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Article de Blog
Rétrospective sur la Roue du Temps (partie 4)
non favori

En Octobre 2012, Brandon Sanderson a commencé sur son blog une série d'articles dans lesquels il revenait sur son expérience en tant que successeur de Robert Jordan pour l'écriture de la Roue du Temps. Voici le cinquième article, en français. Merci à Demiandre pour la traduction !

Towers of Midnight: Processus d'écriture

Une partie de la raison pour laquelle j'ai choisi Rand et Egwene en premier est que je savais que ce livre – la séquence de Perrin en particulier – allait être la plus compliqué des 4 principaux points de vue. Des 4 premiers, je sentais que Perrin était celui qui avait le plus besoin de développement. En fait, il devait grandir autant que Rand l'avait fait – mais de manière plus subtile. La chute de Rand était la résultant de multiples forces agissant contre lui, l'épuisant, menaçant de le détruire. Il a été amené au point où il en est arrivé parce que ses problèmes de personnalité étaient magnifiées des centaines de fois par les circonstances extrèmes de sa vie. Il a craqué alors qu'il tentait desespérement de trouver la chose juste à faire.

Perrin était différent. Il avait des accrochages majeurs qu'il refusait constamment de confronter, et de multiples façons, le plus éloigné des personnages principaux de l'endroit où il devait être. La transformation de Rand était plus dramatique, mais celle de Perrin était tout autant necessaire.

Il devrait être noté que je pensais, à la fois au travers des notes et de ma propre lecture de la série, que Mat était basiquement là où Robert Jordan voulait qu'il soit. Cela reste vrai même après que j'ai reregardé Mat et essayé de rectifier mon interprétation de lui. Celane signifie pas que Mat est fini en tant que personnage, juste qu'il se trouvait là où Mr Jordan voulait qu'il soit pour la Dernière Bataille. Mat devait avoir une autre série à lui se passant après la série de livre, et quelques uns de ses évolutions de personnage ont été sauvés pour eux (Notez que ces livres ne seront pas écrits)

Egwene avait peu de développement à accomplir, mais était principalement déjà là. Dans The Gathering Storm, elle a affronté les challenges les plus critiques de sa carrière, mais Robert Jordan l'avait amené là où elle devait être dans Knife of Dreams, et dans les notes sur A Memory of Light il a indiqué spécifiquement comment elle devait progresser. C'était principalement une question d'utiliser les confrontations de la Tour Blanche pour manifester des choses qu'elle avait déjà appris, et pour montrer une bonne fois pour toute la personne qu'elle était devenue.

Pour les autre personnages, Elayne était là où elle devait être, mais pas Avi. (Elle avait encore beaucoup de croissance à faire) Nynaeve avait à mon avis atteint le summum de son developpement, comme pour Min. Tout du moins, c'est ainsi que je le lis, ce qui se reflète à travers mon interprétation des différents arcs des personnages.

Perrin

Perrin est mon personnage préféré de la série, et l'a été depuis que je suis ado. Comme beaucoup de lecteurs, j'étais frustré par ces choix dans les derniers tomes, bien que l'écrivain en moi appréciait le guidage capable du personnage par Robert Jordan. Les problèmes que Perrin affrontait (parfois de mauvaise façon) mettait l'accent sur sa relation inconfortable avec les loups, son incapacité à s'accorder une pause, et son habilité à se dévouer corps et âme à une seule tache, éclipsant tout le reste. (note à part, je pense que c'est une raison majeur qui m'a donné de l'empathie pour lui toutes ces années. Des personnages principaux, c'est le seul artiste. Cependant, c'est un artiste comme moi – un constructeur dédié à un projet. Un artisan.

Bien que j'ai voulu être attentif à ne pas surexposer le concept, un de mes buts dans ces derniers livres était de ramener les idées et les conflits des permiers livres – créer un parallèle et donner de l'emphase sur la nature cyclique de la Roue du Temps. Encore une fois, ceci était dangereus. Je ne voulais pas que ces livres deviennent une série d'anecdotes , d'hommages, et de répétitions.
Cependant, il y a des endroits où il n'était pas seulement approprié, mais vital que nous retournions vers ces thèmes. Je pense que l'un d'eux impliquait les Blancs Manteaux et Perrin, spécifiquement les deux Enfants de la Lumière qu'il a tué pendant son affrontement contre eux dans le tout premier livre. C'était une séquence complexe à fabriquer. Je voulais que Perrin manifeste des talents de leader différemment de la façon dont Rand et Egwene les manifestaient. Robert Jordan indiquait que Perrin devait devenir Roi,et j'ai aimé cette intrigue pour lui – mais en commençant par les Blancs Manteaux, je menacait de laisser Perrin faible et passif comme personnage. De toutes les séquences du livre, c'est celle qui m'a donné le plus de mal – en grande partie à cause de mes propres aspirations, objectifs et rêves pour ce qu'il pouvait advenir de Perrin.
Son intrigue est ma préférée des quatre pour ces raisons.

J'avais d'autres objectifs pour Perrin dans ce livre. Son expérience dans le Rêve de Loup avait besoin de revenir, je pense, et devait évoluait vers son paroxysme à la Dernière Chasse. Cela signifiait un retour à la confrontation contre Slayer, un caractère faisant écho à Perrin avec sa nature duelle. Je voulais mettre en exergue l'utilisation instrinctive du pouvoir par Perrin, en contraste avec la représentation d'un pouvoir réfléchi, une utilisation acquise, d'Egwene. Des gens ont demandé si je pense que Perrin est meilleur dans le Tel'Aran'Rhiod qu'Egwene. Je ne pense pas qu'il le soit, même en prenant en compte la scène de diffraction du Malefeu. Ils représentent deux faces d'une même pièce, instinct et apprentissage. Dans certains cas, Perrin sera plus capable qu'Egwene, et dans d'autres Egwene va briller.

Le forgeage du marteau, la mort de Hopper, et la blessur de Perrin à la jambe (qui est significatif mythologiquement) était dans mon plan narratif pour lui dès le départ. Cependant, les tisser ensemble demandait bien plus de rencontres entre un mur et ma tête. Je voulais aussi une signification à l'interaction de Perrin avec la Voix de la Feuille, et de construire un rapport entre lui et Galad – dans mes lectures de personnage, je sentais qu'ils pourraient faire des amis improbables.

De toutes les intrigues principales des livres, celle de Perrin était celle pour laquelle j'avais le plus de liberté – mais aussi le plus de danger de m'écarter trop loin de la vision qu' avait Robert Jordan pour le personnage. Ces instructions pour Perrin se concentraient essentiellement sur la personne que serait Perrin après la Dernière Bataille, avec peu ou prou de directions sur comment l'amener là-bas. Perrin était entre mes mains, et je voulais prendre un soin particulier pour guider mon personnage favori vers la fin.
Je noterai, au fait, que l'interaction de Verin avec Egwene dans The Gathering Storm était ma plus grosse surprise issue des notes. MA deuxième plus grosse était l'engagement de Thom et de Moiraine ; Robert Jordan a écrit cette scène, et j(étais surpris de la lire. (Comme je disais, bien que j'ai adoré et que j'ai lu les livres, il y a pleins de fans qui étaient de plus grands fans que moi – et pour eux ce n'était pas une surprise) Je n'ai pas compris les indices subtils d'unerelation entre les deux jusqu'à ma relecture suivant ma reception des notes.

Mat

Robert Jordan avait écrit beaucoup de l'intrigue de Mat, et avait laissé suffisament d'instructions sur la plupart du reste. Mon challenge avec Mat dans ce livre était, en fait, non pas de coppléter son arc – qui était plutôt bon. C'était de faire un meilleur boulot avec Mat que ce que j'avais fait dans le livre précedent.
Pour pouvoir faire MAt de façon juste, j'en suis revenu à l'écriture de Robert Jordan. Cette fois-ci, j'ai dissequé Mat, l'observant comme un artisan. J'ai vu une profondeur de narration interne qui était différente de tout ce que je pu analyser jusqu'ici. De tous les personnages de la Roue du Temps, Mat est le narrateur le moins digne de confiance. Ce qu'il pense, ressent et fait sont parfois trois choses très différentes. Sa narration elle-même est remplie de râlage et de lignes magnifiquement ingenieuses, mais très peu d'entres elles finissent par dépasser ses lèvres. Plus il essaye quelque chose, le plus souvent cela lui explose au visage. Mat est à son paroxysme quand il laisse l'instinct le guider, sans prendre en compte ce que dit son monologue interne.
Cela le rend très complexe à écrire, et c'est pourquoi mon instinct de base sur comment le faire était erroné. Je pense que pour beaucoup de lecterus de la Roue du Temps, Mat est la grosse surprise de la série. Le personnage secondaire quelquefois râleur, souvent grincheux des deux premiers livres se transforme en un melange unique d'extraordinarité que je n'ai jamais trouvé dans une autre histoire.

Je pense que mon coup de main à l'écriture de Mat est de loin meilleure qu'il n'était pour The Gathering Storm, bien que je ne sois pas sûr de l'avoir eu juste jusqu'à A Memory of Light. Je sais que quelques fans ne vont pas être d'accord que j'ai pu le réussir, mais je suis content – et confortable – avec le Mat de ces deux derniers livres. Bien sûr, cependant, avoir des instructions plus détaillées de Robert Jordan concernant Mat pour ces livres a aidé.

À suivre...

L'article original