la fatigue, son visage paraissait plus détendu qu'à l'ordinaire, et elle sembla un peu étonnée de la proposition de Durnik, bien qu'elle lui arrachât un sourire.
"Je vous remercie, je ne sais pas si nous nous reverrons une fois que vous serez reparti pour Tear, mais je me souviendrai de vous si un jour je suis dans une situation difficile." Elle reprit une expression plus grave en regardant par la fenêtre. "Sans doute avez-vous raison... Et je serais en effet soulagée que vous restiez à proximité ce soir si cela ne vous ennuie pas, car je pense qu'une autre attaque plus... directe ne saurait tarder. L'ennui du poison, ici à la Tour, c'est que si on dose mal et que la personne ne meurt pas immédiatement, elle sera aussitôt guérie par une jaune... On n'a pas ce problème avec un poignard."
Elle secoua la tête comme pour dissiper ses réflexions, puis eut un vague sourire.
"Vous avez bien parlé quoiqu'il en soit, et je pense que l'Amyrlin accédera à votre requête. Elle semblait bien disposée."
"Je ferai de mon mieux pour vous proteger. Je vais vous mener dans votre chambre et me poster devant l'entree a l'interieur. Il ne faudrait pas que l'assassin sache que je sois la. Certains de vos gardes pourront prendre la releve apres mon depart. Certains me semble dignes de confiance"
Ils continuerent a marcher dans les couloirs, descendant des marches, tournant de multiples tandis qu'il parlait. Ils arriverent finalement devant la chambre d'Ismene.
"Pour le moment, reposez vous. Vous me semblez encore tres faible. Demain est une autre journee. Dormez bien, et sans soucis, car je suis la."
Il prit le fauteil et le posa en face de l'entree. Il prit son epee et l'affutat. Il fit de meme avec son poignard, alerte. Il guettat le moindre son, fit attention aux moindres details. Il inspecta aux fentres et vit qu'il serait difficile d'y grimper pour s'infiltrer. Jugeant que la place etait facilement defendable, il se rasserena un peu...
"Oui, je les ai choisis moi-même et je leur fais confiance pour la plupart, mais la corruption fait des ravages, surtout par ici..."
Et hélas pour elle, elle ne leur faisait probablement pas aussi peur que certains aes sedai... Elle soupira, et sentit en effet que la fatigue la gagnait au fur et à mesure qu'ils marchaient. Elle atteignit donc sa chambre avec soulagement, et laissa Durnik dans l'antichambre après quelques derniers mots :
"Merci encore, et si vous jugez la situation sûre, n'hésitez pas à aller dormir ou à chercher un de mes gardes pour vous relayer, sinon vous serez épuisé demain matin... Bonne nuit à vous."
Elle referma en partie la porte le temps de se mettre en vêtements de nuit, puis s'endormit très bientôt en effet, sans se douter visiblement que l'agitation commencerait très bientôt, au sein même de la Tour.
En effet, il y avait un mouvement inhabituel parmi les domestiques de la tour cette nuit-là, aux autres étages. Leurs silhouettes nombreuses s'affairaient en tous sens, sans que personne leur prête attention, comme d'habitude, et la garde réduite effectuait sa ronde avec nonchalance, visiblement peu inquiète. Un soldat pourtant, longeant un couloir, leva par hasard les yeux vers le visage d'un serviteur et fronça les sourcils en le reconnaissant :
"A... aes sedai ? Mais que faites-vous ici dans c..."
Une épée jaillit brusquement de sa poitrine, et il tomba au sol sans un mot de plus, bien vite dissimulé par ses deux assassins sous un dôme de pouvoir unique.
"Vite, dit l'un des aes sedai en rabattant son capuchon sur son visage et en se mettant à courir, l'alerte va bientôt être donnée !"
Et quelques minutes plus tard en effet, une sorte d'explosion dans l'une des ailes de la Tour, puis des cris stridents :
"AU SECOURS, LE TROISIEME ETAGE EST EN FEU !"
Des silhouettes enveloppées de capes noires se mirent à courir en direction des appartements des aes sedai, d'autres vers les sous-sols, et il y eut bientôt des bruits de passes d'armes aux étages inférieurs. Et le crépitement du pouvoir unique.
*
Dans les cachots, plusieurs serviteurs étaient venus apporter un repas aux aes sedai chargés de maintenir le bouclier de Demiandre ainsi qu'aux gardes. Mais la scène banale se changea bien vite en hécatombe quand les faux domestiques en égorgèrent quatre avec des poignards. Ensuite les éclairs et les boules de feu prirent le relai.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre n'avait pas bouge depuis plusieurs heures, n'ayant pas de place avec ses chaines. Des courbatures le faisait souffrir le martyr. Il desesperait de pouvoir voir quelqu'un ou pouvoir sortir d'ici.
Soudain il entendit des bruits ds le coumoir. Le son du metal sortant d'un fourreau, de l'etonnement des personnes,d'une lame penetrant un corps et d'un corps qui s'effondre au sol, le sang coulant a flot et les victimes ayant un dernier soubresaut avant de rendre leur dernier souffle. Il ne savait pas ce qui se passait, devenu presque aveugle, mais les sons etaitent clairs pour lui. Il n'osait pas faire de bruit, esperant passer inappercu. La presence des Aes Seai ici trahissait malheureusement la sienne.
Il se decidat donc a savoir ce qu'il se passait.
"Qui etes-vous? Que voulez vous? Que se passe t'il??"
Durnik entendit du bruit dans les couloirs. Il s'etait assoupi un peu pour recuperer un maximum tout en veillant sur Ismene. Il se eva precipitemment du fauteil et alla dans a chambre reveiller Ismene.
"Ismene! Il y a du grabuge! Reveillez vous er habillez vous, vous aurez peut etre a partir vite!" Il ne savait pas qi elle l'avait vraiment entzndu, mais elle ouvrit cependant leq yeux, un peu dans le brouillard. Il se precipita vers la fenetre et vit des lueurs rougeoyantes au troisieme etage. Il resortit de la chambre, epee en main, et s'approcha de la porte pour ecouter. Il recula au cas ou quelqu'un ouvrirait.
"Depechez vous, tout cela va mal tourner. Je vais dans le couloir voi ce qui se passe. Je reviens tout de suite ne vous inquietez pas! Je vous ferais qavoir que c'est bien moi!"
Sur quoi il ouvrit la porte precipitemment et regarda des deux cotes pour ne voir que le chaos. Des gardes et des domestiques au sol, certainement morts. Des Aes Sedai blesses. Une scene apocalyptique.
Il fit une ronde prudente le long du couloir et ne vit aucune infraction de chambre. Il retourna dans la chambre et dit a Ismene : "ne vous inquietez pas, on a survecu a l'Amyrlin et Demiandre est a nous" elle saura ainsi que c'est bien moi et pas un imposteur.
Il reflechi a ce qu'il avait dit, et s'ecria "Demiandre!" Il n'aimait pas les coincidences et cette attaque dans la Tour n'etait peut etre pas contre Ismene, sinon un assassin serait entre dans la chambre. Il y a donc une autre raison...
Les derniers aes sedai et les derniers gardes furent tués, et un canalisateur en cape noir ouvrit à l'aide du saidin la cellule de Demiandre et fit sauter ses verrous. D'autres firent la même chose avec les autres prisonniers.
"Je ne sais pas qui tu es, mais c'est ton jour de chance. Dégage d'ici tant qu'il est encore temps, la Tour sera bientôt à feu et à sang."
Il fit demi-tour sans un mot de plus et s'engagea d'un pas vif dans les couloirs. Ses compagnons s'avançaient déjà dans les étages supérieurs et s'attaquaient aux aes sedai tout juste réveillés, aux portes de leurs chambres.
Réveillée brusquement, Ismène n'en fut pas moins réactive. Elle bondit hors de son lit, et lorsque Durnik revint, elle était déjà habillée, vêtue d'un pantalon large et d'une tunique blanche, qui conviendraient à merveille s'il fallait fuir rapidement. Elle sourit à Durnik quand celui-ci revint et lui raconta les événements de la journée, mais ses sourcils étaient froncés et elle paraissait nerveuse. Elle écouta attentivement les bruits de bataille, puis déclara :
"Non, ce n'est pas pour moi ni pour lui, c'est une rébellion contre la tour, des ennemis du grand seigneur." elle marqua une hésitation. "J'entends des combats de pouvoir unique... Ils vont sans doute libérer tous les prisonniers, alors vous feriez mieux d'aller tout de suite aux cachots et de le tuer sans attendre sinon vous risquez de ne jamais le revoir. Je viens avec vous, ils ne me chercheront pas là-bas."
Elle laça rapidement ses bottes et récupéra prestement le poignard glissé sous son oreiller, avant de le regarder comme pour demander son avis. Une nouvelle explosion se fit entendre, plus près.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre ne realisa pas ce qu'il se assa avant que l'homme fut deja loin. Il se releva durement, avec douleurs. Il sortit de la cellule, regardant a droite a gauche, et vit plusieurs cadavre a proximite. Il recupera une arme sur l'un deux et prit une cape car il n'avait quasimrnt rien sur lui. Les nuits sont froides aussi haut dans les terres. Il se precipita aussi vite qu'il ut vers la sortie, se perdant plusieurs fois dans les sous sols. Il arriva enfin face a une porte en bois ouverte sur un escalier montant. Il avala les marches et entendit des bruits de bataille. Il ne savait pas qui contre qui, mais ce n'etait pas son probleme pour le moment. En arrivant au rez de chaussee, il prit la direction de la sortie pour se rendre aux ecuries. Il esquiva des liges et des servant, mais aussi des silhouettes vetues de noir. L'un d'entre eux l'avait sauve, mais il n'allait certainement pas compter sur les autres. Il pourrait au moins utiliser le Pouvoir, son bouclier ayant disparu, sans risque d'etre repere. Il semblait en effet que le Pouvoir etait utilise de partout au vue des explosions faisant trembler la Tour. Dans la cour, il se dirigza discretement vers les ecuries, patiement, pour ne pas etre repere. Il se cachait et attendait qu'il n'y avait plus de bruit pour avancer plus avant. Il atteint enfin les ecuries, reduites en cendres. Les chevaux avaient fuis. Il se resolu a sortir a pied... en esperant qu'il n'y ai pas de gardes aux portes, bien qu'il pensat que non au vue des troubles.
Quand il atteint les portes, il se cacha et patienta pour verifier que personne n'etait autour. Malheureusement des escouades allaient et venaient sans discontinuer. Il se terra donc et attendit la fin des combats. S'il n'y avait pas d'accalmie, il chercherait une autre sortie. S'il y en a une.
Peu apres etre revenu dans la chambre, Ismene sortit de sa chambre habillee, un poignard a la main. Elle le regarda comme si elle attendait quelque chose de lui.
"Vous en aurez certainement besoin. Bonne idee. Vous etes sur de vouloir m'accompagner? Czla peut etr extremement dangereux..."
Il vit qu'elle etait decidee a l'accompagner, et fit un bref signe de la tete et se dirigea vers la porte, Ismene sur ses talons.
"Essayez de garder un oeil sur nos arrieres. Une fleche, un poignard ou autre dans le dos et c'est fini."
Ils se precipiterent aussi vite que possible dans les circonstances vers les sous sols, Ismene le guida dans la bone direction, indiquant un discret detour, mais durent quand meme tailler leur route dans des corps maintenant sanguinolants sur le sol. L avait ris deux coups facheux, un au bras gauche, l'autre la jambe gauche, mais ils continuerent leurs route. Ils decendirent finalement l'escalier des geoles, et partout des geoliers gisaient a terre. Ismene avait raison, ils ont liberes les prisonniers. Toutes les cellules etaient vide.
Ils se resolurent a sortir de la Tour, mettre Ismene a l'abri, et chercher Demiare qui a certainement saisi cette occasion pour s'enfuir. Il se maudit d'avoir attendu avant d'aller voir Demiandre, et le retrouverait ou qu'il aille. Pourvu qu'il l'atteigne avant qu'il quitte la ville...
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
L'activite a l'entree de la Tour n'avait pas faibli. Toujourd plus de perspnne en franchissait le seuil. Il sortit de sa cachette et fit le tour des murailles et vit un trou beant dans le mur, cache par des buissonts et des arbres a la vue de l'entree et des fenetres de la Tour, qui ne s'y trouvait pas la veille. Il remercia les rebelles qui ont forces leur chemin a travers les murs. Il regarda alentour, et ne voyant personne se faufilla a l'exterieur. De l'autre cote du mur, il ne traina pas sur place mais filla directement au coeur de la ville, prenant les petites ruelles et de nombreux chemins. Il vola un cheval dans les ecuries non surveillees d'une auberge. La jument n'etait pas comme un des chevaux magnifiques et puissant de Tear, mais im avancerait plus vite ainsi. Les feux cpntinuaie dans ma Tour, comme en temoignaient les lueurs qui se profilaient par dessus l'enceinte.
Il ne cessait de regarde par dessus son epaule vers la Tour, la perte d'un enieme foyer. Il se retourna et chevaucha dans les tenebres en direction d'un des ponts de la ville. Encore une fois vers l'inconnu.
Comme Ismène l'avait supposé, les attaquants s'étaient empressé de libérer les prisonniers pour semer le plus de trouble, et ceux-ci n'avaient évidemment pas attendu pour s'enfuir. Sans doute couraient-ils déjà dans les couloirs de la tour, tâchant d'éviter les combats et de déserter les lieux le plus vite possible. Courant en direction des étages inférieurs au côté de Durnik, la femme réussit à dire entre deux halètements :
"Il n'a peut-être pas encore réussi à sortir de la Tour. Les combats ont lieu au niveau des entrées, il n'aura pas pu passer aussi vite. Peut-être au niveau du quartier des serviteurs ou des écuries..."
Au dernier étage en tout cas, ça semblait évidemment à moins qu'il n'ait tenté de se jeter d'une fenêtre, ce dont elle doutait. Mais comme ils couraient, du bruit attira son attention, elle tourna la tête et vit surgir d'un couloir une dizaine d'hommes en cape noir. Dans un cri inarticulé, elle repoussa violemment Durnik qui tomba au sol, juste avant qu'une large boule de feu ne vienne s'écraser contre le mur, à l'endroit où il se trouvait auparavant. Se redressant sur un genou, Ismène regarda les canalisateurs qui approchaient, et brusquement, le plafond s'effondra au-dessus de leurs têtes, et la plupart moururent écrasés sous les blocs de pierre. Les autres, grièvement blessés, étaient de toute façon hors course. Coup de chance ? Ne laissant pas le temps au tairien d'analyser la situation, Ismène le tira par la manche pour le relever et se remit à courir, glissant entre ses dents d'une voix bizarrement grave :
"Désolée pour vos blessures, mais il ne faut pas traîner..."
Durnik fut violement projeter a terre et vit une boule de feu passer entre lui et Ismene. D'un coup le plafond s'effondra sur un groupe d'homme en noir. En regardant comment allait Ismene, il n'avait pas pris garde a ce qu'il se passait devant lui. Ismene le tira par la manche pour le relever.
"Ne vous nquietez pas pour moi. Mais merci beaucoup. Vous m'avez sauve la vie! Nous avons eu de a chance! Nous n'aurions pas tenus longtemps contre des canalisateurs."
"Plutot commencer par fouiller dehors, nous pourrons ensuite mieux surveiller les alentours et voir si il sort de la Tour. Si il y est encore. Il sat se rendre invisible, ou autant qu'il soit possible de l'etre pour un homme. Alors je n'imagine pas de quoi il peut etre capable avec le Pouvoir. Je n'ai aucun doute qu'il puisse sortir incognito de la tour meme avec 100 homme en face de lui. Beaucoup de ses crimes sont sans preuve grace, ou a cause, de sa prudence et de sa discretion."
Il disait cela alors qu'ils courraient dans les couloirs, s'arretant a chaque carrefour pour inspecter les couloirs suivants.
"Alors que faisons nous? L'exterieur ou l'interieur? Decidons nous vite, car nous ne devons pas trainer a decouvert trop longtemps."
Reprenant son souffle après l’attaque brutalement interrompue des canalisateurs, Ismène ne réussit pas à répondre quoique ce soit à Durnik, trop occupée à courir et à regarder de tous côtés pour éviter flèches, poignards et éclairs. Ils atteignirent finalement la cour principale de la Tour, quasiment vide, mais ne virent pas le tairien. Distraitement, Ismène écouta les questions du garde, sentant la fatigue gagner ses membres maintenant qu’ils s’étaient arrêté. Intérieur, extérieur ? Elle porta une main à son front.
« S’il n’est pas là, il a déjà dû quitter la Tour… il est peut-être en ville… mais je… »
Visiblement sans raison, elle se retourna vers la Tour, et un rictus de haine pure apparut brusquement sur son visage comme elle regardait les flammes et entendait le bruit des combats. Ses poings se crispèrent, puis elle dit d’une voix froide :
« Partez devant si vous voulez le récupérer. J’ai… Je ne tolèrerai pas plus longtemps que ces chiens défient la puissance du Grand Seigneur. »
Tant pis pour sa couverture… Son premier devoir n’était pas de courir après les criminels tairiens ni de sauver sa peau mais de détruire les ennemis de son maître. Ses sourcils se froncèrent : ces incapables d’aes sedai n’étaient même pas fichus de défendre leur propre tour ! Cependant le combat tournait rapidement au désavantage des rebelles, et ceux-ci commençaient à fuir la Tour par toutes les entrées, sans doute pour essayer de se fondre dans les ombres de Tar Valon. Malheureusement pour eux, ils furent accueillis par plusieurs vagues de feu successives, et n’en réchappèrent pas vraiment. Postés aux autres portes, quelques gardes et aes sedai tuèrent ou capturèrent les derniers fuyards, et seule une grosse dizaine d’entre eux parvinrent à s’échapper, plus ceux qui se dissimulaient encore à la Tour. Peu après, des trombes d’eau se mirent à tomber : les aes sedai, profitant de la fin des combats, avaient visiblement jugé qu’il était plus que temps d’éteindre les feux qui gagnaient la Tour progressivement. Cela eut le mérite de diminuer l’odeur de chair calcinée qui résultait du massacre. Trempée, Ismène se retourna pour voir ce qu’était devenu Durnik mais ne le vit pas à travers les fumées et la pluie dense qui tombait encore. Il avait dû partir à la recherche de son criminel. En espérant qu‘il n‘ait pas été blessé par les flammes.
Apres qu'Ismene lui ai dit de partir a la poursiote de Demiandre, Durnik s'etait precipite vers la ville, en taillant son passage au milieu de quelques assaillants encore en retrait. Il se retourna et vit le Chaos. Un mur de feu avalait les derniers hommes en noir encore debout et la pluie tombait sur la Tour et au dela. Il se retourna et courru aussi vite qu'il put pour retrouver Demiandre
L'hécatombe terminée, Ismène s'assit sur une des marches à l'entrée de la Tour. Les flammes diminuaient mais pas les trombes d'eau, et elle n'eut pas envie de se mettre à l'abri. La fausse pluie glissant sur son visage apaisait la rage qui s'était emparé d'elle, et elle retrouva bientôt un calme olympien, malgré les regards que lui lançaient certains aes sedai. Nul doute qu'ils avaient vu son coup d'éclat... Tant pis. Elle regarda encore à travers les fumées presque inexistantes maintenant, mais ne vit pas Durnik. Sans doute encore à la poursuite de son criminel...
La pluie cessa. Adossée contre le mur de la Tour, elle observa les Liges et Aes qui s'affairaient autour des derniers captifs.
*Après avoir quitté l'écurie, l'Aes Sedai tout de noir vêtu releva son col pointu. Il avança parmi les décombres. Certains corps gisaient encore sur le sol, certains fumant, d'autre tranchés...
Rien ne s'afficha sur le visage de l'Aes Sedai, son masque bien en place bloquant toutes émotions. Il vit Ismène de loin adossé à un mur.*
Durnik revint a la Tour apres avoir passe la nuit a fouiller la ville de fond en comble. Il n'avait lus aucune piste, la pluie diluvienne ayant efface les traces possibles du passage de Demiandre. Il avait interoge tous les gardes, les aubergistes et autres personnes qui n'etaient pas endormies et il n'avait entendu que l'histoire d'un cheval vole dans les ecuries d'une auberge. En allant voir il n'apprit rien et retournat dans la Tour en passant par un trou dans la muraille qui n'y etait pas quelques heures avant. Il vit Ismene, l'air las, adossee contre le mur de la Tour. Il y avait a distance d'elle un homme tout de noir vetu. Il ressemblait a l'homme qu'il avait vu avec le lige et le jeune paysan ce qui lui semblait etre des semaines plus tot.
"Bonjour Dame Ismene." Il s'inclinat profondement devant Ismene.
"J'ai le malheur de vous annoncer qu'il a totalement disparu. Aucune trace de lui nulle part. La plui efface le peu de trace qu'il pouvait y avoir de lui, et je ne me sent pas de fouiller un perimetre de plusieurs centaines de lieue pour une trace de sabot qui n'est peut etre pas la sienne. Je vais donc redter a la Tour pour le momen et reprendre ma recherche d'ici quelques semaines, le temps de guerir et de me reposer. J'avais dit que je voulais vous rendre un service equivalent au mien quand j'aurai termine ma mission, mais ca risque de prendre plus ee temps que prevu. Je suis donc a votre diposition pour le moment. J'aurais Demiandre tot ou tard de toute facon...
*Toujours emplit du Saidin, ses sens décuplés, Elessar capta le mot "Demiandre". Il tourna la tête lentement comme si de rien était sur l'homme qui l'avait prononcé et reconnut l'homme du Tear qui s'était à nouveau approcher de cette Dame Ismène...Surement l'homme à la poursuite du Novice. Il tourna à nouveau la tête, ses yeux plissés. Les choses bougeaient sans cesse à la Tour. Il passa sa main dans ses cheveux blond, réflexe qu'il avait en réfléchissant.*
~ Je vais devoir retrouver mes bases ici...Mes yeux et oreilles de la Tour doivent toujours m'être fidèle...Je devrais commencer par là. Tout d'abord, l'attaque de la tour. Des amis du Créateur surement...Mais organisé ? Étrange..Ils doivent avoir des contacts ici.~
*Il s'éloigna alors passant derrière un bâtiment en ruine, de là il ouvrit un nouveau portail qu'il franchit retournant au campement de Demiandre dans la forêt.*
La femme remarqua brièvement cet Aes Sedai qu'elle avait aperçu dans la cour quelques jours auparavant, et s'en désintéressa aussitôt, tout comme de ses confrères qui l'observaient elle d'un air inquiet. Puis elle remarqua Durnik qui traversait la cour et devant son air vaguement dépité, comprit qu'il n'avait pas retrouvé son homme. Prévisible... Elle sourit à la façon dont il s'adressa à elle. Il n'avait rien vu visiblement, mais à quoi bon se cacher désormais ? Les canalisateurs qui l'avaient vue répandraient bien vite la rumeur, de toute façon, et il finirait par être informé. Elle eut un soupir un peu las :
"Vous m'en voyez désolé, j'espère que vous le trouverez bientôt... Quant à votre aide, je crains hélas que désormais la meilleure chose que vous puisiez faire tant que vous serez à la Tour est de rester discret... On vous a trop vu avec moi et maintenant que je suis découvert, on pensera que vous êtes plus que ce que vous semblez, peut-être même un Elu vous aussi. Mes assassins auront de toute façon sans doute trop peur de m'approcher désormais, s'ils ne sont pas morts cette nuit en même temps que leurs alliés."
Comme elle parlait, elle défit négligemment le tissage de saidin qui l'entourait, et son apparence se modifia légèrement. Elle parut plus jeune, peut-être un peu plus grande, et ses courts cheveux blonds devinrent longs et blancs. Elle les repoussa en arrière avec un semblant de dégoût et en se relevant ajouta d'une voix plus grave, aux intonations masculines :
"Ne faites pas cette tête... Les jaunes sont déjà bien occupés, alors je vais vous guérir."Ismène aurait ajouté 'si vous voulez', mais maintenant il n'était plus censé demander l'avis de qui que ce soit. Sa moindre parole à un simple mortel était après tout un immense honneur...
Durnik écouta Ismène sans comprendre au début, puis d'un coup, le puzzle ne fit qu'un. Le plafond, les changements de voix d'une phrase à l'autre, ainsi que le rempart de flamme lors de l'attaque. Et cette phrase : "on pensera que vous êtes plus que ce que vous semblez, peut-être même un Élu vous aussi".
"Un Élu? C'est donc ce que vous êtes?" Durnik se demanda s'il la croyait vraiment. Mais les indices montraient qu'elle disait certainement vrai. Il eut envie de lui dire qu'elle aurait pu faire sortir Demiandre de prison en un clin d'œil, vu le pouvoir des Élus, mais il se ravisa, pensant qu'elle n'apprécierait pas ce qu'il dirait... Après tout, elle était venue incognito et s'était déjà un peu dévoilée en allant voir l'Amyrlin.
Il vit soudain qu'elle attrapa sa tête avec ses mains, et un froid intense le parcouru alors qu'elle soignait ses plaies nombreuses suites aux différents combat ayant eu lieu dans la Tour. "Merci" dit-il tout simplement. Il n'osait plus lui parler comme avant, de peur d'encourir sa colère... Il repensa a son conseil de rester discret dans la Tour pour ne pas se faire remarquer, et se dit qu'il allait plutôt trainer du côté de Tar Valon, trouver un semblant d'emploi avant de résumer sa chase à l'homme.
Durnik était vif d'esprit et comprit assez rapidement la situation, et sans doute aussi que son vis-à-vis voulait rester discret, car il ne tomba pas à genoux en tremblant comme tout un chacun, ce qui fut presque un soulagement pour l'Elu, qui sourit. A moins qu'il doutât ? Mais il aurait fallu être fou ou suicidaire pour mentir sur un pareil sujet.
"Oui," confirma t-il néanmoins à sa question, après avoir retiré ses mains des tempes du tairien. "Mes pairs m'appellent Berislav."
Tout le monde en fait, sauf lui-même qui détestait ce nom, mais c'était celui employé pour parler de lui dans les livres d'Histoire et il aurait fallu que Durnik ait vécu dans une grotte pour ne pas le connaître. Il s'écarta d'un pas, et constatant que le garde avait l'air plus méfiant que jamais, eut une pincement de lèvres peut-être agacé ou dépité.
"Je vous trouve sympathique, vous savez, Durnik, lâcha t-il, ce qui voulait sans doute dire qu'il n'avait aucunement l'intention de le foudroyer pour un mot de travers. "Vous devriez aller vous reposer. Les Aes Sedai ont lancé une battue pour essayer de récupérer leurs prisonniers et les autres fuyards, je vous tiendrai informé s'ils ont du nouveau au sujet de votre homme."
Durnik connaissait ce nom. Berislav, le bourreau de l'ombre. Il avait d'apres les livres d'histoires decime de nombreuses personnes au nom du Grand Seigneur. Il etait en quelque sorte le fossoyeur des Tenebres. Il trembla un peu en l'entendant se presenter sous son vrai jour. Il n'esperait pas apprendre de sitot si les livres disaient vrai...
Son commentaire a son sujet le relaxa un petit peu. Il semblait qu'il ne lui ferait pas de mal dans un avenir proche. Mais Durnik se dit qu'a la premiere incartade, il risquait de perdre peut etre plus que sa vie...
"Is... Berislav" dit Dunik en chuchotant presque, ne voulant pas trop deranger un des Elus, "je vais aller en ville le temps que l'agitation retombe un peu, que toutes ces emotions se decantes. Il faudra, si vous me le permettez, que l'on se parle. J'aurais quelques questions a vous poser concernt ma "quete". J'aurais grandement besoin de vos conseils et de votre sagesse. Vous n'aurez qu'a me faire chercher par un servant a l'auberge du Cheval cabrant. J'accourerai aussi vite que possible. Sur ce je vous laisse. Vous me semblez fatigue. Encore merci pour votre aide."
Sans vraiment attendre la reponse, Durnik se retourna pour partir, une sensation de picotement entre les epaules a cause de la gene provoquee par la revelation de Berislav. Il se rendit a la caserbe des gardes recuperer ses affaires et se rendit, songeur, a l'auberge qu'il avait proose a Berislav. Il repensa aux evenements passes, et aux choix qui s'offrait maintenant a lui... son sommeil fut rempli de reves ou il tuait Demiandre dans la souffrance, et de cauchemard ou il lui echapait constamment ou alors c'est lui qi se faisait etriper par Demiandre
*La ligne bleuté vrilla l'air dans la cour d'entrainement des futures Lige, le portail s'ouvrit, puis Elessar le franchit. La cours semblait vide, il fit quelques pas, regardant de côté. Rien..Étrange..Les entrainements n'avaient pas encore repris surement...
Alors qu'Elessar marche en direction de ses appartements, une grande femme brune aux cheveux tressés à la mode du Tarabon s'avance entre les arcades et s'approche de lui. Raichel rajuste son châle vert et sourit d'une manière qui laisse supposer qu'ils se connaissent depuis longtemps. Il faut dire qu'ils sont arrivés à peu près en même temps à la Tour.
"Tiens, Elessar... Cela fait bien longtemps... On m'avait dit que tu étais rentré de ton voyage il y a peu en effet... Un retour bien agité non ?"
Elle faisait probablement référence à l'insurrection, dont les marques étaient encore visibles partout à la Tour. Fronçant les sourcils, elle ajouta plus bas :
"J'aurais souhaité te parler de quelque chose... Allons dans les jardins, si tu veux bien."
*Il marchait le long du couloir, main dans les poches, il semblait concentré, regardant le sol, arrivant finalement à sa porte il soupira, mais une douce voix le tira de sa rêverie.
Levant la tête, il détailla la femme qui lui faisait face. Un sourire se tissa lentement sur ses lèvres comme les souvenirs qui remontaient à la surface.*
Agité...J'ai loupé les festivité j'étais déjà repartis...Ailleurs.
*Il sembla étonné de la dernière réplique de Raichel*
Ils se rendirent donc dans les jardins, et tandis qu'ils marchaient le long des arcades, Raichel demanda en fronçant les sourcils :
"Tu n'as donc pas participé aux combats ? J'imagine que tu sais malgré tout ce qu'il s'est passé... et qui a attaqué."
Elle le regarda fixement un court instant, avant de reprendre plus bas :
"Tu sais, je te connais depuis longtemps et je pense plutôt bien... Avec certains de mes frères et soeurs d'ajah, il y a un petit moment que je me pose une question à ton sujet... notamment avec Owan et Mirène."
Elle s'arrêta et le regarda. Elle paraissait nerveuse.
*Il la suivit en silence, sa cape claquait contre sa cuisse avec la légère brise dévoilant une lame qui faisant entièrement partit de lui. Il passa une main dans ses cheveux.*
Non je n'ai pas participé, j'étais ailleurs. Il semblerait que des Amis du Créateur ai eut plus de courage que je ne le pensais.
*Il continua à suivre Raichel puis la surpris à le fixer, elle semblait un peu plus pale.*
A ce que je sache Owan et Mirène ne sont pas de ton ajah...~A moins que..~
Raichel pinça les lèvres quand il releva sa prétendue erreur et paurt peut-être plus pâle. Elle aurait sans doute préféré plus de discrétion, étant donné le danger dans lequel elle se mettait, mais au moins cela montrait qu'il avait relevé la nuance. Immobile désormais au milieu des jardins, elle ne le lâcha pas du regard malgré une tension visible pour lui.
"Tu as compris..." souffla t-elle, et elle eut un léger sourire. "Es-tu aussi de mon ajah, Elessar ? De l'ajah combattante."
Elle ne faisait visiblement pas référence à la verte, et son évocation des combats des jours précédents prenaient alors tout son sens. Elle inspira. C'était sans doute le moment le plus dangereux, en fonction de ce qu'il répondrait, mais elle essaya malgré tout de garder une expression neutre.
Durnik parut rassuré. C'était déjà un premier pas. L'Elu eut un vague sourire en écoutant les paroles du tairien, et finit par acquieser.
"Oui, très bien, va. Nous nous reverrons bientôt et tu peux toujours compter sur mes... conseils."
Pourquoi changer les bonnes habitudes ? Il le regarda s'éloigner et eut une expression vaguement ironique. Fatigué ? Non, il n'avait même pas utilisé la moitié de son pouvoir, disons plutôt... éprouvé, et contrarié d'avoir dû révéler si tôt sa vraie nature. Berislav fit demi-tour, dirigeant ses pas dans les couloirs déserts en direction de ses appartements. Nul doute que la rumeur d'une 'femme' utilisant le saidin se répandrait bientôt, et qu'on ne tarderait pas à faire le rapprochement avec un Elu... autant profiter de ses derniers moments de paix.
*La tension montait, il le sentait, les lèvres de Raichel se pinçait, elle palissait encore plus...Il avait du mal à reconnaître celle avec qui il avait fait les 400 coups durant leur jeunesse.
Il la détailla, ses yeux presque turquoise étaient fixés sur elle, transcendant son âme, comme s'il cherchait la vérité, séparant le vrai du faux.*
Tu risques beaucoup ce soir Raichel "Sedai" *Il insista sur le mot avec un sourire aux lèvres.*
Je suis de l'ajah verte, l'ajah combattante, celle qui ramènera le dragon et repoussera le Ténébreux.
*Sa voix était calme cependant elle cingla l'air par son timbre.*
La tension atteignit son paroxysme après ses dernières paroles, puis suspendue à son dernier souffle, Raichel attendit la réponse sans un mot de plus. Elle avait dû lutter pour ne pas embrasser la source, malgré le visage bien connu de l'homme qui se tenait devant elle. Sa première phrase et son sourire lui firent rater un battement. Que voulait-il dire ? Mais sa réponse vint finalement, et Raichel sentit que le temps s'écoulait de nouveau normalement. Un pâle sourire apparut sur son visage.
"Je sais... mais je suis heureuse que nous soyons bien de la même ajah."
Une fois la procédure engagée, elle conduisait soit à l'alliance, soit à la mort. De l'un ou de l'autre. Son sourire se modifia et elle redevint un peu celle qu'elle était d'habitude.
"Excuse ma brutalité, tu sais que je n'ai jamais été particulièrement subtile pour une Aes Sedai... Mais je vais encore devoir te demander de me suivre immédiatement, sinon je nous mettrais tous en danger."
Beaucoup d'Aes Sedai aurait pu donner la même réponse pour infiltrer le réseau et faire un joli massacre... Elle ne pouvait pas le laisser partir avant qu'il n'ait juré.
*Il lui emboita le pas, réfléchissant. Sa réponse venait de changer sa vie à tout jamais, il le savait. Il passa sa main dans ses cheveux puis soupira la regardant d'un oeil critique.*
Comme ça, tu as trouvé une baguette des serments ? *Il était perspicace, beaucoup l'appréciait pour cela, mais ça agaçait aussi beaucoup d'autre.*
Raichel sourit avec amusement, constatant que décidément le jeune homme n'avait pas changé.
"Pas moi, d'autres... Mais on peut dire ça oui." Elle s'engagea dans un escalier qui conduisait vers les appartements des Aes Sedai, et s'interrompit comme ils croisaient un serviteur qui les salua brièvement. "Quant à ça... je n'en ai aucune idée. Nous ne connaissons jamais plus de quelques personnes à la fois."
Ils étaient de nouveaux au sein de la Tour, il fallait maintenant faire d'autant plus attention. Elle poursuivit donc sur un tout autre ton :
"Ces engeances doivent être plutôt nombreuses si l'on en croit l'attaque de l'autre jour. Viens, c'est par ici."
Elle pénétra dans une pièce plus ou moins vide qui semblait être une sorte de débarras, et ouvrit un portail qui révéla un couloir sombre et plusieurs silhouettes lointaines.
*Elessar vit le portail s'ouvrir et les silhouettes sombres qui s'y dessinaient. Il saisit le Saidin préparant quelques tissages au cas ou se serait un mauvais tour jouer par une personne malveillante.
Il passa le portail pour se retrouver finalement là ou Raichel l'emmenait.*
Raichel ne pouvait évidemment pas sentir qu'il s'était emparé du saidin, mais elle devina sa nervosité et eut un sourire.
"Ne crains rien, ce sont nos alliés." A moins qu'il ne doutât d'elle ? Elle haussa les épaules et traversa le portail, qui disparut derrière eux. Les deux personnes dans la pièce vide s'avancèrent alors, un homme et une femme. Owan et Mirène. Le frère aux cheveux grisonnants et au nez aquilin eut un léger sourire.
"C'est une réussite alors, quel soulagement. Ne tardons pas dans ce cas. L'assemblée commence bientôt et je ne tiens pas à attirer l'attention en arrivant tard."
L'homme était député chez les Jaunes. Il glissa une main à l'intérieur de son manteau et en tira un ter'angreal dans une matière blanche semblable à de la pierre et de forme allongée.
"Autrefois nos soeurs juraient de ne jamais mentir et de ne jamais utiliser le pouvoir pour tuer, hélas nous ne pouvons plus nous le permettre aujourd'hui, nous serions défavorisés par rapport à nos adversaires. Avant que nous commencions, y'a t-il quelque chose que vous voudriez connaître, Elessar sedai ?"
*Elessar détaillait tous les présents, l'endroit, l'ambiance, tout. Il reconnu Owan avec qui il avait souvent parler médecine. Il regarda le ter angreal de l'homme d'un oeil méfiant puis reporta ce même regard vers Owan.*
Connaître quelque chose ? c'est une bien vaste question, disons plutôt, que pouvez vous me dire ?
Owan eut un vague sourire, sans doute conscient de la méfiant de l'Aes Sedai.
"Ca fait justement partie de ce que je ne peux pas dire, pas déjà du moins, seuls quelques rares personnes connaissent nos chefs afin de ne pas les mettre en danger, et il n'y a pas vraiment de hiérarchie parmi nous, sinon celle de l'expérience." Et d'après les quelques cheveux gris qui se glissaient dans sa chevelure brune, il en avait, de l'expérience. "Au début vous ne connaîtrez que Raichel, Mirène et moi, puis au fur et à mesure de vos missions votre réseau grandira quand nous jugerons que nous pouvons vous faire confiance. vous vous doutez que les Noirs tentent bien souvent de nous infiltrer, je suppose." Il marqua une pause. "Je peux aussi te dire que de grands bouleversements approchent et que nous pensons que l'arrivée du Dragon n'est plus qu'une question d'années. Notre but principal est évidemment d'éviter qu'il ne tombe dans les mains des Noirs, et donc de tout faire pour contrarier leurs recherches."
*Elessar, croisa les bras sur sa poitrine bombé. Il les regarda un par un, puis passa sa main dans ses cheveux.*
Je n'ai pas attendu que l'ajah bleu me contact pour agir pour le bien de ce monde, a force d'année j'ai instruit des jeunes gens au pouvoirs uniques sans qu'ils ne viennent à la tour. Ils sont là. Dans l'ombre. Attendant patiemment un signe ou que le dragon reviennent.
Le fait d'avoir découvert un don oublié depuis longtemps m'a ouvert pas mal de porte, même chez les Noirs.
Les trois Aes Sedai s'entre-regardent, puis Owan sourit, visiblement plutôt satisfait.
"Eh bien, je pense que nous n'imaginions pas en effet avoir à ce point accru nos forces, vous nous serez probablement d'une grande utilité. Mais avant que nous en disions davantage je dois demander de prêter serment... ensuite nous pourrons parler librement."
Il lève vers Elessar le ter'angreal à travers lequel ils sont censés canaliser.
Owan canalisa à son tour à travers le ter'angreal, puis après un bref silence, demanda simplement :
"Jurez-vous de servir la Lumière à nos côtés et de combattre le Ténébreux et ses sbires jusqu'à ce qu'ils soient détruits ?"
En général, les Aes Sedai chargés de faire prêter le serment faisaient plus de chichis pour que ce soit un peu plus grandiloquent, mais l'essentiel était là et Owan n'était pas vraiment du genre à rajouter des mots pour rien, surtout quand l'assemblée allait bientôt commencer.
*Les yeux glacial se posèrent sur Owan, et il prononça les mots qui changerait son destin à jamais.*
Je le jure sur la lumière et sur mon espoir de renaissance à travers elle. Je servirais la lumière à vos côtés et combattrais le Ténébreux et ses sbires jusqu'à ce qu'ils soient détruits.
*Ses mots étant franc et avaient claqué dans l'air de la pièce ou y régnait maintenant le silence.*
Owan eut un sourire que l'on pouvait qualifier de paternel, puis relâcha le Saidin et abaissa le ter'angreal.
« Parfait, bienvenue parmi nous Elessar Sedai ! À présent je dois partir afin de ne pas attirer l'attention, mais nous nous reverrons bientôt. Je vous laisse avec Mirène et Raichel pour vos éventuelles question. Bonne journée... »
Il s'en fut par un nouveau portail, et Raichel parut soulagée.
Raichel lui envoya une bourrade bien peu féminine dans l'épaule, avec un grand sourire :
"Ben ouais c'est tout, tu t'attendais à une cérémonie en grande pompe ? C'est pas le genre de la maison... Tu en apprendras plus lors des prochains rassemblements, ou par ceux qui te contacteront, mais on peut répondre à quelques questions dès maintenant."
*Il passa une main dans ses cheveux, un peu surpris par la façon dont c'était déroulé son admission dans l'ajah bleu. Il soupira puis se surpris a penser à ceux qu'il avait former dans l'ombre. Peut être pourrait il être utile à leur cause.*
"Rien de spécial pour le moment, à part regagner tes quartiers comme si de rien n'était. Si nous disparaissons trop longtemps et qu'on nous cherche ça pourrait être mauvais. Tu recevras sans doute bientôt d'autres indications."
*Franchissant le portail, l'Aes Sedai se retrouva dans la cours. Sans se retourner il prit la direction de la tour, il ne savait pas si Raichel voulait vraiment le voir, ou si c'était un prétexte pour le sortir du sale drap dans lequel il s'était engouffré. Mais le myrdraal devrait être éliminer. Pas le choix.
Il espérait ne pas tomber sur une nouvelle mauvaise rencontre.*
* Cela faisait à peine quelques heures qu'Enora était revenue du Saldaea, pays dans lequel elle s'était rendue pour des raisons strictement politiques, selon le souhait de la Tour.*
*A présent dans ses appartements, elle troquait ses vêtements de voyage contre une tenue plus appropriée et seyante alors que des servantes étendaient des draps frais sur son lit. Pourtant, elle n'était pas sûre qu'elle aurait l'occasion de dormir dedans cette nuit. Sortant de ses réflexions, elle se coiffa puis drapa autour de ses épaules son châle à franges vertes.*
*Elle sortit alors dans les couloirs avec l'intention de se diriger vers la bibliothèque. Par une arcade donnant sur la cour, elle cru cependant apercevoir une silhouette connue, qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. Elle prit alors assez prestement l'escalier menant vers le hall d'entrée.*
*Plongé dans ses pensées, il marchait le regard vide, son esprit en pleine ébauche de nouveau plan pour clarifier la situation. Les mains dans le dos, légèrement vouté en avant, la tête regardant le sol, il ne vit pas Enora et lui rentra dedans sans faire exprès. Il baragouina de vagues mots d'excuses et fit mine de continuer son chemin.*
*Surprise, elle chancela et du mettre en oeuvre toute son agilité pour ne pas choir sur le sol, ce qui l'aurait couverte de ridicule étant donné que le hall était toujours bondé de personnes allant du simple visiteur aux Aes Sedai en passant par les novices et les acceptés. Elle se représenta mentalement la scène si ça avait été le cas et réprima une grimace. Elle aurait été la risée de tous pendant un long moment.*
*Elle se retourna alors vers Elessar qui continuait à avancer,et, mi-colère, mi-amusée, elle attira en elle la saidar et tissa un flux d'air qui le vint pincer au flanc. Elle croisa ensuite ses bras sous sa poitrine, une expression fugitive de satisfaction sur les traits avant que ceux-ci ne reprennent leur parfaite neutralité.*
*Elessar allait repartir quand il sentit un frisson comme lorsqu'une femme canalisait la saidar. Pis il sentit quelque chose lui pincer le flanc gauche. Surement un flux tissé par la saidar. Mécontent, il se retourna prêt à calmer l'imprudente.
Il vit la demoiselle, les bras croisés, l'attendant de pied ferme. Il se dirigea d'un pas félin prêt à bondir...Mais plus il avançait, plus quelque choses le turlupinait. Ce visage...Il le connaissait bien...Au lieu de l'apostropher, il la prit simplement dans ses bras, la serrant contre lui.*
*Elle fut d'abord inquiète en voyant sa démarche de fauve guettant sa proie... Son regard était si sombre... Il ne l'avait pas probablement pas reconnue... Il était vrai que plusieurs années s'étaient écoulées depuis leur dernière entrevue... Elle fut soulagée lorsqu'il la prit dans ses bras, et naturellement elle lui rendit son étreinte.*
"Je ne pensais plus te revoir.."
*Elle leva son visage vers le sien, le regard plein d'interrogation. Cette phrase aurait pu lui faire croire qu'il craignait que quelque chose lui arrive, mais instinctivement, elle sentait que cela le concernait lui, ou la situation dans laquelle il était. Néanmoins, l'endroit ne se prêtant pas aux confidences, elle lui répondit simplement.*
*Sa froideur lui fit l'effet du douche froide...Il s'écarta d'elle et recula de quelques pas. Ses yeux turquoises la fixait avec une expression étrange. Ses yeux comme voilés contemplait une scène passé. Apparemment, le temps avait brisé quelques uns de ses rêves.
*Elle se mordit l'intérieur de la joue jusqu'à sentir le goût de son propre sang sur sa langue. Il devait se méprendre. Elle n'avait pas eu envie de donner à sa voix une inflexion si froide, mais poser toutes les questions qui lui passaient par la tête dans le hall de la Tour la rebutait. Il fallait décidément qu'elle se réhabitue à vivre à la Tour... Après tout, elle n'était plus à la cour où il fallait souvent se méfier...
Elle avait aussi simplement été trop absorbée par la première phrase qu'Elessar avait prononcée, ce qui avait déclenché en elle une certaine inquiétude, supplantant au passage le sentiment premier de joie intense qui l'avait fait se précipiter dans les escaliers telle une novice... Cette inquiétude, renforcée par la précipitation d'Elessar, était maintenant visible sur ses traits. Parfois, elle détestait l'habitude qu'elle avait prise d'observer si attentivement les choses et les attitudes des gens qui l'entouraient. Cependant, les intuitions qu'elle en retirait étaient souvent justes et lui avaient souvent sauvé la vie dans maintes situations. C'était une partie d'elle, elle n'y pouvait rien.*
*Son regard noisette intense croisa ses iris turquoises. Leur expression lui provoqua un pincement au coeur. Elle murmura.*
S'il te plait... Attends... Marchons un peu...
*Elle glissa sa main dans la sienne avec douceur et l'emmena à l'écart.*
Je suis désolée... Je sais que ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais... J'ai juste pensé que quelque chose n'allait pas, et que ça te concernait directement...
*Il remarqua son attitude changeante. Elle semblait s'adoucir soudainement. Ses mots l'apaisèrent, et il fut surpris qu'elle lui prenne la main en plein milieu de la cours de la tour noire. Il saisit le Saidin en tentant de ne pas se laisser entrainer par le torrent de pouvoir, et créa un portail. La fine ligne bleu trancha l'atmosphère devant eux et il l'entraina à l'intérieur.
Ils déboulèrent au milieu d'un champ de fleur tout proche du Champ d'Emond dans le Royaume d'Andor.*
*Le portail se ferma derrière eux, il y avait foule dans les alentours de la tour, tout le monde vaquait à ses occupations ou tâches et corvées. Deux Aes Sedai au pays des Aes Sedai, comment passer inaperçu...Elessar sourit et se demanda où pourrait il trouver Raichel. Il n'était pas très loin du camp d'entrainement des liges, Elessar s'y dirigea d'un pas rapide et reconnu celui qu'il voulait rencontrer.*
Le créateur est avec nous *murmura t-il à Enora.*
*Il regarda alors un homme entrainer deux jeunes recrus*
*Une fois dans la Tour, Enora suivit Elessar, sa robe émettant un doux bruissement comme elle essayait de marcher à aussi vive allure que lui pour rester à sa hauteur. Elle tiqua quelque peu lorsqu'il cita le créateur, même en un murmure. Quiconque avait l'ouïe assez fine aurait pu entendre, et, à son sens, dire que ce terme n'était pas vraiment le bienvenu ici était un euphémisme. Heureusement, tout le monde était absorbé dans sa tâche et l'atmosphère ambiante étouffait les sons les plus faibles. Elle fut étonnée qu'Elessar l'emmène vers le terrain d'entrainement et qu'il interpelle un des gaidins en pleine leçon avec deux jeunes. Alors que Silan, comme l'avait appelé Elessar s'avançait à leur rencontre, abandonnant son épée de bois, elle observa les deux recrues reprendre l'entrainement avec d'autant plus de concentration et d'acharnement. D'autres auraient déjà abandonné là où ils s'évertuaient à persévérer. Peut-être deviendraient-ils liges un jour... Elle en déduisit que Silan devait être indubitablement un excellent maitre d'armes, vecteur d'une grande motivation dans laquelle puisait ses élèves et doué d'une incontestable patience. Elle fut tirée de sa réflexion par le salut presque cérémonieux du lige à Elessar, ce qui lui indiqua que ces deux-là se connaissaient déjà relativement bien. Un bref sourire étira ses lèvres en guise de salut à Silan, puis elle jeta un regard à Elessar.*
*Voyant l'homme massif arriver devant eux portant sa main au coeur, Elessar l'imita en murmurant*
Tai Shar..
Il est bon de te revoir mon ami. J'ai des choses à t'apprendre, comme par exemple qu'a partir de maintenant, tu aura encore plus de mal en combat singulier contre moi !
*il prit la main d'Enora pour lui faire comprendre le liage qui venait d'être fait, puis il rit à gorge déployé*
Plus sérieusement j'ai besoin que tu nous mènes à Raichel.
*Elle donna un coup de coude dans les côtes d'Elessar, puis le regarda avec une colère feinte.*
Hey mais je ne suis pas un quelconque artefact de pouvoir physique, compris?
*Elle se tourna vers Silan, le sourire aux lèvres.*
Veuillez lui pardonner, Elessar n'a jamais été très doué pour les présentations.
Je suis Enora Sedai, ravie de faire votre connaissance.
*Alors qu'Elessar prononçait le nom de Raichel, Enora se souvint en avoir entendu parler quelques fois, simplement parce qu'elle avait été amenée comme elle à voyager en dehors de la tour, bien que leurs motivations aient été différentes. Décidément, il fallait croire qu'un certain nombre d'Aes Sedai de l'Ajah verte choisissait en définitive de se rallier à la bleue.*
Lige lié à Raichel Sedai Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos...Multi
"Tai Shar"
*Un sourire non feint grandit sur les lèvres du Gaidin. Ces termes étaient peu courant à cette époque, et il appréciait ce moment privilégié.*
"Il est bon de te revoir mon ami. J'ai des choses à t'apprendre, comme par exemple qu'a partir de maintenant, tu aura encore plus de mal en combat singulier contre moi !"
*Mes yeux ne manquèrent pas le geste de L'Aes Sedai.*
~Un Aes Sedai lié à une Aes Sedai...Pas de mélange plus explosif ne sauraient être créé...~
Eh bien eh bien, j'ai hâte de voir ça !
"Hey mais je ne suis pas un quelconque artefact de pouvoir physique, compris?"
~Il forme déjà un beau couple~ *pensa-t-il en les voyant si complice.*
*Le gaidin se mit à rire à gorge déployé.*
Vous n'avez rien à craindre auprès de lui ma dame
"Veuillez lui pardonner, Elessar n'a jamais été très doué pour les présentations. Je suis Enora Sedai, ravie de faire votre connaissance."
Et moi Silan, je suis le lige de Raichel Sedai.
"Plus sérieusement j'ai besoin que tu nous mènes à Raichel."
*Son ton venait de changer, cet homme m'avait toujours intrigué, parfois enfant et joyeux, parfois plus dur que la roche et tranchant que l'acier. Mais c'était surtout la facilité qu'il avait de passer de l'un à l'autre qui le rendait mystérieux.*
Je vois...
*Il ferma les yeux sentant où se trouvait son Aes Sedai, il sauta par dessus l'enclos et donna quelques ordres aux recrus pour la suite de leur entrainement.*
"Vous n'avez rien à craindre auprès de lui ma dame"
*Son regard se posa sur Elessar, et elle dit d'une voix à la fois douce et pleine de malice.*
Ca, je le sais depuis un petit temps. Sinon j'aurais déjà fui depuis longtemps, soyez-en sûr!
*Elle ne put s'empêcher de rire.*
"Je vois... Suivez moi."
*Alors que le Gaidin avançait pour les mener vers Raichel, elle marqua une hésitation avant de lui emboiter le pas et fixa son regard sur le dos massif du lige. Elle était étrangement silencieuse, bien que ses traits restaient parfaitement lisse et ne laissait filtrer aucune émotion. Bien sûr, elle avait pesé les pour et les contre de la situation depuis qu'Elessar la lui avait exposée, mais le fait que tout cela allait devenir réel si rapidement la laissait dans l'expectative. A vrai dire, même si elle avait appris à gérer des situations difficiles, elle était quelque peu nerveuse. Elle espérait qu'Elessar ne considérerait pas son état comme le désir de faire marche-arrière.*
*Il se mit à suivre Silan. Cela semblait une éternité qu'il n'avait pas passé un peu de temps avec ce Gaidin. Pendant la jeunesse du dernier, Elessar avait déjà l'apparence qu'il possédait aujourd'hui.
Son visage sans âge trônait faisant face au monde depuis pas mal d'année déjà.
Le Lige les guidait à travers la cité à la recherche de son Aes Sedai.
Il se demandait comment allait il expliquer tout son stratagème à sa consœur.*
Raichel était devant la bibliothèque, et discutait avec une jeune sœur jaune, quand elle sentit que son lige se rapprochait d'elle, la cherchant dans les couloirs. Elle releva légèrement la tête. Silan semblait intrigué, mais il ne paraissait pas y avoir de danger... avait-il appris une nouvelle importante ? Mettant rapidement, mais poliment fin à sa conversation avec la jaune, elle rajusta son châle vert sur ses épaules minces et se décida à partir à la rencontre de Silan.
Marchant dans sa direction dans les couloirs, elle finit par distinguer sa haute silhouette au détour d'un escalier et sourit. Mais il n'était pas seul, et elle fut quelque peu surprise de voir Elessar avec lui... et Enora Sedai. Elle savait cette dernière amie d'Elessar, mais elle ne l'avait plus vue depuis bien longtemps, bien qu'elles appartiennent à la même ajah.
Raichel les rejoignit avec un sourire léger.
*Enora sentit le lige ralentir, pour finalement s'arrêter dans un couloir qui menait vers la bibliothèque et qu'elle avait emprunté de nombreuses fois bien des années auparavant. Son regard passa du dos de Silan qui annonçait l'arrivée de Raichel à la silhouette qui les rejoignait effectivement, se profilant en haut de l'escalier. Elle se souvenait nettement de Raichel, bien que la connaissant pour ainsi dire peu. Elles avaient toutes deux beaucoup voyagé depuis qu'elles étaient Aes Sedai, et les voyages ne sont pas facteurs de rapprochement.
Sentant l'atmosphère dénuée de toute tension, Enora se détendit et accueillit l'arrivante également avec une esquisse de sourire sur les lèvres.*
*Se regroupement d'Aes Sedai dénaturais le couloir par sa couleur prédominante. Elessar, le visage encore il y a quelques secondes, allumé d'une certaine joie de vivre, venait, à son habitude, de changer d'humeur en un quart de seconde. Il reflétait maintenant la droiture, et son air sérieux n'était pas vraiment de bonne augure. Il prit alors la parole devant les deux Aes Sedai et le lige.*
J'ai à te parler Raichel, mais pas ici, si tu vois ce que je veux dire. Emmène nous ou tu veux je te fais confiance.
Raichel se plaça naturellement à côté de son lige, effleurant brièvement son bras d'un geste affectueux, mais son regard s'était immédiatement posé sur Elessar, comme celui-ci s'adressait à elle. A ses paroles, elle eut un discret haussement de sourcils, puis son regard glissa d'Elessar à Enora, avant de revenir sur celui-ci.
"Je vois, dit-elle simplement, suivez-moi."
Elle s'engagea dans un couloir perpendiculaire, et gravit quelques escaliers, jusqu'à atteindre ses appartements. Là, elle ouvrit un portail qu'elle les incita à franchir à sa suite. Elle vit un pas, et bientôt, ils se retrouvèrent dans la pièce à vivre d'une petite ferme, au milieu d'une campagne inhabitée. Raichel se tourna à nouveau vers eux :
*Il ne savait pas si Raichel avait protégé l'endroit, par réflexe, il saisit le Saidin et créa un écran dans la salle, empêchant les oreilles indiscrètes d'écouter la conversation.*
Tu connais Enora, il me semble, j'aimerais, qu'elle entre dans notre cercle.
Je t'annonce également qu'elle et moi sommes liés à présent.
*Ses yeux tels la glace étaient figés sur Raichel, ce n'était guère une requête, plutôt...un ordre déguisé. Il était là pour aider l'ajah bleu, mais pour cela, il aurait besoin de gens de confiance qu'il connaissait dans le groupe.*
Raichel plissa légèrement les yeux. Une expression à peine visible, mais Silan put sentir l'ampleur de son agacement. Pas tant pour l'action en elle-même. Après tout, elle n'avait aucune raison de se méfier d'Enora, et encore moins s'ils étaient liés... Elessar aurait su immédiatement si elle représentait un danger pour la Lumière. Non, plutôt pour le ton employé.
La verte eut un sourire, puis dans une attitude pas spécialement féminine, elle envoya une petite pichenette sur le nez d'Elessar, comme on aurait fait à un enfant.
"Inutile de jouer au petit chef avec moi, Elessar, nous nous connaissons depuis assez longtemps il me semble. De toute façon, ce n'est pas moi qui décide des nouvelles recrues... Je transmettrai néanmoins ta requête, mais je ne pense pas qu'ils apprécieront vraiment que tu cherches à leur forcer la main. Je ne doute pas cependant que vous serez une excellente alliée, Enora Sedai, et je ferai en sorte de les convaincre... "
Lige lié à Raichel Sedai Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos...Multi
*Le lige s'était adossé au mur, ses bras à la musculature bien développés étaient croisés sur sa poitrine. Il regardait d'un oeil froid la scène mais plus particulièrement Elessar.
Pourtant, le canalisateur et maintenant lige, était ce qui se rapprochait le plus d'un amis. Mais la façon qu'il avait de parler à son Aes Sedai avait soudain sapé son amitié.
Sa main se posa sur le pommeau de son épée, Raichel n'avait qu'un mot à dire.*
*Enora tournait le dos à l'âtre dans lequel brûlait un petit feu, l'entourant d'une lumière rougeâtre. Malgré la chaleur diffuse du foyer, l'ambiance était presque que glaciale. Habituellement, ce genre de tension aurait presque automatiquement provoqué la saisie de la Saidar chez elle. Cependant, elle s'en empêcha, respirant calmement et s'admonestant de ne pas céder à l'impulsion. Elle aurait pu se sentir mal à l'aise en percevant dans sa vision périphérique le geste de Silan, mais elle considéra ce geste naturel de la part d'un lige. Ainsi donc Raichel était courroucée par le ton employé par Elessar. Enora prit une voix douce mais ferme, cherchant à apaiser les esprits. Elle parla sans tabous, sachant qu'Elessar avait probablement canaliser quelques minutes plus tôt pour protéger leur conversation.*
N'en veuillez pas à Elessar, c'est à cause de moi que nous sommes ici. J'ai insisté pour l'aider... pour vous aider. Mon seul souhait est que la terreur cesse de régner un peu partout. Ce monde a besoin de Lumière...
*Elle secoua la tête*
Je ne doute pas de votre bonne volonté et le moindre de mes désirs est de vous offenser, Raichel Sedai, mais je crois que je saurai vraiment me montrer utile pour la Bleue...
*Elle laissa volontairement sa phrase en suspend.*
Mais quoi qu'il advienne, je saurais tenir ma langue. Je ne suis pas un danger.
*Il ne tiqua pas devant la pichenette. Ses yeux turquoises étaient rivé sur son amie, mais son attitude et son port princier n'avait aucunement faillit. Il glissa un regard à Silan. S'il ne sourit point, en son fort intérieur, il esclaffa. Lui aussi commençait a ressentir l'attrait pour la sécurité de son Aes Sedai.
Il attendit donc qu'Enora finisse sa tirade pour reprendre.*
Je ne joue pas au petit chef. J'en suis déjà un de mon côté. Si les Haut dirigeants de l'ordre ne veulent pas accélérer les choses. Je vous quitterais. Les hommes et femmes que dont je m'occupe depuis quelques temps ont besoin de moi.
Je n'ai pas attendu tant d'années pour me retrouver dans une organisation qui croule sous le poids de membre qui n'osent pas avancer tu comprends ?
Raichel adressa un bref regard et un sourire à Silan afin de l'apaiser. Elle ne souhaitait pas un conflit, pour quelque raison que ce soit. De plus, Enora semblait être assez en accord avec elle sur ce point, et la verte lui retourna un signe de tête amical, mais n'eut guère le temps de lui répondre comme Elessar prenait la parole. Elle soupira, secoua la tête et les considéra tous les deux :
"Je comprends ton point de vue Elessar, mais quoi que tu en penses, et même si ce que tu as accompli à l'extérieur est capital, il l'est tout autant d'agir au sein même de la Tour Noire, et cela demande de la prudence, car les dangers sont non-négligeables. Si nous avons survécu aussi longtemps sans être démasqué, c'est parce que nous avons toujours agi avec mesure, mais ce n'est pas pour autant que nous ... n'osons pas avancer, comme tu dis. Comment peux-tu demander à tant d'hommes et de femmes de faire confiance à Enora Sedai sans la connaître, et de mettre leurs vies et tous leurs efforts en danger pour un choix que tu leur as imposé ? Néanmoins je te fais confiance, et tu es liée avec Enora, il n'y a donc plus de raison de douter d'elle car sa foi en la lumière est désormais certaine. J'ai confiance en vous et en votre désir de lumière, Enora Sedai, aussi je ferai en sorte que tout se passe au mieux pour votre intégration. Et je suis sûre que vous nous serez d'un grand soutien."
Elle sourit.
"Je crois que tout est dit, il vaudrait mieux regagner la Tour et nous séparer avant que l'on ne se pose des questions..."
*L'Aes Sedai tourna talon mais s'arrêta au bout de quelques pas, le dos toujours tourné à Raichel, il parla assez fort pour qu'elle entende.*
Peut être est il temps pour moi de me dévoiler au grand jour. Pendant que vous continuerez d'agir dans l'ombre, certains devront agir au grand jour, pour redonner de l'espoir aux peuples, et pour montrer au Ténébreux que la partie n'est pas gagnée.
*Il tourna la tête de profil et Raichel pu voit un doux sourire qu'elle connaissait bien.*
Il est temps de recréer la Tour Blanche. Ou plutôt la Citadelle Blanche.
Un nouvel ordre va naître...
*Il se tourna de trois quart et tendit un bras vers Raichel paume ouverte.*
Les Légendes vont reprendre vie ce soir, ma douce amie. Il ne tiendra qu'a toi d'agir pour les bleux dans l'ombre ou pour Moi.
*Si son ton semblait hautain, sa gestuelle était celle d'un homme qu'elle connaissait bien.*
Aujourd'hui, Les Asha'mans se lèveront parmi les ombres pour repousser les engeances et les Réprouvés.
Il quitta la pièce en espérant qu'Enora le suive.*
Aux premières paroles d'Elessar, Silan put sentir qu'un cruel pincement avait étreint la poitrine de Raichel, une vive inquiétude pour cet homme qu'elle connaissait depuis si longtemps maintenant. Il serait en grand danger si jamais il venait à dévoiler ses allégeances au grand jour... mais comment l'en empêcher ? Bien qu'un peu pâle, Raichel tenta de répondre au sourire que lui adressait Elessar.
"Tu auras encore besoin d'une alliée dans l'ombre... mais je serai toujours de ton côté, mon ami."
Elle recula d'un pas pour les laisser partir.
"Prenez garde à vous, je vous en prie..."
Puis quand ils eurent franchi le portail, elle demeura immobile quelques instants. Son visage était une blancheur inhabituelle, accentuée par les tresses noires qui tombaient sur ses joues, et quand Silan s'approcha d'elle, elle glissa une main autour de son bras et serra fortement, comme pour se raccrocher à son contact.
"... rentrons," dit-elle simplement, puis elle ouvrit un portail. Une seconde après, ils étaient dans son bureau, mais l'inquiétude ne l'avait pas quittée pour autant... Ce soir ? Qu'avait-il voulu dire ?
*Après avoir poliment remercié Raichel pour sa confiance et l'avoir saluée ainsi que Silan, Enora avait naturellement suivi Elessar.
Elle avait perçu de la crainte et de l'inquiétude dans le regard de sa soeur verte. Il est vrai que les paroles d'Elessar avaient été surprenantes et pleine d'ambition, même si elle reconnaissait qu'il n'avait pas tord. Il fallait des gens qui luttent ouvertement, alors que d'autres devraient se montrer plus discrets. La lutte devait être partout, à diverses échelles dépendant de la situation. Il y avait de quoi être inquiet oui, le danger était grand, mais une grande cause nécessitait qu'on s'investisse. Et Elessar semblait y avoir longuement réfléchi.
Alors qu'ils franchissaient le portail, Enora avait ses grands yeux noisettes rivés sur le dos de son compagnon, plongée dans ses réflexions... Des gens dont il s'occupait... redonner l'espoir aux peuples... des légendes... et par dessus tout faire renaître la Tour Blanche et les Asha'man. Mis bout à bout, cela ressemblait à un plan digne des plus grands... Digne d'un...
De retour à la Tour noire, Enora faillit trébucher dans sa robe, ce qui la sortit de ses pensées.
Lige lié à Raichel Sedai Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos...Multi
*Le lige se tenait là. Telle une statu de marbre, ses bras musclés toujours croisés sur sa poitrine, il écoutait tous les mots qui s'échangeait. Silan n'était pas du genre à parler pour parler. Lorsqu'il prenait la parole, c'était généralement mauvais signe dans ce genre de conversation. Il était le défenseur, le dernier rempart de Raichel. Le fer contre le fer, la magie contre la magie. Il formait généralement un couple plus que meurtrier.
Il était plongé dans ses pensées lorsqu'il entendit les paroles d'Elessar. Cet homme était un de ses rares amis, si bien que lorsqu'il perçu le mal être de Raichel, il ne put déceler si cela venait de lui également ou simplement d'elle.
La seule chose qu'il savait, c'était que l'homme allait se lancer dans une quête bien grande...Et le danger et la mort serait ses principaux alliés.
Il s'approcha de Raichel à la sortie des deux verts et la raccompagna dans son propre portail.*
Ne t'en fais pas. Sa réputation n'est plus à faire, et s'il passe à l'action ce soir. C'est qu'il était prêt depuis un bon moment.
*Le portail les fit débarquer dans les appartements d'Elessar. Il y faisait noir et une légère odeur de renfermé se faisait sentir. "Légère", c'était un euphémisme, l'Aes Sedai n'était pas venu ici depuis plus de vingt ans.
Les volets s'ouvrirent d'eux mêmes et les fenêtres s'ouvrirent, le tissage d'air déplaça des nuages de poussières.
Elessar resta un moment les mains sur les anches, signe qu'il échafaudait un plan dans sa tête.
Enora connaissait bien les tiques d'Elessar, les main sur les anches lorsqu'il planifiait les choses, la main dans les cheveux lorsqu'il réfléchissait...Avec les années, il était possible de savoir ce qui se passait en surface de l'esprit de l'homme.
Il se dirigea vers un coin de la pièce et y décela ce qu'il cherchait. Deux long manteau, et deux turbans tous les deux noires.
Il tendit une des panoplie à Enora.*
Met ça.
*Il parlait peu, concentré sur ce qu'il faisait. Il mit alors le long manteau, dissimulant tout son corps. Il enroula le turban autour de sa tête, et dissimula son visage dans un des pans. Il fit un signe de tête à Enora pour lui indiquer qu'il était prêt et qu'il l'attendait.*
*Dans la relative clarté, Enora haussa un sourcil. Ses épaules eurent un léger mouvement, trahissant à la fois son agacement, sa curiosité et sa résignation.*
J'imagine que tu ne veux pas m'expliquer plus en avant tes intentions pour le moment. Soit. Je te fais confiance et j'espère que tu sais ce que tu t'apprêtes à faire. Sinon...
*Sa voix flancha et elle se tut. Oh, c'était ridicule. Elle n'était pas là pour le sermonner. Mais en tant qu'Aes Sedai, elle n'aimait pas ne pas pouvoir prévoir ce qui allait se passer.*
*Elle prit donc le manteau qu'il lui tendait et l'enfila, veillant à ce qu'il cache correctement ses vêtements et son apparence. Elle ouvrit ensuite son escarcelle et en sortit une épingle. D'un geste expert, elle releva la masse de ses cheveux, dégageant sa nuque et l'ovale de son visage, et les fixa. Pour finir, elle enroula l'étoffe de manière identique à celle d'Elessar. Elle était également prête, et lui lança un long regard.*
*Il créa alors un portail. Il prit Enora par le bras et le traversa. Le portail se referma dans leur dos pour les faire arriver dans un endroit qu'elle ne connaissait pas.*
*De l'autre côté du portail, ils arrivèrent dans un vieux cellier désaffecté vide où ne subsistait que quelques planches à vin couvertes de poussière. Une porte les séparait d'un couloir menant dans les cuisines ou au reste de la Tour.*
J'imagine que nous devons chercher Silan ou Raichel maintenant...
*C'était un peu étrange de se retrouver ici après tout ce qu'elle savait à présent, mais elle se composa un visage et se dirigea vers la porte.*
*Les deux amants sortirent du cellier pour se retrouver dans l'un des couloirs de la tour. Elessar réajusta sa tunique verte.
~Eh bien heureusement que personne ne nous voient sortir de là comme ça...~
*Si le Mhael n'était pas maitre de ses émotions, il aurait légèrement rougit. Il se dirigea vers les quartiers de raichel en espérant l'y trouver. Au fur et à mesure de leurs avancé, les dalles devenait verte sur le sol, il mis de côter les sentiments d'Enora puis tenta d'apaiser les siens.
En chemise de nuit, Raichel apparut dans l'entrebâillement de la porte, les tresses en bataille et les yeux cernés. Elle jeta un regard torve à ses deux pairs.
"Elessar ?... Elora Sedai ?"
Elle eut un air vaguement blasé.
"Quel bon vent vous amène à cette heure-ci... Enfin, vues vos têtes, je suppose que c'est grave... Entrez."
Ils n'avaient pas vraiment de têtes particulières en fait, mais elle pouvait sentir une certaine tension.
*Elessar pénétra dans les appartements de Raichel, une boule de lumière jaillit de sa main éclairant vaguement la pièce, dessinant des ombres lugubres là ou les meubles se trouvaient.
Les yeux bleu de l'homme fixèrent Raichel, il la détailla de haut en bas, puis passa sa main dans ses cheveux blond.*
~Je me demande bien comment raichel va prendre cela.~
Hm...Ecoute Raichel, j'ai besoin d'aide et toi et tes...amis êtes les seuls à pouvoir m'aider.
*Dans une autre situation, Enora aurait sourit en voyant Elessar passer une main dans ses cheveux, signe qui ne trahissait pas qu'il s'apprêtait à demander quelque chose qui l'embarrassait. Tout comme sa façon de tourner autour du pot. Et Raichel n'était visiblement pas dupe.
Elle dit de but en blanc, en croisant le regard de l'Aes Sedai et en le soutenant.*
Nous avons besoin d'aide pour obtenir la baguette des serments.
*Le Mhael s'adossa au mur, ses yeux toujours fixé sur Raichel, ils se connaissaient bien tous les deux, peut être plus que lui et Enora vu que celle-ci avait quitté longtemps la Tour.
Son visage calme, véritable masque d'Aes Sedai ne reflétait aucune émotion.*
Sauf qu'il ne sera pas question d'heure mais de jour. Soit, deux solutions s'offre à nous, 1)Nous la volons simplement sans la rendre. 2) Il nous faut un "faux" le temps qu'on la ramène.
Tes amis y ont eut accès non ? C'est que c'est réalisable.
Accoudée au dossier du fauteuil, Raichel fit glisser son regard d'Enora à Elessar.
"Nous pouvons la prendre, oui, mais tu imagines quelle effervescence ce serait à la Tour si le vol venait à être découvert. L'Ajah Rouge ne nous laisse déjà plus en paix depuis l'attaque, il y a quelques jours, cela deviendrait invivable. Il semblerait que Bleuenn des Noires aient eu accès à des informations nous concernant et certains d'entre nous ont déjà eu à fuir la Tour. Il parait qu'elle a été aidée par cet Elu... Berislav."
Elle s'interrompit, l'air grave.
"En outre, tu connais quelqu'un capable de faire un faux ter'angreal ? Parce que ce n'est pas mon cas..."
*Sa voix froide et dure comme l'acier trancha net la conversation.*
Il nous reste l'illusion. Elessar sortie un baguette en fer d'une de ses fontes.
Si je créé l'illusion et que je fixe les liens, elle aura l'apparence d'une baguette des serments, personne ne s'en sert a ma connaissance, cela suffira jusqu'au moment ou nous la rendront.
~Sacré Shoran, tu as intérêt de revenir avec ce que je t'ai demander..~
"Rien ne le justifierait... des études ont déjà été réalisées par des Brunes sur ce ter'angreal, ils ne le laisseront pas disparaître plusieurs jours comme ça."
Elle eut un léger sourire embarrassé à la proposition d'Elessar.
"Et tu ne crois pas qu'ils verront les tissages ? Les noirs ont beau être cruels et bornés, ils ne sont pas stupides... C'est très risqué."
Elle croisa les mains sous son menton, et réfléchit un instant.
"Je ne vois pas vraiment d'autres solutions, cependant... Je ne sais pas si les autres accepteront de la récupérer pour une si longue durée... Surtout sans savoir ce que vous comptez en faire."
Encore une fois, qui s'en rendra compte ? Ce ter'angreal ne sert plus depuis combien de rotation de la roue ? En fixant le tissage, il faudrait que je sois maudit pour qu'un homme viennent se balader et voit les tissages du saidin dessus...
De toute façon, que ce soit avec ou sans illusion, je devrais m'en saisir, à toi de voir si tu nous aide ou non Raichel.
~Si je suis vraiment Ta'veren, il serait temps que ça m'aide..~
"Je sais bien. Mais les autres sont prudents. C'est ce qui nous a permis de rester en vie tout ce temps."
Elle marqua une nouvelle pause.
"Essayons. Je vais tenter de l'obtenir pour vous, et je vous l'amènerai, si cela vous convient. Si tout se passe bien, vous devriez l'avoir d'ici l'aube. Mais je voudrais que tu m'expliques ce que tu comptes en faire. Voire assister à son utilisation."
Désolé Raichel, mais il me la faut bien avant. J'attends, certaines personnes et je ne peux guère rester plus longtemps.
Et je me vois également dans l'impossibilité de te montrer ce que j'en ferais...Il va falloir que tu me fasses confiances.
Sinon, je vais la chercher par mes propres moyen de ce pas...Si tu t'es déjà rendu là ou ils rangent les ter'angreal, créer moi un portail et je ferais le reste..
Son expression se durcit, puis elle parut triste un instant.
"Et toi, quelle confiance m'accordes-tu, Elessar, depuis le temps que nous nous connaissons ? Tu me donnes des ordres, tu agis avec moi comme si tu étais le dragon réincarné en personne et me demandes de me mettre moi et tous mes amis en danger pour récupérer un ter'angreal dont tu n'acceptes même pas de me dire l'usage que tu comptes en faire. Tu me demandes de t'aider et tu me traites comme un sous-fifre à qui on donne des ordres sans lui expliquer à quelle stratégie il prend part. Je suis une Verte, Elessar, une guerrière. Et je pensais que tu m'avais en plus haute estime."
Elle se leva et alla se poster à la fenêtre pour regarder les dernières lumières nocturnes, leur tournant le dos. Un Portail apparut près d'elle, qui donnait sur un couloir sombre.
"Va-t-en et ne demande plus mon aide. Tu nous as déjà suffisamment mis en danger."
*Enora pu sentir la tristesse s'emparer du Mhael. Même si son visage ne transmettait rien. Il décrocher de son coup une lanière de cuire au bout de laquelle était accroché une pierre aussi turquoise que ses yeux. Il déposa le collier sur le fauteuil qu'elle venait de quitter.*
A l'heure actuelle, je ne peux rien laisser au hasard. Si tu me connais tu sais que j'agis pour le mieux. Viendra un jour ou je te raconterais tout, mais pour l'instant, je ne peux pas. M'as tu confier quelque chose concernant tes amis ? A part me convier à une réunion à huit clos sans aucunes autres politesses ou messages...Je suis un Vert moi aussi, et j'agis au nom de la lumière.
*Sans mots dire il franchit le portail qui menait à la salle des ter'angreal, il attendit Enora avant de commencer. A cette heure ci, il espérait que tous dormaient.*
Du coin de l'oeil, elle vit Elessar faire un mouvement, mais ne se retourna pas pour l'instant, comme elle ne parvenait plus à conserver une expression parfaitement neutre. Elle n'avait jamais été très bonne à ça, même avec l'entraînement. À la réponse pourtant plus douce d'Elessar, elle sentit ses yeux la brûler, et murmura seulement avec un sourire amer :
"Je t'ai dévoilé ce que j'étais quand cela pouvait m'être fatal..."
Pourtant, avant qu'ils ne franchissent le portail, elle ajouta simplement :
"Prenez garde à vous deux."
Puis elle attendit qu'ils partent. Quelques étages plus bas, elle sentit Silan venir dans sa direction, et encore un peu plus loin, l'étonnement et la peine d'Alean comme elle ne parvenait à apaiser les sentiments contradictoires qui naissaient en elle.
Lige lié à Raichel Sedai Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos...Multi
*Les remparts glissaient devant lui, comme s'il flottait au lieu de marcher. Fal Moran n'avait pas changer, les badauds effectuaient leurs mêmes activités. Le lige allait frapper à la porte de chez lui pour annoncer à sa famille qu'il était lige lié à une Aes Sedai lorsqu'au moment ou son poing allait frapper à la porte, une ombre bougea dans sa vision périphérique. Il tourna la tête et vit Raichel esseulée, les yeux rouges. Un coup au cœur le réveilla. Il se releva sur son lit, sentant les sentiments en conflit de Raichel. Enfilant un simple pantalon, le lige sortie de sa chambre et se mit à courir torse nue en direction des appartements de l'Ajah verte. Malgré la situation, le gaidin prit le temps de frapper à la porte.*
Le portail se referma derrière les deux Aes Sedai. Un moment, Raichel resta debout face à la fenêtre, puis elle appuya sa tempe contre la pierre froide et nue. Un mélange confus de colère, de tristesse, de peur la déchirait et elle ne pouvait y mettre fin. Et elle sentait toujours Silan qui se rapprochait, très vite, inquiet... Lorsqu'elle le sentit tout proche, elle se détourna de la fenêtre, et avisa, posé sur le fauteuil, la petite pierre turquoise suspendue au bout d'une lanière de cuir. Un nouveau choc frappa sa poitrine, au moment où un coup léger retentissait derrière la porte, et elle demeura un instant interdite, avant que quelques larmes ne s'échappent de ses yeux sombres.
Puis elle alla ouvrir la porte, la referma derrière Silan, et sans un mot, noua ses bras autour de sa taille, posant sa tête contre son épaule pour chercher son réconfort sans lâcher la pierre serrée dans sa main.
"Silan..." Mais que dire en fait ? Elle n'en avait aucune idée. Elle resserra légèrement son étreinte et laissa passer un silence. "Non... rien."
*La canalisatrice avait suivi Elessar à travers le portail tissé par Raichel, non sans l'avoir mentalement remercié. Dans la pénombre du couloir, son regard s'attarda sur les omoplates d'Elessar, dont elle pouvait sentir la peine alors que le portail se refermait derrière eux. La discussion, qui avait pris une tournure personnelle, s'était plutôt mal passée, et elle comprenait le sacrifice que cela avait été pour son lige. Elle avait également senti la réticence d'Elessar à ne rien dire de ses projets au sujet de la baguette, raison pour laquelle elle s'était abstenu de proférer une parole qui indiquerait leurs intentions. Une demi-vérité ou un mot de trop aurait pu être dangereux, pour Raichel comme pour eux. De plus, elle n'était pas elle même sûre qu'Elessar lui ait tout dit sur la manière dont il comptait utiliser la baguette des serments. Elle murmura d'une voix douce et lui effleura le bras.*
Tu as fait ce qu'il fallait. Si elle savait, elle saurait que tu n'as cherché qu'à la protéger... Ce qui est fait est fait.
*Elle savait que ses paroles ne seraient qu'un maigre réconfort, mais qu'il était avant tout obstiné à mettre la main sur la baguette. Elle s'ouvrit ensuite à la Saidar, qui affina ses sens et sa perception. La voie semblait libre pour le moment, mais ne le serait peut-être pas longtemps. Il devait à peine rester plus d'une heure avant l'aube. Elle regarda le M'hael, puis fit un pas en direction du fond du couloir vers ce qui devait être la salle abritant des ter'angreal.*
*Elessar refoula sa peine en créant le vide. Toutes les émotions brulèrent instantanément, laissant un calme plat, trop plat. Parfois, il avait l'impression qu'il constatait sa vie d'un point extérieur. Mais toute la vie revenait à chaque fois qu'il saisissait le Saidin. Le flot glacial de pouvoir l'emplit aussi tôt, prêt à lui arracher l'âme. Il se sentit revivre, distinguant des choses qu'il ne voyait/percevait pas encore. Il fit courber l'échine à la source seul moyen pour un homme de canaliser.
Une boule lumineuse s'échappa de sa main lorsqu'il poussa la porte. La voie libre, il se mit à chercher la baguette des serments, ignorant tout le reste.*
[d10]+7=13 (+perception).
*Il n'eut pas longtemps à chercher au fond d'un coffre il trouva la baguette qu'il rangea dans une de ses fontes et chuchota.*
Bien je l'ai. Prépare la voie de sortie Enora, il me reste quelque chose à faire.
*Il saisit le saidin et commença à tisser des liens d'air et de feu autour de la fausse baguette, il fixa les liens et les inversa. Dans sa main se tenait un réplique exacte de la baguette des serments à la différence que celle ci ne fonctionnait pas. Le Mhael la déposa dans le coffre et le referma.*
*Tout en surveillant les alentours à l'aide de la Saidar, Enora regardait d'un oeil ce qu'Elessar faisait. Une fois qu'il eut trouvé la baguette, il eut à peine le temps de lui demander si elle était prête qu'elle avait déjà tissé les flots formant un portail sur la partie qu'elle connaissait le mieux du désert, comme il le lui avait demandé.
C'avait été presque trop facile, et elle espérait que personne ne remarque rien avant longtemps. Elle tendit un bras vers le portail comme il refermait le coffre.*
*Elessar n'aimait pas passer avant Enora, s'il lui arrivait quelque chose...Il réprima sa mauvaise humeur et passa le portail qui donnait dans le désert. Son pied foula de nouveau le sable chaud. Il attendit alors qu'Enora franchisse et ferme le portail.
La nuit était plutôt fraiche dans le désert, mais l'aube amènerait la chaleur torride que les aiels connaissaient bien.*
Lige lié à Raichel Sedai Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos...Multi
*Le Lige enlaça Raichel dans ses bras, sa main droite glissant dans ses long cheveux de jais. Il tentait de lui envoyer du réconfort dans le lien.*
"Silan...Non... rien."
*Ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait a part ce nœud d'émotion qui lui serrait le cœur, il la recula légèrement pour voir son visage. Il y vit qu'elle avait pleuré, ses yeux encore rosés et humides.
Le Gaidin plissa les yeux, suspicieux, cherchant à comprendre ce qui se passait.*
-Que s'est il passé ? Il n'y a guère de mauvaise nouvelle qui pourrait te mettre dans cet état...
Quelque peu rassurée par la présence de son Lige et les émotions apaisantes qu'il lui transmettait, Raichel parvint à lui adresser un sourire faible et un peu hésitant.
"Non... Je ne sais pas... C'est Elessar."
Un instant, une pointe d'énervement la traversa.
"Il n'en fait qu'à sa tête !"
Puis elle s'assit, partagée entre inquiétude et tristesse, tenant toujours la pierre bleue entre ses mains.
"Il veut voler la baguette des serments et j'ignore pourquoi, il n'a rien voulu me dire... Il ne me fait plus confiance..." Elle baissa la tête, fixant ses mains d'un air peiné. "Et j'ai peur de ce que cela pourra signifier pour nous... toujours plus de danger, les Noirs toujours plus méfiants..."
Lige lié à Raichel Sedai Marche face au soleil sans craindre la brûlure du bonheur et laisse ton ombre lutter contre les ténèbres dans ton dos...Multi
Il était rare de voir Raichel sans son masque d'Aes Sedai. Elle semblait réellement peiné, et pour elle, qui, tentait la plus part du temps de paraître encore plus dur et rigide que son lige, marquait un fait encore plus étonnant pour Silan.
"-Non... Je ne sais pas... C'est Elessar."
Lorsque celle-ci nomma Elessar, les yeux du Gaidin se plissèrent. Certes, Elessar était son ami, et l'on pouvait considérer qu'il était également celui du lige, cependant, peu importait celui qui touchait physiquement ou moralement Raichel, devenait son ennemie. Ami d'enfance, ou non, d'ailleurs il put sentir le pic d'énervement traverser le lien à ce moment précis.
"-Il n'en fait qu'à sa tête !"
Le déferlement de d'inquiétude et de tristesse l'accabla soudainement, il aurait presque pu se noyer dedans. Ses yeux se posèrent sur la pierre bleu aux reflets turquoises, relié à une lanière de cuir. Il haussa les sourcils, en réalité, Silan n'avait jamais croisé Elessar sans ce collier.
"-Il veut voler la baguette des serments et j'ignore pourquoi, il n'a rien voulu me dire... Il ne me fait plus confiance...Et j'ai peur de ce que cela pourra signifier pour nous... toujours plus de danger, les Noirs toujours plus méfiants..."
Le lige analysa la situation, tentant de repousser le ressentiment qu'il avait pour l'homme qui venait de chagriner son Aes Sedai.
-Lui fais tu confiance ? Je ne pense pas qu'Elessar Sedai permettrait d'attirer le danger sur autre que lui même...
Se dévissant la nuque pour regarder son Lige, Raichel lui adressa un léger sourire, un sourire presque amer.
"Oui je lui fais confiance... Je sais qu'il veut agir pour notre bien à tous, mais lui n'a pas confiance en ma force... Je suis une verte, même si cela ne veut plus dire grand-chose à notre époque... je n'ai pas besoin qu'il me protège."
Après tout, elle avait Silan. Et Alean. Et cette pensée suffisait à faire naître en elle un certain réconfort. Retrouvant peu à peu une expression plus neutre comme la présence de son lige l'apaisait malgré tout, elle ajouta après un léger soupir :
"Il veut toujours faire tout tout seul sans rien demander à personne, et j'espère que ça ne le perdra pas..."
Par chance, Enora était là. Elle ne la connaissait guère, mais espérait qu'elle saurait tempérer par moment la fougue de son ancien ami. Croisant les mains sous son menton, elle retrouva finalement le masque neutre de l'Aes Sedai, malgré ses yeux légèrement rougis.
"Nous n'avons plus qu'à faire de notre mieux pour les couvrir... Les Noirs sont de plus en plus méfiants et j'ai peur que ses absences répétées n'attirent leur attention. Il faudra nous montrer plus prudent encore."
Le Commandant des Enfants des Ténèbres s'arrêta devant la large prote, tandis qu'un garde de la Tour s'avançait pour s'enquérir du sujet de sa visite. Sans élever la voix, le Commandant lui expliqua qu'il était attendu par les Aes Sedai et le Capitaine de la Garde. Il les laissa entrer sans autre formalité, et ils pénétrèrent dans la grande cour de la Tour.
Derrière lui, les Frères Joshael et Arkinsha, ainsi que son escorte, se mirent en formation, s'avançant jusqu'au écuries. Là, ils démontèrent avant de laisser les rênes de leurs chevaux aux lads.
De là, ils se dirigèrent vers l'entrée de la Tour proprement dite, où ils attendirent qu'une Novice ou une Acceptée viennent les voir pour connaitre la raison de leur présence, et les annoncer à leur rendez-vous.
"Est-ce votre première visite ici, frère Arkinsha?" Demanda t'il
C'est alors que les paroles du Commandant l'effleurèrent, l'obligeant à quitter la contemplation du magnifique édifice. Cette question lui fit prendre conscience de la tension entre ses épaules et Arkinsha se força à se détendre avant de répondre à l'officier.
"- J'ai souvent observé cette tour en m'efforçant d'imaginer ce qui pouvait bien s'y tramer. Je dois avouer que le fait de voir un si petit endroit receler autant d'influence et de pouvoir m'a toujours fasciné. La tentation doit être grande de s'en emparer pour soi-même et de se détourner des préceptes du Grand Seigneur..."
"Le Grand Seigneur règne ici. Cela demanderait une extrême discrétion et une volonté énorme pour réussir à lui déplaire sans qu'il le sache. J'ai toujours pensé que Tar Valon, et la Tour Noire encore plus, était le bastion le plus sûr du Grand Seigneur. C'est pourquoi cette attaque d'Amis du Créateur me laisse très perplexe. D'après nos informations, cela ressemblait plus à un attentat suicide qu'a une véritable attaque. Cependant, nous n'avons pas encore toutes les données du problème..." Alors qu'il finissait sa phrase, un Accepté vint à leur rencontre pour connaître la raison de leur présence.
"Je suis le Capitaine Commandant des Enfants des Ténèbres. Nous sommes attendus par Aslinn Sedai. Veuillez nous emmener auprès d'elle, je vous prie." Bien qu'il formulat cela comme une requête, l'Accepté avait bien compris l'ordre, et leur demanda précipitamment de les suivre. Ils marchèrent pendant une dizaine de minutes, gravissant plusieurs étages, avant de longer un couloir. L'Accepté s'arrêta devant une porte, toqua trois coup sur le battant en bois brut, avant d'entrer quand une femme répondit de l'autre côté. L’Accepté rentra, puis ressorti une minute après précipitamment, dépassant le Commandant et ses accompagnateurs sans dire un mot.
Il s'avançat, les bras dans le dos, et franchit la porte le dos droit.
"Aslinn Sedai? Ravi de faire votre connaissance. Je suis Elbamar Semaad, le Capitaine Commandant des Enfants des Ténèbres. J'ai pour instruction du Grand Seigneur de m'entretenir avec vous des récents évènements de la Tour pour apporter notre aide à vos problèmes. Je suppose en effet que vous n'avez pas le temps avec vos responsabilités de vous occuper d'une telle affaire, aussi incroyable soit elle. C'est pourquoi nous avons pour mission de prendre en charge l'enquête pour mettre toute la lumière sur ce qu'il s'est passé. Nous espérons, et le Grand Seigneur aussi, que vous nous aiderez du mieux que vous puissiez, Aslinn Sedai."
Il cherchait à montrer de quoi il retournait. En annonçant dès le départ que ceci était la volonté du Grand Seigneur, il évitait d'avoir à la convaincre ultérieurement. Et surtout, il espérait que la crainte de Son Courroux la rende plus coopérative.
Les mots du Commandant sonnaient justes, mêmes une Aes sedai ne pourraient faire autrement que les comprendre, et s'exécuter. Faisant quelques pas pour prendre place dans la pièce, Arkinsha posa son regard d'aigle sur Aslinn, impatient d'entendre ses explications...
L'accepté entra dans le petit salon pour annoncer la venu du capitaine commandant et son acolyte. Aislinn, ses cheveux mis long de jais relevé sur l'arrière de sa tête se leva du fauteuil ou elle était assise d'un geste nonchalant.
Un seul regard suffit à l'accepté pour déguerpir sur le champ. Aislinn n'aimait pas les acceptés, elle n'aimait pas les novices et encore moins les Aes Sedai des autres ajah.
L'homme entra et commença sa tirade sur un ton impérieux. Sa bouche se plissa, comme mécontente.
Celle qu'elle détestait par dessus tout, c'était les hommes imbus de leur situation qui se donnait de grand air. Elle sourit à l'homme, il aurait put le prendre comme un signe de bienvenue mais c'était en faite, du à la pensé de celui-ci entrain de demander grâce à ses pieds lorsqu'elle aurait finit de s'amuser avec.
Aislinn était joueuse, pas dans le sens ou elle aimait les parties de dés, non, elle aimait joué avec ses proies comme les araignée et les insectes dans leurs toiles.
Sa voix glaciale se fit entendre alors.
-Vous voilà bien informer mon bon capitaine...Elle insista sur le titre. De quoi avez vous besoin au Nom du Grand Seigneur ?Elle dévoila ses dents dans un léger sourire.
*Sinistre...* pensa t-il en la voyant sourire légèrement, parlant d'un ton glacial. Mais il ne comptait pas se laisser décontenancer par cette femme. Il aurait les réponses dont il aurait besoin pour l'enquête.
"Et bien pour commencer, pour savoir ce dont j'ai besoin, je voudrais vous demander ce que vous avez découvert jusqu'à présent, même ce qui semble être anodin. Quelles pistes avez-vous explorées, quelles indices avez-vous découvert. Tout ce qui pourra nous permettre de comprendre cet acte de bravoure et de stupidité. Cela me sera déjà d'un très grand secours, Aes Sedai".
Vu la réaction d'Aislinn à sa première intervention, il préférait éviter de la froisser. Il avait entendu dire qu'elle pouvait arrêter le cœur de quelqu'un avec le Pouvoir. Cette idée le fit légèrement frémir... Il espérait que ceci n'était que des rumeurs et légendes urbaines.
Sentant la tension qui animait les protagonistes présents, Arkinsha se demanda si la sorcière tenait la Source. Il rêvait d'être son bourreau, mais pour l'heure, cette chienne devait livrer ses secrets. La mort viendrait plus tard.
La défiance de l'Aes Sedai envers son Commandant ne fit que renforcer son désir de la voir souffrir...
Son sourire ne quitta point ses lèvres, ses yeux comme deux pierres noire, semblait sans fond, il se posèrent sur l'homme qui accompagnait le capitaine commandant. Elle le toisa de la tête au pieds, puis renifla avec un haussement de lèvre dégouté.
Sa tête se figea à nouveau sur le dirigeant des Noires Manteaux.
-Je vois. Nous avions 3 prisonniers. Il n'en reste plus qu'un, ce que les autres ont dit, et bien...Dirigeons nous vers les cachots, voulez-vous ?
Je tourne lentement la tête vers mon supérieur, rechignant à quitter l'Aes Sedai du regard. Je m'empresse de les devancer afin d'ouvrir la porte sur leur passage, comme l'exige le protocole.
*...Un sur trois ? Mais qu'est-il arrivé aux deux autres ?... Était-ce le but de cette attaque ?...*
